Tendre l’oreille à la bonne anxiété

L’anxiété a mauvaise réputation et l’actualité regorge de raisons de l’attiser encore. Docteur en neurosciences, Wendy Suzuki nous propose d’écouter l’anxiété, et plus précisément la bonne, dans son livre « Good Anxiety». Elle se réfère à celle qui nous alerte pour nous protéger des risques en anticipant les futurs possibles, à grands renforts de « Et si… ? Imaginons seulement que… ».

Sous l’effet de l’anxiété, notre esprit se met donc à produire une liste infinie de scénarios. Imaginons que nous ayons à prendre la parole en public sous peu ou à être interviewés. Il se pourrait bien que la veille de l’événement l’anxiété se mette à multiplier des scénarios du pire tels que :  « et si le réveil ne sonnait pas…, et si la circulation…, et si une fois sur place…et si j’avais un blanc».

Afin de ne pas subir en vain les assauts de l’anxiété, l’auteur propose différents moyens de l’apprivoiser. Pour reprendre l’exemple de la prise de parole ou de l’entretien, il s’agirait de retranscrire un message anxiogène tel que «Et si une fois sur place… » sur une liste, sous la forme d’une action concrète à entreprendre pour parer à l’éventualité en question: «Prévoir d’arriver sur place 30 minutes plus tôt pour avoir de la marge… Se renseigner au sujet de… ». Le fait d’inscrire l’action sur une liste a son importance dans l’apaisement progressif de l’état anxieux.

En revanche, la longueur de la liste importe peu car une fois l’émotion apaisée, nous aurons retrouvé un niveau de sécurité suffisamment confortable pour opérer un tri pertinent.

Je peux me tromper mais… puisque « la crainte du danger est mille fois plus terrifiante que le danger présent. Et l’anxiété que nous cause la prévision du mal est plus insupportable que le mal lui-même»*, calepin et stylo en main, je tends l’oreille, à l’écoute de la prochaine salve de “Et si… et si… et si…” afin de rester en mouvement.

*Daniel Defoe auteur de “Robinson Crusoé”

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Carrière : 5 clefs pour parler de soi quand on n’est pas au top

Parler de soi est un acte assez spontané dans des circonstances ordinaires. Qu’il s’agisse de partager des nouvelles, de rire et de nous lamenter, l’échange avec autrui est fluide. Tout se complique lorsque notre carrière nous interroge. C’est particulièrement le cas quand on perd son travail ou que le changement de carrière entrepris n’a pas encore abouti. Que son projet d’entreprise stagne ou que la retraite nous cueille insuffisamment préparés. Ou quand, après avoir mis sa carrière entre parenthèses, on ne sait par quel bout la poursuivre.

Dans ces différentes transitions professionnelles nombre de mes clients évoquent leur malaise face à certaines questions. Que cela soit à une soirée («que faites-vous dans la vie?»), entre deux portes («que deviens-tu?») ou en entretien de travail («parlez-nous de vous»), et voilà que la réponse n’est jamais pleinement satisfaisante. Comment se montrer engageant, concis, convaincant et pertinent quand on doute? Repenser la manière dont nous parlons de nous contribue à renouer avec la confiance en soi, en faisant de ces questions des opportunités positives.

Repenser notre réponse varie selon la personne qui nous interroge et son intention. Rien ne nous oblige, en effet, à nous raconter. Il est donc utile d’avoir en réserve une réponse succincte comme parade. Un classique consiste à répliquer à la question par une autre, qui lancera l’interlocuteur dans un développement. Quant à repenser notre présentation, voici:

5 clefs pour parler de soi quand on n’est pas au top de sa carrière:

  • Démarrez au présent par votre positionnement actuel et futur : je suis spécialiste en, expert/e en, je veux, je cherche, mon projet consiste à …
  • Réservez le passé pour plus tard. Comment vous êtes devenu/e ce que vous êtes servira à renforcer votre crédibilité ultérieurement. Et gare aux envolées nostalgiques : mettez l’accent sur les projets actuels et d’avenir.
  • Songez au fil conducteur qui relie les différentes étapes de votre parcours. L’identifier met en valeur le cheminement, vos motivations, votre personnalité.
  • Partez de votre interlocuteur/trice: écoutez et observez. Comment adapter votre propos pour le rendre encore plus pertinent, l’illustrer? Les histoires doivent intéresser celui qui les écoute. Misez sur la concision et restez connecté/e aux signaux émis par votre interlocuteur.
  • Exercez-vous: votre récit gagnera en conviction à mesure que vous vous l’appropriez. Votre confiance en vous également.

