Barack Obama défend sa réforme de la Santé avant une décision historique de la Cour suprême

C’est le bilan de Barack Obama qui est en jeu et sans doute la réforme la plus audacieuse qu’il ait menée. Le président démocrate a tenu un discours très personnel devant la Catholic Health Association Conference pour défendre l’Affordable Care Act ou Obamacare. D’ici à la fin juin, la Cour suprême des Etats-Unis devrait dire si l’octroi de subventions fédérales à ceux qui contractent une assurance-maladie à l’échelle d’un Etat est constitutionnel. Dans une loi de 2000 pages, une clause a été insuffisamment précise. Mais les juges de la Cour suprême pourrait invalider une partie majeure de l’ACA et priver près de six millions de nouveaux assurés d’une couverture maladie.

Barack Obama a été clair (à écouter à partir de la 20e minute): “Cela fait cinq ans que nous parlons d’une loi qui n’est plus simplement une loi. Ce n’est plus une question théorique. Ce n’est même plus l’Affordable Care Act ou Obamacare. (La réforme de la santé) fait maintenant partie de notre manière de nous occuper de l’Autre. C’est cela la Santé en Amérique.”

Barack Obama ne s’est pas privé d’interroger les républicains qui ont voté plus de cinquante fois au Congrès pour abroger Obamacare. En vain. Aujourd’hui, la réforme a ses défauts. Il va sans dire. Mais elle s’est petit à petit imposée aux Américains. Une abrogation de la clause des subventions fédérales par la Cour suprême porterait un coup fatal à la loi. Elle pourrait dès lors provoquer l’inverse de ce qu’elle a provoqué il y a cinq ans. En 2010, une majorité d’Américains protestaient contre la réforme lors de town hall meetings, de conférences publiques. Si Obamacare devait être en grande partie invalidée, ces mêmes citoyens américains pourraient se rebeller contre la décision de la Cour suprême.

Si en revanche elle devait confirmer la constitutionnalité de l’Affordable Care Act, Barack Obama engrangerait une victoire historique qui devrait pérenniser la réforme de la santé.

 

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