Depuis la décision Citizens United prise par la Cour suprême des Etats-Unis en janvier 2010, l'argent déversé dans la campagne électorale américaine par le biais de super-PAC (groupements politiquement actifs soutenant des candidats à la Maison-Blanche ou au Congrès) est d'une rare opacité. Des syndicats ou des sociétés multinationales peuvent contribuer à soutenir ces super-PAC sans compter et de façon anonyme.
Aujourd'hui, personne ne peut vraiment savoir qui finance "Restore our Future", le super-PAC soutenant Mitt Romney (le super-PAC et le candidat n'ont pas le droit de coordonner leur action, mais tout le monde considère cette clause comme un voeu pieux de la part du législateur). Ni qui contribue au super-PAC appuyant la candidature de Barack Obama, Priorities USA.
Cet anonymat des bailleurs de fonds de la campagne électorale rendu possible grâce à la Cour suprême pose une vraie menace: le déversement de fonds étrangers dans l'élection déjà considérée comme la plus onéreuse de tous les temps. Une pratique totalement illégale. Mais elle est possible. Meredith McGehee, Policy Director auprès de l'organisation "The Campaign Legal Center", explique: