Dennis McGuire a violé et tué une femme enceinte de 22 ans en 1994. En guise de punition pour ces tragiques faits, il a été exécuté par injection létale jeudi matin dans une prison de Lucasville, en Ohio. Normalement, la présente législation impose que de telles peines capitales soient effectuées sans… souffrances inutiles. Or de nombreux Etats, à court de produits qui ne sont plus produits par des entreprises pharmaceutiques européennes, expérimentent. C'est ce qui s'est passé jeudi. L'Ohio a expérimenté et l'affaire a mal tourné.
Alors que le condamné à mort, 53 ans, semblait tranquille après s'être vu administrer deux produits, il a commencé à connaître des convulsions pendant près de dix minutes, cherchant désespérment de l'air, a expliqué sur CNN un journaliste sur place. La perception de l'événement diffère toutefois d'une personne à l'autre. D'autres l'ont simplement entendu émettre des ronflements pendant dix minutes.
L'épisode promet toutefois de soulever une nouvelle controverse sur la peine de mort aux Etats-Unis qui tend d'ailleurs à reculer même si toujours près de 60% des Américains s'y disent favorables.