Les républicains ne sont pas les seuls à se déchirer: les démocrates en ont fait la démonstration dans le Nevada

Il y deux mois, les perspectives démocrates pour la présidentielle américaine du 8 novembre prochain étaient plutôt favorables. Tout laissait croire que les républicains s’orientaient vers une convention “ouverte” où aucun des candidats n’aurait obtenu les 1237 délégués nécessaires pour s’imposer comme le candidat officiel. Or voici deux semaines, les primaires républicaines ont connu un coup de théâtre. Après la primaire de l’Indiana que Donald Trump a remporté haut la main, les deux autres candidats à l’investiture républicaine Ted Cruz et John Kasich ont prématurément jeté l’éponge. Aujourd’hui, le milliardaire new-yorkais va sans problème atteindre la barre fatidique des 1237 délégués. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de surprises à la convention républicaine de Cleveland à partir du 18 juillet prochain, mais la situation est un peu plus claire.

Les démocrates ont cependant livré un spectacle lors de la convention démocrate de l’Etat du Nevada samedi dernier qui augure mal de l’unité du parti à l’issue des primaires. Les partisans du sénateur du Vermont Bernie Sanders dont les chances de décrocher l’investiture sont mathématiquement réelles, mais pratiquement très faibles, ont fortement contesté la manière dont les super-délégués sont attribués. Des chaises ont volé, la tension s’est accrue au point que les forces de l’ordre ont dû intervenir à l’hôtel-casino Paris de Las Vegas. La sénatrice Barbara Boxer, une figure du Congrès qui soutient Hillary Clinton, a été huée. Sans unité du parti le 8 novembre prochain, le candidat démocrate qui devrait, sauf accident, être l’ex-secrétaire d’Etat, aura beaucoup plus de mal à inciter les Américains à aller voter et à battre un candidat républicain qui, selon toute vraisemblance, sera Donald Trump.

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