Romney et avortement: la bombe lâchée par le magazine “Mother Jones”

AvortementLa dernière enquête de Mother Jones pourrait être douloureuse pour Mitt Romney. Le magazine de gauche s'est procuré des documents de la Securities and Exchange Commission, le gendarme de la bourse, attestant que Mitt Romney a joué un rôle majeur dans un investissement de 75 millions de dollars réalisé par un groupe d'investisseurs dans la société Stericycle, spécialisée dans la gestion des déchets médicaux. Or cette société élimine aussi les foetus issus d'avortements (photo de militants anti-avortement devant la Cour suprême à Washington/Yuri Gripas/Reuters).

Durant les primaires républicaines, la question avait déjà été posée et Mitt Romney avait pu rejeter la critique d'un revers de main, expliquant qu'il avait déjà quitté la société Bain Capital qu'il dirigeait en février 1999 alors que l'investissement en question avait eu lieu en novembre de la même année.

Les documents de la SEC montrent que Mitt Romney était encore très actif jusqu'à la fin 1999, sapant l'argument relatif à sa date de départ de Bain Capital. Voici ce qu'ils disent: Mitt Romney était le seul actionnaire, directeur, CEO et président de Bain Capital, Bain Capital Partner et de deux autres sociétés d'investissement. La copie originale du dossier a été signée par Mitt Romney. Il était par ailleurs la seule personne mentionnée comme étant responsable des actions de Bain Capital dans Stericycle. Un fait difficilement compatible avec un retrait complet de Mitt Romney de Bain Capital.

Le candidat républicain à la Maison-Blanche a eu énormément de peine à convaincre les milieux conservateurs lors des primaires, en particulier les évangéliques. Beaucoup se référaient à la réforme de la santé qu'il avait promulguée dans le Massachusetts en 2006 qui permettait de financer les avortements. Cette fois-ci, la charge contre le Bostonien pourrait être plus forte. Mitt Romney a, affirment ses détracteurs, gagné des millions de dollars grâce à cet investissement, profitant de faire de l'argent sur des foetus morts. Les pro-life, les anti-avortement, pourraient mener la vie dure au rival de Barack Obama.

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