Didier Burkhalter livre un plaidoyer contre la peine de mort à l’ONU à New York

C’est une priorité de la politique étrangère suisse. Mardi 29 septembre, le conseiller fédéral Didier Burkhalter, à la tête du Département fédéral des affaires étrangères, est intervenu avec conviction en marge de la 70e Assemblée générale des Nations unies lors d’un événement organisé par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU intitulé: “Moving away from the Death Penalty: The Voices of Victims’ Families”.

Le conseiller fédéral l’a soulingé: “Le but fixé par la Suisse est l’atteinte de l’abolition mondiale, ou au moins d’un moratoire universel, d’ici 2025. La Suisse reste fermement d’avis que la peine de mort n’a pas d’effet dissuasif sur les crimes, est discriminatoire et contient le risque inévitable d’exécuter des innocents. Trop souvent, la peine capitale ne fait que masquer notre impuissance face aux drames que nous aurions voulu pouvoir prévenir. Maintenir un dialogue ouvert entre rétentionnistes et abolitionnistes et rappeler à chaque occasion les échecs de la peine capitale est l’unique manière d’arriver un jour à l’abolition universelle.”

Dans le cadre de son intervention, il a attiré l’attention sur un événement que la Confédération appuie: “Windows on Death Row”. Mis en place par la journaliste Anne-Frédérique Widmann et le dessinateur de presse (du Temps et du New York Times International) Patrick Chappatte, il offre une vision unique de la vie de quelques-uns des 3000 condamnés à mort qui croupissent dans les prisons américaines. 70 oeuvres d’art réalisées par des condamnés à mort seront exposé à partir du 22 octobre à Los Angeles.

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