C'est souvent en période de crise que se révèlent les bons présidents. L'actuelle présidente du Comité national démocrate, Debbie Wasserman Schultz, n'appartient manifestement pas à cette catégorie. De façon générale, sa défense du bilan démocrate n'est jamais très bien articulée ou est excessive.
A Charlotte, en Caroline du Nord, où les démocates sont réunis en convention, Debbie Wasserman Schultz a sombré dans l'affaire de Jérusalem. Le Parti démocrate avait initialement enlevé de sa plateforme électorale (2008) la référence à Jérusalem comme capitale d'Israël. Mardi dernier, le président Barack Obama serait intervenu et les délégués ont voté par acclamation. Il y avait de fait autant de délégués contre que pour un retour de la référence dans le document. Mais le président de la convention a arbitrairement décidé que le "oui" l'avait emporté.
Invitée sur CNN jeudi matin, Debbie Wasseman Schultz s'est défendue, mal, très mal. Selon elle, si la référence ne figurait plus dans la plateforme du parti, c'était en raison d'une "omission technique". Les délégués n'ont d'ailleurs, selon elle, pas du tout discuté de la question. Sachant l'ultra-sensibilité de la question de Jérusalem, elle donne aux démocrates soit une image de parti désinvolte, soit de parti tellement confus qu'il ne sait plus quelle position adopter par rapport à Israël. Selon les médias américains, la présidente du Parti démocrate ne devrait pas prolonger son mandat. Le parti n'en sera pas forcément perdant.