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Année 2020 : à faire disparaître ou à retenir?

Rarement nouvelle année aura fait l’objet d’autant d’espoirs que 2021. Des attentes exprimées avec force dans les vœux qui s’échangent aujourd’hui. Sur fond de Covid, de troisième vague, et de nouvelles souches, l’humanité est impatiente de bondir à pieds joints en 2021.

Alors que s’égrènent les dernières heures de 2020,le vœu omniprésent concerne la santé. Il côtoie des nouveaux venus de circonstance : « sérénité », « patience », et « retrouvailles ». Manquent totalement à l’appel des classiques tels que « succès », « joie » et, en particulier, « prospérité ». Exit également les vœux superlatifs, façon tout-en-un, appelant à une année « merveilleuse » qui verrait « tous nos vœux exaucés »…

L’envie de voir « disparaître » 2020 au plus vite l’emporte. Or sur un plan global, il faudra bien plus que 2021 pour surmonter 2020, et certaines pertes ne disparaîtront pas.

2020 a beaucoup emporté sur son passage. La faire disparaître serait ignorer ce qu’elle nous a appris et ce qui s’est mis en route. Elle a été l’occasion de multiples premières fois. C’est en 2020 que la plupart d’entre nous avons appris à (vraiment) télétravailler, faire l’école aux enfants, improviser un espace de travail, combler le retard technologique, animer des équipes à distance, passer 24h/24 avec nos proches, les découvrir dans des interactions autres que les repas du soir, les week-ends et les vacances. En 2020, nous avons multiplié la prise de décisions dans des situations inédites, nous sommes organisés, puis réorganisés encore et encore, au gré de circonstances changeantes. Bien que l’activité économique ait souffert, nous avons fait preuve de créativité, réinventé ce qui pouvait l’être, élargi ou recentré notre travail.

Sur le plan personnel, il faut un effort conscient pour voir ce que la crise a fait émerger : 2020 a remis le superflu et l’essentiel à leur place, nous rappelant l’importance de cultiver son intérieur… Notre besoin de contact a souffert, et souffre encore, mais nos liens se sont exprimés autrement. Partager la même réalité, nous a reconnectés avec des amis, la distance géographique n’ayant plus d’importance.

A mesure que la pandémie s’étirait, nous n’avons eu d’autre choix que d’exercer encore et encore notre patience, notre tolérance, notre capacité à relativiser, nos moyens de relâcher la pression. Certains ont fait du jogging comme si leur vie en dépendait. Nous avons cherché notre salut dans la nature. Nous avons canalisé nos nerfs en rangeant, triant, jardinant. Certains ont trouvé la paix dans les travaux d’aiguille et assurent qu’ils ne pourront plus jamais s’en passer.

En 2020, nous avons investi comme jamais nos cuisines, consommé localement. Nous avons opté pour des vêtements plus amples (au moins pour la partie invisible à l’écran) et des chaussures confortables. Reprendrons-nous les codes vestimentaires d’avant le télétravail là où nous les avons laissés ? On s’interroge face à l’exode vers les campagnes constaté dans différents points du globe.

Je peux me tromper mais éjecter 2020, serait biffer un an de notre vie. Alors autant se concentrer sur l’expérience à en extraire, pour mieux remonter la pente. Car 2021 ne se fera pas sans nous.

