Le discours de Mitt Romney (photo: Kayana Szymczak / Getty Images North America/ AFP) depuis qu'il est candidat à la Maison-Blanche (primaires républicaines y compris) était univoque: dès le
premier jour à la Maison-Blanche, s'il est élu, il abrogera l'Affordable Care Act, la réforme du système de santé du président Barack Obama. "I will repeal Obamacare on Day One", assène-t-il régulièrement sur les chaînes de télévision nationales.
Or dimanche lors de l'émission Meet the Press sur NBC, le républicain de Boston, qui a promulgué une loi similaire dans le Massachusetts quand il en était gouverneur en 2006, a fait volte-face. Il reconnaît que tout n'est pas à jeter dans la réforme. Mitt Romney conserverait ainsi la clause interdisant aux assureurs maladie de refuser un patient parce qu'il a déjà une maladie préexistante.
Certains ont déjà voulu voir un assouplissement des positions de Mitt Romney, qui, jusqu'ici, a entonné le credo de la droite dure, du Tea Party et des conservateurs les plus endurcis. Motif? tenter de séduire les électeurs du centre. C'est d'ailleurs souvent là que se gagnent les élections américaines. Le geste est séduisant, mais il pourrait aussi desservir le Bostonien en montrant une nouvelle fois qu'il change de position sur un sujet majeur. Il a déjà changé d'avis sur les droits des homosexuels et sur l'avortement.