Changement climatique, la grande nervosité de la droite

Voici quelques semestres, voire mois encore, on traitait dans les milieux dits « conservateurs » (mais conservateurs de quoi, au juste ?) la gauche et les verts d’hystérie climatique. Certes dans les parlements, on ne s’opposait guère aux déclarations d’urgence climatique, mais sans grande motivation d’y donner suite.

Désormais, l’été 2022 ne laisse plus de place au doute, les sécheresses persistantes, les incendies de forêt et les inondations qui ravagent le monde depuis quelques années sont destinés à prendre chaque année plus d’ampleur. Tous les secteurs d’activité sont menacés, non pas de « dictature écologique », dernière invention démagogique du président de l’UDC – mais de la dictature d’un climat qui dérape. Nul ne sait ce que deviendra le tourisme, l’énergie hydraulique ou encore la production agricole, sans parler des conditions de vie en ville ou s’il y aura assez d’eau…

La droite politique est prise à revers et on sent une grande nervosité la gagner. Lorsque l’UDC rejette toute économie d’énergie tant soit peu substantielle au nom de « touche pas à mes (mauvaises) habitudes », au nom d’une liberté de détruire l’avenir des générations futures et d’autres régions de la planète, qui va encore être séduit par cette posture, qui est le paroxysme du syndrome de l’autruche ? Je doute que le monde agricole, et rural plus largement, pourra encore longtemps se sentir représenté et défendu par ce type d’approche.

Toute liberté a ses limites

Le point commun de ces postures ? Le moins possible de restrictions à la «liberté« de faire ce qu’on veut de l’énergie, de l’eau et des autres ressources de la nature, pensant implicitement qu’elles sont infinies et que la technique permettra de leur substituer quelque artefact encore inconnu. Le moins possible, aussi, d’équipements techniques comme les éoliennes, les panneaux solaires ou encore les forages géothermiques qui permettent de récolter sans trop de pollutions les énergies renouvelables disponibles chez nous.

Ainsi, en juin dernier, la droite majoritaire au parlement de Thurgovie balayait une motion demandant une obligation d’implanter des panneaux photovoltaïques sur toutes les surfaces qui s’y prêtent. Beaucoup d’autres choses sont imposées aux propriétaires immobiliers et aux bâtisseurs, mais au nom de la liberté de valoriser l’énergie du soleil et d’accroître ainsi notre autonomie énergétique – ou de ne pas le faire, on reste en mode volontaire sur un des sujets les plus cruciaux de notre temps.

La pénurie est ainsi programmée et les responsables connus : les opposants aux énergies renouvelables et aux mesures d’économie. Des études fédérales récentes le soulignent : nos eaux sont polluées et se raréfient. Si les robinets s’assèchent, si les interrupteurs électriques n’allument plus rien, si nos ordinateurs s’arrêtent, on saura au moins pourquoi.

Leur solution : des centrales à gaz (mais avec quel gaz ?) et nucléaires (où, quand et à quel coût ?). De la poudre aux yeux – et en cas de réalisation, la poursuite de l’accumulation de risques majeurs, climatiques pour le fossile, biologiques pour le fissile.

Des postures incohérentes

Dans l’étroit biotope politique du Canton de Genève, deux déclarations de personnalités du PLR soulignent le désarroi d’une droite qui semble ne pas avoir vu le changement climatique arriver. Ainsi le président de la FER, l’ancien député Ivan Slatkine souligne  – et on ne peut que l’approuver – dans le Temps du 24 août que « Toute l’économie doit se réinventer, elle y travaille. Si elle peut avoir des incitations, c’est bien ».

Or le même jour, dans la rubrique “Coup de gueule” de l’hebdomadaire gratuit GHI, le député Alexandre de Senarclens, qu’on a connu mieux inspiré, tire à boulets rouges sur … un programme d’incitation du canton visant à « accompagner les PME dans leur transition écologique et numérique afin de renforcer la résilience et la prospérité du tissu économique genevois », parlant de « prêches-tarte-à-la-crème sur la ‘durabilité’ et la responsabilité sociétale des entreprises », notion qu’il brocarde comme un concept nouvellement inventé pour la circonstance (alors que cette notion existe depuis plus de 20 ans et est consacrée par une norme ISO – ISO 26’000 – largement reconnue, datant de … 2010).

Dans le canton de Vaud, la droite affirme qu’»il n’est pas admissible que l’Etat s’implique dans la composition de nos assiettes » et obtient en avril au Grand Conseil que dans les restaurants propriété ou subventionnés par le canton, le choix entre mets carnés et non carnés soit garanti en tout temps ; il s’agit bien d’exclure que l’urgence climatique au sérieux puisse conduire à des « journées sans viande » ou à d’autres initiatives du genre. Comme si la consommation de viande n’avait aucun impact sur la santé de la Terre – et la nôtre…

En juin, les mêmes forces, cette fois au niveau national, s’opposent pour « protéger » notre agriculture des mesures en faveur de la biodiversité du Conseil fédéral, comme si la biodiversité n’était pas un facteur-clé de la productivité agricole. Mais ailleurs, c’est le même discours : début août, la droite espagnole s’insurgeait contre les mesures d’économie d’énergie décidées par le gouvernement.

Apprendre à raisonner en termes de bonne gestion du capital naturel

Lorsque la droite se bat pied à pied contre l’extension du 30 km/h dans les zones urbaines et pour des parkings proches du centre, on se demande comment c’est compatible avec la qualité de vie dans des villes de plus en plus surchauffées. Où mettre tous ces arbres qu’il faudra planter pour rendre la vie urbaine vivable, sinon en réduisant les surfaces dévolues à la voiture ?

D’ailleurs les options prises dans les années 1950-60 au nom du tout-voiture se révèlent de plus en plus comme une des erreurs majeures de la planification territoriale, la généralisation de l’automobile débouchant sur la généralisation de l’immobilité. Parfaite illustration d’une des illusions de base d’un libéralisme sans doute mal compris, selon lequel la recherche par chacun de ses intérêts particuliers conduirait comme par miracle à l’intérêt général.

Plus fondamentalement, le discours dominant consistant à dire que seule la croissance économique nous permettra de se payer la protection de l’environnement révèle une erreur conceptuelle fondamentale. L’environnement n’est pas une sorte de déco, un luxe que seule la prospérité économique permettrait de financer, c’est tout au contraire la base même de cette prospérité.

D’ailleurs le terme d’environnement n’est pas approprié à ce qu’on ferait mieux d’appeler de manière plus correcte le capital naturel. Ce dernier est tout aussi important, sinon plus, que le capital financier et le capital humain. Et aucune forme d’économie ne peut perdurer si elle ne comprend pas le fonctionnement des systèmes naturels qui nous fournissent (encore) un air respirable, de l’eau de qualité utilisable et en quantités suffisantes, un sol fertile, du bois, du poisson, un climat acceptable (jusqu’il y a peu), bref ce qui nous permet d’exister – et à l’économie de produire et de travailler. Et ceux qui sont obsédés par la dette publique feraient mieux de s’inquiéter un peu plus de la dette écologique qui s’accumule au fil de notre empreinte écologique trois fois trop importante.

Je comprends le désarroi de ceux dont la façon de voir se trouve dépassée par des éléments qu’elle refusait de prendre en compte, marquée qu’elle était (et reste majoritairement) par la foi en la croissance et en les miracles de la technologie (s’il en survient, je serai le premier à les applaudir, sauf que je préfère en ces matières ne pas m’appuyer sur une foi) : à savoir les réactions de la Terre à notre prédation et à notre inconscience écologique.

Mais au lieu d’adapter ses théories aux faits, ici on persiste et signe. Dommage, car on aurait grand besoin d’un libéralisme responsable et solidaire, et non pas d’une suite de sorties démagogiques qui ne font que préparer les fameux lendemains qui déchantent. Il est temps d’admettre qu’il n’y a pas de marché sans régulation, comme il n’y a pas de régulation sans marché – et que l’action des individus et des entreprises doit s’insérer dans un cadre défini collectivement. Les acteurs de terrain le savent.

René Longet

Licencié en lettres à l’Université de Genève, René Longet a mené en parallèle d’importants engagements, dans le domaine des ONG et du monde institutionnel, pour le vivre-ensemble ainsi qu'un développement durable. Passionné d’histoire et de géographie, il s’interroge sur l’étrange trajectoire de cette Humanité qui, capable du meilleur comme du pire, n’arrive pas encore bien à imaginer son destin commun.

72 réponses à “Changement climatique, la grande nervosité de la droite

  1. Je partage entièrement vos soucis écologiques. Cependant, votre pamphlet anti-droite et pro-natura est incomplet. Il y manque de véritables propositions. Vous seriez bien aimable d’énumérer les 10 mesures les plus importantes à prendre en expliquant comment vous allez les faire appliquer si vous en aviez le pouvoir. Ainsi, on serait mieux en mesure de comprendre sur quelles nouvelles trajectoires vous désirez orienter notre société. Çà me semblerait plus utile que des embardées idéologiques.

    1. Cher Monsieur Huber
      Des idées à fort impact écologique il y en a plein. Mais elles ne relèvent pas toujours de l’action individuelle et exigent un cadre légal, une impulsion collective, un soutien gouvernemental. Et c’est là que les défenseurs du statu quo veillent au grain, précisément. Et c’est à ce niveau que je me place dans cet article!
      Veuillez trouver ci-dessous une belle liste de dix thématiques qu’il s’agirait de faire avancer, en agissant de concert entre personnes individuelles, entreprises, collectivités publiques, associations; si vous trouvez mieux je suis preneur:
      1) Assainir énergétiquement le parc immobilier (rythme actuel : un peu plus d’un %/an) et soutenir par là les PME, interdire, avec un délai et un programme de reprise des chaudières en fonction de leur année de mise en service, les chauffages à mazout (toujours 50% du parc immobilier)! comme on a interdit les chauffages électriques, sortir du chauffage excessif de nos logements (chaque °C supplémentaire signifie 7% d’énergie en plus), généraliser les bâtiments positifs (qui produisent plus d’énergie qu’ils en consomment)
      2) Réduire notre consommation informatique (le double en énergie et GES de l’aviation), monde tout sauf virtuel mais porteur de nombreux biais et dépendances.
      3) Promouvoir bien plus fortement les énergies renouvelables : éolien actuellement 0,2% de l’électricité alors que 7% sont possibles sans nuisances particulières ; potentiel solaire largement inexploité; déchets de biomasse, géothermie.
      4) Orienter plus fermement l’agriculture vers la durabilité, en direction de l’agro-écologie, seule capable de nourrir les humains en nombre croissant sans détruire les sols et la condition paysanne. Promouvoir les solutions qui ont fait leurs preuves: le lait équitable, le bio… réduire la production et la consommation de viande transformée
      5) Valoriser l’entretien et la réparabilité et refuser l’obsolescence organisée, interdire tout objet qui ne peut pas être recyclé, réparé ou réutilisé, notamment les plastiques aujourd’hui omniprésents dans l’environnement, à moins d’une garantie d’un recyclage à 100%.
      6) Partager nos espaces avec les espèces animales et végétales de la nature, replanter massivement des arbres et protéger les sols, agir contre la surpêche.
      7) Fixer des priorités (en fonction des besoins et de considérations d’équité) pour l’aviation, la voiture, les poids lourds… réorganiser la mobilité et limiter les besoins de déplacement, interdire en tout premier les véhicules surmotorisés (la moitié des nouvelles immatriculations sont des SUV émettant 30% de CO2 de plus).
      8) Réexaminer les produits chimiques en circulation et retirer ceux dont l’innocuité n’est pas établie, selon le principe de précaution : « En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l’environnement ».
      9)Mener des actions de coopération au développement avec des partenaires locaux dans les pays du Sud, car il faut sécuriser et promouvoir le droit de vivre dignement au pays.
      10) Promouvoir une relocalisation solidaire des chaînes de valeur, assurer l’emploi local.

      1. “Réduire notre consommation en informatique…. ”

        Pouvez-vous m’aider ? J’ai une activité qui est dépendante à 99 % de communications vers l’étranger qui se se font toujours par mail, zoom, whatsApp, WeChat, etc.

        Comment dois-je faire pour garder mes clients et en même temps réduire ma consommation en informatique?

        Merci d’avance.

