Essuyer des critiques est inévitable et toujours déplaisant, en particulier dans la sphère professionnelle. Lorsqu’un rapport de subordination existe avec la personne qui nous critique, il conditionne nos options. D’où l’intérêt d’exercer notre capacité à mieux encaisser les critiques car elles éveillent souvent des sentiments d’injustice, de honte, d’incompréhension, de colère, de peur des conséquences, etc. A leur tour, ceux-ci teintent notre attitude: repli, démotivation, esprit de collaboration ou de résistance, perte de confiance, …
Rechercher l’approbation est une quête instinctive qui consolide notre sentiment d’appartenance au groupe. La critique fait exactement le contraire en bousculant notre sentiment de sécurité et de valeur. Face à un tel stress, notre système réagit par la fuite, la lutte ou l’inhibition de l’action.
N’ayant guère prise sur la critique, notre pouvoir réside dans le fait de plier sans ployer, de vaciller sur son socle sans en tomber. Cultiver cette résilience nous permet d’examiner l’information contenue dans la critique, de considérer l’intention de la personne, le crédit que nous lui accordons. Rappelons que le plus souvent, une critique reflète une opinion (subjective): à nous de décider ce que nous désirons en faire!
Voici 7 conseils pour encaisser les critiques et élargir nos options :
- Avant de répliquer, inspirer plusieurs fois en identifiant nos émotions atténue des réactions telles que voix étranglée, indignation, larmes ;
- Reformuler la critique de manière neutre afin de vérifier qu’on l’a bien comprise ;
- Demander des exemples et creuser permet de clarifier les raisons de cette critique ;
- Noter les faits aide à consolider sa neutralité ;
- Prendre le temps d’y réfléchir est constructif, sans constituer un acquiescement ;
- Ce temps peut servir à recueillir l’avis factuel et dépassionné de tiers;
- Cas échéant, pourquoi ne pas reprendre la conversation avec l’auteur de la critique ?
Je peux me tromper mais, plus ou moins justes et bienveillantes, les critiques contiennent souvent une pointe de vérité sur soi (et sur l’autre). Face à cela, j’invite toujours mes clients à focaliser leur énergie et leur action sur leur propre développement plutôt que sur le (res)sentiment car ignorer une critique s’avère souvent plus dommageable que de prendre le temps d’y réfléchir.
Photo Pixabay Blende
Bonjour Madame,
Je puis moi aussi me tromper, mais les critiques ne sont-elles pas une partie essentielles de l’apprentissage et de la confrontation nécessaire au débat ?
Mal tolérer les critiques ne peut que favoriser l’apparition d’une intolérance à la frustration, et celle-ci n’est pas propice à des échanges équilibrés et sereins.
Vous remerciant pour votre billet et ce partage d’expérience,
Merci de votre réaction et de votre lecture. En effet!