Charles Adams, le plus Genevois des ambassadeurs américains, vient d’être confirmé au poste d’ambassadeur par le Sénat

Il l’attendait depuis plus d’un an. L’avocat genevois Charles Adams, de nationalité américaine, a enfin décroché un poste dont il rêvait. Mercredi après-midi, le Sénat américain a enfin confirmé sa nomination au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Finlande. Contacté à son domicile genevois, Charles Adams se confie au Temps: “Pour moi, c’est un moment extraordinaire. Mon père a travaillé trente-deux ans pour le Département d’Etat. Il a eu une longue carrière diplomatique qu’il a achevé en Belgique en tant que chargé d’affaires à l’ambassade américaine. En devenant ambassadeur des Etats-Unis, je lui fais un petit clin d’oeil. Après avoir travaillé pendant près de quarante ans dans le secteur privé, j’ai toujours caressé l’idée de travailler un jour dans le secteur public, comme mon père.”

A l’heure où nous l’avons contacté, au milieu de la nuit à Genève, Charles Adams était encore debout, parcourant les innombrables messages de félicitations qu’il a reçus d’amis et d’élus politiques tant démocrates que républicains de Washington. Lui-même est un démocrate convaincu, mais il promet d’accomplir sa mission d’ambassadeur dans l’intérêt de tous les Américains sans le moindre biais partisan.

Avocat spécialisé dans l’arbitrage international, Charles Adams est sans doute le plus genevois des ambassadeurs américains puisqu’il vit dans la Cité de Calvin depuis 1986 et est une figure connue au bout du Léman. Grand contributeur des deux campagnes électorales de Barack Obama en 2008 et en 2012, il avait organisé un gala pour lever des fonds en invitant la star d’Hollywood George Clooney. Puis il avait aussi invité dans son appartement de la Vieille-Ville 170 invités pour récolter des fonds. En 2012, Charles Adams faisait partie de la Commission nationale des finances de la campagne électorale de Barack Obama. Sa confirmation au poste d’ambassadeur met fin à une longue attente. Jusqu’à mercredi, l’avocat genevo-américain ne savait toujours pas où il allait inscrire sa fille de 13 ans à l’Institut international de Lancy ou en Finlande.

Chalres Adams à gauche à côté de l'acteur George Clooney lors d'un gala en 2012 en faveur de la campagne de Barack Obama
Charles Adams à gauche à côté de l’acteur George Clooney lors d’un gala organisé chez l’avocat genevo-américain en Vieille-Ville de Genève en 2012 en faveur de la campagne de Barack Obama

A 67 ans, Charles Adams a dû se soumettre à deux auditions de la Commission des affaires extérieures du Sénat, la première en juillet 2014 et la seconde fois en mars 2015. Le processus ne fut pas de tout repos, le Congrès étant aujourd’hui dominé par les républicains qui ont, à l’image de l’actuelle ministre de la Justice Loretta Lynch, mis des bâtons dans les roues des nominations du président Barack Obama.

Né à Belfast, où son père était vice-consul des Etats-Unis, Charles Adams a son pied à terre américain dans le Maryland, où il vote. Dans sa jeunesse, il a vécu aussi bien en France, en Allemagne, au Canada qu’au Sénégal.

L’avocat genevois n’a pas l’obligation d’aller prêter serment au Congrès et pourrait le faire auprès du Consul américain à l’ambassade des Etats-Unis à Berne. Une fois cette formalité achevée, il devrait prendre ses fonctions sans délai. “Nous nous rendrons à Helsinki peut-être par la route”, s’amuse-t-il à souligner. Charles Adams, qui parle parfaitement le français et bien sûr l’anglais, promet qu’il gardera ses racines genevoises. “Nous reviendrons sans doute à Genève certains week-ends ou durant les vacances scolaires. Quand ma mission d’ambassadeur sera terminée, nous reviendrons dans la Cité de Calvin.”

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