Ex-PDG de General Electric, Jack Welch a provoqué une tornade sur les réseaux sociaux, puis sur les chaînes de télévision. Selon un tweet qu'il a envoyé ce matin et qui a été retweeté près de 5000 fois, il laisse entendre que les chiffres du chômage publiés vendredi matin (114 000 créations d'emplois et surtout 7,8% de chômage) ne sont pas crédibles, que les "gars de Chicago" (sous-entendu l'équipe Obama) sont prêts à tout, notamment à modifier les chiffres, car ils ne savent pas débattre.
Aux Etats-Unis, Jack Welch est une icone et ses propos ont forcément beaucoup d'échos. Sa théorie du complot, élaboré à partir du fait que la statistique en question arrive ô suprise un mois avant l'élection présidentielle, a eu l'appui de nombreux commentateurs conservateurs. Interviewé sur différentes télévisions, l'ex-patron de General Electric a toutefois dû admettre qu'il n'avait absolument aucune preuve pour prouver que le Département du travail aurait truqué les statistiques. Son tweet a eu un effet boomerang, certains n'hésitant pas à conseiller à un retraité âgé comme lui de rester hors du débat national.
Pour la campagne du républicain Mitt Romney, le taux de chômage de 7,8% est gênant. Depuis des mois, le candidat ne cesse d'affirmer que le président Obama a échoué à sortir l'économie de la crise car il a dans son bilan "43 mois consécutifs de chômage au-dessus de 8%" alors qu'il avait promis de le faire descendre en dessous de cette barre.
ABC est allé à la source du problème pour discuter avec le Bureau of Labor Statistics. Un haut responsable qui y travaillait déjà à l'époque de Ronald Reagan l'affirme sans la moindre hésitation. Il n'est pas possible de truquer les statistiques. Même le groupe de réflexion conservateur American Enterprise le reconnaît: lancer ce type de théorie fumeuse n'a aucun sens. Voici le reportage éclairant d'ABC:
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