1-12: une initiative qui tuera l’entrepreneurship suisse

Quel jeune étudiant ou apprenti ne rêve pas de devenir un jour «un futur Bill Gates», développant, au fond de son garage, le produit ou la solution phare de demain, se voyant rejoindre les grands entrepreneurs de ce monde Larry Page et Sergueï Brin les fondateurs de Google, Mark Zuckerberg de Facebook, Bill Gates de Microsoft, etc? Et gagner ainsi beaucoup d'argent rien qu'avec une idée novatrice et sa commercialisation! Voulez-vous tuer cet espoir?

Lors de l’émission Infrarouge, le Conseiller aux Etats Luc Recordon prétend connaître la gestion des ressources humaines, puis se fâche quand l’entrepreneur et Conseiller national Jean-François Rime lui demande s’il a déjà payé un salaire de sa vie. En étant membre du conseil d’administration de la Banque cantonal vaudoise, il ose défendre un système communiste dogmatique et, en parallèle, encaisser de gros jetons de présence sur le dos des petits épargnants !

La prise de position du Professeur Rossi, qui habituellement dispose d’une bonne vision sur le plan économique, m’a beaucoup surpris. Il est vrai que les professeurs d’université n’ont pas à entreprendre pour gagner leur salaire. L'entrepreneur, lui, serait immédiatement sanctionné et verrait son chiffre d'affaire baisser d'une façon vertigineuse face à une erreur stratégique.

Voulez-vous que l’État s'initie dans le mode de fonctionnement des entreprises privées ? Voulez-vous prendre exemple sur nos voisins français? Est-ce modèle que vous désirez? Ou encore mieux, le modèle de l'ancienne URSS, privilégié par les jeunes socialistes et les partis de gauche?

Il en coûterait finalement aux entrées fiscales (1:39, ratio entre les petits et hauts revenus) et aux caisses AVS (1 :20, ratio entre les petits cotisants et les grands cotisants). Pour rappel, les «riches» n’ont pas besoin d’AVS, mais la caisse AVS a besoin des «riches» pour son financement.

Lorsque l’entrepreneur gagne un certain salaire, un tiers est versé directement aux impôts. Une grande partie du solde, l’entrepreneur le capitalise pour des jours plus sombres afin d’éviter des licenciements de ses collaborateurs. Il serait donc suicidaire pour un travailleur de ce pays de soutenir une telle initiative.

NON à l'initiative 1:12, pour pouvoir sauver vos places de travail

Sandro Arcioni

Sandro Arcioni, Dr ès sciences, lieutenant-colonel, expert en stratégie et en cyberdéfense, directeur de mupex Sàrl et enseignant-chercheur dans le domaine de la gouvernance.