Le climat aujourd'hui et demain

Une véritable urgence alors que la moitié des Etats-Unis risque l’inondation bientôt

Le Temps des catastrophes

Le cyclone Idaï vient de semer la dévastation au Mozambique, des milliers d’Autraliens ont été évacués car les cyclones Trevor et Veronica frappent  l’Australie ce weekend, porteurs d’importantes inondations et la moitié des Etats -Unis pourrait se retrouver sous les eaux ces prochaines semaines.
Chaque dixième de degré de réchauffement rend les catastrophes plus importantes et plus destructrices.
Les inondations détruisent les routes, les infrastructures, les stocks, et limitent fortement la consommation. L’effet sur l’économie pourrait être important, et des faillites pourraient de toute façon survenir.

A mon avis, l’urgence climatique, rendue nécessaire, par le dérèglement par l’Homme du climat terrestre, sera mise en place dans ce contexte et doit l’anticiper.

Nous ne devons pas nous demander, comme le fait le Club de Rome (voir blog précédent) à quelle vitesse les entreprises peuvent s’adapter. Elles ont des forts risques de faillite ou de destruction physique. Demandons nous plutôt de quoi nous avons vraiment besoin: d’aliments, d’hôpitaux, d’un corps d’aide lors des évacuations ou l’approvisionnement dans les situations d’urgence. Ces services doivent être assurés à la population autant que possible, alors qu’ils seront de plus en plus perturbés, et que l’approvisionnement deviendra aléatoire. On devrait prévoir deux solutions de remplacement pour l’approvisionnement pour remplacer les personnes blessées ou bloquées sans possibilité de déplacement.

L’urgence des catastrophes

Les personnes qui ne sont pas impliquées dans ces services essentiels pourraient rester à la maison, et leurs entreprises pourraient fermer pour la plupart ou être mises au ralenti, fonctionner une fois par semaine ou une semaine par mois. Cela implique bien sûr d’un ralentissement considérable de l’économie, mais plus elle ralentira vite, moins nous essuierons de tempêtes meurtrières, ce qui justifie ce type de mesures exceptionnelles.

Les objets existants dans le pays seraient redistribués dans des circuits de deuxième-main, les vendeuses pourraient aider à les rendre attractifs.

Pour sauver les vies de nos enfants, ces décisions deviennent évidentes.

Un des plans d’urgence climatique, de THE Climate Mobilization (voir blog à ce sujet), s’inspire de l’organisation mise en place par l’Angleterre pendant la deuxième guerre mondiale.
A ce moment-là, on ne parlait pas de crise économique, il y avait des problèmes plus graves, et certains pays tels que l’Angleterre ou les Etats-Unis ont pu maintenir un fonctionnement organisé du pays. Il faudrait assurer l’alimentation, le logement, ajourner ou subventionner le paiement des loyers et des crédits immobiliers, le fonctionnement des services médicaux, l’agriculture. Dans cette situation, Les transports et la production d’énergie pourraient en fait être immédiatement réduits plusieurs fois par rapport à la situation actuelle.

Nous devons nous atteler à un revenu minimum ou à des distributions de nourriture, et à des solutions pour assurer le logement pour les périodes d’urgence climatique, nous ne voulons pas d’hordes de sans-abris dans les villes ni de boat-poeple intérieurs dérivant dans les inondations.
Pour la période de l’état d’urgence, on pourrait peut-être suspendre le paiement des loyers et des prêts immobiliers, ou assurer un chômage technique/ revenu minimum suffisant à le payer (Image par Leroy_Skalstad de Pixabay).

Le prix de l’immobilier pourrait aussi subir des variations importantes à mesure que les inondations se répanderont sur la Planète, les compagnies d’assurance n’arriveront peut-être pas à couvrir tous les dégâts, un rapport de l’ONU estimait que le compagnies d’assurance anglaises ne sont déjà plus solvables face aux catastrophes annoncées.

Après il faudrait surtout assurer une production agricole suffisante et la quantité d’énergie nécessaire à un fonctionnement réduit du pays, semblable au dimanche.

Nous n’avons pas besoin de construire de nouveaux bâtiments. Si nous construisons encore, les nouvelles constructions devraient alors être à l’épreuve du climat, et aujourd’hui quasiment rien ne remplit ces critères.
Nous pouvons nous satisfaire d’habits et de meubles d’occasion pendant quelques années, les organisations humanitaires se plaignent de quantités astronomiques d’habits qui s’amoncellent sur la planète. Après, comme vous serez de toute façon à la maison, invitez vos voisins à un souper végan.

C’est une journée magnifique aujourd’hui, et rien de ce que j’écris ne me semble réel en cette belle journée de printemps.
Pourtant, aujourd’hui, les Etats-Unis sont déjà  perturbés par les inondations.
La Suisse est un peu moins exposée, mais rien n’est vraiment à l’abri du climat, et nous devons nous préparer à l’avance.
Rappelons-nous que le vrai visage du réchauffement climatique, c’est celui de la ville de Beira, détruite à 80% la semaine passée.
Essayons d’éviter ça chez nous. C’est le combat de notre siècle.

http:://edition.cnn.com/2019/03/21/us/us-flooding-spring-noaa-outlook-wxc/index.html

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