La pandémie du populisme: quelle folie a donc saisi le monde?

Voici peu d’années encore, on envisageait un essor large de l’Etat de droit, de la durabilité et des droits humains. Désormais, plus de la moitié de l’humanité vit dans des régimes autoritaires voire franchement dictatoriaux : Iran, Chine, Russie, Afghanistan, Egypte, Turquie, Birmanie, pour n’en nommer que quelques-uns. Les dirigeants de ces Etats ne se gênent pas d’affirmer que l’Etat de droit ou la démocratie seraient des impostures néocolonialistes inadaptées aux cultures non occidentales… mais se gardent bien de questionner leurs peuples à ce sujet.

Et dans les Etats connaissant (encore) la démocratie, une part croissante de l’électorat vote pour des formations dites populistes, dont les contenus politiques oscillent entre la droite nationale et l’extrême-droite. Les théories du complot les plus délirantes allant des terre-platistes aux hallucinations du Q-Anon font fureur, on se méfie de tout et les évangélistes radicaux, véritables islamistes de la chrétienté, propagent le culte de l’enrichissement individuel, de la destruction accélérée de la nature et de la famille traditionnelle comme seule forme de partenariat possible.

L’Inde pluriculturelle est aux mains de suprémacistes hindouistes, descendants directs des assassins de Gandhi ; en Suède l’extrême-droite est en position influente ; elle gouverne en Italie, en Hongrie et en Pologne et se tient en embuscade en France, en Espagne ou aux Pays-Bas. Dans quelques jours, nous saurons ce qu’il en est des Etats-Unis, du Brésil et d’Israël. Quelle folie a donc saisi le monde ?

Tout pour aggraver les problèmes

Le sans-gêne règne : simplifications abusives et propos agressifs activent un émotionnel négatif, libèrent les préjugés, cultivent les approximations, opposent «eux» et «nous», flattent le conservatisme social, attisent les ressentiments, propagent la loi du plus fort. Les fake news pullulent et les médias dits sociaux relayent largement tout et son contraire.

La nature n’est aucunement comprise comme un système productif essentiel à nous tous, à gérer avec prudence et équité ; au contraire, il faut la conquérir, la «civiliser», l’exploiter à outrance. Feu donc sur les défenseurs de l’environnement. Les inégalités sociales, on s’y intéresse essentiellement pour les frustrations qu’elles génèrent. Feu sur la gauche et les programmes de lutte contre l’exclusion et la pauvreté.

La cohabitation des peuples n’existe que sous forme de rapport de forces entre nations d’un seul bloc, mythifiées, alors que toute l’histoire de l’humanité démontre leur caractère évolutif, pluriel, divers. Au nom d’une souveraineté nationale sans partage, feu sur les institutions supranationales – sans lesquelles pourtant il n’y a pas d’espoir de pouvoir traiter les déséquilibres majeurs de cette Planète, feu sur l’étranger, feu sur les «autres» – au nom de ce que «nous» sommes.

On prône une politique nataliste, fait l’apologie de la «virilité» et de la femme au foyer – ce qui n’empêche pas certains partis populistes d’être dirigés par des femmes (en effet l’hypocrisie ne gêne en rien les populistes)… Feu donc sur l’homosexualité, le féminisme, le droit à l’avortement.

Cerise sur le gâteau : une aversion pour la démocratie et une attirance perverse pour les «hommes forts» et la dictature. Trump a pu, sans perdre aucun de ses soutiens, dire de son «collègue» de Corée du Nord que c’était un «nice guy», ceci dans une Amérique où l’anticommunisme reste un réflexe quasi reptilien. La plupart des populistes se pâment devant la gouvernance russe ou chinoise, alors que la moindre critique – dont ils usent et abusent en Occident – les y conduirait directement en prison, bradant au passage ce que nous avons de plus précieux.

Mais comment cette mixture délétère a-t-elle pu séduire si largement ?

Comment se fait-il que devant la montée des inégalités et de la précarité, à partir de l’épuisement du modèle des Trente Glorieuses et d’un libéralisme débridé, beaucoup de «perdants de la mondialisation» ont choisi de donner sa chance à l’extrême-droite ? Extrême-droite qui ramasse ainsi la mise d’une société divisée, hantée par la dégradation des conditions de vie, sans projet rassembleur, où le culte des gagnants côtoie la fabrique des exclusions – alors qu’elle ne défend en rien concrètement les intérêts de ces mêmes perdants. Le vote pour le Brexit, pour Trump, le RN en France ou l’AFD en Allemagne l’illustre clairement.

Qu’ont fait de faux la gauche, les démocrates, depuis toujours les défenseurs avisés et attitrés des moins favorisés, pour en arriver là ? Un élément de ce divorce est que beaucoup des personnes professant des idées humanistes et favorables à l’égalité de chances, et donc en principe les meilleurs relais des catégories défavorisées, ne font pas partie de ces catégories. Ils vivent autrement qu’elles, se nourrissent à d’autres sources, habitent d’autres lieux, sont moins dans la contrainte de l’immédiateté, ne partagent pas leur quotidien – ce qui ne les empêche pas d’en parler avec compétence.

Le milieu populaire ne se braque d’ailleurs pas contre la sollicitude de personnes mieux situées, mais il faut qu’il y ait la relation interpersonnelle, la connaissance, l’empathie, le contact, la parole chaleureuse, compréhensive et compréhensible, le lien émotionnel. Sinon il pourra ressentir ces personnes comme une abstraction, lointaine, bien différente de lui et de la lutte quotidienne pour l’emploi, le logement, la sécurité, des difficultés de cohabitation de personnes aux habitudes et origines différentes. Et quand cette «élite» invoque une «ouverture» dont, au contraire du «petit peuple», elle ne craint rien, celui-ci cherche refuge dans une communauté nationale mythifiée.

Mais il n’y a pas que le sentiment d’être objet et non sujet du discours. Il y a aussi le discours lui-même. Le rejet d’une gauche perçue comme «bien pensante» est aussi fondé sur des options différentes en matière de mode de vie et le sentiment qu’on n’est pas reconnu, regardé de haut ou de travers – voire pas du tout. Par exemple lorsqu’un Président «de gauche» qualifie des populations défavorisées de « sans dents » comme si cela était de leur faute, ou une Hillary Clinton de «déplorables».

Une gauche mal prise

Sur un certain nombre de sujets qui inquiètent, la gauche est soupçonnée de préférer l’étranger à l’habitant, l’arrivant au résident ; celui qui est «différent» à celui qui est dans le moule majoritaire ; l’»assisté» au working poor. Il est indispensable de dissiper ces malentendus.

Il y a une grande différence entre être fier de son identité, souvent multiple d’ailleurs, de ce qu’on est et de son parcours, et un nationalisme agressif et niveleur. La gauche a-t-elle toujours fait cette distinction ?

La question de la sécurité n’a pas été un thème majeur d’une gauche visiblement mal à l’aise avec les notions de répression, de peine et de remise dans le droit chemin. La sécurité pour toutes et tous est un droit qui doit s’exercer dans le strict respect de l’État de droit. Ne pas sembler l’assumer a alimenté dans des quartiers las des petits et gros larcins un ressenti de mépris et d’abandon ; dénier ce droit aux plus fragiles est en effet une inégalité. Et le sentiment d’injustice reste à vif.

Concernant la migration et les migrants, dans le milieu populaire, on est certes prêt à partager, ayant souvent soi-même vécu la dure expérience de la migration. Mais on ne veut pas être seul à le faire et ne veut pas être dupe d’un discours moralisateur dans lequel on craint d’être oublié dans ses besoins. Et on veut que les arrivants d’une autre culture ou religion aient à faire de vrais efforts d’adaptation. Il ne faut pas occulter ces difficultés.

A cet égard, le débat sur la burqa, où des féministes défendaient au nom de la tolérance religieuse le droit d’arborer ce signe de soumission, a contribué à nourrir la confusion entre islam et islamisme promue par l’extrême-droite pour propager son fantasme de la non-intégrabilité des personnes musulmanes.

Pour une sérénité retrouvée

Seul un engagement réel, au-delà des phrases convenues et creuses, contre les inégalités sociales et la précarité, pour la justice climatique (chacun devant contribuer à la transition à la hauteur de ses responsabilités, ni plus ni moins), le déploiement des emplois de la durabilité ainsi que des conditions d’une bonne cohabitation entre humains de cultures diverses permettra au milieu populaire d’être pleinement rassuré, reconnu et respecté tel qu’on est.

Ce serait le point de départ d’une sérénité politique retrouvée, d’une réconciliation entre le milieu populaire et des « élites » qui prendraient alors leurs responsabilités. Il en va du vivre ensemble sur cette Planète. Et peut-être que l’Europe parviendra-t-elle à être perçue comme un espace animé par un patriotisme européen, solidaire à l’interne et à l’externe car seul, aucun des Etats du continent ne saurait peser face aux puissances qui se disputent le monde.

 

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

132 réponses à “La pandémie du populisme: quelle folie a donc saisi le monde?

  1. Bonjour,
    Comment montent les populismes? Commençez donc par regarder les partis politiques. Si je prends la France, quelle différence entre LR, LREM et PS? Bien peu en fait, si ce n’est à la marge. Cela rejoins un constat fait par l’auteur du livre “Passeport diplomatique” quand il parle des USA avec l’élection de Trump. Il y écrit que, quel que soit le parti au pouvoir, les diplomates “savent” (à l’exception du “cas Trump”) que rien ne va fondamentalement changer. Donc, à partir du moment où les “partis de gouvernement” (quel mépris dans ce terme pour les autres) sont interchangeable est-il anormal pour les électeurs de “vouloir essayer” les autres?

    Regardez aussi ce qui se passe actuellement en France à l’Assemblée. On voit quand même un Président de la République “conspuer la Démocratie” en considérant qu’elle crée le chaos.

    Ajoutez à cela les réseaux sociaux. Ceux-ci amplifient les idées extrêmes car elles “sont vendeuses”. Et comment débattre en 140 caractères? Le téléphone portable a aussi comme impact de prôner indirectement une “société de l’immédiateté” (disponibilité, …) qui ne permet pas de prendre “le temps de réfléchir”. Les médias font la course non pas aux vraies informations mais à la publicité, donc aux “informations clivantes”.

    Economiquement, la société devient aussi de plus en plus bipolaire. Quant à l’approche “woke”, si elle part d’une bonne intention, elle a surtout pour effet de créer une fragmentation un sociale entre groupuscules qui seront de plus en plus irréconciliables.

    1. L’une des causes majeures de la montée des populisme, c’est aussi l’idéologie néo-libérale, relayée activement par toute la “finance-casino” et des dirigeants comme Macron qui font encore croire au “ruissellement” des riches vers les classes moyennes et modestes.
      Le nouveau Premier ministre anglais va aussi dans ce sens…
      Malheureusement une partie de la gauche social-démocrate n’a plus beaucoup de crédibilité dans la défense des milieux modestes comme vous le montrez.
      La place est libre pour les populistes…
      Un petit air des années ’30, avec les réseaux sociaux et fake news en plus.

  2. Les maux de gauche sont connus. Des cadres déconnecté, une morale qui prend le dessus sur la réalité humaine, etc.. A cela s’est ajouté le wokisme qui est rejeté par la population. Et puis il y a des incidents qui donnent une mauvaise image, tel la compréhension d’un acte militant qui empêche un débat à l’université.

    La gauche connaît les critiques pour autant, elle ne veut pas changer. La gauche est devenu l’entre-soi d’étudiants issus des sciences sociales. Les points de vue différents sont très mal vu.

    A l’étranger, la gauche danoise est en pleine santé parce qu’elle a fait sa mue. La gauche suédoise s’y est pris trop tard, mais n’a pas perdu espoir de diriger à nouveau. Les Verts allemand ont aussi changé, etc…

    La gauche a une capacité à changer, mais en France ou en Suisse, la parole contraire est stigmatisée. Je ne vois pas d’amélioration, la gauche se contentera des électeurs bobo.
    La maladie en France, c’est Science Po, en Suisse c’est Science Sociale. Et donc une incapacité à traiter l’immigration et la sécurité sans torture mentale.

    1. @motus: comme vous le voyez, étant de gauche, je n’ai pas de soucis d’évoquer ces enjeux qui en effet se posent. Je pense que vous trouverez suffisamment de réponses à vos préoccupations au fil de ma note.

      1. Je vote UDC
        Je suis chrétienne orthodoxe et fière de l’être
        Je soutien les valeurs traditionnelles et fière de l’être

        Tous ces gauchistes, socialistes, écologistes etc autres fanatiques wokistes ne sont pas capables de gouverner, juste semer le chaos

        1. Vos options vous appartiennent et je les respecte tout à fait. Mais expliquez-moi comment on peut être croyante et partisane des valeurs traditionnelles quand on voit que ceux qui sont les plus violents dans la destruction de la Création sont les populistes: Bolsonaro qui incite à la destruction de la forêt tropicale, alors qu’il y a vraiment suffisamment de terres au Brésil et des méthodes d’agroforesterie qui permettent de cultiver avec bien plus de productivité que sur les anciennes forêts déboisées? Et alors que l’Amazonie est un des poumons de notre Planète. Trump qui s’est empressé de dénoncer la signature des son pays à l’Accord de Paris en 2016 et dont les derniers actes début 2020 étaient de parsemer les parcs naturels de concessions pétrolières, alimentant encore le changement climatique désastreux en cours par de futures émissions de CO2?

        2. Votre foi n’engage que vous et doit être respectée. Mais pour rebondir sur les questions que vous a posées M. Longet, et auquel vous n’avez pas répondu, permettez-moi de vous en poser quelques autres à mon tour:

          Comment expliquez-vous qu’au nom de la religion et de la défense des valeurs traditionnelles, des chrétiens qui se disent orthodoxes tuent d’autres chrétiens de la même confession, détruisent et saccagent leurs villes et villages et nient à un pays indépendant, reconnu par l’ensemble de la communauté internationale, et qui fut pourtant le berceau de l’orthodoxie le droit d’exister?

          Comment expliquez-vous que le pope d’une communauté rurale à quelques deux-cent cinquante kilomètres au nord-est de Moscou ait été arrêté et amendé en mars dernier pour avoir cité le cinquième commandement, “Tu ne tueras point”, dans son homélie dominicale?

          Comment expliquez-vous que l’église ukrainienne, autrefois rattachée au patriarchat de Moscou, ait décidé de rompre tous liens avec lui et ait rejoint de fait l’église autocéphale d’Ukraine?

          Comment expliquez-vous que deux ex-agents du KGB élevés sous le régime communiste, responsable de la mort de trois cent mille Chrétiens, de la destruction, du pillage et du saccage en règle des églises et monastères, se disent, l’un, patriarche de Moscou et de toutes les Russies et l’autre, pur “homo sovieticus”, chef d’une armée à laquelle, pas plus que son ministre de la Défense, il n’a pas consacré un seul jour de service militaire?

          Loin de moi l’intention de lancer une polémique de plus – il n’y en a déjà que trop – à cet égard. Mais si pour certains croyants de telles questions ne se posent pas, d’autres ne manquent pas de se les poser. Croyez-moi…

          1. Bravo voilà quelques vraies questions auxquelles j’attends avec intérêt la réponse de votre interlocutrice!

        3. Ahaha désolé mais votre commentaire m’a fait éclaté de rire. Rappelez-moi svp les valeurs traditionnelles qu’on trouve dans la bible ? Oh c’est une lecture qui date pour moi mais il me semblait y avoir lu quelque chose comme…la tolérance, le non jugement, etc… Quant à semer le chaos, jamais le fanatisme n’aura été plus meurtrier que le religieux, un peu d’humilité ne ferait pas de mal, surtout que c’est dans votre best seller aussi. Pis va falloir sérieusement arrêter avec ce terme wokisme, tellement fourre-tout qu’il ne veut plus rien dire.