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L’art de remettre au lendemain

Connaissez-vous la procrastination consciente ? C’est l’art de remettre au lendemain, en toute conscience, et un acte de liberté dans un monde qui nous presse de construire carrière et famille, vite, vite, entre 25 et 40 ans, avant de basculer dans le « grand âge ». C’est le propos que la philosophe et psychanalyste Hélène L’Heuillet développe dans « Eloge du retard » (Albin Michel).

Une idée séduisante où l’on décide consciemment de remettre une obligation à plus tard, au profit d’un moment pour soi, à savourer pleinement. Car le grand malentendu consiste à penser que le procrastinateur (ou la procrastinatrice) se résume à un être désorganisé, paresseux, voire dépourvu de volonté. D’où le faible succès des injonctions qui lui sont faites de « se secouer », « se remuer », « se dépêcher » sinon…

Pour Fuschia Sirois, professeur de psychologie à l’Université de Sheffield, procrastiner n’est pas éviter une tâche mais éviter les émotions négatives qui y sont associées telles que manque de confiance en soi, sentiment d’incompétence, peur d’échouer… Au classement des tâches les plus procrastinées, outre celles qui ne nous intéressent pas, figurent celles qui sont mal définies, mal attribuées, ambiguës, impliquent un saut dans l’inconnu.

Vu sous cet angle, nous sommes tous des procrastinateurs en puissance. Savoir s’autoréguler consisterait alors à être conscients de notre manœuvre d’évitement de la tâche, à définir ce qu’elle évoque, avant de la décomposer en étapes (gérables) aboutissant au résultat.

Procrastiner ne rime donc pas automatiquement avec lambiner. A la fin d’une bonne journée de procrastination, un procrastinateur zélé peut avoir réorganisé ses dossiers ou ses armoires par codes couleurs, et ce, à la perfection. Comme «LA» tâche n’aura pas avancé d’un pouce pour autant, le zélé sera, au choix, frustré, coupable, stressé, irritable, saturé de grignotage, etc. Et bien décidé à se lever une heure plus tôt le lendemain!

Je peux me tromper mais quand je me surprends à ranger frénétiquement , je “m’autorégule” en observant en quoi cela contribue à LA tâche qui m’attend. Et parfois, le rangement sert à trier mes idées, canaliser le stress, dompter la peur. Tout l‘art de la procrastination consciente consiste alors à savoir en sortir au bon moment.

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Comment la curiosité est devenue un atout professionnel, après avoir été un défaut

Qui, en s’entendant dire un jour que “la curiosité est un vilain défaut”, ne s’est pas senti pris en faute? C’était au XXe siècle ! Depuis que le changement est devenu la norme, la curiosité a été promue au rang d’atout professionnel, se hissant même en deuxième position dans la liste des dix attributs essentiels du leadership du futur, selon un article publié par HEC Montréal.

« Alors que le leader d’hier était un expert dans son domaine et avait une vision claire des actions à entreprendre, celui de demain manifestera une curiosité insatiable », déclare Robert Dutton, chef d’entreprise et professeur associé à l’École des dirigeants de HEC Montréal.

Humble, curieux, agile, mobile, communicateur, proche, multidimensionnel, responsable, courageux, inclusif, le leader de demain n’est donc plus celui qui sait le plus mais bien celui dont la curiosité le porte au-delà de son domaine, à l’affût de signaux faibles provenant de tous horizons, maîtrisant l’art d’innover en transposant à son secteur, ce qu’il a glané ailleurs, etc.

Cousine de la créativité et de l’innovation, la curiosité nous invite à céder un peu de maîtrise et de savoir, à créer des passerelles entre le su et l’inconnu, à questionner les certitudes et le statu quo, à désapprendre certaines habitudes pour en adopter d’autres.

Quelques pistes pour nourrir notre curiosité:

  • s’exercer à NE PAS savoir, à pratiquer les questions ouvertes, sans omettre de s’intéresser aux réponses;
  • oser sortir de nos rôles, de nos interlocuteurs, de nos logiques habituels;
  • observer autrui, échanger avec ;
  • apprendre encore et encore, et pourquoi pas différemment;
  • stimuler la curiosité chez les autres.