        1. @martin: la réduire serait un bien, probablement pas pour votre activité professionnelle mais pour d’autres raisons: jeunes qui s’enferment dans le monde virtuel, bombardement de messages dans tous les sens au détriment de la réflexion et du recul qu’on doit avoir sur les choses, dépendance absolue de l’électricité (bientôt on aura remplacé toutes les serrures mécaniques par des cartes à puce), capacités de contrôle illimitées techniquement, bref tout cela est bien connu. Mais on peut aussi chercher à optimiser le fonctionnement des appareils, leur recyclage, etc. Je peux vous conseiller par exemple les publications du Shift project, ou puisque vous êtes un expert en la matière, de regarder un peu sur les moteurs de recherche ce qu’il y a sur l’informatique dite verte. C’est un vaste champ et je vous souhaite de bonnes découvertes pour optimiser vos activités.

        2. Le fait est que les catastrophes écologiques en cours (climat, biodiversité, destruction des sols, etc.) vont nous imposer (nous occidentaux, à tous le moins et en priorité) de changer radicalement de mode de vie. Et ce n’est pas que vous, c’est moi aussi (bibliothécaire dans une université, donc entièrement dépendant de l’informatique en réseau), c’est véritablement nous toutes et tous. Notre société, nos mode de vies sont insoutenables. Ils ne peuvent pas perdurer sans que les catastrophes en cours se déploie dans toute leur ampleur.

          C’est un changement de civilisation que l’on doit opérer. Et c’est une connaissance établie depuis 50 ans, au moins.

          Il va falloir retourner aux champs, pour remplacer les machines que l’on devrait réduire aussi.

  2. Votre article ne contient rien d’autre de ce que vous continuez à dire et ressasser à la manière d’un pétrin qui aplatit, soulève, retourne, avec pour résultat ce boulet d’épaisse pâte dont vous ne savez vous-même trop que faire, sinon proposer des recettes très naturelles jamais essayées. N’avez-vous pas de nouvelles idées à faire cuire durant une semaine dans votre four tiède ? Ce sera prêt pour le prochain blog ?

    1. @Dominik: ah, encore un pseudo, dommage, j’aime bien débattre à visage découvert. Les bonnes idées n’ont pas besoin d’être nouvelles, mais d’être mises en oeuvre. Désolé si je me répète mais si ces bonnes idées ne sont pas mises en oeuvre, il nous incombe de dire pourquoi, et c’est le sens de cet article. On a su agir vite et fort, quitte à déplaire, contre le covid ou pour soutenir l’Ukraine et le droit international. Et contre des risques encore bien plus graves, on hésite jusqu’à ce que ce devienne toujours plus douloureux et menaçant. Connaissez-vous la parabole du dentiste? On a un peu mal à une dent, c’est une carie qui démarre, puis elle nous oublie et nous l’oublions. Une nuit, ça fait vraiment mal, on prend un calmant, et on n’y pense plus. Puis il faut se rendre à l’évidence et d’urgence demander un rendez-vous. Ce sera un traitement de racine, nettement plus douloureux pour le patient – et pour son portemonnaie… C’est très exactement ce qui se passe aujourd’hui, et on a le droit, même le devoir, de signaler qui propose et qui refuse les traitements nécessaires.

  3. À vous lire, vous n’avez que deux solutions à tous les problèmes:
    Interdire, taxer, interdire, taxer, interdire…
    Même la vie privée n’est plus privée puisque vous voulez contrôler la température chez les gens et vérifier s’ils ne dépassent pas le nombre de repas par semaine où la viande est autorisée.
    Pourquoi ne déménagez-vous pas en Chine ou Corée du Nord, leur régime correspond parfaitement à ce que vous décrivez !
    Vous ne supportez pas non plus les gens qui utilisent des pseudo, ce sont les prémisses de la STASI où chacun sera fiché selon ses propos et de fait doit divulguer son identité?
    Je suis sidéré de lire votre blog qui décrit parfaitement comment les gens étaient sous le contrôle de l’état en ex-RDA.
    Vos positions font vraiment peur.
    Pour finir, toutes vos assertions sur le climat et les sources d’énergies sont totalement approximatives et sans fondement scientifique et technique. Il vous manque les ordres de grandeur. C’est comme les verts allemands qui pensaient pouvoir remplacer le nucléaire par l’éolien et le solaire, on voit le résultat, toutes les plus vieille centrales à charbon tournent à fond alors que l’Allemagne continue de fermer des réacteurs nucléaires, encore deux en février cette année.
    J’espère qu’à la lecture de votre blog les gens vont comprendre vers quel régime totalitaire vous voulez nous emmener….

    1. @liberté: encore un correspondant qui n’a pas le courage de s’exprimer à visage découvert. Avant que cette pratique ne ses généralise sous l’empire des médias dits sociaux, les rédactions jetaient à la poubelle les lettres anonymes et vous osez brocarder ma demande? De quoi avez-vous peur? Votre polémique me laisse de marbre: les diagnostics sur la fragilisation des capacités des écosystèmes à produire ce qui nous permet d’exister font l’unanimité des scientifiques; mes propositions sont de celles qui permettent d’obtenir le meilleur effet de réduction des pressions que nos façons de vivre et de consommer ont sur les écosystèmes; on ne peut pas attendre que chaque personne avance à son rythme et sur une base volontaire. On ne le fait ni pour le paiement des impôts ni pour le respect des règles de la circulation routière… Alors que proposez-vous pour contrer la situation que nous avons à affronter? Vous citez l’Allemagne: le plan de déploiement des énergies renouvelables est loin d’être achevé, et il n’y a pas que le vent et le soleil. En Suisse nous sommes encore plus en retard. Vous n’articulez aucune solution et préférez la polémique. Commode mais aucunement convaincant.

      1. En quoi ma véritable identité vous intéresse et intéresse d’autres lecteurs ? En quoi cela va changer la teneur du débat, des idées ? Je me moque de qui vous êtes, vous pouvez être anonyme, je m’en moque totalement, ce qui compte c’est la liberté de débattre. N’ai-je pas le droit d’exposer mes points de vue sans devoir m’exposer publiquement ?Avec-vous, visiblement non, c’est le fichage des gens qui pointe son nez.

        Vous proposez quoi ?
        –> Une obligation d’implanter des panneaux photovoltaïques sur toutes les surfaces qui s’y prêtent !
        Ok, mais vous faites quoi de toute cette électricité produite partout au moment où on n’en a pas besoin d’autant et où le réseau électrique sera incapable de supporter une telle charge ? Et vous substituez cette production par quoi la nuit, quand il pleut, neige ? Car comme tous les écologistes, vous n’avez pas la moindre idée de la manière dont un réseau électrique fonctionne et qu’il ne peut que difficilement s’accommoder de sources d’énergies variables au risque de disjoncter. Les Allemands ne font pas tourner leurs centrales à charbon par plaisir, mais pour stabiliser leur production renouvelable variable qui a failli les conduire au blackout plusieurs fois.
        Combien et quelles vallées de Suisse voulez-vous inonder pour y construire un nouveau barrage ?
        Ce que je propose, c’est de développer les source d’énergies stables fiables et peu onéreuses tout en ne massacrant pas le paysage, à savoir les centrales nucléaires. 1 réacteur c’est 8000 éoliennes…
        –> ” Dans le canton de Vaud, la droite affirme qu’»il n’est pas admissible que l’Etat s’implique dans la composition de nos assiettes » et obtient en avril au Grand Conseil que dans les restaurants propriété ou subventionnés par le canton, le choix entre mets carnés et non carnés soit garanti en tout temps ”
        Mais jusqu’où va aller votre dictature alimentaire ? Qui êtes-vous pour décider ce que j’ai le droit de manger ou non ? En RDA c’est l’état qui décidait de ce qui était produit ou importé et ainsi vous aviez de temps en temps des bananes ou des oranges au gré des commandes de l’état. Visiblement vous voulez instaurer la même dictature alimentaire.
        Pour moi, la liberté de manger ce que je veux n’est pas négociable et vos idées interventionnistes dans ce domaine relèvent des pires dictatures.

        –> Vous faites référence à ” des systèmes naturels qui nous fournissent (encore) un air respirable”.
        Mais savez-vous que l’air n’a jamais été aussi pur dans les villes depuis que les voitures ont de plus en plus de systèmes anti-pollution ? Savez-vous que Météo-Suisse écrit que le nombre de jours de brouillards a baissé du fait de l’amélioration de la qualité de l’air ? Savez-vous où l’air est le plus pollué ? Dans les métros, oui, dans les transports publiques que vous chérissez.

        –> Vous écrivez ” un climat acceptable (jusqu’il y a peu), à cause de la canicule”… là, c’est la désinformation totale, vous confondez météo et climat. La canicule n’a rien à voir avec le climat, il y en a eu à toutes les époques, même lors du petit âge glacière et durant les siècles derniers. Quand aux incendies de forêts que vous semblez décrire comme spontanés et dues au changement climatique, vous oubliez simplement de dires que 9 sur 10 sont d’origine criminelle ou accidentelle… Cela change tout quand on ne fait pas les raccourcis dont vous usez. Notez simplement que l’an dernier l’été a été totalement pourrie et que les légume pourrissaient du fait de l’abondance d’eau… Vous semblez avoir la mémoire très courte.

        –> Vous écrivez ” Lorsque la droite se bat pied à pied contre l’extension du 30 km/h dans les zones urbaines et pour des parkings proches du centre, on se demande comment c’est compatible avec la qualité de vie dans des villes de plus en plus surchauffées. Où mettre tous ces arbres qu’il faudra planter pour rendre la vie urbaine vivable, sinon en réduisant les surfaces dévolues à la voiture ? ”
        Quel rapport entre le 30 km/h et les arbres en ville et la surchauffe des villes ? Berlin (comme d’autres) est un ville pleine d’arbres et pourtant la place de la voiture n’a pas été réduite ! Il y a assez de place pour en planter, pourquoi n’y a-t-il pas d’arbres sur la place de plainpalais ? Faut-il réduire la vitesse à 30 pour pouvoir en mettre sur cette place ainsi que de la verdure ? Idem pour beaucoup d’avenues et autres places. Allez plutôt voir vos urbanistes plutôt que de prendre les automobilistes pour bouc-émissaires. D’autant qu’à 30 km/h vous consommez plus qu’à 50 et perdez votre temps (mais certainement n’avez-vous ni voiture ni permis de conduire pour ne pas savoir ce que cela représente de rouler à 30 km/h sur une avenue). Sachez que le trafic d’une ville ne provient pas que de ceux qui y vivent, mais aussi de ceux qui sont souvent obligé de la traverser… Ainsi en bloquant depuis des décennies le tunnel sous la rade, vous (les verts) obligez les automobilistes qui se rendent de l’autre côté du lac à emprunter le pont du Mont-Blanc… tout en se plaignant du trafic dans Genève ! (Aura-t-on encore le droit d’aller de l’autre côté du lac avec-vous ? )

        Actuellement, vous êtes entrain de nous faire croire que l’énergie et le pétrole viennent à manquer, c’est totalement faux, la pénurie pour nous vient du fait que l’on refuse de l’acheter à certains fournisseurs (Russie, Iran), mais il y en a pas moins qu’avant la guerre en Ukraine.

        Je vais en rester là, mais prenez du recul et d’autres sources d’information et renseignez-vous sur les régimes politiques de la RDA et ex-URSS pour comprendre que ce que vous proposez y ressemble vraiment énormément.

