L’absence de Barack Obama à la grande marche républicaine de Paris a froissé. Certains estiment que le président de la première puissance mondiale et d’un Etat qui s’est donné pour mission de répandre et de défendre la démocratie devait être aux côtés de la cinquantaine de chefs d’Etat bras dessus bras dessous dimanche en guise de solidarité et pour défendre les valeurs démocratiques après les attaques terroristes à Charlie Hebdo et au supermarché casher de la Porte de Vincennes.
Pour la France, réunir une cinquantaine de chefs d’Etat fut un prodige. S’il avait fallu assurer en sus la sécurité du président américain, c’eût été un vrai casse-tête. Tout déplacement d’un président américain est particulièrement fastidieux pour les pays hôtes qui doivent assurer la sécurité. Récemment, Bruxelles en a fait l’expérience. L’absence de Barack Obama peut dès lors se comprendre, ce d’autant qu’il a été très présent et très solidaire de la France tout au long de la semaine. Ce tweet montre Barack Obama signer un livre de condoléances à l’ambassade de France à Washington:
Barack #Obama s’invite à l’ambassade de France >> http://t.co/5sHpzHTS6T
— Les Echos (@LesEchos) 9 Janvier 2015
Il est cependant beaucoup plus difficile de comprendre le fait que le gouvernement américain n’ait envoyé que l’ambassadrice des Etats-Unis à Paris Janet Hartley pour représenter l’Amérique lors d’une marche républicaine dont la valeur symbolique fut considérable. Le ministre de la Justice Eric Holder était bien à Paris pour une réunion des ministres de l’Intérieur, mais il ne participa pas à la marche. Quant à John Kerry, le secrétaire d’Etat, il était en visite officielle en Inde. Vu l’importance des symboles aujourd’hui, l’absence d’un haut représentant du gouvernement américain équivaut quasiment à une faute politique.
Holder noticeably absent from Paris unity rally http://t.co/4SgNkvBTHD via @nypost
We used to lead. Under #obama we now abandon.
— ManFromNYC (@manfromnyc) 11 Janvier 2015