Durant le débat sur la Lex USA de triste mémoire, le Conseil fédéral n'a pas cessé de nous menacer des foudres étatsuniennes si nous n'obtempérions pas aux ordres reçus de Washington.
Faute de pouvoir dénoncer légalement ses propres employés une banque pourrait être mise en faillite par des mesures obscures, amendes, interdiction des transcations en dollars et quoi encore? Aussitôt leurs employés seraient jetés à la rue et dix milliards ponctionnés sur les banques cantonales que les citoyens sont obligés de soutenir par leurs contributions. En un mot, ou bien le parlement suisse légifère selon les instructions d'une puissance étrangère ou bien la Suisse sera instantanément ruinée.
Si ces menaces ont quelque substance, ce dont on peut raisonnablement douter mais que l'on ne peut exclure, alors à quoi bon encore s'illusionner sur la souveraineté nationale. L'obligation de reprendre la législation FATCA sera la prochaine étape, encore pire. Il vaut mieux entrer dans un vaste ensemble, comme l'UE, qui ne subit pas les mêmes infamies. Et pourquoi pas demander notre annexion par les Etats-Unis qui protégeraient aussitôt notre secret bancaire. Si seul compte le rapport de force, alors la capitulation sîmpose pour des raisons de survie.