        1. Je vous donne volontiers quelques réponses, en vous remerciant d’avoir abordé les choses concrètement.
          – trop de production solaire? A quoi on va l’utiliser? Par exemple pour recharger les batteries des véhicules électriques. A ce jour le réseau (je parle de nos villes) est tout à fait en capacité d’absorber la production excédentaire des panneaux solaires des particuliers. Le solaire n’est par ailleurs qu’une des sources de l’électricité, il se trouve que nous avons encore une bonne base hydraulique (renouvelable) et que les éoliennes (si on veut bien en réaliser) tournent en général dans les conditions inverses de l’optimum des panneaux solaires: mauvais temps, gros vent. Enfin avez-vous déjà entendu parler du Nant de Drance? Je n’ai par ailleurs nullement parlé de développer l’hydraulique mais vous avez certainement connaissance qu’il y a un accord en cours de finalisation concernant le développement de 12 projets hydrauliques en Suisse.
          – Les étés de plus en plus chauds: regardez les séries statistiques sur les 50 dernières années, c’est très facile à trouver sur internet, et de sources tout à fait fiables et arrêtez de mettre la tête dans le sable.
          – Nucléaire et pétrole: oui bien sûr la pénurie actuelle est politique, mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit de mesurer les risques que présentent ces énergies. Evidemment si on nie le changement climatique et les dangers de la radioactivité, tout redevient simple…
          -Concernant l’alimentation vous connaissez certainement le lien entre les maladies dites de civilisation et la malbouffe, et entre la malbouffe et la déforestation en zones tropicales,pour le soja destiné à notre bétail ou les palmiers à huile indispensable au fast food dont on gave notre jeunesse. Il existe tout à fait officiellement une pyramide alimentaire, un graphique illustrant les recommandations alimentaires consensuelles entre les nutritionnistes, et le conseil fédéral va en tenir compte dans sa politique agricole (rappelons-nous que 50% du revenu agricole est fourni par des fonds publics, donc méritent discussion quant à leur ciblage). Cela n’est-il pas d’intérêt public??
          – Enfin concernant les transports, oui le catalyseur introduit voici 35 ans a assaini l’air des villes, alors prenons-en bien soin! Car il n’y a que la nature qui peut produire l’air qui nous convienne. Vous évoquez les bouchons et les transports publics, là où beaucoup de personnes vont en même temps dans la même direction, il est absurde d’utiliser une voiture qui consomme infiniment plus par charge transportée qu’un moyen de transports publics.Ce raisonnement vaut aussi pour la traversée de la rade à Genève: la demande est illimitée, on ne peut que limiter l’offre et l’orienter sur les transports publics, et c’est pour cela qu’on a investi dans de nouvelles lignes de trams et le Léman express. Enfin, il est insoutenable de prétendre qu’on pollue plus à 30km/h qu’à 50. A Berlin il y a de la place sans doute pour ne pas avoir à choisir entre l’arbre et la voiture mais dans nos villes…c’est autre chose.

          1. Je me permets de vous répondre également :
            – trop de production solaire? A quoi on va l’utiliser? Par exemple pour recharger les batteries des véhicules électriques.
            ++ Sauf que les voitures se rechargent en général la nuit, que l’hiver, la production est marginale alors qu’en été elle est excédentaire.
            – A ce jour le réseau (je parle de nos villes) est tout à fait en capacité d’absorber la production excédentaire des panneaux solaires des particuliers.
            ++ Eh bien non, la question n’est pas d’absorber, mais de supporter une telle puissance sur le réseau global, les villes ne sont pas isolées, tout le pays est interconnecté et la puissance qui serait produite en été par toutes les surfaces ne pourrait pas être transportée par le réseau, et ce qui n’est pas consommé est dissipé dans les lignes électriques.

            – Le solaire n’est par ailleurs qu’une des sources de l’électricité, il se trouve que nous avons encore une bonne base hydraulique (renouvelable)
            ++ Certes, mais limitée et qu’il est impossible d’étendre sauf à inonder de nouvelles vallée, chose que les verts refusent (voir le barrage de Sivens qui a fait 1 morts)
            – et que les éoliennes (si on veut bien en réaliser) tournent en général dans les conditions inverses de l’optimum des panneaux solaires: mauvais temps, gros vent.
            ++ en cas de gros vent, elles ne tournent pas mais se mettent en sécurité, les éoliennes ne tournent que 25% à 30% du temps et encore pas toujours en puissance nominale.
            – Enfin avez-vous déjà entendu parler du Nant de Drance? Je n’ai par ailleurs nullement parlé de développer l’hydraulique mais vous avez certainement connaissance qu’il y a un accord en cours de finalisation concernant le développement de 12 projets hydrauliques en Suisse.
            ++ La solution de pompage/turbinage n’est applicable que si deux lacs sont proches et à des altitudes différentes, ce qui limite les possibilités. De plus regardez les puissances en jeux, c’est une production marginale qui ne peut pas remplacer une production nucléaire en terme de puissance.
            – Les étés de plus en plus chauds: regardez les séries statistiques sur les 50 dernières années, c’est très facile à trouver sur internet, et de sources tout à fait fiables et arrêtez de mettre la tête dans le sable.
            ++ Ben non, les étés ne sont pas de plus en plus chauds, il y a des périodes de 20/25 ans dans les années 60, puis 80 où la température a chutée contredisant les modèles du GIEC qui n’ont jamais pu être validés car on ne sait pas expliquer ces variations. Juste pour information, l’an dernier l’été était totalement pourrie.
            – Nucléaire et pétrole: oui bien sûr la pénurie actuelle est politique, mais il ne s’agit pas de cela, il s’agit de mesurer les risques que présentent ces énergies. Evidemment si on nie le changement climatique et les dangers de la radioactivité, tout redevient simple…
            ++ Il y a environs 600 morts par an dans le monde dans les mines de charbon
            -Concernant l’alimentation vous connaissez certainement le lien entre les maladies dites de civilisation et la malbouffe, et entre la malbouffe et la déforestation en zones tropicales, pour le soja destiné à notre bétail ou les palmiers à huile indispensable au fast food dont on gave notre jeunesse. Il existe tout à fait officiellement une pyramide alimentaire, un graphique illustrant les recommandations alimentaires consensuelles entre les nutritionnistes, et le conseil fédéral va en tenir compte dans sa politique agricole (rappelons-nous que 50% du revenu agricole est fourni par des fonds publics, donc méritent discussion quant à leur ciblage). Cela n’est-il pas d’intérêt public??
            ++ Mélanger les problème de la malbouffe et de l’environnement et du réchauffement climatique c’est tout mélanger et franchement cela devient totalement confus pour essayer de répondre à cela.
            – Enfin concernant les transports, oui le catalyseur introduit voici 35 ans a assaini l’air des villes, alors prenons-en bien soin! Car il n’y a que la nature qui peut produire l’air qui nous convienne. Vous évoquez les bouchons et les transports publics, là où beaucoup de personnes vont en même temps dans la même direction, il est absurde d’utiliser une voiture qui consomme infiniment plus par charge transportée qu’un moyen de transports publics. Ce raisonnement vaut aussi pour la traversée de la rade à Genève: la demande est illimitée, on ne peut que limiter l’offre et l’orienter sur les transports publics, et c’est pour cela qu’on a investi dans de nouvelles lignes de trams et le Léman express.
            ++ Parce que vous pensez que tout le monde va du même endroit au même endroit ? Il faut être complètement naïf pour croire qu’un tram sur la rade va répondre à la demande de tous ceux qui la traversent ! Ainsi, pourquoi y a-t-il des bouchons sur l’autoroute Genève Lausanne ? Croyez-vous que toutes ces voitures ne font que le trajet Genève Lausanne ? Non, et visiblement vous ne regardez pas la réalité que des gens qui traversent le lac vont de différents origines à différentes destinations et qu’aucun mode de transport en commun ne pourra jamais desservir. Je n’ai ni train, ni tram dans ma commune… Si je vais en montagne faire de la randonnée, je ne veux pas être tributaire d’horaires mais également avoir la liberté d’aller me promener où bon me semble et pas uniquement visiter des gares ! Je pense que vous ne devez pas sortir souvent de Genève pour tenir de tels propos.
            Enfin, il est insoutenable de prétendre qu’on pollue plus à 30km/h qu’à 50.
            ++ Eh bien si, faites quelques études scientifiques pour comprendre que toute machine, moteur etc a un optimum et qu’à 30km/h un moteur pollue bien plus qu’à 50, cela a été mesuré. Mais vous faisiez un lien assez étonnant entre le 30 km/h et les arbres, je ne vois pas la dépendance entre les deux.
            A Berlin il y a de la place sans doute pour ne pas avoir à choisir entre l’arbre et la voiture mais dans nos villes…c’est autre chose.
            ++ Aucun rapport, vous pouvez planter des arbres le long de toutes les routes, rues, expliquez-moi pourquoi il n’y a pas un seul arbre sur la place de plainpalais ? Après ne venez pas nous dire qu’il y a des îlots de chaleur.

          2. @réaliste. Quelques réponses: 1) une voiture est en moyenne utilisée 2 heures sur 24, pendant qu’elle est garée de nuit au domicile ou la journée durant le travail (bornes de recharge dans la rue ou dans les parkings), elle peut être rechargée commodément; le but de la production solaire n’est pas d’abord d’être injectée dans le réseau mais d’être utilisée sur le lieu de production. 2) Le 30 km/h émet plus de CO2 que le 50km/h, c’est très contesté: https://www.voiture-electrique-populaire.fr/actualites/voiture-ne-pollue-pas-30km-h-qua-50km-h. 3) le lien entre malbouffe et émissions de gaz à effet de serre trop compliqué? Pourquoi croyez-vous détruit-on la forêt tropicale? Essentiellement pour y créer des immenses plantations de palmier à huile et de soja destiné à notre bétail, et d’immenses pâturages destinés eux aussi à notre appétit démesuré de viande (ce qui concurrence au passage la production locale); l’huile de palme est l’ingrédient clé du fast food. Or non seulement les incendies de forêt émettent du CO2 mais réduisent la capacité d’absorber du CO2 d’immenses surfaces végétales. 4) les transports. Personne ou presque n’utilise qu’un seul moyen de transport au cours de ses parcours, du moins sur une certaine durée, il n’y a pas de “tout voiture”, de “tout vélo” ou de “tout transports publics”, il faut les utiliser en fonction de la densité des besoins de déplacement et de la rationalité énergétique par volume transporté. En Suisse pour répondre à votre remarque qu’alors il faut rester chez soi, nous avons la chance d’avoir un réseau dense de transports publics, bus, trams, trains, téléphériques, cars postaux, etc. Certes enFrance on s’est échiné à faire disparaître à peu près les 3/4 du réseau ferroviaire et il ne reste plus que quelques dessertes locales, quelques “grandes lignes” et heureusement les TPG. Le mouvement des gilets jaunes a bien en évidence cette dépendance des régions rurales de la seule voiture. Nous avons l’option si nous allons en France de prendre le TGV et de louer une voiture à destination. Il y a toujours des solutions logiques et rationnelles quand on sort du tout ou rien, raisonnement que vous semblez affectionner particulièrement.

          3. Vous répondez toujours à côté des arguments que l’on vous oppose.
            -> “le but de la production solaire n’est pas d’abord d’être injectée dans le réseau mais d’être utilisée sur le lieu de production”
            Informez-vous sur le fonctionnement d’un réseau électrique, car désolé, mais il vous manque un pan entier de connaissance sur le manière dont on construit, pilote et gère un réseau électrique…
            -> ” pour la traversée de la rade à Genève: la demande est illimitée, on ne peut que limiter l’offre et l’orienter sur les transports publics ”
            Eh bien non, voyez-vous quand je la traverse c’est pour aller dans des endroit où il n’y a aucun transport public. Votre vision de gens qui ne se déplaceraient que selon les désertes d’un réseau de transport publique ne peut provenir que de la part de quelqu’un qui vit en ville et n’imagine pas que la grande majorité des gens qui ne vivent pas dans les villes n’ont pas un bus ou un métro/tram/train à 5 minutes de chez-eux !!!! Sortez un peu voir la réalité et la liberté de se mouvoir au-delà des gares et arrêts de bus, avec des équipement sportifs encombrant ou autres raisons.
            Vous simplifiez tout à votre expérience de citadin, sortez de Genève, la vie est bien différente.

          4. Merci de cesser de voir les choses en blanc ou en noir, la réalité est faite et heureusement faite de plein de nuances. J’y ai assez fait allusion et vous ne prenez connaissance que de ce qui vous arrange.Et très facile de dire “je suis dans la réalité” et mon interlocuteur n’y est pas. La réalité change, heureusement, et les manières de voir aussi. La vôtre semble-t-il pas.

