Elle est décédée à l'âge de 53 ans d'un cancer de l'utérus. Stanley Ann Dunham, qui deviendra Stannie Ann à l'université, puis Ann Obama et enfin Ann Sutoro, a joué un rôle essentiel dans la vie du 44e président des Etats-Unis, explique dans le Washington Post David Maraniss, qui va publier en juin prochain un ouvrage qui pourrait faire du bruit: Obama: The Story.
Docteure en anthropologie, polyglotte parlant le bahasa indonésien et capable de travailler en ourdou, hindi, javanais, français et latin, elle entretenait une relation compliquée avec Barack Obama qu'elle appelait tantôt Barry, tantôt Bar. Elle passa la plus grande partie de sa vie hors des Etats-Unis. Barack Obama a joué un rôle protecteur, raconte-il dans ses Mémoires. Mais il a aussi dû s'en affranchir. David Maraniss évoque les difficultés d'identité de la mère, du fils Barack Obama et de la fille Maya. L'actuel président passa la plupart de son adolescence sans sa mère, mais avec ses grands-parents à Honolulu. Pour le biographe, il ne fait pourtant aucun doute: la mère de Barack Obama a contribué fortement à déterminer l'essence du président démocrate.
Ce dernier le lui rend bien dans cette vidéo tournée par sa campagne électorale. Sa mère lui a enseigné les valeurs du travail dur et de la responsabilité, mais aussi de la compassion et de l'empathie. Sa grand-mère, raconte Barack Obama, "était très différente de ma mère. Elle était stoïque, avec ses racines du Kansas".