"La crise continue de se dégrader rapidement et inexorablement." La responsable des opérations humanitaires de l'ONU (OCHA), Valerie Amos a expliqué lundi au Conseil de sécurité que 9,3 millions de Syriens ont désormais besoin d'aide humanitaire. C'est 2,5 millions de plus qu'en septembre. La patronne de l'OCHA estime que la Syrie comptera 3 millions de réfugiés d'ici à la fin de l'année.
Quelques jours plus tôt, le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon (photos AFP) ont également dressé un tableau noir de la situation des réfugiés syriens et de l'impact que ces flux ont sur les pays voisins.
Ban Ki-moon a relevé que le Liban "était le plus touché avec près de 800 000 réfugiés qui seront sans doute 1 million d'ici à la fin de l'année. Ce n'est pas tenable pour le gouvernement libanais. Cela ne cause pas que des problèmes économiques, mais aussi sociaux et politiques." Selon Jim Yong Kim, le Liban a déjà subi des pertes économiques de 7,5 milliards de dollars en raison de la crise. "Le flux de réfugiés au Liban équivaudrait, proportionnellement à la population, à une arrivée de 50 millions de réfugiés aux Etats-Unis. Pour le Liban, c'est un fardeau considérable."