  3. Votre avis René?

    Nobel-winning economist Paul Krugman issued a warning in the New York Times. “The pandemic will eventually end,” he wrote, “but democracy, once lost, may never come back. And we’re much closer to losing our democracy than many people realize..
    The destruction of the private sphere in the interest of the public good is precisely what theorists tell us lies at the heart of totalitarianism. Italian philosopher Giorgio Agamben made precisely this point, arguing recently that the extraordinary response to COVID-19 is totalitarian: “The disproportionate reaction . . . is quite blatant. It is almost as if with terrorism exhausted as a cause for exceptional measures, the invention of an epidemic offered the ideal pretext for scaling them up beyond any limitation.
    If we are going to arrive at a more sophisticated answer to the question of how to govern democratically in the twenty-first century, we must begin by acknowledging that all modern governments attempt to control and influence the lives of their citizens, and all governments make use of exceptional powers to combat crises.
    A totalitarian state is one that sees no difference between a crisis and non-crisis states, manifested by ongoing restrictions on personal liberties after a crisis has past…
    The prelude to a totalitarian state, is when control over its people is normalised “as” the public good.

    “Those who would give up essential Liberty, to purchase a little temporary Safety, deserve neither Liberty nor Safety.” — Benjamin Franklin.

  4. C’est touchant ce désarroi de quelqu’un qui a toujours cru naïvement à ces pseudos idéaux du “rules based world order”, comme dit la comtesse von der Leyen.  

    Pour tenter de comprendre ce phénomène qui vous sidère, je vous conseille de vous poser les questions suivantes, élémentaires :   

    1. Les régimes qui ont proclamé les idéaux auxquels vous tenez, ont-ils été capables de satisfaire les besoins élémentaires des populations qu’ils gouvernent ?   Oui ou non?

    2. L’être humain est-il avant tout intéressé par les idéaux des Lumières, et le progressisme ?  Ou aspire-t-il au contraire à une forme de stabilité, impliquant un certain conservatisme, une autorité et des traditions ?   

    (Ou alors on pourrait voir la chose autrement : disons que oui, en majorité les gens apprécient le libéralisme, la tolérance, le progrès, les droits de l’homme, etc. Mais ils ne s’intéressent à ces valeurs qu’à la condition qu’en même temps les besoins de base soient satisfaits. S’ils ne le sont pas, on serait d’accord de renoncer aux valeurs libérales progressistes, pourvu qu’au moins les besoins de base soient satisfaits. Est-ce que ceci n’est pas normal, humain et logique ?)

    3. Êtes-vous capable de concevoir que les idéaux (gouvernance mondiale), auxquels, pour votre part, vous croyez sincèrement et de manière désintéressée, coïncident aussi avec des intérêts matériels égoïstes et même cyniques, qui sont très puissants et agissent sans aucun scrupules : notamment ceux de l’industrie pharmaceutique, de la tech, de l’intelligence artificielle, etc. qui veulent un gouvernement mondial pour contrôler la situation dans leur intérêt, égoïste, et faire plus de profits matériels.

    Ces intérêts, incarnés par des personnalités emblématiques comme Bill Gates, pèsent d’un grand poids dans les pouvoirs politiques. Comme ceci est visible comme le nez au milieu de la figure, comment voulez-vous que les messages politiques allant dans le sens de la gouvernance mondiale, l’agenda 2030, etc., soient perçus comme légitimes?

    4. Êtes-vous capable de concevoir que le public perçoit clairement ces intérêts, ces conflits d’intérêts, cette corruption et cette hypocrisie, et qu’il en est révolté? N’y a-t-il pas de bonnes raisons d’être révolté?

    5. Êtes vous capable de comprendre que la manière dont on a tyrannisé les populations dans cette affaire de covid, pour des raisons d’une hypocrisie visible et pour des conflits d’intérêts évidents, tout cela a été un traumatisme inouï et pour beaucoup l’occasion d’une prise de conscience ?

    6. Dans le domaine des valeurs familiales, êtes vous capable de comprendre que si nos contemporains, au moins dans les pays occidentaux aspirent à une certaine tolérance envers les modes de vie homosexuels ou transexuels, pour autant la majorité est extrêmement heurtée quand des minorités queer ou LGBT hystériques et violentes, exigent des réformes choquantes comme l’interdiction des mots père et mère, qui devraient être remplacés par “parent 1” et “parent 2”? Vous-même, ne seriez-vous pas heurté, et même exaspéré, si on vous demandait de vous inscrire comme parent 1, ou parent 2, dans des documents d’état civil ou autres documents administratifs ?

    7. Comprenez-vous que la cancel culture est insupportable?

    8. Vous qui avez fait des études de lettres, ne ressentez-vous pas un sentiment d’horreur quand vous apprenez que dans l’école de théâtre La Manufacture, à Lausanne, ou l’idéologie woke règne en maître.sse, les professeurs et les enseignants préconisent de ne plus jouer certaines pièces de Molière, ou alors de les jouer, mais en changeant le texte, à cause des stéréotypes de genre que ces pièces véhiculent?

    9. Êtes-vous capable de comprendre que l’immigration massive qui déchire les identités, les modes de vie, les cultures, crèe un stress et une insécurité culturelle, sociale, économique, insupportable pour les “locals” ?

    10. Êtes vous capable de comprendre que les gens se sentent malgré tout partie prenante d’un certain peuple au sens ethnique ? Pas besoin de s’appeler Hitler pour ressentir l’appartenance à un “Volk” au sens ethnique. Certes on accepte la présence d’étrangers mais à condition que ces derniers respectent les modes de vie des locaux?

    11. Ne comprenez-vous pas que c’est une véritable souffrance, et une angoisse, quand on voit une classe d’école enfantine se promener dans la rue avec leur maîtresse et qu’on constate que sur dix enfants il y en a à peine un seul qui soit de race blanche ?

    12. Avez-vous lu le livre de Jean Ziegler intitulé “La haine de l’occident”? C’est un livre très intéressant dans lequel Jean Ziegler nous dit qu’il a remarqué dans ses activités à l’ONU, et dans le tiers monde, que la plupart des gens issus de pays anciennement colonisés, ont une aversion violente pour l’arrogance de “l’occident” en général, et sa manière de donner des leçons de morale hypocrites, alors qu’en réalité il ne cherche qu’à exploiter et dominer le reste du monde.

    Jean Ziegler a mis le doigt là sur un point essentiel qui explique pourquoi les résolutions antirusses, les sanctions, etc., qui correspondent à une certaine conception de la morale politique propre à l’empire occidental, sont profondément rejetées dans le reste du monde. Cela nous permet de comprendre aussi pourquoi Poutine a trouvé un thème de propagande très porteur avec son nouveau discours anti-impérialiste. Même moi, qui suis occidental, je me sens assez en accord avec lui quand il parle de “l’empire du mensonge” car, je vous l’avoue, je ressens aussi cette idéologie progressiste comme une imposture, et comme une forme d’oppression par rapport à mes sentiments.

    La doxa bien-pensante progressiste est ressentie aujourd’hui très largement dans le monde comme une nouvelle forme de colonialisme, tout aussi exploiteur, oppressif, cruel, injuste et hypocrite que l’ancien colonialisme. Le colonialisme avait aussi la prétention de “civiliser les races inférieures” (Jules Ferry). Il n’y a aucune différence avec le discours oppressif de la gouvernance mondiale actuelle, qui prétend soummettre même de vieilles civilisations, comme par exemple la Chine.

    Je pourrais encore continuer la liste des questions longtemps, mais je m’arrête là.

    Disons que le désarroi des gens comme vous provient, à mon avis, du fait qu’ils n’ont pas été capables de penser à ces aspects essentiels et à ses réalités élémentaires, et encore moins capables de le prendre en compte dans leur planification. Pourtant tous ces aspects font partie de la nature humaine. C’est cela le vice fondamental de votre doxa. Il ne faut pas vous étonner si elle suscite un rejet de plus en plus massif.

      1. C’est vrai que dans le genre tout mélanger pour n’arriver à rien, il est doué ! Lui qui parle de bien-pensance en sous-entendant que si on ne pense pas comme lui alors c’est maaal. Pis considérer qu’il y ait une race blanche, c’est justement raciste si jamais, surtout que ça ne veut rien dire. Bref, on reste en surface, on réfléchira plus tard…

    1. voici mes réponses:
      1)Oui
      2) Ils veulent les deux et ils ont bien raison, il ne faut pas opposer besoin de liberté et besoins de base économiques et sociaux et ce n’est pas prévu ainsi (cf Pacte des Nations unies sur les droits économiques, sociaux et culturels) des individus et des peuples
      3)Le combat politique consiste justement à cadrer ces intérêts. Je parie par contre que vous n’avez pas voté pour l’initiative pour des multinationales responsables.
      4) Vous préférez les oligarques russes, les cleptocrates iraniens et leur système militaro-industriel corrompu ou encore la gestion économique chinoise? Aucun de vos posts sur internet n’y serait toléré ne serait que 10 minutes.
      5) traumatisé par un petit vaccin, une petite quarantaine? Il ne fallait rien faire, laisser aller cette pandémie? C’était un moment de folie collective et de complotisme délirant. Un débat oui mais sur des bases scientifiques.
      6) Je ne me reconnais pas dans ces demandes.
      7) Il ne faut pas nier l’histoire et se mettre précisément dans une perspective historique assumée.
      8) Idem. C’est toutefois infiniment moins grave que de mettre le feu àla forêt tropicale ou de dénoncer l’Accord de Paris sur le climat, décisions de Bolsonaro et de Trump que vous portez aux nues.
      9) Oui il faut contrôler l’immigration.Rappelons-nous qu’au 19e siècle des millions d’Européens pauvres sont allés coloniser l’Amérique ou l’Australie en chassant sans ménagement les peuples et tribus qui y résidaient depuis des milliers d’années.
      10) Personne n’a une identité d’une pièce,nous sommes tous des héritiers d’un long métissage, vous aussi, les analyses génétiques des populations l’ont clairement montré,et on a parfaitement le droit d’être fier de son identité mais pas d’agresser celle des autres.
      11) Nous sommes allés piller le monde, alors ne nous étonnons pas que le monde vienne à nous. En raison des émissions massives de CO2 dans les pays industrialisés depuis deux siècles,il y aura de plus en plus de réfugiés du climat, et que faites-vous contre le changement climatique? Un des points communs des populistes est de le nier totalement. On le leur rappellera quand les migrants du climat viendront frapper à nos portes.
      12) La haine de l’Occident n’est que la haine de soi-même. Connaissez-vous une culture qui n’ait pas des crimes sur sa conscience? Les empereurs de Chine ont été d’une cruauté incroyable, les Aztèques pratiquaient des immolations massives dans leurs pratiques religieuses, les guerriers musulmans n’étaient pas en reste. A chacun de balayer devant sa porte La haine de l’Occident par les Occidentaux n’est-elle pas le somment de la “cancel culture”? Assumons ce que nous avons fait, ce que nous sommes et améliorons-nous, c’est bien le sens des valeurs humanistes qui devraient nous guider et que vous considérez comme une imposture et le somment de la naïveté. Un petit séjour en Chine ou en Iran vous ferait du bien, je crois, et tentez d’y critiquer les pratiques des tenants du pouvoir, je n’aimerais pas être à votre place pour subir les conséquences…

      1. Si vous pensez (votre réponse à la question 1) que les régimes occidentaux qui ont dérivé vers le mondialisme depuis une vingtaine d’années ont répondu aux besoins des populations qu’ils gouvernent, c’est que vous êtes aveugle. Non, ils n’ont pas su satisfaire ces besoins puisqu’ils ont dégradé l’existence des gens par la destruction de la famille, l’immigration massive, le dématèlement progressif des acquis sociaux, la baisse du niveau de vie, la précarisation. La décadence a été appelée progrès. Mais les peuples ne voient pas de progrès là dedans. Ils ne voient que la décadence et la dégration de leur existence. Ils n’ont rien gagné à la flexibilisation, à la précarisation, à la paupérisation, à l’immigration, au métissage rapide (les métissages qui avaient donné le mix ethnique qui existait en Suisse quand vous et moi étions jeunes, se sont produits sur une durée de deux millénaires. En 20 ans on a imposé un brassage de populations beaucoup plus massif que les grandes invasions ne l’ont fait sur plusieurs siècles. Jugez le traumatsime).

        Vous ne voulez pas voir l’échec des transformations du monde qu’ont réalisées votre génération de responsables progressistes. On ne peut rien faire pour vous. Vous ne voulez pas voir le réel.

        Les gens sont déjà en colère maintenant parce qu’ils pensent que ça va déjà beaucoup trop loin. Vous vous ne voulez pas voir que les gens ont déjà été beaucoup trop bousculés. Vous êtes dans le déni. Mais le pire c’est qu’on n’a encore rien vu: le tsunami dû à l’effondrement des acquis de l’après guerre n’en est qu’au début. L’effondrement va se poursuivre et s’accélérer. Attendez vous donc à une augmentation de la colère populaire jusqu’à un degré effrayant. On ne peut plus l’éviter. Mais il faut bien voir que ce n’est que la conséquence des choix qui ont été faits par les gens comme vous.

        A part ça, vous n’avez pas pris la mesure du choc qu’a été la gestion désastreuse de la crise covid. Vous minimisez. Vos propos sont lénifiants, et condescendants envers les mécontents. En gros vous leur ressortez les mots de Marie Antoinette (qu’elle n’a d’ailleurs jamais prononcés: “s’ils n’ont pas de apin qu’ils mangent de la brioche”. Mais ces gens qui sont mécontents ne sont pas des enfants gâtés, sachez le.

        C’est vrai que la gestion est encore plus tyrannique en Chine que chez nous. Mais disons que les Chinois étaient plus habitués que nous à la tyrannie. Pour eux c’est un état plus normal que pour nous. C’est pourquoi on est plus fâchés qu’eux, mais ils sont aussi fâchés, rassurez vous. Vraiment on a vécu une situation “extraordinaire” c’est le moiins qu’on puisse dire. Mais vous ne voyez pas que les décideurs, Berset & Co, ont semé les graines de la colère. Vous vous sentez solidaires des décisions prises. Vous ne voulez pas voir les choses. Tant pis pour vous.

        En plus du sentiment qu’on a foulé au pied les libertés publiques élémentaires en proclamant l’état d’exception pour une grippe, et qu’on a interdit le médicament qui sauve, on a également détruit toute l’économie des indépendants et des PME, mais pas seulement. On a ébranlé les fondements de l’économie en général. On a pu éviter pendant un temps une épidémie de faillites en saupoudrant des aides de tous les côtés, mais la vague de faillites commence maintenant. Tout cela vous ne pensez pas que ça va faire monter la colère?

        Imaginez-vous les milliers de familles d’indépendants et petits entrepreneurs ruinés, par une politique injustifiable, absurde, dictée par le lobby pharma dans un but de surveillance de masse. Vous ne pouvez pas empêcher les gens de réfléchir et faire les liens de cause à effet.

        Malheureusement vous allez être de plus en plus atterré à l’avenir car il y n’y a aucune chance pour que le rejet de toutes vos pseudo valeurs ne s’accentue pas jusqu’à un niveau bien plus grave encore que maintenant.

        Vous n’avez encore rien vu. Et vous ne voulez pas voir les choses comme elles sont. C’est tragique.

        1. Désolé pour votre vision apocalyptique des choses. Il ne vous reste plus qu’à rejoindre les syndicats pour défendre le revenu minimum, les associations de locataires et de commerçants, pour faire respecter leurs droits, plutôt que de ruminer sur la fin du monde dans votre coin. Et que dites-vous des mesures de soutien aux entreprises durant les périodes de restrictions Covid.A part ça je suis le premier à réclamer un contrôle de la mondialisation, un aménagement du territoire et une politique agricole qui agisse contre l’exode rural et la déshérence des campagnes.Et vous, à part polémiquer sur les blogs des autres, que faites-vous pour davantage d’égalité de chances et de droits dans nos pays?

          1. C’est aussi à cause des mesures folles liées Covid (et déconnectées de la réalité sanitaire qui n’exigeait rien de tout cela) que nous entrons dans une récession monstrueuse.
            Bcp de gens seront ruinés et les syndicats n’y pourront rien.
            Donc, c’est bien beau de se dire respectueux et gentil, mais si la politique menée aboutit à d’énormes catastrophes sociales?
            Certes, c’est dur de remettre en question ses croyances.