        2. « comme tous les écologistes, vous n’avez pas la moindre idée de la manière dont un réseau électrique fonctionne »
          J’ai été un écologiste engagé en politique et je travaille dans le domaine de l’hydroélectricité. Sachez que l’eau présente dans les barrages a été en majorité pompée. 2/3 de l’eau de la grande Dixence a été pompée! Selon le marché de l’électricité qui est incroyablement complexe les producteurs achètent de l’énergie pour remonter l’eau dans les barrages. Voilà à quoi sert depuis déjà longtemps les variations de production/consommation. Nand de Drance n’est qu’un outil supplémentaire, plus puissant et plus rapide pour gérer le réseau.
          Il n’y a pas que les écolos qui ne connaissent rien en réseau électrique!
          Les consommateurs peuvent encore se voiler la face chauffer leurs piscines, leurs jardins d’hiver, électrifier velux, stores, etc. charger la Tesla et croire qu’ils ne polluent pas, pas en en tout cas.
          Pour ajouter ma pierre a la liste des « choses qu’on devrait faire » il faudrait urgemment beaucoup plus former, informer, vulgariser, éduquer, sensibiliser, etc. Tout le monde et en particulier les jeunes, mais les chercheurs en pédagogies ont énormément de difficultés à proposer des réformes un peu audacieuses, j’en ai même entendu un se faire tourner en ridicule de manière pernicieuse lors d’un interview . Enfin, tous les commentaires sur le sujet sont désespérément enfermés dans les frontières nationales, on compare les gentils et les méchants, on fait mieux, on fait pire, et on balance de chiffres! C’est un sujet international ou non? Les multinationales se jouent des frontières pour leur plus grand profit, pourquoi ne pourrait-on pas espérer pour bientôt des politiciens qui voient un peu plus loin et plus grand que leurs clochers?

  4. Nos sociétés ont partiellement échoués à anticiper ces problèmes car toutes vivaient dans l’illusion économique qu’il n’y avait pas de limites, or il y en a. Ces problèmes liés à notre environnement et induits par les activités humaines sont maintenant perçus de tous sur notre planète.
    Reste à savoir si nos sociétés, avec les connaissances scientifiques accumulées, seront capables et auront la volonté de résoudre ces problèmes ou faut il craindre un échec et donc un possible effondrement (J. Diamond, 2005) de nos sociétés. À la fin de l’âge du bronze (12ème siècle av. JC), les grandes civilisations de l’est de la Méditerranée s’étaient aussi effondrées (Éric H. Cline, 2014) à la suite de diverses causes identifiées par les archéologues. Je n’appartient absolument pas au milieu des survivalistes et autres complotistes, mais il me semble que ces deux ouvrages archéologiques résument à mon avis très bien les appreciations communes erronées qui ont pu être commises par des groupes humains dans le passé.
    On imagine qu’un changement de nos société démocratiques à économie libérale n’est pas facile et qu’il faudra évidemment compter avec ceux qui s’y opposent. Mais ces changements se feront malgré tout, plutôt progressivement, n’en déplaise a ces milieux dits « conservateurs ». Je constate aussi que la population et la majorité des entreprises prennent ou ont déjà pris les bonnes décisions.

  5. Bonjour, je rejoins les observations ci-dessus de Monsieur Henri Huber. Si l’Etat et la Ville de Genève – instances où vous avez joué un rôle politique non négligeable – s’étaient vraiment impliqués et coordonnés pour réduire les excès, nuisances et cahos évidents partout, jusqu’à passer outre les recommandations fédérales dans certains secteurs, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Êtes-vous certain de ne pas être vous-même énervé de constater à quel point les beaux discours sont passés complètement à côté des chantiers de travaux publics par exemple? À mon avis, seuls les TPG et les SIG se partagent les réalisations exemplaires. Qu’ont fait les politiques à leurs postes, tous bords confondus, ces dix dernières années pour éviter la catastrophe que nous subissons au centre ville et alentours? Aménagement du territoire? Mobilité? Recyclage des matériaux lourds? Lutte contre l’Uberisation? Contrôle des permis de restructuration? Surveillance des chantiers, y compris sur zones de protection historique pendant la canicule? Quant aux multiples nuisances sonores, on a le choix; peut-être, de la place que vous occupez, pourriez-vous utilement conseiller le changement de l’une des sirènes, pour distinguer celle des polices, du feu, et des ambulances. Toutes les grandes villes d’Europe pratiquent cette distinction depuis longtemps! Quand nos institutions auront franchi ces quelques métamorphoses de bon sens, nul doute que les citoyennes et citoyens qui font déjà beaucoup d’efforts seront prêts à en fournir d’autres. Sinon les encouragements des Verts ne pourront plus être entendus autrement que des mots d’ordre.

    1. @Etter: pour ma part oui j’ai exercé de nombreuses années des mandats électifs et n’ai aucunement à rougir de mes votes, propositions et réalisations. Je n’ai par contre pas siégé au sein des instances politiques de la Ville de Genève, n’y habitant pas, mais par contre j’étais durant 12 ans conseiller administratif à Onex, et là aussi la durabilité, et bien sûr son application concrète, a été une de mes priorités. Je crois pouvoir vous dire que la population était tout à fait satisfaite de mon action. Enfin je ne fais pas partie des Verts, mais de ceux qui depuis de nombreuses années apportent leurs connaissances et leurs propositions au débat sur comment maintenir les capacités productives des systèmes naturels. Et, enfin, je suis membre du conseil d’administration de SIG et vous remercie des compliments (bien mérités je peux vous l’attester) que vous adressez à SIG. Pour le reste je vous suggère que vous demandiez un rendez-vous aux magistrats de la Ville et du Canton auxquels vous pourrez adresser et détailler vos propositions.

      1. Cher Monsieur, je vous remercie de m’avoir répondu. Ce n’est certes pas les CA des TPG et des SIG qui font le travail. Ce sont des professionnels qui sont aux manettes et les mains dans le cambouis, ai vous me passez l’expression. Et quel bitume, à 58 degrés au sol cet été! Quand je souhaite leur dire tout le bien que je pense en tant qu’usagère, ne vous inquiétez pas, c’est directement à eux que je m’adresse. À vous, je suggère un stage professionel de terrain. J’ai deux masters, mais j’ai cotisé 46 ans. Les années de plonge, de blanchisserie et de services cargo pour payer mes études, je ne les compte pas, par égard pour celles et ceux qui ne peuvent y échapper. J’ai essayé de comprendre, vraiment, toute ma vie. Mais des idéologues comme vous, pardonnez-moi, je ne peux plus les écouter. Alors, me direz-vous, pourquoi m’exprimer sur votre blog? Parce que j’ai encore un désir de voir la cité, le canton et le pays où mon nom est attesté – oh, sans aucune vanité ni excès de pouvoir – depuis le XVe siècle – aborder et mettre en oeuvre des solutions réelles et abordables en termes financiers. Merci de l’accueil que vous m’avez ménagé.

        1. Chère Madame
          Merci pour votre réponse. Je crois que vous me situez tout à fait ailleurs que là où je suis.Renseignez-vous un peu sur moi… Je ne suis pas un idéologue ni un théoricien ni encore un adepte du “bisounours”. Je cherche à comprendre ce qui se passe autour de nous, dans nos régions mais aussi plus loin dans le monde, et à soutenir ce qui va vers le bien commun. Je suis attaché au concret, et si vous relisez mon texte initial et mes réponses à mes contradicteurs vous n’y verrez que des faits. Bien sûr on peut contester les faits, mais en fonction de ce qu’on peut aujourd’hui savoir je ne pense pas que nous soyons sur un bon chemin avec la fragilisation de la nature et la fuite en avant dans les mondes artificiels. Il n’y a que deux valeurs sûres, à long terme, et votre histoire personnelle l’illustre: la terre et le temps. Et à SIG je peux vous assurer que les administrateurs et directeurs sont à l’écoute du terrain et des gens de terrain. N’opposez pas “ceux d’en-bas” et “ceux d’en-haut”, il faut des deux, car il faut bien administrer une entreprise avec 1 milliard de chiffre d’affaires et quelque 1700 personnes qui y travaillent pour la collectivité dans de nombreux métiers différents. Et dans les deux catégories il y a des personnes particulièrement engagées et d’autres moins.Les gens de terrain ont besoin d’avoir de bons dirigeants justes et avisés, qui leur assurent perspective et pérennité. Dans mon activité passée à l’exécutif d’une ville suburbaine mon sujet était de faire constamment ce lien entre les ressentis du terrain et la perspective plus générale qu’on doit à celles et ceux qui nous financent: les contribuables.Ils savaient que leur argent était (et est) bien utilisé.

          1. “si vous relisez mon texte initial et mes réponses à mes contradicteurs vous n’y verrez que des faits.”

            Fallait oser.

            J’ai un texte politique, je l’assume.
            Assumez le vôtre.

            Il n’y a pas un camp de la vérité vs celui des fakenews. Même aux USA, facebook a admis, hier, qu’elle était intervenue dans la campagne électorale pour favoriser Biden par de la censure politique.

            Soyons transparents: vous êtes politisés, je le suis aussi, et nous écrivons honnêtement ce que nous croyons. Ni l’un ni l’autre ne peut prétendre être le détenteur des “faits” car nous n’exprimons pas des faits mais un discours politique.

          2. Un peu facile comme posture, ça permet de dire n’importe quoi… Quant à moi je suis exigeant avec les faits.

  6. Effectivement cet été est chaud. Mais j’ai déjà connu des étés plus chauds. Est-ce qu’il y a une réchauffement d’ensemble? Peut-être, mais il n’est pas anthropique. Ce ne sont pas les bonnes idées de pro vélo, ni de pro natura, ni les 10 recommendations de René Longet qui auront la moindre influence sur les taches solaires.

    1. @martin: le réchauffement est non seulement établi mais son origine anthropique est prouvée; il y une corrélation parfaite entre consommation d’énergies fossiles, émissions de CO2 et augmentation des températures moyennes sur terre. Renseignez-vous, notamment sur le site de l’OMM ou du GIEC… Enfin loin de moi de prétendre agir sur les taches solaires – mais si nous pouvions déjà faire notre part dans le domaine qui est de notre ressort, soit réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce serait vertueux et efficace.

      1. Malheureusement non, la corrélation est impossible à mettre en évidence et aucun modèle ne peut le valider (voir mon autre réponse plus bas).
        C’est un hypothèse de travail que malheureusement les verts ont pris pour argent comptant.

      2. Désolé, c’est contesté. Par de nombreux scientifiques de haut niveau. De toutes façons on doit par principe se méfier des pseudos scientifiques qui donnent le ton dans les grandes universités formatées dont l’EPFL fait partie. Par principe méthodologique il faut révoquer en doute tous leurs énoncés. ll s’agit d’une race de scientifiques déshonnêtes car cooptés et préselectionnés pour leur conformité à l’idéologie du gouvernement mondial. Une fois qu’ils ont bien montré patte blache, ou plutôt verte, on les met sur orbite et on les fait circuler du MIT à L’EPFL etc. Les chercheurs vraiment honnêtes comprennent vite qu’ils ne pourront pas faire de carrière. Les dés sont pipés. C’est comme pour le monde médical et vaccinal. Les gens honnêtes comme les Pr Montanier, Péronne et Raoult, qui ont pu encore faire carrière parce qu’ils étaient d’une autre génération, n’auraient eu aucune chance s’ils avaient été jeunes de nos jours, ils seraient éliminés d’emblée. Tout est verrouillé pour créer artificiellement le great narrative de Klaus Schwab et faire le great reset. Aucune confiance ne peut être accordée par un esprit honnête à un faux “consensus” scientifique entièrement préfabriqué. , seraient éliminés d’emblée aujourd’hui. Donc aucune confiance ne peut être accordée aux affirmations du GIEC.

        1. Je réponds en bloc aux derniers commentaires reçus. Ils sont tous marqués du sceau des Fake News appelés aussi faits alternatifs. Quelques exemples suffiront, et j’en resterai là:
          – Le nucléaire n’est pas dangereux
          – Les éoliennes sont une aberration
          – il faut faire confiance à la science, elle trouvera bien des solutions
          -il n’y a rien de bon à attendre des autres Etats, surtout pas de pays comme l’Inde ou la Chine, ils sont irresponsables et misent à fond sur le fossile
          -une coordination internationale efficace nous conduira à une gouvernance mondiale ce qui serait une horreur(!)
          -les rapports du GIEC et de l’OMM résumant les consensus scientifiques mondiaux sont truqués et les “dissidents” risquent leur carrière …
          Restez bien tranquilles dans votre monde parallèle et sans espoir, moi ce monde inhumain et irresponsable ne m’intéresse pas.

          1. “faut faire confiance à la science, elle trouvera bien des solutions”

            Faire confiance à la science pour trouver des solutions = une fakenews ???

