Terrorisme et pédophilie

Deux crimes méritant une peine maximale

S’il n’y a pas actes plus odieux que le terrorisme et la pédophilie, c’est que l’un s’attaque de façon délibérée et aveugle à des innocents et l’autre de façon délibérée non seulement à des innocents mais à des enfants.

Entendre une ancienne Conseillère nationale de gauche, Anne-Catherine Menétrey, sur le plateau d’une chaîne nationale,  affirmer que le terroriste Hariri avait des « mobiles honorables » dans son acte, (il avait abattu un passager français lors du détournement d’un DC-10 d'Air Afrique se rendant de Brazzaville à Paris avec escale à Rome en 1987) est tout simplement  insupportable.

Il en est de même pour la Cours européenne de Strasbourg qui oblige l’Espagne à relaxer des terroristes prétextant qu’ils ont suffisamment purgé leur peine ainsi que l’ensemble des erreurs commises par des juges et fonctionnaires cantonaux qui ont permis la mise en liberté de trois dangereux criminels se soldant par les meurtres de Lucie (Bulle), Marie (Payerne) et Adeline (Genève) toutes trois innocentes.

Certes, la Suisse est un pays libre, démocratique mais aussi un Etat de droit qui doit offrir à ses citoyens toutes les libertés possibles mais également toute la sécurité nécessaire.  

Nous devons prendre toutes les mesures préventives afin d’éviter la mort d’innocents tels qu’enfants, femmes et toutes personnes risquant de se retrouver un jour confrontées à une telle situation.

C’est donc bien en amont que la Confédération doit travailler par l'instaurauration d'une surveillance accrue des cas à risque (psychologiquement faibles, détraqués, délinquants, criminels, terroristes potentiels ou individus déterminés). La détention à vie est une solution pour les pédophiles comme pour les terroristes et aucune instance internationale ni aucune conseillère nationale n’ont le droit de remettre en cause la légitimité d’un Etat qui protège ses citoyens. Mais il en va également de la responsabilité des fonctionnaires chargés de l’application de la détention à vie. A vie, signifie jusqu’à la fin des jours du condamné, sans aucune sortie possible. Aujourd’hui, nous déplorons les conséquences d’une telle tolérance excessive !

Une fois le crime commis, faire appel aux fonctionnaires d’un canton voisin pour demander  une analyse des dysfonctionnements relève d’une fantaisie aveuglante ! Premièrement, un canton ne va pas accuser un autre canton (manque d’impartialité) et deuxièmement un système de contrôle devrait être mis en place bien avant que le probleme arrive.

L'audit devrait faire partie intégrante du système de contrôle de gouvernance des institutions publiques et de leur fonctionnement comme un modèle itératif constant (prévention, fonctionnement, audit, corrections). La solution serait certainement de mettre en place un système d’évaluation (assessment) de l’Etat (Confédération, cantons, communes), des hommes politiques et des hauts fonctionnaires, par un organe indépendant afin d’éviter toutes dérives.

Sandro Arcioni

Sandro Arcioni, Dr ès sciences, lieutenant-colonel, expert en stratégie et en cyberdéfense, directeur de mupex Sàrl et enseignant-chercheur dans le domaine de la gouvernance.