          2. Rien faire face au virus c’était admettre de très nombreux malades, dont certains très gravement (j’en connais personnellement), une surcharge des hôpitaux et une forte mortalité. Agir c’était en effet restreindre les activités humaines, mais on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas eu des mesures de soutien, des aménagements comme le télétravail, des aides aux entreprises etc. C’est abusif de parler d'”énormes catastrophes sociales”. Quant au vaccin, c’était une manière de lever les restrictions de déplacement, que les politiques ont pressé la pharma de trouver et de produire, il ne faut pas inverser la chronologie. Ses effets ont pu être discutés mais force est de constater que les vaccinés ont généralement eu le covid bien moins fortement et que ça a donc limité la casse sanitaire. La polémique a pris ensuite un tour complètement irrationnel, un débat scientifique est toujours nécessaire, mais mettez-vous à la place des dirigeants politiques, qu’auraient-ils dû faire??

          3. Les catastrophes socio-économiques sont en cours. Cela est déjà perceptible, mais c’est en 2023 que vous en verrez les effets de manière indélébile.
            Surendettement Covid + hausse des taux actuels = catastrophe sociale planifiée.
            Donc non, ce n’était pas une fatalité. Ce sont des choix politiques.
            Quant aux vaccins à ARNm, quand on voit l’explosion des coûts de la santé en 2021 (et visiblement aussi en 2022), il faudra bien vous rendre à l’évidence: ces vaccins expérimentaux ne marchent pas bien et ils ont abîmé la santé de beaucoup de personnes.
            Ce qui n’est pas une surprise, car les coronavirus mutent trop vite pour qu’un vaccin soit satisfaisant. D’autre part, l’immunité des personnes est une chose complexe, et il est possible que ces produits aient des effets indésirables à long terme qui ne soient pas bien maîtrisés, ni même encore identifiés.
            Bref, les politiciens ont foncé la tête baissé dans de mauvaises solutions de court terme et nous en paierons les conséquences catastrophiques sur le long terme.
            Voilà, je trouve bizarre que vous n’ayez pas un peu plus de sens critique quant à l’industrie pharmaceutique et le surendettement forcé – qui sont des moteurs de l’ultra-libéralisme.
            La prévention de la santé et le moindre endettement sont bien plus efficace à long terme pour une société durable, qui ne prétérite pas les plus fragiles.

          4. Je pense que la pollution chimique omniprésente, qui se concentre le long des chaînes alimentaires, et où les synergies entre les milliers de molécules diffusées partout sont à peine connues, est infiniment plus impactante que ces vaccins. Les antivax ont complètement occulté cet aspect, ce qui à mon avis réduit fortement leur crédibilité. Le changement climatique est lui aussi bien plus dangereux que toutes les politiques sanitaires car nul ne sait si nous arriverons à en maîtriser la dynamique capable de rendre inhabitables et incultivables de larges partie du monde. La vraie dette qui doit nous inquiéter est la dette écologique que nous laissons à nos successeurs. Quant à la pharma oui elle suit ses intérêts mais je rappelle que ce sont les gouvernements qui lui ont demandé de développer des vaccins pour pouvoir réduire les mesures sanitaires. Bien sûr que cela a comporté une part de risque, mais à mon avis assez bien délimitée. Soutenir l’immunité et promouvoir la prévention est aussi clé et là en effet on peut dire qu’il y a bien moins d’argent à gagner que lorsqu’on développe des molécules artificielles. Mais peu d’antivax atteints de covid ont refusé les soins hospitaliers où par nécessité on leur a administré les médicaments (produits par la pharma) dont ils avaient besoin. On ne peut guère être plus incohérent.

          5. C’est votre opinion.
            Ce qui est incohérent à mes yeux, c’est de refuser la manipulation du vivant et de soutenir que de tels vaccins expérimentaux soient un bien et une nécessité pour l’humanité.
            Ma position me parait plus cohérente – à savoir de refuser ce type d’approche pour la santé des humains, comme pour la santé des écosystèmes.
            Par ailleurs, les multinationales de la santé et des pesticides ont des approches similaires. Je ne vois pas pourquoi on devrait dénoncer les uns et pas les autres.
            Enfin, la pollution des écosystèmes par les micropolluants pharmaceutiques est une réalité. Il n’y a pas que le pétrole qui pollue.
            Si change de logique – effectivement, on laissera une civilisation un peu plus durable aux générations futures.
            Mais quand je vois que vous justifiez toujours l’Etat et ses errements (et le fait qu’il marche main dans la main avec les pharmas), je me demande si vous voulez vraiment changer de philosophie?

          6. L’industrie chimique produit à la fois des pesticides, des additifs alimentaires, des colorants, des hormones et des médicaments pour les humains. Ce sont souvent les mêmes entreprises nationales ou multinationales. Certains de ces produits, pas tous, ont une vraie utilité pour notre quotidien. D’autres sont discutables, il est par exemple possible, l’agriculture biologique le démontre depuis plus d’un siècle, produire notre nourriture autrement. Dans tous les cas c’est la dose qui compte, et le contrôle de leur nocivité. Celle-ci est très variable selon les produits. Pour le secteur des médicaments je suis absolument pour qu’on développe en matière de santé la prévention, et on ne le fait de loin pas assez (malbouffe, mauvaises conditions de travail et d’habitat, mauvaises habitudes, manque de dépense physique, etc.). Mais une fois qu’on est malade, qu’on doit se rendre à l’hôpital, on n’a pas vraiment d’autre choix. Reste qu’il ne faut pas abuser des médicaments et que oui, on les retrouve dans l’eau notamment et pas évident de les filtrer dans les stations d’épuration. Il faut chercher et chercher encore des molécules efficaces dans le corps humain et qui seraient inoffensives dans l’environnement. La question des vaccins est discutée depuis qu’ils ont été inventés. Le débat n’a pas évolué, et pourtant c’est un peu comme voici 200 ans quand les premiers chemins de fer sont apparus, on disait alors qu’il était très néfaste pour le corps humain de connaître des vitesses dépassant celles atteignables à cheval… Si les vaccins tuaient plus que les virus et les bactéries après tout ce temps ça se saurait!!

        2. Les vaccins ne tuent pas, certes (ou très peu). Vous avez raison sur ce point.
          Mais ils créent des inflammations du système immunitaire et cela peut provoquer différentes maladies auto-immunes. Il y a aussi des adjuvants qui sont toxiques. Quand on les multiplie, cela provoque des effets qui ne sont pas étudiés, car cela n’intéresse personne – et personne ne financera de telles études.
          La question n’est donc pas de renoncer à la médecine, mais de renoncer à des théories médicales obsolètes qui ne marchent pas bien et qui ont des effets indésirables toujours plus nombreux avec le temps, même si ces produits rapportent des milliards à l’industrie pharmaceutique.
          D’autre part, nous n’avons aucun recul pour ces nouveaux vaccins à ARNm.
          L’avenir dira ce qu’il en est. Le fait est que l’Etat n’a aucunement appliqué le principe de précaution et je trouve cela très grave, notamment pour les personnes les plus jeunes.
          La question n’est donc pas de renoncer à la médecine, mais de l’utiliser à bon escient pour le bien de la population et non pour le profit de l’industrie.
          En agriculture biologique, on utilise aussi la médecine vétérinaire pour le bétail, mais avec beaucoup plus de parcimonie que dans l’agriculture conventionnelle, car le milieu est sain, de même que l’alimentation du bétail et cela marche très bien.
          Voulons-nous que l’être humain soit traité comme de la volaille de batterie bourrée de médicaments et constamment soumise aux épidémies? Telle est la question.
          Pour le reste, je pense que je suis assez d’accord sur les autres efforts qui sont nécessaires dans d’autres domaines.

          1. Oui je crois que nous sommes assez d’accord! Si seulement le débat sur les vaccins avait pu être mené sur ce ton, cela aurait évité bien des crispations de part et d’autre.

          2. Je me permets de vous signaler, si vous ne les avez pas déjà visionnés, trois documentaire lors d’une récente soirée Thema de ARTE :

            Des vaccins et des hommes.
            https://www.youtube.com/watch?v=_Lnf1jlBJak

            Covid : 100 jours pour éviter la pandémie
            https://www.arte.tv/fr/videos/102236-000-A/covid-100-jours-pour-eviter-la-pandemie/

            Molécule miracle. Chronologie d’un espoir.
            https://www.arte.tv/fr/videos/104798-000-A/molecule-miracle-chronologie-d-un-espoir/

          3. Ce que nous dit Samy sur les effets secondaires (incontestés, incontestables) des vaxxins, est peut-être dit sur un ton modéré. mais suffit à tirer la concluasion que la politique poursuivie par la plupart des gouvernements consistant à rendre obligatoire le vaxxin, sous peine de perdre sont travaiol et/ou d’être réduit à une vie de paraia, ainsi qu’à interdire des médicaments éprouvés, sans danger (contrairement aux vaxxins) et dont l’efficacité est abondamment prouvée, était criminelle.

          4. Le mot criminel est totalement exagéré, tout comme l’affirmation que les thérapies dites alternatives étaient éprouvées. Comme déjà dit devant la pandémie, la surcharges des hôpitaux et les souffrances des malades atteints du covid, les gouvernements avaient le choix d’agir ou de ne pas agir. Dans les deux cas il y avait des avantages et des inconvénients. Ce n’est pas la pharma qui a lancé les vaccins mais les gouvernements qui lui ont demandé d’en trouver, pour pouvoir alléger les restrictions sanitaires.

    2. Je suis d’accord avec votre analyse. Je rajouterai une petite contribution car j’ai fait un constat aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
      Les populations vivent un désarroi partout dans le monde qui est devenu un gros bordel, incompréhensible. Le globalisme tend vers un totalitarisme mondial, digitalisé (intelligence artificielle, pass sanitaire, injonctions permanentes sur les réseaux sociaux… métaverse), imposé par des élites qui s’organisent en cartels. Un petit exemple : Comment est-ce possible qu’une seule personne comme Elon Musk possède autant de pouvoir (économique, donc politique) dans un pays démocratique ?
      Quand j’ai quitté l’Afrique pour venir vivre ici, j’ai trouvé une qualité de vie et une culture locale très agréable. Je me suis adapté et me suis enraciné de nouveau, tout naturellement, malgré quelques difficultés. C’est important d’avoir des racines. Maintenant avec cette “sous-culture américaine” imposée par les élites globalistes, partout dans le monde, on se sent nul part chez soit. La pauvreté est revenue même en Occident. Quand on voit ce qu’une belle ville comme Lausanne est devenue, ou encore les villes africaines, on peut comprendre que les populations rejettent les élites de gauches comme de droite et cherchent des alternatives dans les extrêmes.
      Il y a beaucoup trop de personnes qui se côtoient dans nos villes avec des intérêts purement individuels, car ce sont des produits du système ultra-libéral mondialisé. L’intérêt collectif est aux oubliettes. Quand vous prenez le métro et que vous observez les voyageurs, vous avez l’impression d’être un touriste parmi d’autres. “Home sweet home” est un sentiment à ne pas négliger !

      1. Ah si les milieux populistes voulaient lutter contre l’ultralibéralisme, soutenir réellement les cultures et agricultures locales, maîtriser des Musk et autres, je serais nettement moins en souci. Mon souci est justement que ces personnes (Trump, Bolsonaro, Le Pen, etc) se présentent aux élections en faisant appel aux sentiments de déclin et de déracinement que vous décrivez mais qu’une fois au pouvoir ils ne font absolument rien pour soutenir les produits (culturels ou matériels) locaux, limiter le pouvoir des multinationales, revitaliser les campagnes et les infrastructures, lutter contre les inégalités et créer de l’emploi. C’est une tromperie sur toute la ligne et dire que ce sont les défavorisés qui votent pour eux…

        1. Mon souci à moi, c’est que des gens comme vous aient des réponses à tout, sauf aux problèmes majeurs qui s’accumulent depuis longtemps, malgré vos “importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu’un développement durable”.

          1. Des réponses à tout? On me reproche de répondre à mes contradicteurs, peut-être? Et quels sont les “problèmes majeurs qui s’accumulent depuis longtemps” que j’aurais négligé? On n’a jamais raison tout seul, je me l’applique aussi à moi-même.

        2. On pourrait peut-être commencer chez nous par modifier l’accord avec le mercosur que M. Maurer a signé… Parce que sérieusement, le poulet brésilien est infecte, en plus de polluer bêtement pour le transporter ici.

  5. « étant de gauche, je n’ai pas de soucis d’évoquer ces enjeux »

    Après combien de décennies de déni, de stigmatisation systématique de ceux qui osaient mettre en garde contre les dérives que la gauche refusait de voir ?

    Certaines personnalités de gauche, comme vous, commencent (enfin !) à se rendre compte des catastrophes annoncées depuis bien longtemps déjà

    Trop tard comme d’habitude.

    1. Vous parlez de quelles dérives exactement ? Et ça fait combien de temps que la gauche avertit sur les risques climatiques ? 50 ans au moins, même plus d’un siècle si on remonte aux prémices qu’on trouve chez Elisée Reclus, éminent géographe.

  6. Ce n’est pas une folie, c’est que vous les intellectuels et journalistes comme le Temps ne comprenez rien au monde actuel, en général vous êtes des athées et refusez de voir un monde plus spirituel alors vous parlez bêtement de populisme (qui ne veut rien dire avec un mot grec comme démocratie, pouvoir au peuple). Vous êtes dans un algorithme Karl Marx, or il faut un algorithme Carl Jung (ma petite phrase inventée, ma super punchline, je veux les copyrights ici). La psychologie humaine avec toutes ses couches permet de bien mieux comprendre que vos “mythes” des grands sociologues français comme Bourdieu ou Foucault. On est dans un nouveau monde ! Welcome (USA), bemvindo (Brasil), …

    1. @Xavier Gruffat: quelle salade vous racontez là? Marx, Foucault, Bourdieu?? Où les voyez-vous dans mon texte? Ce ne sont absolument pas mes références, de quel droit m’identifiez-vous à ces auteurs? J’apprécie beaucoup Carl Gustav Jung (n’escamotez pas ce 2e prénom) et je crois l’avoir bien mieux compris que vous. Et Eliade, Guénon et Schuon également. Ils ont vu où nous menait le “toujours plus” de consumérisme qui est en train de consumer le monde. Et qui va encore plus vite dans ce sens de la destruction de la nature, qui met le feu à l’Amazonie et pourchasse les peuples autochtones, parsème les réserves naturelles de concessions pétrolières pour attiser encore et toujours ce fameux consumérisme: Trump et Bolsonaro, je ne connais aucun populiste qui prône le respect du vivant et des équilibres planétaire, ce n’est qu’un esprit de conquête bête et méchant. Et en tous cas rien de spirituel, tout comme les islamistes, qui ne détestent rien autant que les soufis.

      1. Et Jordan Peterson, vous connaissez ? De plus, moi je fais une psychanalyse jungienne, donc j’ai peut-être un peu plus de révélation que vous, c’est ici que c’est important pour comprendre Jung. Ou, avez-vous fait une psychanalyse jungienne ? Les archétypes expliquent les victoires des classes populaires abandonnées par l’élite LGBTQ…. Lire aussi bien sûr Mark Lilla.
        Au passage, j’aimerais bien un jour vous interroger dans une interview. Je suis journaliste auto-déclaré et possède quelques médias en Suisse bien visités. Oui, Jung on dirait que comme Nietzche, on fait la salade que l’on veut. Moi j’aime bien ma salade. Pour moi Nietzche était un excellent chrétien, il avait tout compris.
        Bolsonaro prône le respect des avortons, combien de morts en Europe de bébés avortés ? De quoi l’arrogante Europe se mêle du Brésil ? Ingérence, ou alors c’est Amazonie contre IVG (ok alors ayons un vrai débat intellectuel, un vrai dialogue – deux âmes). Je précise que je suis Genevois, calviniste (et oui cela existe encore), et j’habite depuis 12 ans à Sao Paulo, au Brésil, diplômé de l’EPFZ (je dis cela non pas par arrogance mais pour montrer que je ne suis peut-être pas autant stupide que certaines veulent le dire). On verra dimanche soir, avec mes théories jungiennes je prédis une victoire 55% de Bolsonaro, mais à voir. Après je suis comme dans le Grand Inquisiteur, je n’ai que des ennemis (je n’ai jamais trouvé Bolsonaro un grand homme, je défens ici plus un peuple évangélique bien calviniste d’ailleurs méprisé par l’élite), je fais ici juste mon travail de journaliste que presque personne en Suisse ne fait sérieusement.