            Si vous croyez en la science, votez plr. 😌

          2. Si on fait confiance à la science on a l’humilité de ne pas lui demander des miracles (les miracles ne sont pas de l’ordre de la science mais de la foi) et encore moins de réparer nos refus d’écouter ses constats et conclusions, par exemple en matière climatique. Si vous avez confiance en la science, que pensez-vous du dernier rapport des Académies suisses des sciences (Boulouchos K, Neu U et al. (2022) Système énergétique suisse 2050 : pistes pour assurer le « zéro émission nette » de CO2 et la sécurité de l’approvisionnement. Rapport de synthèse. Swiss Academies Reports 17 (3)) selon lequel on peut atteindre la neutralité carbone en Suisse sans nucléaire? ou estimez-vous que seul ce qui confirmerait vos positions politiques mérite le qualificatif de scientifique?

          3. “ou estimez-vous que seul ce qui confirmerait vos positions politiques mérite le qualificatif de scientifique?”

            Précisément non.
            Ce n’est pas moi qui écrit que croire en la science pour trouver une solution est une fakenews 😉

            Je cite le rapport de synthèse, point 3 ( + p. 10): les développements de nouvelles technologies d’énergie nucléaires sont à poursuivre.

            + En page 4, ils rappellent qu’ils tiennent compte du fait que la population suisse a voté pour sortir du nucléaire… C’est donc normal qu’ils insistent sur le photovoltaique (en raison du contexte politique).

            https://api.swiss-academies.ch/site/assets/files/96299/170822_report_energie_kurzfassung_f_web.pdf

            Ce rapport me donne raison; la science n’est pas une fakenews ☺️

          4. Pour clarifier ma position, si besoin est: je fais confiance à la science en fonction des résultats consolidés qu’elle produit, mais rappelons-nous que la connaissance scientifique se construit par la vérification incessante des hypothèses, qui deviennent de plus en plus des faits objectifs c’est-à-dire indépendants de nos ressentis ou opinions. Je trouve par contre non scientifique une attitude qui attend de la science des prouesses qu’elle ne pourra très vraisemblablement pas tenir. Concernant le nucléaire voici ce que le résumé en page 4 du document des Académies dit: “Si le développement
            (continu) de nouvelles technologies d’énergie nucléaire est à poursuivre, il est toutefois peu probable que ces
            dernières contribuent notablement à l’alimentation électrique avant 2050 (cf. chap. 4).”
            Et il est pour moi exclu que d’ici là on reste les bras croisés… car d’ici 2050 nous devrons parvenir à la neutralité carbone; je doute d’ailleurs que la dynamique climatique en cours nous laisse encore 28 ans pour y parvenir.

          5. Quelle solution? Pas prête avant de nombreuses années, et fabuleux de remplacer une pollution par une autre… Selon le récent rapport des Académies suisses des sciences, “Si le développement (continu) de nouvelles technologies d’énergie nucléaire est à poursuivre, il est toutefois peu probable que ces dernières contribuent notablement à l’alimentation
            électrique avant 2050”.
            En attendant, si vous ne voulez ni économiser l’énergie, ni récolter bien plus massivement les énergies que nous avons déjà: biomasse, géothermie, solaire, vent, chaleur de l’environnement, etc que proposez-vous? Attendre et ne rien faire? C’est de la démagogie tout cela, faire croire aux gens qu’il y a une baguette magique appelée nucléaire et que tout le reste est inutile. Et dites-nous qui est prêt à exploiter ces centrales, où on va les mettre et combien chacune va coûter.

          6. Merci d’arrêter de me prêter des intentions qui ne sont pas les miennes.

            Si nous avions investi dans les technologies nucléaires ces 40 dernières années, nous serions prêts. Malheureusement, la gauche a menti et trompé la population. Nous avons donc un retard technologique.

            Par la faute de la gauche, il va falloir affronter des pénuries, des licenciements de masse, des rationnements ici, et des émeutes et des famines dans des pays plus pauvres… le temps de réparer leur erreur idéologique de jugement.

            La solution est cependant dans la science, pas dans la “sobriété” qui signifie la mort de millions de personnes de faim et dans des émeutes de la faim.

          7. Désolé c’est vous qui me prêtez des intentions qui ne sont pas les miennes.
            Il est faux de dire que les nouvelles techniques nucléaires n’ont plus été financées. En particulier pour la fusion, les crédits ont continué à être alloués sans résultats probants à ce jour, entre 20-25 millions par an en Suisse: https://www.kernenergie.ch/fr/fusion-nucleaire-_content—1–1108.html
            Le nucléaire dans le monde c’est aujourd’hui 450 réacteurs, pour obtenir 3% de l’énergie globale. Si on voulait substituer le fossile qui représente 85% du bilan de l’énergie commercialisée dans le monde: https://www.connaissancedesenergies.org/bp-statistical-review-world-energy-2020-les-chiffres-cles-de-lenergie-dans-le-monde-220218#:~:text=Au%20total%2C%20les%20%C3%A9nergies%20fossiles%20ont%20encore%20compt%C3%A9,production%20%C3%A9lectrique%20doit%20naturellement%20%C3%AAtre%20elle%20m%C3%AAme%20d%C3%A9carbon%C3%A9e Faites le calcul il faut 13000 réacteurs. Problèmes de sécurité augmentés dans la même proportion et totalement inmaîtrisables! Et des coûts faramineux: l’EPR a multiplié ses coûts par six, et n’est toujours pas fonctionnel:https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/nucleaire-l-epr-devrait-couter-six-fois-plus-cher-que-prevu_145875 C’est une impasse totale, une tromperie, un gaspillage immense, La pénurie est de la faute de ceux qui n’ont pas voulu prendre les mesures d’économies suffisantes, le potentiel de lutte contre le gaspillage n’est pas épuisé loin de là tout comme les énergies renouvelables. Ce sera tout pour aujourd’hui et je souhaite au PLR de meilleurs défenseurs… que des semeurs de déception irresponsables. Vous n’avez absolument rien compris à la notion de sobriété qui est tout le contraire de l’anarchie que vous décrivez. Mais oui il faudra changer certaines mauvaises habitudes. Devinez vous-même lesquelles!

  7. En matière de climat, je ne demande en fait qu’une chose: que l’on m’explique pourquoi la température globale de la planète (terre et océans) a DÉCRU de 0.19° C par décade pour les mois de juillet août entre 2016 et 2022. Source:
    https://www.ncei.noaa.gov/access/monitoring/climate-at-a-glance/global/time-series/globe/land_ocean/12/7/2016-2022?trend=true&trend_base=10&begtrendyear=2016&endtrendyear=2022
    Dans la foulée, que l’on me commente les anomalies de température relevées hier dans les cinq régions du globe considérées par Climate Reanalyser:
    Hémisphère Nord: + 0.7° C
    Arctique: + 1.2° C
    Tropiques: 0.0° C
    Hémisphère Sud: – 0.4° C
    Antarctique: – 4.2° C
    Source : https://climatereanalyzer.org/wx/DailySummary/#t2anom
    Ce n’est pas du cherry picking; il existe des dizaines et des dizaines d’exemples de ce genre.
    Et si – élections 2023 dans le collimateur – la nervosité était plutôt à gauche, aussi bien en raison de ses positions climatiques hasardeuses que du fiasco de sa stratégie énergétique?

    1. @Pierre Jacquot: vous choisissez de comparer les moyennes mondiales des mois de juillet entre 2016 et 2022, et moi je choisis les chiffres de l’OMM sur une comparaison plus longue et annuelle: https://public.wmo.int/fr/medias/communiqués-de-presse/2020-est-l’une-des-trois-années-les-plus-chaudes-jamais-enregistrées
      Vous ne pouvez pas ne pas y lire une tendance très claire. Quant au prétendu échec de la stratégie énergétique votée par le peuple en 2017, oui elle a sous-estimé les freins mis aux énergies renouvelables (forages géothermiques, éoliennes, capteurs solaires), le rythme insuffisant des réalisations et de la chasse au gaspillage énergétique. C’est justement ce manque de volonté dans la mise en oeuvre que je stigmatise.C’est un problème politique et pas technique.

      1. Pour info, aucun modèle climatique n’a jamais été validé, et aucun n’est capable de l’être, car tous s’avèrent encore incapables de restituer correctement les variations de températures depuis la fin du 19e siècle.

        En particulier :
        ● Aucun modèle n’est capable de restituer le refroidissement global observé entre 1880 et 1910 (environ), ni celui observé entre 1940 et 1970/75 (environ).
        ● Les modèles sous-estiment d’un facteur 2 à 3 le réchauffement observé entre 1910 et 1940 (environ 0.5°C), qui est en fait comparable à celui observé entre 1970 et 2000 (2 périodes de 30 ans).
        ● Les modèles surestiment de plus de 60% le réchauffement observé depuis 30 ans.

        En fait, les modèles restituent des sensibilités climatiques (réponse du système climatique à un doublement de la concentration de CO2) de l’ordre de 3°C (valeur retenue dans le rapport AR5 en 2013), mais parfois jusqu’à 5 voire 6°C, alors que les sensibilités climatiques restituées à partir des observations baissent continûment depuis 20 ans, pour se situer entre 0.6 et 1.6°C désormais.
        En d’autre termes, ces modèles sont invalides et incapables de fournir une prévision crédible de l’évolution des températures sur le 5 prochaines décennies.

        Le Pr. Koonin, éminent expert en modélisation climatique, qui a été l’expert “climat” de B.Obama pendant ses mandats, peu suspect d’être “complotiste” (d’ailleurs que vient faire ce mot dans un débat scientifique…?) a publié un ouvrage dans lequel il pointe les immenses faiblesses de la modélisation du climat…Lisez le !
        La revue Nature, peu suspecte de “complotisme”, vient de publier en mai 2022 un article dans lequel la fiabilité des modélisations climatiques est interrogée.
        Comment valider en effet des modèles dont la moyenne des résultats s’écarte de plus en plus des observations scientifiques ?
        La réalité est en train de rattaper la fiction.

  8. Mon impression est que l’économie prend en compte la problématique. Par exemple avec l’installation de panneaux solaires, etc…
    Par contre, il y a plus de réticences chez des particuliers. Et encore plus en politique pour des raisons politiques.

    Pour le changement de système économique il ne faut pas rêver. La Suisse doit vendre pour pouvoir acheter. Comme elle est en surpopulation, elle doit massivement importer. Et on ne vend que ce qui s’achète.
    Il n’y a pas une économie mondiale solidaire ou bisounours, ça n’existera jamais, mais il y a une guerre économique qui est le pendant de la guerre idéologique. Donc aucun changement à l’horizon.

    J’ajoute, en Suisse, la gauche a toujours voulu plus d’immigration pour plus d’impôts et ne s’est jamais opposé à la droite. Résultats, il y a une surpopulation donc il n’y a aucune indépendance alimentaire, énergétique et il y’a un grand impacte sur la biodiversité suisse.
    L’augmentation de la population en Suisse, c’est le premier problème avant tout le reste. Quel coût écologique, énergétique pour chaque arrivant ?
    Faire des économies d’un côté et tout perdre de l’autre, ça n’a aucun sens.
    Hodgerd a raison, il faut réguler les entreprises qui s’installent.

    Quant à la dictature d’Etat pour des raisons écologiques, c’est un moyen de faire rire Poutine.
    La société démocratique n’en veut pas. Encadrer les excès, ça se fait déjà. Encadrer la vie du citoyen, c’est pousser à la révolution.

    Ce qui me sidère chez les écolos, c’est l’absence du sens de la réalité du monde humains. Notre planète ne sera jamais solidaire, alors pourquoi inventer des solutions qui n’en sont pas ? Faute de dictature mondiale, il faut viser l’indépendance dans la consommation stratégique et l’adaptation grâce au bon sens et à la recherche. Les efforts de la population se feront naturellement en fonction de la compréhension de la réalité du présent: L’augmentation de l’énergie dû à la guerre est comprise, si c’était pour des raisons idéologiques, ce serait la révolte.

    Quant au vocable de gauche, on nage dans un flou idéologique. Parler français serait mieux.
    Aider les PME à la transition (sic). Manifestations durables, on doit rire ou pleurer ?
    On ne persuade pas les gens avec des mots bobos, mais avec des mots qui ont une signification dans la vie réelle.
    Je ne sais toujours pas ce que ça veut dire une transition pour une PME. Si c’est changer de domaine, c’est juste de la bêtise. L’économie a besoin de clients pas de vertus.

