L’être humain a vécu en harmonie avec un écosystème qui lui a offert tout ce dont il avait besoin. La nature a mis à sa disposition un environnement très riche et diversifié, pour qu’il évolue et s’épanouisse.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Alors que nous nous sommes éloignés de notre environnement originel, la diversité reste néanmoins indispensable à notre survie. Notamment lorsqu’il s’agit d’alimentation, déterminante pour la santé. Dans les pays développés, la situation est la suivante : nous mangeons trop, trop gras, trop sucré et trop protéiné. Cela n’est pas sans conséquences. Rappelons qu’à l’origine, notre alimentation était constituée d’aliments issus du règne végétal. Au fil de notre évolution, nos habitudes ont changé. Notre consommation de produits frais et complets a fortement diminué, remplacée par la consommation d’aliments ultra-transformés, gras et sucrés.
Cette nouvelle alimentation trop riche en protéines, en graisses et pauvre en fibres, crée un terrain favorable au développement des maladies de civilisation telles que les maladies cardiovasculaires, hépatiques et rénales, le diabète, les cancers ou encore l’ostéoporose. Les maladies chroniques, évitables voire réversibles selon les cas, sont responsables de 74% de la mortalité globale.
Une alimentation inadéquate génère d’une part des carences, et d’autre part un déséquilibre acido-basique délétère pour l’organisme, menant à l’acidose tissulaire et à la déminéralisation. C’est justement le cas de l’alimentation moderne qui en plus d’être acidifiante, n’apporte que peu de nutriments nécessaires au bon fonctionnement du corps. Les aliments acidifiant et pauvres en nutriments sont traités comme des poisons et leur digestion produit de nombreux métabolites toxiques qui encrassent l’organisme. Leur élimination requière une dépense considérable d’énergie – qui pourrait être utilisée à d’autres fins.
Il est donc essentiel de réduire sa consommation d’aliments acidifiant – soit les produits d’origine animale, le thé, le café, l’alcool, les sucres raffinés – au profit d’aliments alcalinisant (produits d’origine végétale). Ainsi l’équilibre sera maintenu et notre santé sera préservée.
Ce n’est pas tout… de la diversité de notre alimentation dépend la diversité de notre microbiote. En effet, les milliards de bactéries qui occupent notre système digestif se nourrissent de ce que nous mangeons. Une alimentation diversifiée, composée d’aliments complets, riches en fibres renforce nos bactéries protectrices. Celles-ci stimulent notre système immunitaire, luttent contre l’inflammation, interagissent avec notre cerveau pour réduire stress et anxiété. Vous comprenez pourquoi il faut en prendre soin ! Inversement, les aliments acidifiants, ultra-transformés, riches en sucres et graisses saturées favorisent le développement des bactéries pro-inflammatoires. Un dérèglement de notre microbiote peut alors provoquer certains effets tels que la fatigue, les troubles digestifs, le stress, la prise de poids ou des maladies infectieuses.
En conclusion
Notre assiette est le reflet de notre diversité alimentaire : plus notre assiette est colorée, plus elle est riche en nutriments. Les vitamines et oligoéléments issus de notre alimentation nous permettent de renforcer notre santé et d’éviter les carences. Les plus fréquentes sont les carences en magnésium, en sélénium, en zinc, en fibres et en vitamines des groupes B et D. Ces composés sont surtout présents dans les fruits, les légumes, les céréales et les oléagineux. L’assimilation de ces nutriments dépend de chaque individu. Il est parfois judicieux de les prendre sous la forme de compléments alimentaires pour les absorber en quantité suffisante.
Pour accomplir toutes ses fonctions physiologiques, l’organisme a besoin d’éléments présents dans les aliments que la nature met gracieusement à notre disposition. Au lieu de lui témoigner notre reconnaissance, nous avons drastiquement modifié nos habitudes alimentaires et celles-ci sont en partie responsables de la disparition de la diversité qui nous est si bénéfique ! Ce besoin viscéral de surconsommation se traduit par l’élevage et la pêche intensive, la surabondance et l’accessibilité permanente à la nourriture – à toute heure du jour et de la nuit, en toute saison. Les conséquences sont nombreuses : destruction de la (bio)diversité et maladies de civilisation.
Un retour à une alimentation naturelle, riche en produits d’origine végétale et de saison contribuerait à préserver santé et diversité.