La controverse autour d’Hillary Clinton n’est pas terminée

C’est devant le logo du Conseil de sécurité des Nations unies qu’Hillary Clinton a rompu le silence mardi au sujet de la controverse qui la poursuit depuis une semaine autour de la messagerie privée qu’elle a utilisée en tant que secrétaire d’Etat de 2009 à 2013. C’est là qu’en tant que cheffe de la diplomatie américaine, elle tenait parfois de brèves conférences de presse au “stake out” du Conseil de sécurité.

L’ex-secrétaire d’Etat a dit regretter d’avoir utilisé exclusivement une messagerie privée hébergée sur un serveur privé (clintonmail.com). Mais elle l’a reconnu: c’était une question pratique. Elle n’avait pas à constamment porter deux smartphones ou tablettes. Elle a invité à la croire quand elle a expliqué pourquoi 30 000 courriels furent effacés car ils ne concernaient que des affaires purement privées. Le malaise, en l’occurrence, relève du fait que c’est elle qui décide de la pertinence ou non d’un courriel à des fins d’archivage public.

Mardi, Hillary Clinton a évité tout mea culpa éthique. Or pour une figure publique, il est plutôt étonnant que la question de l’usage de la messagerie officielle du Département d’Etat ne lui ait pas traversé l’esprit ou celui de ses conseillers. Certes, les règles ont été longtemps floues en la matière et plusieurs secrétaires d’Etat ont également recouru, partiellement, à une messagerie privée.

 

L’air fatigué voire las, Hillary Clinton pourrait bien devoir continuer à se justifier sur le sujet au cours de sa campagne électorale qu’elle lancerait au mois d’avril.

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