        1. Ah vous faites fort, vous avez mieux compris que moi le message jungien, pour vous il suffit d’être “méprisé par l’élite” pour être soutenu par vous (au juste c’est quoi, l’élite?), vous ne pipez mot du rôle que jouent les forêts (tropicales mais pas qu’eux) dans les grands équilibres globaux (biodiversité, climat, sols, eau…) sans lesquels nous ne sommes rien. Bolsonaro revendique le droit d’y mettre le feu, il n’a strictement rien compris aux interdépendances. Et vous êtes calviniste, tout en comprenant les évangélistes (dont beaucoup de sectes actives et agressives en Amérique du Nord comme du SUd n’ont ni la discipline intellectuelle des calvinistes, ni la spiritualité vécue dont Jung parle si bien, mais qui offrent souvent plus un méli-mélo assez pathétique et commercial – misant avant tout sur l’émotionnel plutôt que sur le spirituel – pour enfants de 12 ans qu’un chemin un tant soit peu exigeant). Moi j’ai retenu de Jung pas seulement les ambiguïtés de l’inconscient individuel et collectif, qui reflètent bien naturellement les ambiguïtés de l’être humain, mais une approche holistique du monde, un respect du vivant, une vision mystico-spirituelle de la religion comme compréhension de l’unité du cosmos et de l’humain qui doit y trouver sa juste place; toute son approche des symboles comme forces vivantes en nous est magnifique et me parle. Comme quoi on peut être “inspiré” des mêmes sources sans y trouver les mêmes inspirations. Mais croyez bien que ce dialogue me plaît! Car on ne dialogue bien que sur ses désaccords.

          1. Le problème avec vous, vous mettez la barre un peu haut, pas plus d’1% des Romands ont votre niveau intellectuel, même pas moi. Donc peut-être 1 pour mille des Brésiliens ont ce niveau (pas du racisme, mais les écoles sont peut-être moins avancées qu’en Suisse).
            Ok et pourquoi vous ne répondez pas sur JORDAN PETERSON (oui il a un autre prénom, comme Jung j’aime bien le couper), il a presque 1 milliard de vues sur YouTube, une star presque digne de Coldplay mais lui n’attrape pas le rhume, tous les shows Coldplay annulés à Sao Paulo ces jours. Selon mon analyse, la victoire possible de Bolsonaro dimanche et surtout des Républicains dans quelques jours (par chance je serais en Pennsylvanie dans 10 jours, je voyage beaucoup, je pollue…) est en très grande partie à cause de Peterson, il a dynamisé les hommes en allant chercher des théories de Jung, Nietzche (je sais le risque avec le nazisme, c’est pourquoi je conseille une thérapie jungienne sinon l'”ombre” nous détruit). Je rappelle qu’il était professeur à Harvard (1er uni au monde, bien mieux que ma “petite” EPFZ) et il est “fou” de Jung. C’est clairement un conservateur comme moi, j’assume à 100%, je ne suis pas libéral et ni socialiste. Je me considère comme un disciple de Peterson. Vous voyez avec moi c’est clair et transparent, pas comme la franc-maçonnerie (je dis pas que vous l’êtes, je règle ici d’autres comptes), mes révélations je le dis, ici à la Suisse romande. Voici ma prévision, dans le futur il y aura que 2 courants importants : conservatisme et écologie (votre camp).
            Sur Calvin, ok, je le considère avec Jung de loin les 2 plus grands intellectuels Suisses et peut-être du monde. Mais selon moi Calvin n’a pas été assez bon sur la symbolique, ce que les orthodoxes font mieux. J’étudie la Grèce et les Grecs sont très fiers de leurs valeurs, pas vraiment nous en Suisse, pourquoi ? Manque de symbolisme dans le protestantisme et catholicisme (ok je paraphrase Peterson).
            Vous n’avez pas répondu non plus sur l’IVG, peut-être le plus grand tabou à gauche, mais ok, chaque camp a ses tabous.
            PS. mince je dois filer à ma psychanalyse, merci de m’avoir répondu, c’est tout à votre honneur mais je ne veux pas monopoliser le débat, donc c’est mon dernier message. On verra lundi avec le Brésil, si j’ai raison certains diront que je suis pas si fou, sinon me voici retomber dans la médiocrité des intellos romands…

          2. Très bien, poursuivez votre psychanalyse des profondeurs, vous êtes me semble-t-il au milieu du gué. Et je vous souhaite un bon parcours jusqu’à l’autre rive.
            Cordialement

      2. Au fait, (vous pouvez effacer), désolé, je pensais que toute la gauche aimait Marx, Foucault, Bourdieu, Derrida. Autant pour moi. A nouveau, si on veut éviter des guerres civiles en Occident (Poutine et ses intellectuels l’ont très bien compris, voir son discours très impressionnant de cette semaine), on doit commencer à nous parler, entre conservateurs (moi et mes amis notamment brésiliens, très bien organisés) et vous les progressistes (vous semblez justement bien divisés, à la différence de nous conservateurs). Qui sait, on trouvera quelques terrains d’ententes un jour. Avant que cela ne soit trop tard, une fin du monde littérale (comme l’imaginent beaucoup d’évangéliques) ou symbolique (plutôt des “jungiens” purs).

        1. @Xavier Gruffat

          On sent bien qu’il y a quelque chose d’intéressant dans vos catégories de pensée jungiennes. Seulement, moi je n’y comprends rien. Je suis anti-psychanalyse et je n’ai jamais fait de psychanalyse, ni freudienne ni jungienne. Carl Schmitt, je connais déjà un peu mieux. Mais j’aimerais creuser un peu le sujet. Pourriez-vous nous indiquer quelques références, textes à lire ou autres? Si possible en français, anglais ou allemand. Le portugais c’est plus difficile pour moi.

          Concernant le wokisme, la cancel culture etc., c’est un projet idéologique vraiment répulsif. Mais quelque part c’est peut-être une chance à saisir pour les conservateurs comme vous et moi. Parce que ça suscite un tel dégoût et une telle incompréhension majoritaire, que cela nous donne une arme pour battre enfin le gauchisme à plate couture, d’une manière telle qu’il ne puisse plus se relever pendant longtemps.

          Jordan Petersen a beaucoup de talent, on est obligés de le reconnaître.

          1. Cher Monsieur qui depuis longtemps aimez polémiquer sur ce que j’écris, je me permets de vous suggérer quelques titres, mais M Gruffat vous en donnera certainement d’autres encore. Mais cela vous éclairera peut-être un peu mieux sur mes références personnelles:
            CG Jung: Erinnerungen, Träume, Gedanken; Symbole der Wandlung; Psychologie und Religion
            F Schuon: De l’unité transcendante des religions
            M Eliade: Forgerons et Alchimistes
            C. Sombrun : Journal d’une apprentie chamane.
            Et puisque nous avons évoqué le Brésil, une petite pensée pour Stefan Zweig: “Brasilien, ein Land der Zukunft” et “Die Welt von Gestern, Erinnerungen eines Europäers”.
            Bonne lecture!

          2. Je suis un libéral ultra-individualiste, mais je pense que ça n’est absolument pas une bonne idée de vouloir « battre enfin le gauchisme à plate couture, d’une manière telle qu’il ne puisse plus se relever pendant longtemps ».
            Il faut en combattre sans pitié les excès (« wokisme » et autres dérives délirantes), mais certainement pas l’empêcher d’exister, aussi agaçantes (et parfois pertinentes) soient les idées qu’il porte.

            A l’époque de la chute du mur de Berlin et de la fin de l’URSS, je faisais partie des rares libéraux à ne pas forcément se réjouir de ce qu’il se passait.
            C’est peu dire que ma joie modérée était mal comprise.

            Comme je le craignais dès le début des années 90, sans opposition le libéralisme s’est effondré sur lui-même, ivre de sa victoire.
            Je ne suis pas sûr du tout que ce soit une bonne nouvelle.

          3. Au moins un libéral qui n’a pas peur de la concurrence, merci pour votre cohérence… libérale.

          4. @OLIVIER CAILLET

            Si je comprends bien, vous êtes de droite, mais tellement libéral que vous ne voudriez pas que vos idées de droite jouissent d’une hégémonie dans le champ idéologique. Je pense que vous poussez le libéralisme trop loin.

            Si la gauche intellectuelle n’était pas devenue une négation violente et agressive de tout ce qui constitue notre civilisation, je pourrais vous suivre. Mais à partir du moment où j’ai entendu à la TV, des profs et des étudiants woke de La Manufacture, une école de théâtre à Lausanne financée par mes impôts, dire que l’on n’avait plus le doit de jouer les pièces de Molière car elles véhicules des stéréotypes de genre et légitiment des oppressions, on a la preuve que nous avons affaire à des barbares nihilistes dangereux qu’il faut mettre hors d’état de nuire. Je ne veux pas dire les embastiller. Mais nous devons mener un combat culturel, pour que cette Cancel Culture soit rejetéte, par le mépris et l’antipathie générale qu’elle devrait insiprer dans la population, et parmi les élites.

            Pour moi cet exemple de Molière est emblématique et gravissime. Monsieur Longuet le prend à la légère. Il nous dit que c’est moins grave que la dégradation de l’environnement. C’est un propos extrêmement problématique de sa part, car cela signifie que pour lui la destruction de notre culture et de notre civilisation est moins grave que la pollution des sols, l’effet de serre, etc.

            Désolé, mais les deux choses sont du même degré de gravité.

            L’écologie serait une proposition politique qui me conviendrait, si elle n’était pas monopolisée par la gauche. La véritable écologie devrait impliquer un programme profondément conservateur de retour aux traditions, et même de rejet de la modernité, dans la mesure ou la modernité consiste à nier les équilibres délicats que la tradition a tenu à respecter. Donc une écologie gauchiste est inacceptable. Il est donc malheureusement impossible de s’allier avec des gens dont la plupart ne sont pas sincères (René Longet, lui, je crois, est sincère) dans leur préoccupation pour la nature, mais ne se servent de ce thème que pour masquer un agenda progressiste et marxiste culturel. Il n’y a qu’à voir les thèmes favoris des écolos genevois.

            J’espère que vous Olivier Caillet, serez d’accord avec moi pour dire que Molière est aussi important que l’environnement naturel, car c’est notre culture. A quoi bon vivre dans un monde où la nature est préservée si on n’a plus le droit de voir les pièces de Molière ?

            Ceci ne signifie pas que nous devions être aussi violents envers les militants woke agressifs, qu’ils le sont eux-mêmes envers leurs ennemis. Cela veut dire qu’il faut les remettre au pas, et qu’il faut rappeler que la cancel culture n’est pas moins dangereuse que la destruction de l’environnememnt naturel. Il faut préserver les deux. Molière fait partie de l’environnement indispensable, au même titre que les espèces animales ou la forêt amazonienne. Si on met Molière en dessous de la survie des espèces animales et de la forêt amazonienne, c’est qu’on est un écolo qui a capitulé devant le marxisme culturel.

            Je vous conseille de lire les réflexions de Gramsci sur l’hégémonie culturelle.

          5. Juste une précision: la destruction de l’environnement (ou plutôt la fragilisation des bases de la vie) sont un fait planétaire. Les propos d’un groupe d’étudiants de Lausanne expriment un état d’esprit que je ne partage pas, mais à ce que je sache aucune censure de Molière ou d’autres auteurs des années précédent disons 2020 n’a encore été décidée par aucune autorité ni aucun théâtre. Vous avez raison de protester contre ces affirmations anachroniques et intolérantes et restons vigilants, oui, mais de grâce ne confondons pas les niveaux.

          6. @MARTIN

            Je ne suis pas sûr que vous m’ayez bien lu : “Il faut en combattre sans pitié les excès (« wokisme » et autres dérives délirantes)”.

            « vous ne voudriez pas que vos idées de droite jouissent d’une hégémonie dans le champ idéologique »

            C’est exactement cela.
            Une domination oui, une hégémonie non.

            D’abord parce que personne ne détient LA Vérité.
            Ensuite parce que quand toutes les parties cherchent à imposer leur hégémonie, c’est la guerre.
            Pourquoi pas ?
            Mais pour reprendre cette réplique de Audiard dans la bouche d’un flic regardant agoniser un malfrat qu’il vient de buter (« Le pacha », 1968) « Tu vois, Marcel, les bastos c’est plus facile à donner qu’à recevoir ! J’suis sûr que t’avais jamais songé à ça ! »
            Si on est prêt à donner des coups, il faut être prêt à en recevoir. Voire être prêt à tout perdre.
            Poutine, parti en Ukraine la fleur au fusil, n’y avait pas vraiment songé.
            Vous non plus semble-t-il.

            ll faut donc être conscient de toutes ces conséquences avant de se lancer dans ce genre de trip …

  7. Je pense que vous vivez dans le passé et n’avez pas lu les programmes des droites Italiennes, Françaises, Suédoises et restez dans les clichés vieux de près d’un siècle.
    La gauche et l’extrême gauche disparaissent car elles préfèrent couler les économies des pays que d’accepter le libéralisme que tout le monde demande. Il n’y a plus d’extrême droite, il y avait une droite passé au centre et une droite faussement qualifiée d’extrême ou populiste alors qu’elle défend les intérêts et les libertés des citoyens des pays face à une mondialisation sans frontières prônée par le centre et la gauche.
    Je vous rappelle aussi que Mitterand était à Vichy sous Pétain et que cela n’a jamais gêné les gauchistes….
    Si vous aviez la même critique sur l’extrême gauche anarchiste et anti-capitaliste, vous auriez un peu de crédibilité….

    1. @liberté: merci d’expliquer comment vous conciliez votre ode au libéralisme “que tout le monde demande” et la défense des citoyens “face à une mondialisation sans frontières” provoquée par … ce même libéralisme! La gauche dont vous dites qu’elle “préfère couler les économies des pays” se bat justement pour un contrôle de la mondialisation qui ne peut se faire qu’à travers des accords internationaux et pas par une impossible autarcie nationale; il faut transformer les traités de libre-échange en traités de cadrage écologique et social des échanges. Quelle autre stratégie avez-vous pour traiter cette question clé de la compétition inégale sur un marché global? Votre commentaire illustre parfaitement les amalgames, contradictions et propos péremptoires qui caractérisent le populisme. Mon propos n’est pas “anti-capitaliste” il est de dire qu’il n’existe pas de marché sans régulation et pas de régulation sans marché.

      1. Vous mélangez immigration sans contrôle et économie mondiale! Les deux sont totalement différentes et la gauche qui veut ouvrir grand les vannes d’une immigration sans aucun contrôle veut interdire aux citoyens de consommer des produits venant d’ailleurs et ruiner de petits producteurs de fruits et légumes exotiques que nous importons. La dernière votation refusée par le peuple aurait interdit toute importation de bananes, mangues, ananas, papaye, goyave, vins et viandes non européenne! Ne faite pas l’amalgame svp.
        Enfin Churchill disait que le communisme n’existe que tant qu’il y a de l’argent à prendre aux riches…

        1. Je crois que c’est vous qui mélangez joyeusement plein de choses qui n’ont rien à voir. Personne n’a jamais prôné l’interdiction des importations de produits tropicaux. Ce qui pose problème c’est de faire concurrence à nos producteurs locaux par des importations incontrôlées de denrées similaires à ce qu’on produit chez nous. C’est d’ailleurs un des axes de la politique agricole que d’empêcher cela. Ce qui pose problème aussi c’est d’importer des denrées qui ont été produites en détruisant l’environnement (soja brésilien produit en détruisant la forêt tropicale) ou dans des conditions de travail pas acceptables (travail des enfants, mettant en danger la santé, etc,) comme on le connaît notamment dans le textile. Comme nous ne produisons en matière agricole que la moitié de ce que nous consommons, la moindre des choses est de s’assurer que ces divers aspects soient bien pris en compte. Cela s’appelle le commerce équitable et n’a rien à voir avec ce dont vous parlez, au contraire, cela garantit un juste prix aux “petits producteurs de fruits et légumes exotiques” dont vous parlez. Quant à dire que la gauche veut une “immigration sans aucun contrôle” merci de donner quelques preuves à cette affirmation.

