La semaine prochaine, la Chambre des représentants (photo du Congrès/Brendan Smialowski/AFP), largement dominée par les républicains, va sans doute voter une résolution afin de porter plainte contre le président Barack Obama. Motif: il abuse de son pouvoir exécutif à travers des décrets présidentiels. Certains le décrivent même comme un "dictateur". Or dans les faits, Barack Obama a beaucoup moins recouru aux décrets (executive orders) que son prédécesseur et que d'autres présidents. Il en fait davantage usage maintenant que Washington est complètement bloqué, incapable de s'entendre sur des réformes nécessaires en matière d'immigration, de lutte contre le réchauffement climatique, d'emplois, de contrôle des armes et d'investissements dans les infrastructures.
"Ce n'est pas ainsi que notre système a été conçu. Les lois ne sont pas simplement une liste de suggestions que le président peut choisir à volonté", estime Pete Sessions, président de la Commission du règlement interne de la Chambre des représentants. De fait, les républicains souhaitent contester la manière dont la Maison-Blanche a retardé la mise en oeuvre de certains aspects de la réforme de la Santé, l'Affordable Care Act. Un objet très sensible puisque la Chambre des représentants a déjà voté à plus de 40 reprises pour abroger la loi connue aussi sous le nom d'Obamacare.