On connaissait le pedigree du président américain, né d'un père kényan et d'une mère blanche américaine. Les origines de Barack Obama nourrissent d'ailleurs aujourd'hui encore de nombreuses discussions auprès des "birthers", ces citoyens qui ne croient toujours pas au fait que le président démocrate est bien né sur territoire américain, à Honolulu, malgré la confirmation de l'hôpital où il a vu le jour.
Ce qu'on ne connaissait pas, c'est le fait que la First Lady, Michelle Obama (photo Kevin Lamarque/Reuters), a des cousins blancs. Le New York Times raconte une histoire incroyable à travers Joan Tribble, une comptable à la retraite vivant en Géorgie dont l'arrière-arrière-grand-père, Henry Wells Shields, était agriculteur et cultivait le coton et des pommes de terre douces. Or ce dernier, propriétaire d'esclaves, "possédait" l'arrière-arrière-arrière-grand-mère de Michelle Obama, Melvina Shield, qui arriva à la ferme vers 1852. Or celle-ci eut un enfant à l'âge d'environ 16 ans avec le fils de l'agriculteur, Charles Marion Shield qui était âgé de 20 ans. Leur enfant s'appelait Dolphus. Ce dernier fut donc l'arrière-arrière-grand-père maternel de Michelle Obama. Il a fallu deux ans de recherche et des tests ADN pour dessiner le vrai arbre généalogique de la First Lady.
L'histoire montre à quel point les relations interraciales était plus fréquentes qu'on a bien voulu le dire. Elle rappelle aussi la liaison qu'eut le président Thomas Jefferson avec son esclave Sally Hemings. Aujourd'hui, Michelle Obama a toute une série de cousins blancs en Géorgie, Alabama, Caroline du Sud et Texas. Parmi eux, un employé du secteur du bâtiment, une diététicienne, une comptable. Certains d'entre eux ont toutefois refusé de témoigner ouvertement de ces liens au New York Times, de peur d'être taxés de racistes.