Le malaise des soldats

De janvier à juin de cette année, il y a eu plus de soldats (photo Adek Berry/AFP) qui sont morts par suicide que sur le champ de bataille. C'est GI Afghanistan le constat effrayant dressé par le Pentagone. L'armée américaine a déjà dû déplorer 154 suicides en 2012, soit à peu près un mort par jour. La charge que supportent les soldats déployés sur le terrain est considérable. Certains ont été déployés à de multiples reprises en Irak, puis en Afghanistan et subi les effets de troubles de stress post-traumatique après l'explosion d'un engin au bord d'une route ou un combat particulièrement difficile.

Le Pentagone laisse entendre que les suicides ne seraient pas commis uniquement par des soldats ayant été envoyés sur le terrain. Il a bien tenté de mettre en place des structures d'aide, mais demander de l'aide dans le milieu militaire reste un acte difficile. Un autre facteur peut potentiellement aggraver le malaise de soldats suicidaires: l'économie. De nombreux vétérans (qui peuvent encore être très jeunes) ne trouvent pas de travail en raison d'une situation économique toujours très difficile et un taux de chômage qui ne descend plus en dessous des 8%. La réinsertion professionnelle des ex-GI est un problème qui est encore loin d'être résolu. Aussi, si les GI souhaitent quitter l'armée, ils se sentent pris en otage par le manque de perspective sur le marché de l'emploi. Comme disent les Anglo-Saxons, c'est un "catch 22", un problème qui ne trouve pas de solution.

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