L'élection présidentielle du 6 novembre prochain est un enjeu majeur pour les Etats-Unis. Mais ce n'est pas le seul. Au mois de décembre, le Congrès (photo Alex Wong/AFP/Getty Images) sera amené à se prononcer sur plusieurs lois dont l'impact sur l'économie américaine ou sur le déficit budgétaire pourrait être considérable.
Le Congressional Budget Office, un organe non partisan, vient de présenter les choix cornéliens qui se présentent aux membres du Congrès. Si les baisses d'impôt décrétées à l'époque par George W. Bush, les Bush tax cuts, qui expirent à la fin de l'année ne sont pas renouvelées, 100 millions d'Américains devront payer davantage d'impôt dans un contexte de très faible croissance économique. Si ces baisses ne sont pas prolongées, l'effet sera encore accentué par le mécanisme automatique de réduction des dépenses de 100 milliards de dollars. Avantage de ce scénario: le déficit prévu de 1130 milliards de dollars à la fin septembre serait réduit à 641 milliards. Le déficit passerait de 7,3% du PIB à 4%. Inconvénient: le taux de croissance de l'économie diminuerait de 2,9% au cours du premier semestre 2013 et de 0,5% sur l'année. Le chômage bondirait à nouveau de 8,3% à 9,1%.
L'autre option, pour le Congrès, c'est de privilégier la croissance. La baisse d'impôt (Bush) est reconduite et les coupes budgétaires sont retardées. Résultat: le chômage reste à 8% et la croissance, faible, reste à 1,7%. Mais le déficit budgétaire demeure astronomique: plus de 1000 milliards.
Manifestement, aucun scénario n'est satisfaisant. Qui plus est, le fossé idéologique entre républicains et démocrates laisse augurer difficilement un compromis entre les deux partis.