          1. Lisez le programme de la NUPES…. Sandrine Rouseau, Mélanchon & Co.
            Quand à l’interdiction des produits alimentaires tropicaux transportés par avion, elle était sous-jacente à l’objet de la dernière votation, mais évidement passée sous silence dans une texte confus pour que cela n’apparaisse pas de manière évidente…

          2. Si je ne me trompe pas, la dernière votation portait sur les méthodes d’élevage des animaux de boucherie et nullement sur l’importation de produits tropicaux par avion. Par contre en effet si on se contentait de donner à nos herbivores l’herbe de nos pâturages on n’aurait pas besoin d’importer un quart de million de tonnes de tourteau de soja chaque année. Quant au programme de la NUPES je n’y ai ni contribué, je ne l’ai pas non plus lu et ne me sens pas redevable de son contenu. Libre à vous d’en faire la critique que vous voulez.

    2. Encore un qui ne connait rien à l’anarchie et qui l’ouvre vainement… Moi je pense que vous vivez dans un monde de bisounours. Il y a eu des enquêtes qui ont mis en lumière les agissements de l’extrême-droite: les jeunes Genevois recrutent dans des tournois d’arts martiaux, s’entraînent au tir en Pologne, accueillent l’extrême-droize italienne, et rout ça dans le but d’affronter un soi-disant Grand Reset. Et juste pour info, si on en est là aujourd’hui, c’est justement à cause du libéralisme sans garde-fou. D’ailleurs, ces termes ne veulent plus rien dire, on appelle Macron un néo-libéral alors qu’il me défend absolument pas la liberté… Et pour la droite qui défendrait le citoyen, là encore vous dites n’importe quoi, et les exemples ne manquent pas.

  8. Bonsoir Monsieur,

    Merci pour ce texte qui analyse clairement une société qui devient parfois inconfortable pour celles et ceux qui sont lassés d’être traités de “gauchistes”, soit parce qu’ils n’adhèrent pas avec l’extase requise à toutes les idées et conséquences du libéralisme, soit parce qu’ils aspirent encore à vivre sur une planète qui ne soit pas confondue avec une zone de profit.

    Notre Occident souffre aussi de ce qu’il n’y ait que de trop rares occidentaux qui soient allés constater de visu combien les dictatures ( régimes “illibéraux comme il est d’usage de dire pudiquement) leur proposeraient une vie infernale.
    L’on est calmé du fantasme des extrêmes si on les vit de l’intérieur, dans leurs dérives.

    Vous remerciant pour vos réflexions,

  9. Extrait d’un éditorial d’Emmanuel Todd dans le magazine Marianne du 29 septembre au 5 octobre 2022 intitulé « La « fausse conscience » de l’Occident » :

    « (…) Mais acceptons un instant comme une expérience spirituelle, l’existence de l’autre. Comment le « reste du monde » nous voit-il ? L’anthropologie nous dit qu’il est à 75% porteur de valeurs familiales patrilinéaires et non individualistes, peu féministes et le plus souvent homophobes. Nos valeurs ultra-individualistes, féministes et LGBT ne lui plaisent pas. Dans ce champ anthropologique, la Russie est d’ailleurs une bizarrerie, patrilinéaire et non individualiste, homophobe, mais avec un statut élevé des femmes (…)

    Le reste du monde se méfie de nous. Il n’adhère pas à nos valeurs anthropologiques et politiques. Il ne voit pas en nous des démocraties libérales mais des oligarchies qui méprisent leurs pauvres. La cruelle vérité est que le reste du monde ne nous aime pas. S’il est sommé de choisir entre l’Occident et les Russes, il risque de choisir les Russes. »

    1. Oui nous sommes les deux: nous avons des valeurs humanistes mais aussi “des oligarchies qui méprisent les pauvres”. Car en effet nous ne sommes pas d’un bloc, l’Occident est divers et divisé, et précisément, contrairement aux régimes dictatoriaux, ces divergences et incohérences se voient, se discutent, se disputent. Le débat sur les orientations sexuelles prend une place à mon avis tout à fait excessive, acceptons les différences comme normales, et trouvons de justes équilibres entre majorités et minorités. Il faut accepter la diversité, s’en réjouir, organiser la cohabitation, ça vaut pour les religions, les ethnies, les orientations sexuelle. Organiser la cohabitation c’est aussi garantir que la liberté des uns n’empiète pas sur la liberté des autres, sachant que toute liberté doit connaître des limites. L’Occident se caractérise par le fait qu’il y existe en effet d’importants espaces de liberté. C’est vraiment précieux et à défendre. On connait les alternatives: Iran,Chine, Russie…entre autres. Et les Russes, durant les quelque 25 ans de liberté relative, entre 1990 et 2015 environ, n’étaient pas non plus d’une pièce. Enfin, sur les inégalités et la précarité: qui est fiable dans son engagement pour la justice sociale et l’égalité de droits et de chances? La droite libérale? L’extrême-droite et les populistes? Ils en parlent mais ne font rien. Il n’y a que la gauche pour s’y engager vraiment, et l’agitation populiste est bien utile à une droite libérale qui préfère le laisser-faire aux mesures sociales. Finalement, c’est ainsi que les populistes font le jeu de la droite économique pure et dure, en réussissant à faire voter les démunis pour eux, une machination diabolique! Alors faisons tout pour ne pas tomber dans ce piège.

      1. Excusez moi mais c’est ridicule de nous renvoyer tout le temps l’Iran la Chine et la Russie à la figure, comme si nous rêvions des régimes de ces pays. Quand je dis “nous” je veux dire nous qui sommes mécontents de cette évolution gauchiste, mondialiste, liberticide, antisuisse, woke et antifamilles. C’est à dire ceux que vous taxez de “populistes”. Personne d’entre nous en Suisse ne souhaite appliquer les recettes ni de l’Iran, ni de la Russie, ni de la Chine. Nous aimerions simplement garder nos tradtions suisses, raisonnablement libérales et en même temps conservatrices. Nous aimerions être débarrassés des excès de ces gauchistes frapadingues qui sévissent surtout à Genève, et dans l’administration fédérale qui a été complètement infectée par les gauchistes 68ards qui ont fait leur longue marche à travers les institutions. Nous n’apprécions pas les gauchistes déjantés, du genre des écolos genevois. Cela ne veut pas dire que nous sommes contre la protection de l’environnement. Nous sommes souverainistes et nous récusons la notion d’un ordre mondial unifié, par principe nous sommes opposés à cela. Nous ne voulons pas non plus devoir remplir des formulaires administratifs en mettant des petites croix à côté de l’expression “parent 1” ou “parent 2”. Nous pouvons avoir éventuellement des penchants bi ou homosexuels, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes d’accord avec le changement de la définition du mot mariage, une notion qui ne peut pas changer de définition car le mariage est un invariant anthropologique. Nous ne voulons pas qu’on force nos garçons à l’école maternelle à se poser la question s’ils sont des petites filles, et vice versa. ce genre de choses nous révoltent particulièrement et nous fait voir rouge. Ca c’est vrai. Ce n’est pas pour autant que nous voudrions mettre à mort par lapidation les enseignants qui acceptent de propager ce genre de théories menaçantes pour nos enfants, au même titre que la pédophilie est menaçante pour eux. Nous nous contenterions du fait que ces follos soient mis a pied et qu’ils se voient interdire d’enseigner dans les écoles. Nous sommes irrités, exaspérés, par toutes ces idéologies gauchistes insupportables. Nous voyons bien que ce sont toujours les mêmes qui propagent ces aberrations, et ils les propagent conjointement. C’est donc la preuve qu’il s’agit d’un projet idéologique cohérent, qui forme un bloc, et donc nous le rejetons en bloc. Voilà tout. Cela n’a rien à voir ni avec l’Iran, ni avec la Russie ni avec la Chine.

        1. Ah,là poussé dans vos retranchements vous relativisez vos propos. Que des idéologies que vous ne partagez pas vous irritent je le comprends, car moi c’est l’extrême-droite qui m’exaspère. Mais il faut vivre avec la diversité des opinions, argumenter selon les faits et pas d’abord son ressenti, et pas seulement condamner. Je vous accorde qu’il faut mettre des limites à la discussion sur ce que signifie une notion de “genre” étendue au-delà des signes biologiques du sexe des personnes, que le “wokisme” peut faire effet contraire, comme tout ce qui est excessif, qu’il faut assumer notre passé et que c’est la seule manière de progresser et d’apprendre. Mais on peut en débattre raisonnablement au lieu d’être constamment en colère et, surtout, de croire que ces mouvements sont au coeur de ce qui menace la qualité de la vie sur notre petite Planète. Et arrêtez d’opposer les Etats et les organisations internationales, sans concertation internationale on n’arrivera pas à cadrer les effets négatifs (culturels, sociaux, écologiques) de la mondialisation. Les Etats tout seuls ne sont pas le bon périmètre géographique pour traiter des sujets qui concernent toute la planète. La peur et la colère sont mauvaises conseillères.Et on n’a jamais raison tout seul.

        2. Vous parlez beaucoup d’une poignée d’extrémistes mais vous passez totalement sous silence les ahuris d’extrême-droite, suspicieux… Si vous étoez vraiment souverainiste, battez-vous pour les pertes de souveraineté du peuple suisse plutôt que litter contre une soi-disant dictature LGBT. Ps: rappelez-moi quel est le premier parti de Suisse ?…

      2. Le plus grand crime de l’Occident reste bien de s’estimer supérieur aux autres cultures ET de vouloir imposer son modèle à tous les autres pays: son colonialisme reste destructeur. La riche diversité mondiale est faite de systèmes politiques différents, qui évoluent au mieux selon leurs valeurs sociétales, culturelles et historiques.
        Enlevez vos œillères: nos soi-disantes démocraties ont en commun de ne pas tolérer la critique du progressisme Cartésien et du productivisme capitalistes. Jamais avant dans l’histoire, l’humanité n’a été dominée par une telle monoculture. On n’arrive même plus à imaginer d’autres formes de société.
        Faisons notre autocritique: nos systèmes politiques sont entièrement verrouillés dans ce modèle économique dominant (et depuis bien longtemps il n’existe plus de politique de gauche au sens une politique critique du capitalisme productiviste), et c’est ce modèle qui a envahi et détérioré la riche diversité culturelle mondiale. Pas étonnant que chaque région culturelle tente de se réaffirmer. Qui sommes-nous pour les en empêcher?
        Karl Polany disait dans les années 1930 déjà – la dernière fois que cela avait lieu – qu’un verrouillage entre économie et politique conduit inévitablement au fascisme.
        Vouloir gérer cela à l’échelle mondiale est une illusion dangereuse. Hannah Ahrend: “l’établissement d’un ordre souverain global, loin d’être la condition prérequise de citoyenneté globale,serait la fin de toute possibilité de citoyenneté”.
        Polany et Ahrend ne sont pas les seuls à pouvoir vous expliquer la montée des extrémismes et populismes.
        La perspective d’un effondrement de la domination économique productiviste, et de ses pseudo-démocraties occidentales, loin d’être une vision apocalyptique, ouvre sur l’espoir de l’émergence de d’une nouvelle morphologie sociétale complexe, créative, et animée par des dynamiques politiques locales.

        1. Cher Monsieur Versteeg Je ne sais pas comment vous pouvez dire qu’il n’y a pas de critique en Occident au modèle productiviste et hyperconsumériste. Depuis un demi-siècle (le rapport du club de Rome “Halte à la croissance” date de 1972) il s’est développée une abondante littérature,dont une critique croissante du PIB comme mesure de la santé des territoires, et aujourd’hui il y a tout un mouvement, y compris dans les entreprises, pour la durabilité. Celle-ci demande aux activités humaines de s’inscrire dans les capacités productives des systèmes naturels et de s’attacher en priorité aux besoins des plus démunis, selon une saine hiérarchie des besoins. L’Agenda 2030 des Nations Unies en est l’expression officielle au niveau des Etats. J’ai moi-même écrit de nombreux livres sur ce sujet, dont “Un plan de survie de l’humanité, les objectifs de développement durable” que je ne peux naturellement que vous recommander. Quant à la Chine ce n’est pas l’Occident qui y a introduit le matérialisme le plus niveleur mais Mao, et aujourd’hui la Chine a repris le pire de l’Occident en niant sa propre culture millénaire. Et parmi les nombreux leaders de la décolonisation n’oubliez pas Gandhi, c’est à peu près le seul qui ait refusé aussi la colonisation de la pensée économique. Mais il est aujourd’hui loin d’inspirer ceux qui gouvernent son pays, et une bonne partie de la misère dans le monde est due au mépris des dirigeants de la plupart des pays pour ce qui nourrit les populations: la terre et ceux qui la cultivent.

          1. Je ne nie pas l’importance du rapport du club de Rome ni de la littérature qui a suivi. Ce qui est plus problématique, c’est ce que la politique en fait: les inscrire entièrement à l’intérieur des dogmes productivistes.
            La seule critique politique du productivisme émane des courants dits extrémistes qui sont souvent stigmatisés (en qualifiant les protagonistes de populistes, les électeurs de sous-éduqués, primitifs, …, et en faisant l’amalgame entre des sujets spécifiques et des idéologies du passé, on empêche le débat de fond). Les politiques socialistes et l’écologistes participent joyeusement à l’expropriation de la pensée écologique et au greenwashing du développement durable. Ce dernier est un oxymore, et l’agenda 2030 est un bon exemple: il offre des prétextes pour faire tout et n’importe quoi, allant de l’installation de panneaux solaires à rendement négatif à l’interdiction de vente de voitures à moteurs thermique, en passant par des produits financiers DD et “impact”. Tant qu’on s’obstine à prôner le développement et le progrès technologique comme seuls objectifs de l’humanité, on se prive de solutions plus riches et raisonnables.
            L’adoption par les cultures les plus diverses au monde du productivisme est la démonstration du fait que l’économie néolibérale est devenu le plus grand instrument de pouvoir. Elle pèse plus lourd n’importe quelle bombe atomique. L’esclavage chinois n’est pas bien différent que celui occidental du travail sous la contrainte.
            Je partage entièrement votre dernière constatation qui est, à mon avis, le principal problème: l’oppression de la paysannerie et la colonisation urbaine de l’espace rural dans tous les pays du monde, y compris la Suisse. Je vous conseille à ce sujet l’excellent ouvrage “Le sacrifice des paysans” de Pierre Bitoun et Yves Dupont.

          2. Cher Monsieur, le développement durable signifie inscrire nos activités dans les limites des systèmes naturels et respecter les besoins des plus démunis d’abord Ce n’est pas un oxymore, car on peut tout à fait se développer en qualité, en efficacité, en liberté, en créativité, en sociabilité… culturellement aussi, il faut juste le faire en respectant ces conditions cadre. Le développement ce n’est donc pas l’exploitation de la nature sans limites, l’accumulation matérielle sans limites. C’est une notion qui a été générée au niveau des Nations Unies. C’est un avantage car elle a valeur universelle. Mais c’est aussi la reconnaissance que c’est un compromis politique. C’est un objectif qui est apparu au plus fort de la croyance après la chute du Mur dans le libéralisme sans freins (Reagan, Thatcher) donc ça a toujours été un combat. Toutefois la petite musique de la durabilité n’a pas cessé de se faire entendre et en effet l’Agenda 2030 fournit la synthèse de 30 ans d’engagements internationaux sur ce sujet. Connaissant tout cela je trouve que ses incohérences restent limitées et facilement surmontables, vu le monde tel qu’il est. Quant à compter sur les populistes pour critiquer le productivisme et la destruction de la nature, mon impression est que justement c’est la force politique que ces enjeux laissent la plus indifférente. Ils n’ont que fait pire que tous les autres, et les actes de Trump et de Bolsonaro dans cette direction sont totalement irresponsables.C’est un des points que je critique le plus dans cette tendance politique.

