Ibrahim Idris, un ressortissant du Soudan, croupit dans la prison de Guantanamo (photo Brennan Lisley/AP) depuis plus de onze
ans. Il a jusqu'ici été considéré comme un combattant ennemi. Or peu après son arrivée sur la base navale de Guantanamo, qui sert de camp de détention dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les autorités américaines ont diagnostiqué chez lui une maladie mentale sévère.
Dans des documents publiés mercredi, des avocats du Département américain de la justice ont révélé que le gouvernement des Etats-Unis ne s'opposait plus à la libération d'Ibrahim Idris, admettant que le détenu soudanais est beaucoup trop malade pour rester en détention à Guantanamo. Selon AP, un juge fédéral doit encore formuler l'ordre de libération et le détenu ne pourra quitter la prison sur l'île de Cuba qu'après une période de notification de 30 jours auprès du Congrès.
Cette libération future contraste avec les inquiétudes que les autorités américaines ont depuis que deux détenus ouïghours, libérés de Guantanamo depuis dix-sept mois et transférés au Salvador, ont quitté le pays d'Amérique centrale. Elles ont littéralement perdu la trace de ces deux ex-détenus qui se seraient toutefois rendus en Turquie. Aujourd'hui, trois Ouïghours sont encore détenus à Guantanamo sans charge pesant contre eux. 19 autres ont déjà été libérés.