Lundi, le Sénat américain a refusé de faire payer davantage les millionnaires en fixant un taux minimal d'imposition de 30%. La Chambre haute a jeté aux orties le projet de loi dénommé la "règle Buffett", du nom du milliardaire Warren Buffett, qui trouve lui aussi anormal de payer moins d'impôts en pourcentage que sa secrétaire. La mesure aurait permis, avancent les démocrates, de récolter 47 milliards de dollars sur dix ans.
Mardi, ironie du calendrier, un jour après la rebuffade du Sénat, Warren Buffett annonce qu'il est atteint d'un cancer de la prostate. Le milliardaire, à qui l'on attribue une fortune de 44 milliards de dollars, rassure toutefois sur son état de santé. Il promet en tout cas de céder 99% de son capital à des œuvres philanthropiques à la fin de sa vie. Pour le président Barack Obama, la narration autour de Warren Buffett est idéale: un représentant du 1% d'ultra-riches qui est prêt à rejoindre les 99% en termes d'imposition fiscale renforce le slogan qui va charpenter la campagne du démocrate, la classe moyenne et les inégalités.
Le Daily Show de Jon Stewart a thématisé la "règle Buffett" à sa manière: