A quand l’usage de la force contre Damas?

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution samedi autorisant l'envoi de 300 observateurs pour veiller à ce que le cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et celles de l'opposition soit respecté. Syrie 20

En apparence, cela ressemble à une avancée diplomatique importante. Cela pourrait toutefois être un subterfuge. Ambassadrice américaine auprès de l'ONU à New York, Susan Rice l'a dit samedi déjà à New York: "Si la cessation de la violence n'est pas respectée, si le personnel de l'ONU n'a pas une totale liberté de mouvement et s'il n'y pas un progrès rapide et significatif sur les autres aspects du plan en six points (de paix de l'émissaire international Kofi Annan), alors il nous faudra tous conclure que cette mission n'est plus utile", a-t-elle déclaré avant d'ajouter: "Notre patience est à bout", énumérant "la longue liste des promesses rompues" par le régime syrien. (Photo: manifestation anti-gouvernementale à Yabrud, le 20 avril/Shaam News/AFP)

L'impatience de Washington face à la tragédie syrienne qui a fait près de 11 000 morts fut aussi perceptible jeudi dernier au Congrès. Auditionné par la Commission des services armés de la Chambre des représentants, le secrétaire à la Défense Leon Panetta a estimé que l'aide américaine à la Syrie qui se traduit par l'envoi de matériels médicaux et de communication aux forces de l'opposition, mais aussi par un soutien humanitaire de 25 millions de dollars, n'est pas suffisante. Face à la violence "brutale et dévastatrice" du régime de Damas, "il faudra sans doute en faire davantage". Leon Panetta a déjà son idée: il a mentionné le conflit en Libye l'an dernier comme modèle à suivre: des forces de l'OTAN, un accord des pays arabes et les Etats-Unis n'étant pas au front, mais fournissant un appui logistique de première importance.

 

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