Stratégie du pivot vers l’Asie: la vision de l’amiral américain Samuel Locklear III

Commandant de la Pacific Command (PACOM), le centre opérationnel de la région Asie-Pacifique à Hawaï, l'amiral américain Samuel Locklear II a expliqué les tenants de la stratégie dite du pivot vers l'Asie prônée par l'administration de Barack Obama. Une stratégie qui consiste à mettre davantage l'accent sur l'une des régions les plus dynamiques du monde d'un point de vue économique. Le commandant du PACOM a relevé au Centre de la presse étrangère à Washington et à New York (vidéoconférence) que la région Asie-Pacifique comprend "deux des trois plus grandes économies du monde et sept des plus petites, deux des pays les plus peulés et la plus petite république". Samuel Locklear III n'a pas oublié la dimension militaire, rappelant que l'Asie-Pacifique est la région la plus militarisée du monde. Sept des dix plus grandes armées de la planète s'y trouvent. Cinq des Etats nucléaires déclarés s'y trouvent également.

Répondant à une journaliste chinoise de CCTV demandant si les Etats-Unis seraient capables de déployer 60% de sa flotte dans le Pacifique (actuellement, la répartition est de 50% dans l'Atlantique, 50% dans le Pacifique) d'ici à 2020 au vu des troubles qui secouent le Moyen-Orient, l'amiral reste affirmatif. Il a souligné que l'Asie-Pacifique est le moteur de l'économie mondiale. Le commerce atteint des sommes astronomiques: 8000 milliards de dollars. 50% du commerce mondiale de marchandises passent par là.

En exposant la stratégie du pivot, l'amiral Locklear III n'a pas pu éludé la question de la Chine qui tend à percevoir cette nouvelle politique américaine comme une tentative de contenir la montée de la seconde économie mondiale. "Je pense que dans toutes nos alliances et partenariats – et nous avons un partenariat stratégique croissant avec la Chine, il est important que nous communiquions à tous les niveaux de notre société et de notre gouvernement. Il ne fait désormais plus sens de voir des armées (rivales) qui ne communiquent pas entre elles.(…) Il est important que nos leaders militaires (…) établissent des relations qui nous permettent d'avoir une compréhension mutuelle. Celle-ci permet ainsi un degré de transparence et la transparence renforce la confiance et la confiance permet de prévenir les mauvais calculs."

Voici son intervention:

 

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