    Les Verts Libéraux peuvent beaucoup mieux convaincre, ils savent ce qu’est l’économie réelle.
    Le vote par idéologie verte a sa limite, les bobos en l’occurrence. L’extrémisme nuit à l’écologie. La gauche doit retrouver une ligne non idéologique sinon, il n’y aura qu’une référence, les Verts Libéraux. Et pour ça,l’entre-soi des sciences sociales au sein de la gauche, est à bannir.

    1. @Binggeli. Merci pour votre commentaire. Je ne suis pas connu pour être extrémiste ni pour penser que nous vivons dans un monde de bisounours. Vous misez sur le bon sens, la recherche, l’adaptation volontaire des citoyens, si cela se passe ainsi, ce serait magnifique. Le terme transition signifie ici d’aller vers ce que vous dites vous-mêmes, dépendre davantage de nos propres ressources locales, et la durabilité, c’est respecter les limites écologiques de la Planète. Si vous êtes de ceux qui estiment qu’il n’y a pas de problème écologique sur notre Terre ou qu’ils ne nous concernent pas, c’est une chose. Si vous pensez que les océans sont pollués par le plastique et surpêchés, les sols perdent leur fertilité et s’érodent, que les forêts du monde ont un rôle à jouer dans les équilibres globaux et qu’il faut mieux utiliser l’énergie et la matière, nous sommes au moins d’accord sur le diagnostic.

    2. Bonsoir Motus,

      “L’économie a besoin de clients pas de vertus”…..

      Je suspecte l’économie de parfaitement savoir trouver ou créer des clients….
      Pour les vertus, elle semble avoir plus de mal….

      “L’homme est si peu le roi de la nature, qu’il est le seul de tous les animaux qui ne puisse rien faire sans payer. ”
      Alphonse Allais

      Remerciant pour ce blog,

    1. @plrpourtoujours:personne ne conteste que le nucléaire ne rejette pas de CO2. Mais au prix de devoir stocker ses déchets durant de longues périodes, dans des conditions totalement étanches… les centrales mises hors service étant elles-mêmes à traiter comme des déchets radioactifs. Il y a eu quelques expériences cuisantes. En Suisse nous avons mis beaucoup de temps à “nettoyer” le site de Lucens où un réacteur de 16 MW (minuscule par rapport aux réacteurs actuels) avait fuité…Quand on voit le coût de chaque réacteur, la durée de construction, ce n’est pas une solution pour le court terme. Une éolienne est montée en quelques semaines et démontée tout aussi vite. Quand on saura arrêter les réactions en chaîne radioactives une fois déclenchées, on pourra en reparler, mais d’ici là laissez le mythe tranquille et cessez de faire croire que c’est une solution mobilisable en un claquement de doigts. Finalement, qui ment dans cette affaire? Ceux qui promettent la Lune ou ceux qui montrent le seul chemin réaliste, la sobriété énergétique et les énergies renouvelables de proximité??

      1. Qui ment?

        Ceux qui ont désinformé et menti à la population pour empêcher la recherche et les investissements dans le nucléaire.

        Si nous avions investi massivement dans le nucléaire, il y aurait eu nettement moins de rejet de CO2 dans l’atmosphère et l’effet de l’homme aurait moins déréglé la planète… On en est à brûler du charbon et du gaz pour compenser la fermeture de vieilles centrales nucléaires qui auraient dues être renouvellées dans les années 1990 puis de nouveau dans les années 2020 si les états avaient massivement investi dans les 3e et 4e générations… Je crois en la science.

        La sobriété pour un Suisse = une famine tuant des millions de personnes dans la corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie, Erythrée…). Car la “sobriété” doit être globale pour avoir de l’effet.

        En 2023, les Verts disparaitront de la carte électorale, tant la sobriété imposée par leurs erreurs nous conduira dans le froid et la faim, à travers le monde.

        Parrallèlement, le héro de la gauche a montré l’exemple en terme de sobriété… en pleine sécheresse!

        https://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/mariage-de-lilian-thuram-a-fontainebleau-le-feu-dartifice-nocturne-attise-la-colere-des-habitants-25-08-2022-55BDT6RHQVDCZMK2SYJA7265Z4.php

        1. Le nucléaire? 450 réacteurs dans le monde, 3% de toute l’énergie. Mettons x 10 = 4500 réacteurs = il reste 70% de l’énergie à substituer… et les risques augmentent mathématiquement avec le nombre des centrales. Sobriété: oui c’est la clé pour éviter la pénurie, et comme notre empreinte écologique dépasse de 3 fois notre part légitime, c’est à nous de montrer l’exemple, pour qu’il en reste pour ceux qui ont faim dans le monde…et qui ont aussi comme nous droit à une prospérité responsable et équitable.

          1. Ce que vous oubliez c’est que dans le monde, ce qui n’est pas produit par des réacteurs nucléaires est produit avec du charbon ! 1 nouvelle centrale à charbon par semaine en Chine et en Inde. Allez prêcher la sobriété aux chinois et à l’Inde et demandez au gouvernants de cesser les voitures électriques qu’il faut recharger avec de l’électricité !
            Désolé, vos positions sont idéalistes, mais sont totalement déconnectées de la réalité.
            Quand à notre “part légitime” c’est qui qui décide ? et encore une fois vous comparez la Suisse avec ses 8 millions d’habitants et ses 0,1% de contribution de CO2 aux 80% de CO2 de Chine+Inde+USA et et au 3,5 milliards d’habitants qu’ils représentent à eux trois.
            Selon vous, si la Suisse devient une dictature écologique, elle sauvera le monde ?

          2. Je lis sobriété dans les programmes de la gauche, mais j’entends famines, guerres, émeutes sociales et anéantissement de la démocratie… alors que nous pourrions croire dans la science, investir dans la technologie et vivre heureux.

            En Afrique, ils meurrent actuellement de la faim par milliers… on n’en parle pas, mais la famine en Somalie est pire que celle de la fin des années 1980. Pourquoi? par idéologie de la gauche au pouvoir…

            Sobriété =
            https://www.oxfam.org/fr/famine-en-somalie-les-causes-et-les-solutions

            La famine est un triple échec : échec de la production alimentaire, échec de l’accès à la nourriture et, enfin et surtout, échec de la politique des Etats et des bailleurs internationaux. Maigres récoltes et pauvreté rendent les populations vulnérables face à des pénuries alimentaires. Mais l’état de famine n’est atteint qu’en raison de politiques défaillantes. Ainsi, en Somalie, les années de guerre civile et de conflits ont largement contribué à créer les conditions propices à l’apparition de la famine.

            Alors que la famine a été éradiquée dans le reste du monde, l’Afrique connaît aujourd’hui sa quatrième crise alimentaire de masse du XXIe siècle.

      2. Petite correction, le combustible nucléaire qui est dans un réacteur tient dans une petite citerne à fioul domestique, il n’y en a pas plus en volume et permets de produire 1600 MWh pendant près de 12 ans… Aucune source d’énergie n’est aussi concentrée dans un si petit volume. Le stockage en question ne représente que quelques fûts par décennie par réacteur.
        A titre de comparaison, il faut un train entier de charbon par jour pour couvrir la production d’un seul réacteur nucléaire. Calculez combien de trains de charbon l’Allemagne brûle à elle toute seule depuis qu’elle a arrêté des réacteurs nucléaires ! Des dizaines….
        Quand aux éoliennes, vous oubliez que le socle de béton sur lequel elles sont construites et gigantesque et profond de presque moitié de la hauteur de l’éolienne mais invisible car sous-terrain, son démantèlement est jamais prévu. De plus, contrairement à ce que vous disiez précédemment, par fort vent une éolienne ne tourne pas, elle se met en “sécurité” et par faible vent non plus, du coup elle ne tourne que 25 à 30 % du temps au mieux et les plus grosses tournent avec un moteur électrique en l’absence de vent pour alléger la charge sur les pales…
        Faites le calcul, 8000 éoliennes par réacteur, il faut trouver la place et des gens qui acceptent d’en subir le bruit basse fréquence permanent, car vous allez miter tous les paysages avec les éoliennes.
        Encore une fois, plongez-vous dans les ordres de grandeur des énergies considérées, des capacités des réseaux et vous verrez que certaines options proposées ne tiennent simplement pas la route.

  9. Si seulement on n’avait pas écouté tous les donneurs de leçons au discours apocalyptique. Les boomers nous auront tout pris, jusqu’à la dernière goutte d’eau 😭

    Et ils veulent qu’on se sacrifie pour qu’ils puissent prendre nos dernières larmes !

    1. Bonsoir,

      À ce que j’ai vu cet été, dans les avions de ligne, les voitures, sur les autoroutes et participant à la frénésie des vacances, les “post-boomers” étaient bien là et ne montraient aucune larme.

      La tête dans leurs téléphones pour partager leurs exploits de touristes.

      L’on sait bien que ce trafic sur les réseaux sociaux, tout comme les voyages en avions et les chambres d’hôtels climatisées, que les post-boomers affectionnent tout autant que les boomers, ont un coût énergétique et en matière de pollution.

      N’en déplaise à certains amateurs de responsabilités générationnelles, la grande orgie estivale accueillaient tous les profils.

      Vous souhaitant le meilleur avenir,

      1. @Sylvain: je ne peux hélas que partager votre diagnostic. On parle beaucoup de l’écoanxiété des jeunes mais comme toutes les générations, la seule chose qui compte est de faire ce qu’on peut à son niveau pour contribuer à la durabilité.

        1. Bonjour,

          Effectivement, prise de conscience collective des faits, acceptation des faits et des nouvelles nécessités, et esprit collectif où chaque individualité participe à un effort adapté ,nous aideront peut-être à franchir les ponts qui viennent sur notre chemin.

          Certains dénis ( ancrés trop souvent dans l’incapacité à se remettre en question ) ou certains clivages ( politiques, de convictions, d’interprétation,….) pourraient nous faire perdre un temps précieux, et des opportunités précieuses.

          Si vous me le permettez, une crise est comme un théâtre de guerre. Il faut voir ce qui est, imaginer ce qui pourrait être ( sans affects ou biais) ,envisager le pire ( sans anxiété paralysante) ,et choisir la moins mauvaise des solutions.

          Vous souhaitant une belle journée,

        1. ” l’esprit a toujours du retard sur le monde,l’histoire court pendant que l’esprit médite”
          Albert Camus

          Ce n’est pas mon infime personne qui fera l’avenir.
          Ce sont les réalités qui le feront.

  10. D’accord, plutôt que d’idéologie inopérante, j’aurais dû dire “moralisme”. Les 10 thématiques que vous énoncez plus haut, non seulement tout le monde s’accorde pour les espérer appliquées à court terme, mais sont aisées à mettre en oeuvre. Et vous les avez déjà préconisées il y a plus de 30 ans. Et encore bien avant, des penseurs engagés et responsables en ont clamé l’urgence. Alors comment expliquer que dans la réalité d’une ville comme Genève on trouve encore un tel trafic de véhicules motorisés, un tel chaos dans la construction, de telles nuisances? Parce que ce moralisme surtout rose et vert irrigue des micro-projets, initiés sans vue d’ensemble, chaque fois érigés en panacée, sans souci de ce qui se passe à cent mètres. Par exemple on aménage pendant un temps exagérément long un mouchoir de poche de 2ha soi-disant pour le mieux-être de la population tout en y maintenant la circulation, à 20 ou 30km/h peut-être, mais avec passage de poids lourds la nuit à partir de 6h00, abattage surprise d’arbres séculaires et conditions de travail limite sur ces chantiers. Il en va de même avec d’autres secteurs de la vie urbaine. Si les SIG et les TPG parviennent à des résultats tangibles, c’est parce qu’ils ne peuvent fonctionner autrement qu’avec une vue et un entendement macroscopiques. On ne peut pas désherber un potager seulement en le regardant avec des lunettes de soleil. Il faut mettre les mains dans la terre. Et à mon sens, les politiques sont coupés de cette réalité. Les syndicats auraient moins de travail sinon. Or ils sont de plus en plus débordés.

  11. Au fait, vous croyez vraiment que la Suisse ou Genève vont sauver le monde ? Suisse, 0,1% des émissions de CO2 mondiales, France 1%, Chine+Inde+USA 80%…. Vous vous trompez de combat.

