B. Hussein Obama, l’étude qui enfonce des portes ouvertes…

Tout le monde se souvient de la polémique autour du candidat Barack Obama qui, en 2008, avait été dépeint par certains de ses adversaires comme un musulman en raison de son deuxième prénom Hussein.

Or une étude des universités de Haïfa et du Texas s'est penchée sur le phénomène en montrant que le deuxième prénom peut influencer la perception qu'on a de quelqu'un. L'expérience a été menée avec un groupe de Juifs israéliens, d'Arabes israéliens et d'Américains. Chaque groupe a été prié de regarder une vidéo de 3.40 minutes montrant le président Barack Obama avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas. Certains ont vu la vidéo avec un sous-titre mentionnant "Président Barack Obama". D'autres avec le sous-titre "Barack Hussein Obama", ceci pour un total de 20 secondes. Parmi les Juifs israéliens, ceux qui faisaient partie du second groupe ont perçu Barack Obama comme étant moins pro-Israël et estimé que son approche du processus de paix était moins juste et moins réalisable que ce qu'en percevaient ceux du premier groupe.

Etonnamment, le président américain, affublé du prénom Hussein, est perçu comme étant moins positif même par les Arabes israéliens. Juifs et Arabes israéliens le trouvent moins pro-Israël, moins juste aussi pour les premiers et plus correct pour les seconds.

Quant aux Américains rangés en deux groupes, l'un sympathisant d'Israël, l'autre des Palestiniens, qui sont habitués aux deuxièmes prénoms (John Fitzgerald Kennedy, George Walker Bush, Bill Jefferson Clinton), l'ajout de Hussein à Barack Obama n'a eu aucun effet sur la perception des uns et des autres.

Enfin, l'impact culturel du prénom Hussein a été mesuré. Juxtaposé à d'autres prénoms tels que Mike, Diego, Jean-Pierre, Hussein est lié à beaucoup plus d'associations négatives parmi les Juifs israéliens et les Américains. Il est par contre associé à des choses positives du côté des Arabes israéliens. L'une des auteurs de l'étude, Natalie Jomini Stroud, de l'Université du Texas le souligne: "Il semble que la décision d'un politique d'utiliser un deuxième prénom ou de ne pas le faire – voir Obama dans son discours du Caire de juin 2009 -, peut avoir un impact."

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