Préaccord de Lausanne: le tableau blanc de Wendy Sherman

Wendy Sherman est la cheffe négociatrice américaine dans les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien. Réputée très organisée, c’est elle qui s’est assurée à ce qu’il y ait toujours un tableau (blanc) au moment des négociations. Comme le raconte le New York Times dans son édition de samedi, l’objet dépareillait parfois dans le cadre du très luxueux hôtel du Beau-Rivage à Lausanne.

Le tableau a eu toutefois un grand mérite. Il permettait tant au groupe du 5+1 qu’à l’Iran d’émettre des propositions, de les écrire sur le tableau sans qu’il n’y ait de trace sur papier. Inutile d’envoyer un projet de proposition à Téhéran ou Washington. Cela a permis aux négociateurs une grande flexibilité. “C’était une solution brillante de technologie minimale”, se sont confiés sous couvert d’anonymat des membres de la délégation américaine au New York Times. A une occasion, un Américain a rédigé une proposition à l’aide d’un feutre normal qui ne s’effaçait que difficilement. Il a dû redoubler d’efforts pour libérer le tableau de tout écrit.

photo: Brian Snyder/AP/Reuters/Keystone
photo: Brian Snyder/AP/Reuters/Keystone

Au rang des anecdotes, le New York Times relève que le secrétaire d’Etat John Kerry a parfois dû s’échapper du cadre formel des négociations pour aller s’aérer trois fois à bicyclette. Deux fois toutefois, il a dû rentrer précipitamment pour répondre à un appel du président Barack Obama. Il a aussi célébré des anniversaires au sein de la délégation américaine de journalistes ou est allé manger des crêpes dans un restaurant proche.

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