          3. Comment allez vous lutter contre « l’hyperconsumerisme » ? Le modèle communiste où l’état décide à quoi vous avez droit ? Personne n’oblige les gens à acheter des produits, c’est leur liberté et réduire cette dernière c’est revenir au modèle d’économie planifiée de l’ex URSS/RDA où l’état décidait tout pour votre bonheur…. Non merci!

          4. Ne simplifions pas les choses à l’excès. L’hyperconsumérisme mis au pilori par certains de mes correspondants est d’abord un état d’esprit.C’est ensuite une orientation économique soutenue par la publicité et une ambiance générale dans notre société. C’est une négation de toute hiérarchie des besoins, et une fuite en avant. On le voit bien dans le domaine de la génétique, de la “conquête de l’espace”, de l’informatique. se pose-t-on la question d’un lien raisonnable entre ces investissements et les vrais besoins, quand plus d’un milliard d’humains n’a pas de toit digne de ce nom, un humain sur dix ne mange pas à sa faim et ne dispose pas d’eau de qualité potable, quand 2.5 milliards d’humains n’ont pas d’accès aux soins dont ils auraient besoin… Ce n’est pas parce qu’on changerait un peu de philosophie qu’on réinvente l’URSS. Par contre donner un cadre à l’économie a toujours été nécessaire. Pas de marché sans régulation, pas de régulation sans marché…

  10. Votre camp a critiqué la Suisse pour avoir commercé avec l’Allemagne pendant la WWII. Dont acte.

    Et maintenant que votre camp a imposé une loi sur l’exportation du matériel de guerre, votre camp appelle à donner des armes de guerre à l’Ukraine ! Il est où le temps où la moindre petite grenade (volée en Suisse) et retrouvée à l’étranger déclenchait la fureur de votre camp ?

    L’Ukraine est l’agressée, pas l’agresseur, mais où est la cohérence de votre camp ?

    Vous êtes devenus pro guerre ?

    Et l’Allemagne nous menace de sanctions; imaginez alors ce que les nazis disaient dans les années 1940 contre la Suisse…

    https://www.tdg.ch/des-elus-allemands-menacent-de-ne-plus-acheter-darmes-en-suisse-407086639015

    1. Il y a en effet des personnes qui sont contre toute guerre. Ce serait évidemment excellent qu’on y arrive, mais pour cela il faudrait que l’humanité se débarrasse de son esprit de domination, de conquête et d’agressivité. Tant que cela n’est pas le cas, il faut pouvoir se défendre. J’avais d’ailleurs dit publiquement à l’époque que je votais contre l’initiative pour l’abolition de l’armée suisse. Quand un pays est agressé (l’Ukraine, indépendante depuis 30 ans), un peuple est opprimé (prenons les Kurdes), il n’est que légitime qu’il se défende, et pour moi l’exportation d’armes doit se juger en fonction de tels critères. Reste la neutralité suisse, personnellement j’approuve son évolution telle que la souhaite M. Cassis car sinon on se fait complice des agresseurs et des dictateurs et tourne le dos à ceux qui ont besoin de nous. Maintenant ni vous ni moi pouvons dire comment nous aurions réagi en 1940 quand la Suisse était entièrement entourée de territoires contrôlée par les Nazis et par leur alliée l’Italie, et qu’une 5e colonne d’extrême-droite suisse effectuait son travail de sape. On peut comprendre qu’il fallait à la fois une armée forte, une diplomatie de tous les instants et parfois des entorses à nos principes – pour que ces principes puissent survivre.

      1. Monsieur Longet, vos arguments sont puissants et difficilement attaquables. Nous trouverons hélas toujours des pseudo-penseurs dont la mauvaise foi se cache assez mal derrière un discours logique en apparence, mais en réalité profondément déficient. L’argutie malveillante et le révisionnisme historique ont depuis peu bonne presse, en relation sans doute avec l’avènement des réseaux sociaux et leur déferlement de haine, de mensonges, d’infinie bêtise. Vous êtes un résistant et beaucoup de gens sont derrière vous, merci de savoir si brillamment exprimer une pensée décente.

        1. Merci et oui, les réseaux sociaux dont on applaudissait le développement car ils ouvraient à chaque personne un espace de libre expression complètement nouveau ont assez vite montré leurs mauvais côtés…

      2. Bonjour Monsieur, la lecture des commentaires apportés à votre billet et vos réponses laisse imaginer que le retour de la sérénité n’est pas pour tout de suite. Rien ne vous empêche de rester neutre ni de revendiquer votre pacifisme en vous inscrivant au GSsA. (Je me permets de noter ici que ce sont bien des membres du parti socialiste et des verts qui en septembre dernier ont retiré l’initiative contre l’achat des F-35 signée par 120’000 personnes, déclarant celle-ci “sans objet”! La votation fédérale sur le même enjeu a montré que la neutralité en matières d’armes offensives pouvait être mise en cause par 50,1% des votants. Existerait-il un populisme rose-vert, perpétuellement plongé dans la plainte, uniquement dévolu à la capitulation ou au manque d’imagination?)

        1. Il me semble avoir souligné dans un de mes commentaires que j’avais voté contre l’initiative pour l’abolition de l’armée suisse. Merci d’en tenir compte et de m’épargner des commentaires qui ne me concernent pas. Par ailleurs, la situation a assez rapidement basculé et l’agression contre l’Ukraine a entraîné par exemple chez les Verts allemands un revirement qui souligne une attitude lucide face aux réalités actuelles. Pour ce qui concerne la neutralité j’ai également donné mon point de vue dans un autre commentaire.

    2. Cette question de la guerre est essentielle.. En réalité c’est l’impasse principale de la position des mondialistes comme René Longet. Ils ne voient pas que leurs choix politiques conduisent immanquablement à la guerre.

      Car ils militent inlassablement pour une gouvernance mondiale unifiée, sous différents prétextes. Dans le cas de René Longet l’argument de propagande est le réchauffement climatique. C’est un mensonge, on le sait. Par le système HAARP il est possible de créer l’apparence d’un réchauffement, ce qui permet ensuite d’avoir un argument pour exiger une dictature mondiale liberticide. Les “scientifiques” du GIEC sont achetés. Ce sont des menteurs, qui ont été sélectionnés dès le temps de leurs études pour leur conformité avec le projet idéologique que l’on veut présenter comme “consensus scientifique”. Ce consensus est factice, entièrement fabriqué de toutes pièces, complètement bidon. Il n’existe pas en réalité car de nombreux scientifiques de premier plan contestent la théorie réchauffiste. Mais c’est vrai que l’épuration a eu lieu dans les grandes universités et aujourd’hui si un jeune scientifique veut faire carrière, il comprend vite la nécessité de se conformer à la doxa, sinon il n’a aucune chance d’obtenir un poste. D’autres mondialistes mettent l’accent plutôt sur la création artificielle d’une panique, au moyen de virus fabriqués en laboratoires, pour pouvoir imposr une société policière mondiale de contrôle total au moyen du pass sanitaire. Il y a aussi manifestement un agenda de réduction de la population mondiale par stérilisation progressive des populations. Selon Dennis Meadows, qui l’a dit publiquement, il faudrait arriver à environ un milliard d’humains, mais d’autres comme Ted Turner, sponsor des Georgia Guidestones, l’objectif serait plutôt de 300 millions seulement. Faites le calcul et jugez du massacre que ces grands humanistes envisagent froidement. Tout cela se heurte à des résistances soicales, mais même dans un pays comme la Suisse il est sidérant de voir jusqu’à quel degré de restrictions de l’état de droit et des libertés individuelles on a réussi à nous contraindre. Et il est effrayant de voir combien de personnes ont accepté de se laisser injecter une substance qui créée des dommages irréversibles à leur santé, alors que d’autre part les dirigeants corrompus et criminels nont pas hésité à interdire les médicaments (hydroxychloroquine et ivermectine), dont l’efficacité est absolument prouvée, et cela uniquement parce que le mensonge sur ces médicaments était une condition pour que le projet du lobby pharma puisse se réaliser: il fallait mentir en disant qu’il n’existait pas de médicament, sinon, légalement, on ne pouvait pas donner l’autoristion d’urgence pour commercialiser des “vaccins” dont on sait aujourd’hui qu’il n’avaient pas été testés.

      Je me suis un peu étendu sur cet aspect du complot, parce que tout de même il faut le dire et le répéter et il s’est agi de crimes d’état inouïs dans notre histoire. Cela laisse des traces et il ne faut pas laisser nos compatriotes oublier, ce qui permettrait alors aux mauvaises élites de lancer d’autres actions inhumaines.

      Je reviens à la question de la guerre: le projet de gouvernance mondiale unique style Great Reset, Davos, porté par tous les militants politiques de différentes tendances (de gauche et de droite) qui ont été recrutés dès les années 1970 dans ce but, est un projet unitaire. Il ne saurait tolérer l’existence de plusieurs civilisations historiques avec plusieurs centres de pouvoir se coordonnant entre eux, tout en restant souverains pour préserver leurs intérêts. Le but est un gouvernement mondial unique avec une idéologie unique. Il y a deux tendances: une tendance pro américaine désire que les USA soit l’hegemon pour imposer ce “rules based world order”, mais la tendance dominante a pour but de démolir aussi la puissance américaine, pour que le pouvoir soit ne exercé par aucun état, mais directement par un noyau dur composé d’environ 300 multinationales (on a les listes, on a les noms tout cela est parfaitement connu, il n’y a pas de secret) qui seraient plus puissantes que des états et détermineraient par l’intermédiaire du G20 et autres organisations mondiales à base économique, les fameuses “règles de droit”. Ainsi les USA eux-mêmes devraient disparaître en tant que centre de pouvoir autonome. Même les USA devraient se soumettre aux ordres, disons, de Black Rock et Vanguard (instititutions qui imposent des slogans appelés “bonnes pratiques” à toutes les multinationales mondiales dans le sens inclusivité et diversité, cancel culture woke LGBTQI & Cie, donc il s’agit d’instaurer un totalitarisme woke. L’écologie n’est qu’un aspect du projet et pas le plus important.

      Cela nous ramène à la guerre. En effet, il est évident que ce projet unipolaire (qu’il soit américano-centré ou vise la dissolution de tous les états y compris les USA) ne peut en aucun cas convenir à des grandes puissances comme la Russie et la Chine qui ont une longue culture et une autre conception du monde que celle des wokes mondialistes.

      La Russie et la Chine ont fait savoir depuis 30 ans qu’elles seraient d’accord de collaborer à un nouvel ordre mondial, mais à condfition que leurs intérêts vitaux soient pris en compte et respectés. Or, ceci a toujours été refusé.

      La Russie, comme la Chine, ne pourront jamais accepter par exemple le mariage homosexuel et tout ce qui va avec, car ces gouvernements savent que de telles choses débilitent fondamentalement un peuple. Par conséquent accepter tout ça, reviendrait à accepter l’affaiblissement fondamental des peuples russes et chinois. Donc, c’est niet. Et il est remarquable que ce soit niet aussi en Chine, car la Chine reste imbue de progressisme marxiste, ce qui est en principe pour toutes les émancipations. Elle comprend simplement que l’agenda woke signifie l’autodestruction radicale de tout peuple qui l’adopte. Donc c’est bou (non en chinois).

      D’autre part, il y a des raisons territoriales et géopolitiques pour lesquelles ni la Russie ni la Chine, ne pourront JAMAIS accepter le projet de gouvernance mondiale qu’on veut leur imposer. Car ce projet implique que l’Ukraine soit arrachée au monde russe, et transformé en un bastion agressif de l’OTAN, et la même chose est prévue pour Taïwan contre la Chine. C’est bien connu, cela a été théorisé par Zbignew Brzezinski: si on arrache l’Ukraine à l’influence russe, la Russie ne peut plus être une grande puissance. Donc inutile de nier: il s’agit d’une volonté d’éloiminer la Russie en tant que grande puissance. C’est inacceptable pour les Russes, quelles que soient leurs opinions politiques. Même pour un progressite comme Gorbatchov c’était inacceptable. Pour la Chine, il est évident que si Taïwan devient une pièce dans le dispositif de l’empire mondial, et si cette île est arrachée à la Chine, cela signifie que la Chine est coupée de tout accès à la mer de Chine. Elle est donc entravée radicalement des ses possibilités de développement.

      Bref, l’opposition irréductible n’est pas dans le domaine écologique, ni même dans la question vaccinale. La Russie et la Chine ont accepté de s’associer à la COP 21. La Russie ne s’est pas opposée à la vaccination. Quant à la Chine, elle fait du zèle, elle applique une politique répressive de contrôle total sous prétexte de zéro covid, qui correspond au caractère totalitaire du régime de XI Jinping. Actuellement le système répressif chinois est le modèle qui fait rêver nos élites qui souhaiteraient l’appliquer en Europe.

      En réalité le conflit est essentiellement géo-stratégique: c’est l’Ukraine et c’est Taïwan. Cette opposition ne peut se résoudre que par une guerre mondiale et la défaite de la Russie et de la Chine. Pour la Russie, je ne sais pas. Personne ne pourra l’empêcher d’annexer les territoires de Nova Russia dont les populations veulent devenuir russes. Mais la Russie pourrait peut-être être vaincue si la guerre devenait mondiale. Quant à la Chine je pense que son armée est plus forte que celles de l’empire occidental. En plus elle n’a pas de soldats ni d’officiers transgenres. Comment peut-on avoir une armée composée d’hommes castrés? C’est impossible. Donc la Chine ne pourra pas être vaincue quand elle reprendra Taïwan. Elle infligera une défaite au camp occidental. Mais de toute façon une chose est claire. Le vrai problème n’est pas dans les prétextes, plus ou moins mensongers, comme le réchauffement climatique, la vaccination ou autres. Le vrai problème est: monde unipolaire ou multipolaire. Les mondialistes, René Longet y compris, sont tous sans exception pour un monde unipolaire (soit sous direction US, soit complètement a-national). Leur projet a pour conséquence INEVITABLE la guerre mondiale.

      1. Vous pouvez m’appeler “mondialiste” mais cela ne veut rien dire. Je pense que les territorialités politiques, c’est-à-dire les cadres géographiques dans lesquelles il faut pouvoir prendre des décisions, doivent dépendre des enjeux. Il y a des enjeux qui relèvent du quartier, d’autres de la commune, d’autres encore des régions, provinces ou cantons (CH), d’autres des Etats et enfin d’autres ont besoin de coordination supranationale. Contestez-vous aussi le droit international? Il se compose de convention qui s’appliquent aux Etats qui les ont ratifiées. Et tout de suite se pose la question de quoi faire quand comme ça arrive des Etats signataires ne respectent pas leurs engagements? Vous serez le premier à demander quelques mesures de contrainte… Personne ne demande à supprimer les Etats, ni les provinces, ni les communes, ni les quartiers. La guerre est justement nourrie par manque de concertation et de respect des accords internationaux. Et si la CHine ne peut pas supporter qu’une petite île à 150 km de ses côtes, à population indiscutablement chinoise, est la démonstration qu’on peut être Chinois et aimer vivre dans un Etat de droit et démocratique.Un défi quotidien au dictateur à vie Xi Jinping! Quant à contester le changement climatique, c’est du même ordre que d’être créationniste ou de croire que la Terre est plate. Il faut combien de fonte des glaces du monde, de montée du niveau des mers, d’inondations et de sécheresses, de feux de forêts pour se rendre à l’évidence? Et quand on nous annonce plus de 200 millions de réfugiés du climat en 2050, qu’en dites-vous?

  11. Monsieur Longet, vos arguments sont puissants et difficilement attaquables. Nous trouverons hélas toujours des pseudo-penseurs dont la mauvaise foi se cache assez mal derrière un discours logique en apparence, mais en réalité profondément déficient. L’argutie malveillante et le révisionnisme historique ont depuis peu bonne presse, en relation sans doute avec l’avènement des réseaux sociaux et leur déferlement de haine, de mensonges, d’infinie bêtise. Vous êtes un résistant et beaucoup de gens sont derrière vous, merci de savoir si brillamment exprimer une pensée décente.

    1. Merci! Oui ces réseaux sociaux qui apportaient un plus inédit de liberté d’expression ont aussi montré de plus en plus leurs risques pour la cohésion sociale, au point que l’on doit aujourd’hui les qualifier d’anti-sociaux… Oui il y a bien à faire et je n’ai encore vu aucun de ces populistes réclamer un contrôle plus strict de l’usage de ces instruments. Logiques, ils s’en servent pour attiser les raccourcis, la méfiance, la confusion et la haine, sentiments négatifs avec lesquels ils se font élire pour notre malheur à tous.