    Le climat est mondial et comme certains vont me répondre, l’exemple ne sert à rien, passer de 0,1 à 0 ne changera rien (vous aurez peut-être bonne conscience), car vous allez ruiner la Suisse alors que la Chine et l’Inde ouvrent une centrale à charbon par semaine.

    1. Au lieu de prendre ses responsabilités et de montrer le bon exemple, on s’aligne sur les plus mauvais… Chacun doit faire sa part, c’est la seule façon d’avancer. Merci de donner la source pour l’affirmation que chaque semaine la Chine et l’Inde ouvrent une nouvelle centrale à charbon. Et merci aussi de donner le rythme de progression des énergies renouvelables dans ces deux pays.

      1. On peut trouver ici “bp Statistical Review of World Energy, June 2022” :
        https://www.bp.com/en/global/corporate/energy-economics/statistical-review-of-world-energy/downloads.html
        les chiffres permettant de donner une réponse à la demande de M. Longet à M. Réaliste :
        La Chine a produit 4’920.8 TWh d’électricité par du charbon en 2020 et 5’339.1 TWh en 2021, soit une augmentation de 418.3 TWh en une année. Avec un facteur de charge de, disons 75 à 90%, cela représente une puissance de 53 à 64 GW, donc bien 1 GW ou une centrale de plus par semaine en moyenne.
        Pour l’Inde, les chiffres sont de 1’125.8 TWh et 1’271.1 TWh, soit 145.3 TWh de plus sur une année, soit une puissance augmentée de 18 à 22 GW, soit 1 GW ou une centrale de plus toutes les 2 à 3 semaines.
        En regard, pour tous les agents renouvelables, la Chine est passée de 863.2 TWh à 1’152.5 TWh, soit une augmentation de 289.3 TWh, et l’Inde, de 152.0 TWh à 171.9 TWh, soit une augmentation de 19.9 TWh.

        De mon côté, je voudrais redire ici qu’arriver en Suisse à produire 4.3 TWh par l’éolien en 2050 demanderait d’installer un total de 2.45 GWp, soit 491 grandes machines de 5 MWp, soit aussi inaugurer une nouvelle machine toutes les 3 semaines, continûment durant 28 ans…
        Pour arriver aux 33.6 TWh prévus aussi pour 2050 par le photovoltaïque dans les “Perspectives énergétiques 2050+” de la Confédération, il faudrait installer 38 GWp, soit 192 km2 de modules, soit en moyenne 3.75 MWp ou 18’750 m2, ou 375 installations domestiques de 10 kWp (50 m2), chaque jour, non stop durant 28 ans…

          1. Par ailleurs quel est le problème d’inaugurer toutes les 3 semaines ou tous les 3 jours une nouvelle installation éolienne ou solaire? Il est temps en effet d’accélérer le rythme au lieu de regarder comme les vaches passer les trains.

  12. Accélérons le rythme, certes ! Mais voyons aussi les choses en face !
    Il a fallu plus de 30 ans pour arriver à avoir installé au total 145’000 installations PV, soit 3,65 GWp, et 38 éoliennes, soit 87 MWp, et cela avec force subventions (RPC et RU).
    Je ne crois pas qu’installer l’équivalent de 375 installations PV de 10 kWp par jour (137’000 installations ou 1,37 GWp par an), ni inaugurer une éolienne chaque trois semaine (17 machines ou 85 MWp par an) soit tout simplement réaliste.
    Je précise qu’il a fallu plus de deux semaines de travaux pour équiper un pan de 50 m2 de mon toit avec des tuiles PV.

  13. Bonjour Monsieur Longet,
    J’ai découvert vos partages par l’entremise de l’interview sur “Radio libre” et souhaitant vous faire un partage, j’ai découvert cette page.
    Dans l’ensemble je trouve vraiment votre position intéressante mais je me questionne beaucoup sur un point particulier. Dans votre interview vous dénoncez les récupérations économiques de certains concepts dit “verts”….sous forme de “green washing” pour dorer le blason de certaines compagnie qui cachent leurs véritables responsabilités derrière des apparats qui peuvent faire illusions….
    Pourtant il ne me semble pas que vous appliquiez cela aux rapports du GIEC qui semblent pourtant être, en tout cas en parti,e sous influences…par qui ses rapports sont ils financés et une partie en tous cas ne relèvent-ils pas de “blanchiment scientifique” ? Je m’explique… Les industries du tabac par exemple n’ont pas hésité à mentir et à instrumentaliser les êtres humains et la science à leur profits…l’image de la femme qui s’émancipe en fumant était une poudre au yeux particulièrement réussie du point de vue des capacités d’action et que quasi “programmation” des besoins et de l’inconscient collectif. D’autre part, semer le doute par des rapports scientifiques orientés et financés à coups de milliards ne fait pas peur à certains…
    Comment être sûr que le rapport “CO2 Vs réchauffement climatique” n’est pas une de ces peurs structurantes à instrumentaliser pour maximiser les dépendances et justifier une entrée dans une sorte de crédit social version occidentale ? Il semble que le taux de CO2 actuel ne soit de loin pas supérieur à d’autres périodes de notre passé si on en croit les analyses des carottes glaciaires par exemple…cela pourrait relever de cycles naturels comme le sont les éruptions solaires dont les influences s’étendent probablement jusqu’à nous…en termes mesurés par des outils scientifiques ou qui dépassent éventuellement leur spectre d’analyse…
    Je vous rejoints sur de nombreux autres points mais celui là me paraît particulièrement délicat étant donné de tout ce que cela implique….cela peut éventuellement se comparer, avec des pincettes, dans le domaine de la santé sur la suprématie d’une solution qui supplanterait toutes les autres. Dans de tels cas il semble que les dernières années nous apprennent que les solutions uniques sont au service d’instrumentalisations idéologiques qui se coupent de réel…tout en croyant fermement représenter le réel…La vaccination vendue comme sûre et efficace à 90-95% s’est avérée être ni l’une ni l’autre et ne pas empêcher les transmissions…Et si nous nous confrontions à une expérience similaire par rapport au CO2 ?
    Se sont des sujets bien délicats et personnellement je prônerait la prudence et la culture de doute systématique en ce domaine qui me paraît trop stratégique et peu clair actuellement pour baser des politiques restrictives et limitant les libertés.
    Cela ne veut pas dire qu’il ne faudrait pas en parler, bien au contraire, ni avoir une politique incitative mais la liberté individuelle, aussi bête et méchante soit-elle, n’est-elle pas le socle de nos démocraties ? N’est-ce pas les consciences qui doivent évoluer et évoluent-elle réellement sous les contraintes ? Personnellement je ne pense pas…Il me semble qu’elle ne peuvent évoluer que par désir, par un sens qui se dégage d’une exemplarité….Cela voudrait dire qu’il incombe aux personnes les plus conscientes de se mettre en cohérence et de se tenir en exemplarité dans la joie du partage avec les autres qui ne partagent pas les mêmes strates/niveaux de la conscience collective…
    Niveau de tolérance pas facile à cultiver mais probablement nécessaire afin de ne plus faire appel aux forces totalitaires qui vivent en nous et dans la société pour ériger des finalités en “biens souverains”par tous les moyens !
    Bref, déposer les armes et agir avec foi sur un socle humaniste et écologique qui dépasse les différents niveaux de nos fantasmes de séparativité !
    N’est-ce pas là un enjeu central qui nécessite des changements de postures et d’états d’esprits pour dépasser les différents niveaux de blocages socio-systémiques auxquels nous nous confrontons ?

    1. Cher Yves B.
      Merci pour votre commentaire très riche. Quelques réponses de ma part:
      1) Le GIEC est une organisation mise sur pied au sein des Nations Unies et dépend donc des gouvernements, eux-mêmes censés se référer à la convention sur les changements climatiques entrée en vigueur en 1994. Il doit respecter l’éthique scientifique et représente le meilleur consensus entre les scientifiques. Il n’y a eu que rarement de vraies controverses sur ses conclusions, avalisées par les gouvernements par ailleurs (ce qui ne veut pas dire que ces derniers en appliquent les recommandations et conclusions).
      2) Le lobby des énergies fossiles a en effet exactement comme l’a fait celui du tabac payé des scientifiques-mercenaires (oui cela existe!) pour cultiver le doute sur les liens de causalité entre émissions anthropiques de CO2 et augmentation des températures moyennes sur la Planète, afin de pouvoir continuer de polluer. Ces agissements s’apparentent à des crimes contre l’Humanité et les scientifiques qui s’y sont prêtés sont comme des médecins qui violeraient leur serment.
      3) La science ne peut avancer que par le doute et des certitudes de plus en plus consolidées. On connaît les lois de la chimie, de la physique, de la géologie, du climat, jusqu’à preuve du contraire. Mais certaines choses sont aujourd’hui clarifiées.
      4) Ainsi quand vous évoquez des périodes dans l’histoire de la Terre où le climat a changé c’est absolument exact. Voici dix mille ans nous sortions en Europe de la grande glaciation, où la Grande-Bretagne n’était pas encore une île et où la mer du Nord était un lac… ou presque. Mais il n’y avait pas 8 milliard d’humains et ces oscillations se faisaient sur la durée de plusieurs siècles, voire millénaires. Les courbes d’émission de CO2 depuis la révolution industrielle qui s’est faite d’abord avec le charbon (19e s.) puis avec le pétrole (20e), qui aboutissent aujourd’hui à une teneur augmentée d’un tiers de gaz carbonique dans l’atmosphère (avec une durée de présence de près d’un siècle), celles de l’augmentation des températures moyennes globales (on est à + 1,2°C) et celles de la consommation d’énergies fossiles sont absolument les mêmes. Oui la nature a ses rythmes mais nous ajoutons une dynamique à très court terme qui risque de devenir non maîtrisable.

      1. Bonjour Monsieur Longet,
        Merci pour votre mail et réponse.
        Je suis bien sur d’accord sur les principes de fonds des 17 objectifs de ODD par contre si on jette un regard un tant soit peu objectif il y a des contradictions plus que mineures entre ses idéaux et la réalité…..Il y a la théorie qui va dans un sens qui n’est pas du tout ancré dans la pratique. C’est comme si ces dirigeants aussi bons soient t-ils pour s’entendre sur des idéaux, sont incapables de les traduire en actes porteurs de sens….au point qu’ils en viennent à jouer avec les forces totalitaires en instrumentant leurs discours et en culpabilisant les peuples….
        Les modèles sont révolus mais si c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes, celles qui sont proposées et utilisée sont des casseroles trop récentes qui ont une magnifique apparences mais qui sont inappropriées…
        Il est urgent de revoir les modèles je suis bien d’accord, mais on ne pourra pas résoudre nos problèmes contemporains en faisant de la cosmétique….en mettant en avant de beaux énoncés et en continuant d’agir à l’inverse du bon sens…
        Ces 2-3 dernières années sont riches d’enseignements en terme de belles idées qui finissent effectivement dans les actes en chaos déstructuré sans plus aucun bon sens car les dirigeants s’enlisent dans des ornières qui ne leur font voir et décrypter le monde qu’avec des pensées manichéenne…Ils en viennent à défendre la démocratie avec des pratiques anti-démocratiques voire totalitaire complétement incohérent et aberrant tellement ils sont aveuglés par ce qu’ils ont désigné dans leur pensée réifiante comme « souverain bien » qu’il faudrait imposer au monde au nom d’un impérialisme moderne pseudo américain…qui voudrait régenter le monde selon leurs normes, intérêts et perspectives. Se sont toujours les mêmes modèles passéistes…qui conduisent à des dynamiques d’oppresseurs et d’opprimés et perpétuent les mêmes fantasmes qui se basent sur les mêmes mythes…
        Tant que les changements structurels ne seront pas plus profonds, les beaux idéaux resteront des beaux idéaux absolument inatteignables, pires, ils seront la légitimation pour des pratiques irrespectueuses de la diversités humaine et ferments des pratiques de diviser pour mieux régner.
        Je respecte vos engagements mais je pense personnellement que tant que les valeurs seront inversées, les peuples seront instrumentalisés…car les gouvernements ont menti de tout temps, et leur plus gros mensonge est : « Moi l’état, je suis le peuple » pour citer Nietzsche, qui avait déjà vu juste.
        Je peux vous paraître un peu cynique mais mon impression est que tant que ce renversement n’aura pas eu lieu pas une conscience suffisamment lucide et aiguisée dans les populations. Absolument rien ne changera….ou qu’en surface et les sacrifice seront continuellement justifiés au nom de la santé, du progrès, de la modernité…
        Alors que soyons honnêtes, toutes ces belles histoires fausses sont entrain de s’effriter et deviendront de plus en plus ridicules si les dirigeants persistent dans leurs idéologies suprémacistes en prenant les peuples pour « des ignorants à piloter à distance ».
        Excusez-moi pour mon langage et position un peu ferme, je préférerai me tromper et vivre dans un monde de « bisounours » ou tout est rose mais plus j’y consacre du temps et d’analyses des positions systémiques maintenues artificiellement en place par les serviteur de notre paradigme actuel, plus je découvre à quel point ce monde est petri de distorsions, blessures, névroses, etc… à l’image de l’être humain…
        Si cela est vrai, jusqu’à quand va-t-on continuer à croire au progrès sans commencer pas s’occuper et soigner notre propre corps et psyché ? Comment peut-on marcher vers une solution humaniste et écologique si on est empêtré dans ce genre de contradictions ?
        Je suis désolé mais n’est-ce pas du bons sens que de considérer cela comme une chimère, par définition impossible à atteindre ?
        Je ne sais pas si vous me suivez et si je suis assez clair et explicite dans mes propos ?
        Personnellement, comme je vous le dis, il y a un peu plus deux ans je vous aurai suivi les yeux fermés, car je partage nombre de vos convictions, mais aujourd’hui je me suis découvert bien naïf car les propos tenus par Hannah Arendt et Ludwig von Wittgenstein ont raisonné bien fort dans nos quotidiens et l’agitation de la peur ne peut pas fonctionner indéfiniment si bien 😉
        Cordialement
        Yves B.

