Je vais essayer, sous cette rubrique "Etre capable de penser différemment", d'expliquer l'appréhension d'un problème par une approche différente. Je me permettrai de reprendre cette dernière, de temps à autre, pour réagir sur certains sujets,
En réaction, tout comme en complément aux propos de notre ami Philippe Le Bé, nous nous permettons d'aborder le problème de la circulation dans notre pays d'une façon différente. Partons déjà du postulat que la voiture de demain soit presque totalement propre (tendance à la voiture hybride à très faible consommation, à la voiture électrique, à la voiture fonctionnant au gaz naturel, etc,), ce demain est presque là. C'est-à-dire, qu'en fonction du lancement des gros travaux que nous devrions encore entreprendre dans notre pays pour l'amélioration du réseau de communication routier, cette "voiture propre" ne sera plus un rêve une fois les travaux terminés.
Le deuxième postulat passe par une réflexion simple, nous ne changerons pas les habitudes des automobilistes !
Dans l'appréciation de la situation, il faut encore tenir compte d'un aspect très important : l'économie de notre pays. C'est-à-dire, qu'en matière de réflexions routières, il faut penser à ne pas entraver l'économie par des ralentissements sur le réseau routier pour tous nouveaux projets, comme pour toutes rénovations.
Le réseau routier doit donc être pensé autrement.
Par exemple, les autoroutes pourraient être construites à double étages : une piste semi-enterrée, l'autre piste semi-élevée. Ce qui permettrait de disposer très rapidement de 4 voies par sens et d'une augmentation de la sécurité. Ce concept est purement écologique puisqu'il tient compte d'une réduction des surfaces utilisées pour les routes.
L'accès aux villes : fini les parkings en dehors de l'agglomération ! Mais, l’avenir est à la construction d'énormes parkings sous-terrains au centre ville avec des ascenseurs rapides, des prix journaliers ne dépassant pas les CHF 5.00 et des voies d'accès rapides sous forme de tunnels prévus sur les quatre entrées de la ville. Le tout organisé afin que chacun puisse, avec sa "voiture propre" de demain se rendre en quelques minutes de la sortie d'autoroute au centre ville, voiture parquée. Un dispositif embarqué de cartes « wireless » permettant de réserver sa place auparavant et d'être automatiquement conduit par une signalisation personnalisée.
Dès ce moment, plus de problème pour le creusement du deuxième tube routier sous le Gothard voir même d'un troisième tube pour l'alternance du trafic en fonction de sa charge. Toute la réflexion se base sur l'amélioration de la fluidité du trafic impactant directement sur l'économie. Il en va de même pour la finition du réseau autoroutier en Valais et dans le Jura.
En parallèle à ce développement, il faut continuer à investir dans le transport public, mais en pensant différemment. Creusons ! Oui, relançons Swiss Métro pour le trafic des voyageurs. Il faut commencer à creuser immédiatement. En ce qui concerne le trafic des marchandises, là encore, il faut penser différemment, c'est-à-dire en obligeant le trafic de transit à travers la Suisse d’utiliser le rail. Le trafic des marchandises coûte cher en entretien des routes et cet entretien paralyse l'économie, puisqu'il la ralentit. Donc, offrons la gratuité des transports sur le rail pour le trafic de transit. L'un dans l'autre, les coûts s'annuleront. Et les risques d’accidents aussi.
De plus, si nous diminuons le temps passé sur les routes et commençons des grands travaux pour la Suisse de demain, tout le monde y gagnera : les entreprises suisses de construction, les salariés, presque toute l'économie et, surtout, nos enfants qui disposeront d'ici quelques dizaines d'années d'un réseau routier performant.
Petite réflexion encore ! Si notre ministre des finances, ainsi que ses successeurs, pensent qu'à augmenter le prix des carburants pour diminuer le trafic et/ou financer les énergies vertes, le postulat de la "voiture propre" va à l'encontre d'une augmentation de la masse fiscale, étant donné la tendance à une « consommation zéro » ou une consommation d'énergie verte.
Ce scénario peut paraître imaginaire ou très futuriste ! Il se base sur une réflexion différente, celle des réseaux de télécommunications. Il y a encore cinquante ans, nous aurions pu écrire le même texte pour la téléphonie et l'Internet. Il faut simplement être visionnaire, c'est-à-dire être capable de penser différemment.