  12. Je ne supporte plus le populisme des petits bourgeois verts !

    https://www.tdg.ch/les-polices-decollent-toujours-plus-vite-les-manifestants-879236996092

    Les prix explosent;
    Les pénuries nous guettent;
    Il va faire froid !

    Et ces petits fonctionnaires, étudiants ou assistés ne retrouvent rien de mieux que nous pourrir la vie et détruire des chefs d’oeuvre dont nous n’avons pas les moyens d’admirer à cause de la hausse du prix des transports !

    Que faire ?
    Déjà, le vote Vert est terminé.
    Mais que faire pour que cela cesse ? Qu’ils perdent leur travail et découvrent notre précarité ?

    1. Vous pensez aux deux personnes qui ont aspergé de soupe un tableau protégé sous une vitre étanche? C’est un acte de désespoir de jeunes personnes qui pensent que leur avenir est compromis par toutes ces personnes, je pense que vous en êtes aussi qui nient le changement climatique et la faiblesse des mesures mises en place pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Ce ne sont ni “des petits fonctionnaires, étudiants ou assistés”. Avez-vous fait le compte des emplois que l’on pourrait créer en assainissant les bâtiments-passoires? En installant des capteurs solaires et des pompes à chaleur plutôt que de continuer à dépendre des énergies fossiles dont nous n’en avons aucune dans notre sous-sol et dont la combustion dérègle de plus en plus le climat? Emplois = revenus; isolation, solaire et pompes à chaleur = pas de pénurie et chauffage assuré. Mais dans quel monde vivez-vous donc? Se plaindre, trouver des coupables à ce qui vous arrive? Quelles sont alors vos solutions?

      1. “Quelles sont alors vos solutions?”

        Qu’ils récoltent des signatures pour une initiative populaire. Qu’ils rejoignent un parti politque. Qu’ils déposent une pétition. Qu’ils créent un média en ligne d’information. Qu’ils votent.

        NON. Je ne suis pas un climatosceptique.
        Mais ce qu’ils font, c’est l’attitude de gosses de bourges pourri-gâtés ! Qu’ils montent une entreprise pour assainir les bâtiments et y travaillent. Vu la hausse du prix de l’électricité, ils ne manqueront pas de travail !

        1. “Ils” ce sont donc ceux que vous appelez les “petits bourgeois verts” ? récolter des signatures pour des initiatives ou des pétitions, rejoindre un parti politique, créer des médias en ligne d’information, voter, je pense qu’ils le font, surtout s’ils sont membres des Verts… Quant à l’assainissement des bâtiments c’est en effet un marché qui devrait s’ouvrir comme un boulevard. Malheureusement dans la formation professionnelle on a mis beaucoup de temps avant de saisir la nécessité de former sur ces sujets, aujourd’hui il manque quelque 400’000 travailleurs pour isoler les bâtiments, monter des panneaux solaires et des pompes à chaleur. Et le financement des travaux d’assainissement n’est pas toujours simple. C’est vous avez raison un des enjeux les plus importants pour réussir à diminuer notre dépendance des énergies que nous devons acheter ailleurs et que nous payons alors que nous pourrions nous en passer! Au moins nous sommes d’accord sur ce point.

          1. Ils demandent 4 milliards pour former 400’000 travailleurs?

            C’est donc 3 mois à 3’300 fr./mois/personne….

            Ils se rendent compte que leurs chiffres sont bidon ?

            On a pas l’approvisionnement en matière première et ils sont les premiers à créer une zad à l’ouverture de la moindre carrière en Europe !

            Actuellement, le délai d’attente pour une pompe à chaleur est de 14 mois (j’ai appelé ce matin le leader en Suisse romande), pas faute de main d’oeuvre, mais bureaucratie + pénurie.

            Un ami un posé un toit solaire: deux ans de procédures causées par un voisin parce que l’épaisseur des panneaux dépassaient de 1 cm la hauteur réglementaire…

            J’ai demandé: les entreprises seraient très heureuses de former de nouveaux apprentis mais ils ne les voient pas postuler…

          2. Oui tout cela est juste, mais qu’on à voir les Verts avec tout cela? Quant aux carrières, il serait aussi bien que les bâtisseurs, ingénieurs et architectes acceptent d’utiliser les matériaux issus des démolitions. Il est aberrant de creuser des trous dans la nature et de stocker sous forme de monticules de gravats des matériaux parfaitement recyclables et réutilisables dont on ne veut pas sous prétexte de qualité insuffisante. Les normes aberrantes et la bureaucratie excessive freinent la transition énergétique c’est indiscutable, et s’il faut toujours faire une pesée des intérêts, il ne sera pas possible de se libérer des énergies fossiles sans aucun impact sur le paysage (tout comme il a fallu le faire pour construire les barrages qui nous assurent l’électricité hydraulique). Le refus obstiné des éoliennes le souligne: elles pourraient produire au moins 7% voire bien plus de nos besoins en électricité – alors qu’on plafonne lamentablement à …0,2%!

        2. Toute personne un peu rationnel vous dira que pour sauver l’humanitê, il faudra une guerre dans le bassin Inde-Chine-Pakistan et une pandémie en Afrique.

          L’Europe a été écrasée par le poids de deux guerres mondiales; à leur tour.

          1. Quel cynisme! Je vous rappelle les conflits violents autour de la partition de l’Inde britannique: l’Inde a “déjà donné”, comme l’Europe d’ailleurs, mais les causes en étaient également entièrement internes. Concernant l’Afrique, les guerres ont déjà fait pas mal de victimes: celle du Biafra de 1967 à 1970, les guerres civiles en Angola et au Mozambique ou encore au Libéria et au Centrafrique, entre autres, dont les ravages ne sont pas encore surmontés. Faut-il rappeler e génocide des Tutsis ou la guerre entre l’Ethiopie et l’Erytrée, qui perdure d’une autre façon au Tigré, ainsi que la naissance douloureuse du Sud-Soudan? Tout cela avec à la clé des millions de personnes déplacées, d’immenses souffrances et destructions. Il y a d’autres façons de traiter les problèmes que de se réjouir de la guerre, de la mort et des pandémies… chez les autres!

          2. Je me réjouirai de la guerre et de pandémie chez nous, aussi. Sauf que c’est déjà le cas. Les conflits que vous citez ne sont rien devant le nombre de morts du Covid en Europe et de la guerre d’invasion barbare en Ukraine.

            Vous jouez l’effroi devant des conflits qui ont tué moins que la Covid en Europe. Et on a déjà oublié nos morts…

            En revanche, rationnel ou cynique, notre Terre ne peut pas supporter le fardeau de plusieurs milliards de consommateurs.

            Vous voulez quoi? Une Inde à 5 milliards de consommateurs? et une Chine à 4 milliards ?

            Nous sommes simplement trop nombreux. Et l’Occident a assez joué les pacifacateurs. Qu’ils se débrouillent. Et s’ils choisissent la guerre, la Terre n’ira que mieux.

          3. Il y a aujourd’hui un consensus parmi les spécialistes de la démographie sur 1) le fait que la démographie recule au fur et à mesure que les filles peuvent aller à l’école et que les conditions de vie s’améliorent; la démographie la plus rapide est aujourd’hui surtout celle des pays dits ” les moins avancés”, et 2) que divers Etats sont aujourd’hui en vieillissement accéléré. C’est le cas du Japon et de la Russie notamment, ce qui peut entrer dans la nervosité des dirigeants de la Russie d’ailleurs, dans leur sentiment d’être en déclin. La Chine réduit aussi son rythme de croissance démographique. Les Nations Unies attendent un pic démographique entre 10 et 12 milliards d’humains au cours de ce siècle, avant une redescente. Croire que la guerre amène un recul significatif est outre les souffrances inouïes que cela apporterait faux, les ravages de la 2e guerre mondiale ont fait 50 millions de morts, sans grande influence sur la démographie globale. Et sachez que nous avons intérêt à la stabilité du monde, car quand les gens n’ont plus rien à perdre, ils viendront là où leur survie leur semble encore possible. Alors oui, la prévention et la pacification c’est aussi dans notre intérêt bien compris. QUand le feu prend sur notre planète personne n’en sort indemne.

          4. “Notre terre ne peut pas”.
            C’est votre idée.
            De fait, la question n’est pas la quantité de personnes, mais leur mode de vie, et les ressources non-renouvelables qui sont utilisées, la pollution qui est engendrée, etc.
            De ce point de vue, pas sûr que ce soit l’Inde et le Pakistan qui ont le plus abîmé les écosystèmes de la planète.

          5. Ça vous choque lorsque Greenpeace écrit:

            “Autre chiffre intéressant : plus de 71% des terres agricoles de l’Union européenne servent à alimenter le bétail. Il est donc indispensable de réduire notre consommation et, par conséquent, notre production de viande pour diminuer notre pression sur les ressources naturelles et donner les moyens à un élevage écologique d’exister.”

            https://www.greenpeace.fr/faq/mega-bassines-pourquoi-opposer/#solutions

            -> Réduire notre production de viande, et l’alimentation du bétail, = exterminer des millions d’animaux !

            Et ne soyons pas dupe: ils parlent du bétail, mais en réalité ils parlent d’humains. Ils veulent moins d’enfants, moins de croissance et s’interdisent encore à dire “plus de guerres pour réguler le problème: les humains”. Mais cela viendra, vu leur certitude d’être dans le juste. Une nouvelle inquisition est en marche.

          6. Tout d’abord il est inacceptable (et de plus inefficace si on peut employer un tel terme dans ce contexte) de compter sur les guerres pour réguler la démographie. Quant à exterminer les animaux, comment ça pourrait être pire que l’élevage industriel qui fait foi aujourd’hui?
            Vous mettez en doute le chiffre de 71% des terres cultivables affectées à la production de nourriture pour le bétail de boucherie. Je n’ai pas vérifié pour l’Europe mais le chiffre global est entre un tiers et 40%. Or pendant des siècles voire des millénaires on a limité la nourriture des animaux à l’herbe des pâturages, lieux qui ne se prêtaient pas à la culture (notamment pour des questions d’altitude, de pente, d’humidité, etc.). En échange nos herbivores nous gratifiaient de cuir, lait, viande, laine, et engrais de ferme en abondance. Depuis quelques décennies, suite à l’engouement croissant pour la viande et les produits carnés (dont l’abus est par ailleurs malasain), on a commencé à nourrir le bétail sur des terres arables auparavant affectées à la nourriture humaine. Or il faut environ 10 calories végétales pour constituer une calorie animale, dix fois plus d’eau pour produire de la viande que pour produire des végétaux. Alors qu’il manque du sol et de l’eau sur la planète, et de plus en plus, puisqu’on n’en prend que très peu soin.C’est pourquoi il est temps de rééquilibrer notre nourriture entre le végétal et l’animal, d’autant plus qu’une partie des végétaux utilisés pour nourrir nos animaux de boucherie sont aussi directement consommable par les humains, comme le soja, nourriture de base par exemple en Asie. Plutôt que d’en faire ingurgiter à nos vaches pour qu’elles produisent plus de lait, surplus qui fait chuter le prix du lait et enferme nos producteurs dans une constante fuite en avant. D’ici que ces changements se fassent, notre bétail aura largement dépassé son espérance de vie, donc là aussi aucun risque que des millions d’animaux doivent être “exterminés”…

          7. “Or pendant des siècles voire des millénaires on a limité la nourriture des animaux à l’herbe des pâturages”

            Et il y avait combien de milliards de consommateurs à nourrir à l’époque ???

            Vous préférez une famine (et le cannibalisme?) à la guerre ? Moi je leur laisse au moins le libre choix de s’engager et une chance de survivre…

          8. De quelle famine parlez-vous ? Il y a de très nombreux végétariens dans le monde, notamment en Inde, ce qui compte est d’avoir les constituants nutritifs nécessaires au corps humain qui soient accessibles à tout un chacun. La viande est un complément mais pas la base obligatoire de notre nourriture.

          9. @ D’Artagnan
            Primo, la pollution ne se limite pas au CO2 – le titre de votre graphique est une bonne illustration de manipulation de la pensée.
            Ensuite, la pollution de la Chine sert d’abord à produire les objets de consommation que nous achetons en Europe ou en Amérique du Nord.
            Le fait que ces usines se soient déplacées en Chine ne change rien au fait qu’ils produisent en grande partie pour notre consommation occidentale.
            Donc c’est de la pollution liée à notre consommation – pollution qui a été délocalisée.
            Avant de baisser notre consommation, il est absurde de parler de la démographie des autres.

          10. Les idées de “surpopulation” de la terre sont anciennes et ce n’est pas avec elles que vous allez sauver l’humanité dans ses défis écologiques.
            Vous aller juste pousser l’humanité dans la guerre mondiale ou les atrocités.
            Car après il faudra décider qui a droit de vivre et qui n’a pas ce droit. Qui a droit d’avoir des enfants ou pas. Puis, appliquer ce droit dans des actes.
            Bref, un retour aux pires périodes du XXe siècle.
            Cela dit, cela m’étonne pas que les idées nauséabondes soient populaires en ce moment et qu’elle trouvent un écho dans la presse. Les gens sont débousolés et des escrocs proposent des solutions bon marché à leur angoisses, comme de supprimer une partie de l’humanité.

        3. Peut-on blâmer des jeunes qui vont faire face au plus grand défi que l’humanité n’ait jamais connu de perdre les pédales, alors qu’on leur demande de rouler à vélo quand les riches ne changent absolument pas leur façon de vivre (1% des plus riches sont responsables de 15% de CO2), que les mesurettes des dirigeants ne servent à rien sinon faire du greenwashing, et que les voies démocratiques semblent souvent bouchées (initiative de 2014 pas appliquée, refus d’écouter la volonté populaire pour des multinationales responsables, conflits d’intérêts dans tous les coins, etc) ? Soyons juste sérieux deux minutes voulez-vous.

    1. A chacun sa vérité. A Marseille le héros des antivax et de la chloroquine le prof Raoult a laissé pas mal de désordre et une réputation plus que sulfureuse.

    2. Les vaccins peuvent être, ce n’est donc pas systématique. Et il est quand même précisé que ces troubles sont non graves… Sinon il reste l’eau de javel, si vous pensez que les vaccins sont des poisons…

    1. Facile de juger à court terme, regardez les bénéfices de la BNS sur la durée et ce qu’on en a fait. “Ils ont tout faux” dites-vous, et vous, vous avez tout juste?

    2. Juste pour mémoire, une convention a été passée entre la BNS et le département des finances pour reverser 6 milliards des bénéfices de la BNS au maximum aux cantons jusqu’en 2025 (dans la Constitution, ils sont tenus de verser 2/3 de leurs bénéfices, juste pour rappel aussi).

  13. Votre chronique est bien faite, bien argumentée. J’approuve votre philosophie, elle est certes un peu utopique mais nécessaire pour s’élancer vers les hauteurs.

    Cependant, le philosophe tend à oublier un peu la réalité. Quelques exemples.
    1 Vous accusez les populistes de « faire feu sur les défenseurs de l’environnement »; avouez qu’ils n’ont pas tout tord en voyant ces activistes bloquer les routes ou s’en prendre aux peintures dans les musées. A Genève, c’était le dégrappage approuvé par la mairie.
    2 Vous reprochez aux évangélistes de défendre la famille traditionnelle. Je ne suis pas populiste du tout, mais je défends cette famille traditionnelle tant vilipendée. Pour moi, père et mère est encore le socle de la famille.
    3 Les populistes font « feu sur l’homosexualité, le féminisme, etc.». Çà me paraît une réaction « presque » normale face à la vague LGBT+, féministe, woke que nous impose les médias dont la toute grande majorité des journalistes est de gauche.
    Je pense que par leur pogressisme forcené, les socialistes, mais pas seulement, ont une grande responsabilité dans la montée de l’extrême droite.

    Votre blog est toujours intéressant et bravo de prendre la peine de répondre aux commentaires.