        Les modèles sont révolus mais si c’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes, celles qui sont proposées et utilisée sont des casseroles trop récentes qui ont une magnifique apparences mais qui sont inappropriées…
        Il est urgent de revoir les modèles je suis bien d’accord, mais on ne pourra pas résoudre nos problèmes contemporains en faisant de la cosmétique….en mettant en avant de beaux énoncés et en continuant d’agir à l’inverse du bon sens…
        Ces 2-3 dernières années sont riches d’enseignements de belles idées qui finissent dans les actes en chaos déstructuré sans plus aucun bon sens…

        1. L’Agenda 2030 et les autres programmes de développement durable ne s’adressent aucunement qu’aux pouvoirs publics, mais à l’ensemble de la société, qui trouvera là autant de repères pour un engagement cohérent et constructif. Ce n’est pas une idéologie de plus ni du “bisounours” mais un cadre de référence fort utile. Je ne vois guère de points parmi les 169 cibles du catalogue de l’Agenda qui ne soient pas positives et utiles pour chacun.e d’entre nous. Quant au suprémacisme je n’y vois pas trace, rappelons-nous que ces objectifs et cibles résultent de larges consultations dans plus de 70 pays et témoignent d’une bonne interaction entre les agences internationales et la société civile, et listent autant d’orientations auxquelles on peut faire confiance. Une bonne nouvelle, non, dans ce monde où l’on parle surtout de ce qui ne va pas!

          1. Monsieur Longet,
            Je n’ai pas vu votre réponse, je pensais avoir réussi à annuler mon commentaire qui n’était pas terminé. Je l’ai envoyé trop tôt par erreur. Désolé pour cette erreur de ma part.

            C’est une bonne nouvelle et en même temps c’est en fait une terrible nouvelle…
            Cela peut être utilisé dans un sens de redonner de la souveraineté, du pouvoir et de la dignité aux individus ou les asservir encore plus drastiquement…et en l’état de la société actuelle, devinez dans quel sens cela va se jouer ???
            Surtout qu’aujourd’hui toute la technologie nécessaire est disponible pour analyser, mesurer, calculer, définir, administrer de manière bien plus poussée qu’auparavant dans l’histoire surtout que pour certains la technologie est le progrès qui va nous sauver et résoudre tous nos problèmes alors que cela ne sera bien évidement pas le cas…seule notre sagesse pourrait décider de la bonne utilisation de la technologie pour la définir clairement dans ses atouts et ses limites. La sagesse humaine n’ayant que changé que dans une certaine mesure et certainement assez peu au sein des cercles de pouvoirs les plus influents asservis au monde marchand et au grand capital…toutes les ressources financières seront orientées non pas vers un libre arbitre partagé et assumé, mais vers un déterminisme pur et dur garanti par des outils de surveillance et des contrôles drastiques. Le tout cachés derrière des applications présentées comme des facilités pour nos vies et le vivre ensemble avec nos défis….qui pourrait sans un discernement conséquent glisser facilement petit à petit vers une dictature de la bienpensence politiquement correct de notre époque, sans aucune place pour une marge de manoeuvre et l’altérité…et nous pouvons d’ores et déjà en observer les prémisses dans nos quotidiens…ce n’est pas les exemples qui manques ces dernières années encore bien plus qu’auparavant, ou en tout cas c’est moins caché et se passe plus ouvertement car la peur est source d’erreurs grossières en plus souvent non assumées…

            Ces risques qui doivent être sérieusement pris en considérations et qui nécessiteraient de prendre les dispositions mais devinez quoi…
            Il y aura probablement peu voire aucun d’intérêt politique, financier, industriel,… donc aucun financement…et ce n’est pas un hasard…c’est orienté par les idéologies dominantes…

            Donc bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ? Je ne sais pas, cela dépendra de la nature humaine et du niveau d’éthique pratiqué….et pour le moment, les observations ne sont pas rassurantes….c’est le moins que l’on puisse dire…soyons réalistes.

            Pour moi c’est uniquement l’acceptation de cette réalité désagréable et confrontante qui peut nous amener à trouver des chemins praticables dans l’altérité du monde qu’il serait sage d’arrêter de nier…afin de pouvoir rencontrer nos différences dans l’humilité et une réelle réciprocité mises en avant dans les vitrines mais absente de nos réalités car sans cesse justifiés et sacrifiée au nom d’un bien sensé être supérieur et universel…
            Je m’arrête là…Bonne soirée. Yves B.

      2. Bonjour Monsieur Longet,

        Merci pour votre mail et réponse. Je tente de poster à nouveau ma réponse car j’ai fais une erreur de manipulation et une réponse incomplète a été soumise à approbation…

        Je suis bien sûr d’accord sur les principes de fonds des 17 objectifs ODD par contre si on jette un regard un tant soit peu objectif, il y a des contradictions plus que mineures entre ces idéaux et la réalité…..Il y a la théorie qui va dans un sens qui n’est pas du tout ancré dans la pratique. C’est comme si ces dirigeants aussi bons soient t-ils pour s’entendre sur des idéaux, sont incapables de les traduire en actes porteurs de sens….au point qu’ils en viennent à jouer, inconsciemment ou non, avec les forces totalitaires en instrumentant les peurs dans leurs discours souvent infantilisants et culpabilisants….
        Ces modèles sont révolus…pourtant ils sont mis sur le devant de la scène…
        Il est urgent de revoir nos modèles, je suis bien d’accord, mais on ne pourra pas résoudre nos problèmes contemporains en faisant de la cosmétique….vous en conviendrez certainement, en mettant en avant de beaux énoncés et en continuant d’agir à l’inverse du bon sens…
        Ces 2-3 dernières années sont riches d’enseignements en terme de belles idées qui finissent effectivement dans les actes en « chaos déstructuré » sans plus aucun bon sens tout en étant présentés comme des nécessités indiscutables et évidentes….
        Les dirigeants s’enlisent dans des ornières qui ne leur font voir et décrypter le monde semble-t-il qu’à partir « d’apriori » et de pensées manichéennes…Ils en sont venu à pousser le bouchon jusqu’à l’aberration de justifier la défense de la démocratie avec des pratiques anti-démocratiques…voire totalitaires complétement incohérentes et aberrantes dans une sorte de folie raisonnée déconnectée du réel. On pourrait croire qu’ils sont si fortement aveuglés par leur orgueil qu’ils érigent dans leur pensée réifiante, au nom du dieu « progrès », d’un « souverain bien » qu’il faudrait imposer au monde au nom d’un impérialisme moderne « pseudo américain », de la haute finance et des lobbys et/ou d’experts autoproclamés isolés dans leurs savoirs, séparés des autres disciplines, du monde et des besoins des peuples…
        Voudraient-ils régenter le monde selon leurs normes, leurs intérêts et leurs perspectives forcément meilleures que les autres ? Pourtant n’utilisent-ils pas toujours les mêmes modèles passéistes ? Modèles qui conduisent à faire perdurer les dynamiques entre les oppresseurs, les opprimés et les sauveurs qui perpétuent les mêmes fantasmes qui se basent sur les mêmes mythes…au sein de la triangulation de Karpmann qui les enferment ?

        Tant que les changements structurels ne seront pas plus profonds, que nos héritages n’auront pas été triés sérieusement afin de les faire fructifier, les beaux idéaux resteront des belles paroles absolument inatteignables. Pires, ils seront utilisés pour légitimer des pratiques irrespectueuses des diversités humaine et de ses altérités, continueront à être les ferments des pratiques de « diviser pour mieux régner ».

        Je respecte vos engagements mais je pense personnellement que tant que les valeurs seront inversées, les peuples seront instrumentalisés…car les gouvernements ont menti de tout temps, et leur plus gros mensonge est : « Moi l’état, je suis le peuple » pour citer Nietzsche, qui avait vu juste. Pour moi, cela reste vrai aujourd’hui…je peux le constater avec effroi de plus en plus souvent.

        Je peux vous paraître un peu cynique mais mon impression est que tant que ce renversement n’aura pas eu lieu par une conscience suffisamment lucide et aiguisée des citoyens, absolument rien ne changera….ou qu’en surface et les sacrifice seront continuellement justifiés au nom de la santé, du progrès, de la modernité…

        Alors que soyons honnêtes, toutes ces belles histoires fausses continueront de s’effriter en devenant de plus en plus ridicules si les dirigeants persistent à s’isoler dans leurs idéologies suprémacistes, en prenant les peuples pour pas beaucoup plus que « des ignorants à piloter à distance ».

        Excusez-moi pour mon langage et position un peu tranchée, je préférerai me tromper et vivre dans un monde de « Bisounours » ou « tout est rose » mais plus j’y consacre du temps et analyses les positions systémiques maintenues artificiellement en place par les serviteurs de notre paradigme actuel, plus je découvre à quel point ce monde est pétri de distorsions, blessures, névroses, etc… à l’image de l’être humain…
        Si cela est vrai, jusqu’à quand va-t-on continuer à croire au progrès sans commencer pas s’occuper et soigner notre propre corps, notre psyché et mondes intérieurs bien souvent laissés aux prises d’un chaos considéré comme une « normalité » ? N’est-ce pas là une source certaine de la banalité du mal ? Comment peut-on marcher vers une solution humaniste et écologique si on est empêtré dans ce genre de contradictions ?

        Je suis désolé mais n’est-ce pas du bons sens que de considérer tout cela comme des chimères, par définition impossible à atteindre ? Des « os à ronger » pour nous occuper loin de l’essentiel…Car l’essentiel renverserait nos modèles…et chamboulerait trop notre monde et nos repères…nos sources d’attachements surtout si sclérosés et maladifs…

        Je ne sais pas si vous me suivez et si je suis assez clair et explicite dans mes propos ?
        Personnellement, comme je vous le dis, il y a un peu plus deux ans je vous aurai suivi les yeux fermés, car je partage nombre de vos convictions que vous articulez très bien. Mais entre temps, je me suis découvert bien naïf, les propos tenus par Hannah Arendt et Ludwig von Wittgenstein ont raisonné si fort dans nos quotidiens qu’il m’est plus possible de penser que la peur et la fuite en avant peut nous conduire à prendre des décisions saines et cohérentes…cela fonctionne encore avec une partie du monde mais une partie de plus en plus importante n’y prêtera probablement plus d’attention. Une grosse partie de nos problèmes semblent être inhérents aux modèles issus des idéologies dominantes et de leurs niveaux d’éthiques pratiqués.
        L’agitation de l’épouvantail de la peur qui fait accepter toutes les incohérences pour des solutions ne pourra plus fonctionner très longtemps aussi bien 😉
        Cordialement
        Yves B.

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