Concord, New Hampshire: le candidat John Kasich à coeur ouvert lors d’un town hall meeting

John Kasich n’est pas un candidat (républicain) comme les autres. Il se refuse à attaquer ses rivaux pour l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine du 8 novembre 2016. Le gouverneur de l’Ohio, qui se targue d’avoir réduit un déficit budgétaire de 8 milliards de dollars à deux milliards d’excédent, n’a peut-être pas des formules aussi percutantes que le candidat Chris Christie ou que le milliardaire Donald Trump. Mais sa sincérité a manifestement un impact sur les citoyens du New Hampshire.

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Au collège de Concord (Concord High School), à deux jours de le la première primaire de la campagne électorale après le caucus d’Iowa, il est très personnel, ne cherche pas à tromper sur la marchandise. “What you see is what you get”, relève John, un habitant du New Hampshire.

 

 

 

 

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Suzanne Sokul, dans la soixantaine, hésitait avant le town hall meeting (meeting électoral au cours duquel le candidat répond aux questions du public). Sur son téléphone portable, elle montre un selfie d’elle et de Jeb Bush. Après le meeting de John Kasich, elle n’hésite plus. Elle votera pour le gouverneur de l’Ohio. “Je crois sincèrement qu’il se bat pour tous les Américains, même ceux qui sont enfermés dans des ghettos, dépendant de l’aide sociale et sans l’éducation nécessaire. Il fait parler son coeur. C’est rare dans cette campagne électorale.”

 

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Tim Adams s’est lui porté volontaire pour aider l’équipe de campagne de John Kasich: “C’est un rassembleur. C’est l’homme dont l’Amérique a besoin. L’heure à la division est passée.”

Après que le candidat Ted Cruz a déclaré en plein débat que la simulation de noyade n’était pas de la torture, contrairement aux avis de droit du Département de la justice sous Barack Obama, John Kasich a dû répondre à la question d’un citoyen du Newhampshire: “Pour vous, le “waterboarding” est-il de la torture ou non?” Le candidat de l’Ohio a eu de la peine à répondre sans ambiguïté à la question, relevant que la décision du Congrès d’interdire la torture était pertinente en ce moment. Mais il n’a pas exclu que l’Amérique soit un jour confronté à une situation à la “Jack Bauer”, le héros de la série “24 Heures Chrono” qui fait l’éloge de la lutte contre le terrorisme. Dans son échange, il parle d’une réunion qu’il a eue avec le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld au lendemain du 11 septembre 2001 en présence d’Henry Kissinger et de Zbigniew Brzeziński, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter, ne manquant pas de faire de l’humour au sujet de Kissinger:

 

John Kasich juge nécessaire de montrer à Vladimir Poutine et à la Chine les limites à ne pas dépasser. Mais le candidat républicain refuse de provoquer une escalade de tensions avec Moscou et Pékin, se distinguant ainsi foncièrement des faucons Ted Cruz, Donald Trump, Marco Rubio, Chris Christie ou encore Jeb Bush.

John Kasich estime que le combat contre les djihadistes de l’Etat islamique prime la lutte contre le changement climatique. A ses yeux, à Paris, les leaders du monde auraient dû parler de la manière de vaincre Daech. Le candidat républicain relate une conversation qu’il a eu ces derniers jours avec un diplomate belge. “Comment va votre pays?” a demandé John Kasich. Le diplomate belge lui a confié qu’il ne s’attendait pas à voir un jour l’armée mener des patrouilles dans les rues (de Bruxelles).

 

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