Einstein avait coutume de dire « Je n’ai pas de talents particuliers. Je suis juste passionnément curieux! » Le mot est lâché : la curiosité est une passion, au risque de devenir une fin en soi. C’est un labyrinthe dans lequel les grands curieux peuvent musarder sans fin, avec l’aide supplémentaire de Google et consorts.

Bon voyage « en curiosité » et n’hésitez pas à partager votre expérience avec nos lecteurs curieux.

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Apprendre le leadership avec les moutons

Alors qu’AlBaraa Taibah, jeune citadin de Riyad (Arabie Saoudite), s’apprêtait à entreprendre des études de leadership de l’éducation aux Etats-Unis, l’idée lui vint d’expérimenter la réalité du leadership. Comment faire?

La réponse arriva en observant les bergers conduisant des troupeaux de moutons en milieu hostile. Faisant sien le proverbe selon lequel c’en forgeant que l’on devient forgeron, il se fit confier un troupeau de 164 têtes, sous la supervision pour le moins sommaire d’un berger mutique, comme sorti d’une autre époque.

Le jeune homme raconte son parcours initiatique dans son livre «The Modern Shepherd» (Le berger moderne), où l’on découvre quelques leçons de leadership :

  • Chaque mouton compte : un berger connaît chaque mouton, doit se soucier de chacun, tous les jours, qu’ils soient ouvrés ou chômés ; il doit s’assurer qu’il soit nourri, en sécurité, que les brebis soient traites à temps, etc;
  • Patience, conviction, adhésion : la carotte et le bâton ayant leurs limites, le travail du berger est plus productif et gratifiant dès lors que les moutons l’acceptent et comprennent ce qui est attendu d’eux. C’est un des défis majeurs rencontrés par l’apprenti berger qui comprend, le jour où la magie opère enfin, que son initiation a abouti.
  • Soi-même comme seul moyen de communication : comment communiquer avec un (ou 164) mouton(s) ? Comment mobiliser lorsqu’on n’a dans sa besace ni présentation Power Point, ni plan de carrière à proposer ou enveloppe budgétaire dans laquelle puiser? Le berger n’a que son attitude pour montrer la voie.

Je peux me tromper mais en leadership comme en toute chose, la qualité humaine prime. Nelson Mandela décrivait le travail du leader en termes de capacité à diriger de l’arrière quand les choses vont bien, tout en sachant passer au front quand les circonstances le demandent.

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Y a-t-il une obsolescence programmée des collaborateurs?

Diversité : le mot est dans l’air du temps. Il émaille les discours tandis que certains employeurs en font un argument de recrutement.

Que ce soit dans les entreprises, dans les moyens de transports empruntés à l’heure de pointe, la vie active reflète la réalité de la diversité de notre société : genres, croyances, cultures, préférences, voire tatouages (des avant-bras ou des sourcils).

Une catégorie de cette diversité est en voie de raréfaction dans le monde du travail. Je vous donne trois indices :

  • elle représente un pourcentage considérable de la population active
  • sa part augmente de jour en jour
  • elle nous concerne tous, tôt ou tard!

La bonne réponse est … les plus de 45 ans, également appelés « seniors ». Dans cet océan de diversité, où sont-ils? Combien y en a-t-il autour de vous?

Allons faire un tour en ville. Entrons au hasard dans un grand magasin. Au premier coup d’œil, les vendeurs de plus de 45 ans ne sont pas légion et encore moins au rez-de-chaussée. Où donc passent les vendeuses en cosmétique une fois qu’elles ont des rides? Juste au moment où elles seraient encore plus crédibles en matière de produits anti-âge, où l’on pourrait enfin apprécier (en vrai) les bienfaits de leurs produits, voilà qu’on ne les voit plus, nous obligeant à nous contenter d’acheter des promesses…

Certes, l’apparence compte dans ce secteur où une ride ternit le rêve. Entrons donc chez les marchands de téléphonie. La première impression suggère que la diversité d’âge s’arrête au seuil des 35 ans. Au-delà, les conseillers de vente sont-ils promus dans les bureaux, tous à la direction, dans les « call centers »… loin du public?