    1. Merci pour votre commentaire. Chez les populistes le problème est avant tout dans l’expression et l’absence de cohérence. On peut être parfaitement pour la défense et la promotion de la famille traditionnelle, ou reprocher à de jeunes militants inquiets pour leur avenir à cause de l’accélération du changement climatique d’utiliser les méthodes que l’on connaît (je rappelle que le tableau aspergé de soupe était protégé par un verre étanche) ou encore estimer que l’on a un peu vite passé de l’interdiction de l’homosexualité à la visibilisation ostentatoire. Mais ce que je constate est que les populistes saisissent par opportunisme toutes les occasions pour attiser les divisions, pour se faire élire et là, sans aucune exemplarité. La plupart des leaders populistes ne pratiquent pas la famille traditionnelle dont ils se réclament, d’autres affichent sans problème leur homosexualité. Trump ne payait pas d’impôts et ne respecte aucune loi, a incité des gouverneurs et des responsables de décomptes électoraux à violer leur serment et à truquer les résultats des élections. Si ce n’est pas scandaleux ça je ne sais pas ce qu’il faut dire.

      1. Je suis d’accord.

        Le manque d’exemplarité est la marque de fabrique des dirigeants “attrape-tout” (populistes, selon vos mots).

        Lula fait deux mandats, puis de la prison pour corruption, puis se fait élire sur la foi de la lutte contre la corruption.

        Zelenski se fait élire contre la corruption, puis on découvre ses fonds dans les panama s paper.

        Trump est un ignoble bonhomme.

        Poutine est (tous les articles du code pénal).

        Ce qui m’énerve, c’est que, pour vous, le populisme est de droite. Alors que c’est précisément du ni ni. Ni démocrate ni républicain. Ni intègre ni exemplaire. Ni de droite ni de gauche. Trump a été toute sa vie chez les démocrates jusqu’à ce que Obama l’insulte publiquement à la soirée des correspondants.

        Et il y a beaucoup de populistes en Suisse. Et, donc, pas qu’à l’UDC.

        1. Ne vous énervez pas: je n’aime pas les approches et méthodes malhonnêtes et malveillantes du populisme, mais force est de reconnaître que seuls les populistes de droite et d’extrême-droite sont aujourd’hui une force significative, sont proches du pouvoir ou au pouvoir, et avec un contenu toujours agressif et conflictuel puisque par définition c’est cela la signature de l’extrême-droite. Maintenant on ne peut pas dire aux personnes engagées en politique de ne pas chercher à prendre les gens à témoin, de plaider comme un avocat plaide devant un tribunal, de défendre leur cause, de toucher l’émotionnel du public, de savoir les entraîner derrière eux. Un leader qui veut être suivi par son peuple doit agir ainsi, sinon il ne touchera jamais personne que ses partisans déjà convaincus. Mais il y a une différence entre une mobilisation permanente des mauvais côtés de l’humain. Des Mandela ou des Gandhi – mais aussi un Martin Luther King – ont su parler au coeur des gens, mais précisément en faisant appel à des valeurs positives, au sens de la justice, au devoir d’entraide. Mandela après 28 ans de prison n’a pas prêché, comme beaucoup de ses collègues, la vengeance, il a dit que maintenant que lui et les Noirs étaient libres, il allait tout faire pour libérer les Blancs de la peur qu’ils avaient des Noirs, peur qu’il a à juste titre identifiée comme la cause de l’Apartheid. Et il n’en est pas resté là. Il a dit qu’il y avait 11 ethnies en Afrique du Sud, 2 blanches (les Boers et les Anglais), une indienne (illustrée notamment par un certain Gandhi), deux autochtones et six peuples noirs immigrés du Nord. Mais il est nettement plus facile de mettre de l’huile sur le feu que dans les engrenages (sociaux).

          1. J’adore Mandela.
            Enfin le film qui parle de lui car je n’ai pas connu son époque.

            Mais sur Wiki, il est marqué: “Idéologie: Nationalisme africain”.

            Jusqu’à aujourd’hui, je le croyais de droite 🙃

        2. N’oublions pas que Lula a été blanchi (mais pas encore innocenté) par une Cour suprême qui, il me semble, était de majorité conservatrice en 2021. Lula d’ailleurs accusé par quelqu’un de son camp. Par contre, Bolsonaro est depuis un moment fortement suspecté d’avoir tiré avantages de son statut au profit de sa famille, mais son jugement tarde…

  14. Grand débat ouvert à tous et tout.e.x.s.

    Restrictions ou libertés pour la protection du climat?

    Avec Julia Steinberger – Professeure à l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne, directrice du Centre interdisciplinaire de recherche sur le climat et auteure principale du dernier rapport du GIEC !

    https://agenda.unifr.ch/e/fr/12196/

    1. “auteure principale du dernier rapport du GIEC !”

      Comment discréditer une institution sérieuse comme le GIEC? donner la parole à une militante qui se colle la main sur l’autoroute…

      On revit le même discrédit qu’avec les supers diplômés antivax? A écouter des gens qui ont su gravir les échelles universitaires puis se discréditent à la première frustration… Comment une militante a-t-elle pu atterir au GIEC et en être l’auteur principale ?????? 🤦🤦‍♀️🤦‍♂️

      1. La différence entre les anti-vax et le GIEC? Les premiers rejettent les conclusions des scientifiques et passent leur temps de produire des contre-théories les plus fumeuses les unes que les autres, et rejettent les règles du débat scientifique; les seconds rassemblent et diffusent les résultats de très nombreuses recherches scientifiques menées de par le monde. Que les scénarios de plus en plus inquiétants qui résultent de cette compilation conduisent des scientifiques se livrant à ce travail à utiliser des méthodes telles que celle que vous mentionnez n’est que le reflet de leur désarroi devant le refus de la majorité des décideurs et des citoyennes et citoyens d’agir en conséquence.

        1. Vous déformez mon commentaire.

          Je ne compare pas le GIEC aux antivax.

          Mais les universitaires qui se sont révélés antivax et l’auteur principale du rapport du GIEC qui s’est révélée militante jusqu’à se coller la main pour bloquer la circulation….

          https://www.liberation.fr/checknews/qui-est-astrid-stuckelberger-qui-affirme-que-les-enfants-nes-de-parents-vaccinees-ne-sont-pas-normaux-20211230_4TZALGWYXBAYRFLBS2YULLYWGY/

          https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/de-linserm-aux-covido-sceptiques-letonnante-derive-de-la-geneticienne-alexandra-henrion-caude

          Eux aussi, avaient diplômes, postes d’enseignement…

          Et encore une fois, je ne mets pas en doute les conclusions du GIEC, mais je m’interroge sur la complaisance de la presse …

        2. Je suis stupéfait de constater que vous portez un jugement négatif sur des citoyens qui n’ardèrent pas aux idées défendues par votre parti , en les cataloguant péjorativement “d’anti vax”.
          Ceci est indigne d’un homme politique.
          Je vous propose d’écouter Mr Idriss Aberkane, qui certainement devrait quelque peu ouvrir votre horizon:
          http://www.youtube.com/watch?v=_vb4YghTin4
          Bonne écoute.

          1. Tiens, c’est bien la première fois que j’entends dire que antivax serait une insulte. Je connais pas mal de personnes qui elles assument cette appellation. Oui dans la vie il faut assumer ses choix.

    2. Bin restrictions y a déjà: rien que l’interdiction des voitures à moteurs thermiques en…2035 ? Enfin, restrictions pour la classe moyenne comme toujours. La liberté, ce serait de laisser libre court aux destructeurs de la planète comme Monsanto, Glencore, and co, de continuer à faire ce qu’ils ont toujours fait: détruire pour le profit. Ah, pardon, on me glisse dans l’oreillette qu’on a refusé de les rendre responsables…

  15. Les banalités sont souvent d’une grande pertinence lorsqu’il s’agit d’ouvrir les yeux.
    La politique étant chose aussi ancienne que l’humanité, voire bien plus, il est toujours possible de trouver quelque analogie dans l’histoire, celle-ci étant bègue qui plus est. Or, justement, en parlant de populisme, de ses causes et de ses effets, vous pouvez vous inspirer de la lutte entre Populares et Optimates, et tout particulièrement des événements qui précédèrent la guerre civile romaine, soit la lutte entre César, Claudius Publicus, Pompée, Crassus et le sénat. Nous avons une situation économique où le ruissellement n’existe plus, une concentration du pouvoir financier, une classe moyenne en voie de disparition. Ce que voyant, des hommes très riches et très nobles, ayant la crédibilité de leurs succès, décident de joindre la cause des Populares et de créer des troubles pour favoriser leur ascension (ce qui n’est pas sans rappeler nos milliardaires populistes) et préserver leurs intérêts. En fin de compte, l’autorité impériale permet de modérer les dérives sociales, mais amènent d’autres problèmes comme l’instabilité du pouvoir et les guerres civils ruineuses lors des transitions.
    De manière générale, un pouvoir basé sur une lutte dualiste n’est pas pérenne, d’où l’invention de la royauté. Le peuple ne faisant plus le poids dans face aux grands intérêts financiers (vous aurez l’occasion d’y repenser en payant votre assurance maladie), l’instauration d’un pouvoir autoritaire devient probable, si l’on veut bien arrêter de se voiler la face et observer l’évolution de la situation tout particulièrement en Amérique.
    Je vous laisse méditer les dernières paroles qu’aurait prononcées Brutus: vertu, tu n’es qu’un mot.

    1. Vous avez raison que le populisme n’est pas une invention récente, autrefois on l’appelait démagogie, mais ce n’est pas une raison pour l’apprécier. Vous avez tort en pensant qu’un roi, un dictateur ou un chef qui ne peut être contesté serait moins sujet à la partialité, à la corruption ou à la soumission aux “grands intérêts financiers”. Oui si l’espèce humaine était vertueuse ça se saurait, elle est astucieuse, ingénieuse, imaginative mais pas très intelligente au final. Sinon on n’en serait pas là où nous en sommes.

    2. Pour contrebalancer vos propos certes assez justes mais quelque peu pessimistes, n’oublions pas qu’un seul Homme vertueux peut aussi grandement faire progresser l’humanité vers un avenir moins sombre. Le peuple aura toujours son poids si tant est qu’il se lève d’une seule voix, contre les hausses des assurances maladies, contre les milliards payés en trop aux propriétaires, peu importe le sujet. Alors oui, l’Homme sera toujours sujet à ses démons que sont l’appât du gain, la domination de l’autre, etc, mais tant que des Hommes vertueux se lèveront pour empêcher ça, l’espoir demeure permis. Et s’il n’en reste qu’un, soyons celui-là, hein Victor.

      1. La vertu des individus n’a rien à voir là-dedans. C’est l’absence de ruissellement qui, en détruisant le lien social en détruisant le lien monétaire détruit la démocratie. Dans la configuration traditionnelle patronat – prolétariat, il peut y avoir des conflits pour savoir dans quelle poche iront les gains de l’entreprise. Mais, in fine, tout le monde est dans le même bateau. Dans le cas de la haute finance, que leur importe les dégâts de leur spéculation sur l’énergie ou la santé. D’où le sentiment d’une perpétuelle agression, d’une prédation, d’un complot, d’une urgence…

        1. Concernant la finance, il y a un important mouvement pour ajouter aux critères de pur rendement financier des objectifs dits extraéconomiques inspirés des objectifs de développement durable de l’ONU, en matière d’environnement (E), sociale (S) et de bonne gouvernance (G). Tout n’est pas encore au point, mais cela progresse bien, suite aussi à la liste établie récemment par l’UE (dite taxonomie). Mais aux Etats-Unis se développe un mouvement de rejet de ces critères extraéconomiques et se focalisant sur l’axiome aberrant de l’Ecole de Chicago selon lequel le seul but d’une entreprise serait de maximiser le taux de retour sur investissement… et qui appelle quasiment à boycotter les “entreprises à mission”, comme les définit la loi française. L’Etat américain de la Louisiane a ainsi retiré tous les placements qu’il avait confiés à Black Rock, un des plus importants fonds d’investissements du monde, celui-ci voulant se dégager des investissements dans les énergies fossiles. Alors que les uns dénoncent le “greenwashing” et postulent l’impossibilité d’un “capitalisme vert”, d’autres combattent activement le mouvement de la finance vers la durabilité…

  16. J’ai lu la moitié de l’article et je me suis arrêté.
    Ce que vous appelez populiste n’est rien d’autre que des opinions différentes de la votre.
    Laissez moi deviner, vous êtes de gauche n’est ce pas ?
    Voilà d’ou vient le problème.
    Vous faites sans doute partie de ces gens qui se disent humanistes, progressistes, socialistes/communistes, et le fait que votre humanisme ait massacré 100 millions de personnes n’a évidemment rien à voir avec le populisme, n’est ce pas ?
    Vous parlez du populisme de la suède mais pourquoi vous ne dites pas que l’extrême droite en suède est apparue après que la gauche suédoise ait ouvert en grand les vannes de l’immigration faisant de la suède ce qu’elle est aujourd’hui, une nation qui n’en peut plus de ses migrants.
    Les mêmes causes produisent les mêmes effets, et si vous êtes incapable de le voir, ça tient en quelques mots, les voici “il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun”.
    En fait, ce que vous ne comprenez mais parce que vous êtes de gauche, est que ce destin commun comme vous l’appelez n’a jamais existé nulle part sur terre.
    Comme vous êtes limité par votre idéologie, cette limitation vous empêche de le comprendre, et surtout de le voir.
    Ce qui se passe en suède n’est rien d’autre que ce qui se passait dans les banlieues françaises début des années 80, mais évidemment, là aussi c’est la faute du populisme, la faute de l’extrême droite.
    Ca n’a rien à voir avec les populations puisque de toute façon selon votre motto l’humanité est faite pour le vivre ensemble.
    Si déjà le “vivre ensemble” ne fonctionne pas au sein des mêmes populations, qui ont une même histoire, une même ethnie, une même culture, fichtre, comme vous êtes ambitieux de croire que cela s’appliquerait, ou s’appliquera, à toute l’humanité.
    J’en ris d’avance.
    Vous idéologie est condamnée à l’échec, et la réalité, que vous refusez de voir, vous le démontre tous les jours.
    Pour paraphraser quelqu’un, “si la réalité donne tort à mon idéologie, c’est la réalité qui se trompe”

    1. Si pour les 100 millions de morts dus à un quelconque humanisme vous parlez du communisme, vous êtes soit très ignare, soit de très mauvaise foi. Un communisme d’Etat, pour ne pas dire dictature, dans les termes c’est comment dire…un non sens. Déjà. Ensuite, tout comme pour les anarchistes, le marxisme, c’est-à-dire une révolution prolétaire, et ensuite une dictature prolétaire le temps d’instaurer le communisme, ne fait pas du tout consensus au sein de nos courants de pensée ; il y a ceux qui veulent imposer leur vision des choses (peu importe le parti), et il y a les autres. Donc si vous êtes doué en sous-entendu, vous aurez compris qu’aucun communisme n’a jamais été appliqué stricto sensu dans le monde (aucun à l’échelle d’un pays en tout cas), ils se sont toujours arrêtés à la dictature prolétaire. Quant à l’idéologie, qu’on qualifiera d’utopiste pour le coup, on voit que vous n’y avez pas compris grand-chose, ne l’ayant jamais lu en profondeur, c’est flagrant. Par exemple, la plupart des anarchistes pensent que le pouvoir mène inéluctablement à la perte, que les classes sont sources de conflits, que la propriété crée la jalousie et donc le vol, etc. Conclusion: forcément, une vision utopiste comme le communisme, l’anarchie ou peu importe, ne peut être viable qu’à l’échelle mondiale et en ayant aboli les classes, et Karl Marx l’a bien spécifié justement. Avant de vous croire meilleur que les autres, commencez par savoir de quoi vous parlez, ou comme disait Boileau: avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

  17. Merci, Monsieur Longet pour cet intéressant article, jai surtout apprécié les deux chapitres: Mais comment cette mixture délétère a-t-elle pu séduire si largement ? et Une gauche mal prise. Il est rare de lire à propos de populisme des auteurs qui ne se limitent pas aux seuls critiques de ceux qui suivent les leaders de l’extrême droite.

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