La révision de la Loi CO2 protège les régions de montagne

Dans les Alpes, les températures augmentent deux fois plus vite qu’en moyenne mondiale, plus de 2 degrés depuis le début des mesures il y a 150 ans. Les effets du réchauffement climatique sont visibles presque à l’oeil nu, avec la diminution de l’enneigement naturel et la fonte de nos glaciers.

 

La vie dans les vallées pourrait être menacée

Le réchauffement climatique entraîne une augmentation des risques naturels qui, si rien n’est entrepris, pourraient menacer, d’ici la fin du siècle, la possibilité même de vivre dans nos vallées. Protéger nos villages, nos infrastructures et nos voies d’accès va coûter de plus en plus cher. En effet, l’effet de la fonte du pergélisol, ce processus de gel et de dégel, augmente le risque d’éboulement de grande ampleur.  En Valais, depuis plusieurs années, on constate des épisodes de plus en plus fréquents de lave torrentielle.

La nouvelle loi sur le CO2 en tient compte et protège particulièrement les Alpes. Elle permet notamment aux régions de montagne de recevoir des aides pour les mesures d’adaptation aux changement climatiques comme les ouvrages de protection. Elle prévoit également que la situation économique de l’espace rural et des régions de montagne soit prise en compte dans l’octroi des aides pour la réduction des émissions de CO2 des bâtiments. Des fonds plus élevés seront ainsi à disposition de ces régions, et je me suis fortement engagé pour cela au Parlement. Le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) soutient d’ailleurs la révision de la Loi.

Pourquoi continuer à dépenser 8 milliards de francs pour acheter de l’énergie fossile à l’étranger alors que nous pouvons mieux valoriser nos ressources locales

 

De nouveaux emplois en Suisse

Le nouveau fonds pour le climat permettra d’encourager les innovations en matière de protection climatique dans différents domaines comme l’assainissement énergétique des bâtiments, la mise en place de trains de nuit ou la construction de réseaux de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Autant de projets qui amèneront des emplois en Suisse. Pourquoi continuer à dépenser 8 milliards de francs pour acheter de l’énergie fossile à l’étranger alors que nous pouvons mieux valoriser nos ressources locales, particulièrement dans les Alpes avec l’hydroélectricité et le solaire ?

La taxe sur les billets d’avion et sur les vols en jet privé permet enfin de donner un prix à l’impact climatique très important du trafic aérien. La taxe étant pour moitié redistribuée à la population, la grande majorité en sort gagnante financièrement, notamment parce que le montant des taxes payées par les touristes qui viennent dans notre pays en avion sera lui aussi redistribué pour moitié à la population.

Certes l’automobiliste devra payer un peu plus cher son plein d’essence ou de diesel, mais la loi obligera aussi les importateurs à mettre sur le marché des véhicules consommant moins. A court terme, c’est vrai, le litre de carburant coûtera un peu plus cher. Mais la perspective d’agir pour protéger nos glaciers, nos infrastructures et offrir la possibilité à nos enfants et petits-enfants de connaître eux aussi la joie des sports d’hiver en vaut largement la chandelle.