Je peux me tromper mais, comme pour les appareils électriques, y a-t-il une obsolescence programmée des collaborateurs ? Quid de la diversité générationnelle pour représenter la société telle qu’elle est, et non telle que le marketing voudrait qu’elle soit ?

Placer un vendeur dans la devanture, ou l’en éloigner, n’est-ce pas (qu’il soit junior ou senior) le confondre avec la décoration ? N’est-ce pas son savoir-faire, sa connaissance des produits, sa qualité de conseil qui comptent, aux yeux du client, et non son âge? A moins, bien sûr, qu’il y ait un lien établi démontrant que la diversité d’âge nuit gravement au chiffre d’affaires.

En cherchant bien, j’ai trouvé de la diversité générationnelle dans l’administration publique, chez Swiss et dans les CFF, aux caisses de supermarchés, dans les professions libérales, chez les indépendants et les entrepreneurs… Et bien sûr, à la tête des gouvernements.

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Se recycler? A mort!

Le secteur des soins aux personnes âgées peine à recruter. Des milliers de postes seraient à pourvoir et le temps presse, face au rapide vieillissement de la population. Face à cette information, Laure s’interroge.

Spécialiste en communication, elle cherche du travail et son bilan de compétences a débouché sur une indication de « recyclage ». Puisqu’à 50 ans, on la considère trop âgée (par rapport à quoi ?) pour travailler dans sa profession, ce même âge pourrait-il être un atout dans les services aux personnes âgées ? Or, le temps de se recycler dans ce domaine, ne sera-t-elle pas prête à bénéficier elle-même desdits soins ?!

Qu’à cela ne tienne : à force de réfléchir et de chercher sur internet, elle découvre Funexpo 2018 . Non, il ne s’agit pas du salon du « fun » mais bien du salon international des arts, techniques et équipements funéraires qui se tiendra juste après la Toussaint (ça ne s’invente pas !) à Lyon.

Quoi de mieux pour se former une idée du métier que de rencontrer des professionnels ? Annoncé comme le rendez-vous incontournable de la profession, il réunit tous les deux ans 200 exposants dans trois secteurs : espace cimetière, hygiène et soins, et enfin… aménagement et architecture !? Le monde de la fin de vie ne concernerait donc pas que les soins ? Et pourquoi la communication n’en ferait-elle pas partie se demande Laure ?

Je peux me tromper mais puisque nous sommes tous amenés, tôt ou tard, à être clients de ce domaine, voilà un secteur… plein d’avenir !

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Quel expert êtes-vous ?

Jamais le monde n’a compté autant d’experts. Quel que soit le sujet, Google vous trouvera un(e) expert(e) dispensant les :

  • 5 conseils pour …
  • 3 erreurs à ne pas commettre si…
  • 10 astuces pour réussir sa…

Le statut d’expert, traditionnellement acquis par l’expérience, les diplômes, les publications, la reconnaissance des pairs, vit une démocratisation grâce au web. En effet, la production sans précédent de contenu permet au plus grand nombre de dispenser la connaissance, tandis que la reconnaissance arrive sous la forme de « likes », d’abonnés, de partages, etc.

Le Littré définit l’expert comme celui qui a, par l’expérience, acquis une grande habileté dans un métier, dans quelque chose. A ce titre, Youtube est la plateforme incontournable où des experts informels permettent de résoudre une foule de problèmes pratiques. Utilisatrice régulière de tutoriels techniques, je salue la pédagogie, l’inventivité et la générosité de leurs auteurs, qui très souvent ne cherchent pas à se mettre en avant.

C’est ainsi que des savoirs traditionnels se perpétuent tandis que de nouvelles idées sont diffusées, en une myriade infinie de tutoriels. C’est également le moyen pour que des personnes hors du monde du travail quelle qu’en soit la raison (« juniors » et « seniors », mères au foyer, etc) mettent en valeur leurs compétences, manient la technologie et soient en lien avec le monde.

Je peux me tromper mais… avec une telle profusion d’experts formels et informels, il est grand temps que le monde se porte mieux.

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