A Tampa, la dette sous forme de gadget

ClockEn ouvrant la Convention républicaine sur le coup de 14h lundi, le président du Comité national républicain Reince Priebus a annoncé fièrement l'activation de deux horloges (photo Robyn Beck/AFP), l'une indiquant l'état de la dette américaine (16 000 milliards) et l'autre indiquant l'augmentation de la dette américaine durant l'événement de Tampa. L'idée est de montrer à quel point l'administration Obama a perdu le contrôle des finances du pays.

Le candidat républicain Mitt Romney a lui promis de faire de l'ordre dans le budget dès son arrivée à la Maison-Blanche s'il est élu. Le problème, c'est qu'il a déjà promis des baisses d'impôts sur le revenu qui vont réduire sensiblement les revenus de l'Etat sans préciser où il couperait pour compenser ce manque à gagner. De plus, il entend renforcer le budget militaire. Il a aussi promis de ne pas réduire les prestations des actuels bénéficiaires de la Social Security (le système de retraite) et de Medicare (l'assurance-maladie pour les personnes âgées). L'objectif, souligne-t-il, c'est de limiter les dépenses de l'Etat fédéral à 20% de l'économie au lieu des 23,5% actuels.

En fin de compte, souligne AP dans un décryptage de la rhétorique budgétaire du politique de Boston, la seule manière pour Mitt Romney de parvenir à ses fins serait de couper dans la couverture santé des plus pauvres et des handicapés, dans le budget de la sécurité intérieure (Homeland Security), dans les contrôles aériens et les forces de polices, dans les inspections alimentaires, les parcs et les autoroutes. Le risque d'une telle politique: couper certes, mais sans vision.

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