On est ce que l’on mange

« Que ton alimentation soit ta seule médecine » disait Hippocrate en 400 av. J.- C. 2500 ans plus tard, de nombreuses études confirment que l’alimentation compte pour 80% de notre santé.

Les aliments que nous mangeons sont « démontés » dans notre intestin en très petits morceaux afin qu’ils passent la barrière intestinale et soient distribués dans l’ensemble de nos cellules via notre sang. A l’intérieur de nos cellules, ils sont « remontés » différemment et sont utilisés en fonction de nos besoins. Nous sommes donc bien ce que nous mangeons. D’où l’importance de connaître la nature et la qualité de ce que nous consommons et de varier les différents types d’aliments (protéines végétales, bonnes graisses, légumineuses, légumes, noix, graines, fruits…) pour nous assurer ce que nous mangeons va bien consolider notre architecture personnelle et en renforcer la qualité.

C’est pourquoi, avant de laisser entrer quelque chose à l’intérieur de notre corps, il est essentiel de bien regarder son assiette en se posant une simple question : est-ce bon pour moi ?

 

Comment savoir ce qui est bon pour moi ?

Vous avez probablement remarqué que certains aliments vous conviennent mieux que d’autres… écouter ce que nous dit notre corps est un excellent indicateur, auquel il faut se fier. Ainsi chacun peut apprendre à identifier ce qui lui fait du bien et du mal.

Manger mieux a un impact positif sur notre santé, notre qualité de vie et notre productivité individuelle, car les aliments sont notre principale source d’énergie.

Pour améliorer son alimentation, il est recommandé de :

  1. Privilégier les aliments riches en nutriments, dont notre corps à besoin pour rester en bonne santé, et pauvres en calories (fruits, légumes, légumineuses, oléagineux)
  2. Consommer des aliments frais plutôt que des aliments transformés, tels que la charcuterie ou les plats préparés
  3. Diminuer la consommation d’aliments riches en graisses et en sucres (fast-food, boissons sucrées)
  4. Manger lorsque notre corps a besoin d’énergie, c’est-à-dire lorsque la faim se fait ressentir
  5. Diminuer la consommation de produits d’origine animale

Pour que ces changements s’inscrivent sur le long terme, il est nécessaire d’éviter les frustrations occasionnées par les régimes. Ceux-ci n’apportent quasiment jamais les résultats escomptés. Une solution pour y parvenir est de manger plus d’aliments bons pour la santé et qui nous plaisent, pour laisser moins de place à ceux qui ne nous sont pas bénéfiques. Sans pour autant oublier le plaisir car les repas sont des moments conviviaux, aux cours desquels la culpabilité n’a pas sa place.

Comme le dit le Dr Dean Ornish dans son livre sur la Lifestyle médecine : « What you gain is better than what you give up » ! Les bienfaits d’une alimentation équilibrée se ressentent après quelques jours déjà… et ceux-ci doivent générer un sentiment de bien-être qui dépasse le sentiment d’avoir renoncé à une habitude ancrée depuis longtemps dans notre quotidien. La meilleure façon de s’en rendre compte c’est de tester soi-même !

 

En pratique

Une règle simple et efficace est de consommer le plus possible d’aliments nutritifs et peu caloriques qui induisent un sentiment de satiété et renforce notre corps pour laisser moins de place disponible pour les aliments caloriques et peu nutritifs qui, consommés quotidiennement, ont un impact négatif sur notre santé.

Toutefois, si pendant vos vacances d’été telle ou telle spécialité vous met en appétit, vous auriez tort de vous en priver… Commencez votre repas par une grande salade et faites-vous plaisir !

Alexandra de Toledo

Alexandra de Toledo est pharmacienne. Elle se spécialise dans le domaine du "Lifestyle Medicine" - ou médecine du mode de vie, dont l'objectif est de prévenir, retarder voire même dans certains cas, inverser le cours des maladies chroniques (maladies non-transmissibles), responsables de 75% de la mortalité en Suisse.

5 réponses à “On est ce que l’on mange

  1. Chère Madame,
    Formidable votre article. Suis d’accord avec tout.
    Si vous me permettez, voici un conseil répété souvent par ma tante décédée à 102 ans : il faut manger de tout et varier les aliments. Cette dernière marchait aussi une heure par jour jusqu’à l’âge de 98 ans.
    Ma mère dit encore ceci : Le meilleur exercice pour perdre du poids est de secouer la tête énergiquement de gauche à droite quand on vous passe le plat pour la 2ème fois.
    En ce qui me concerne, quand j’ai un petit creux, je commence à me demander si je n’ai pas simplement soif. Un grand verre d’eau peut permettre de passer le temps et d’attendre le prochain repas.

    Hier, à une amie, je lui disais que le jour où j’ai eu un ascenseur, j’ai remarqué que je prenais un kilo par année. Au bout de 3 ans j’ai repris les escaliers quand je n’étais pas chargée. Mon poids s’est stabilisé.
    Elle m’a répondu qu’elle travaillait au 4ème étage et qu’elle y arrivait toute essoufflée par les escaliers. qu’elle avait renoncé. Je lui ai suggéré de ne monter que jusqu’au 2ème par l’escalier et de prendre l’ascenseur pour les deux derniers.

    Voilà quelques idées d’une jeune grand-maman fit et en pleine forme.
    Bien à vous.
    Françoise

    1. Chère Madame,

      En effet, une alimentation variée contribue fortement à notre bien-être, de même qu’une activité physique régulière, qu’elle soit intense ou modérée.

      Je vous remercie pour votre commentaire et pour ces conseils précieux.

  2. Quand on entre dans l’un de nos supermarchés qui compte des centaines et des centaines de produits alléchants, nous ne pouvons pratiquement pas nous limiter à acheter les produits de bases, et faire fi de tout le reste. Les appels silencieux des produits bien présentés aux “crimes culinaires” et à “l’auto-destruction” par les délits de la bouche, ont pris depuis longtemps le dessus sur le bon sens. A quand un magasin alimentaire qui ne vend que l’essentiel?

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