Quelle semaine!
Trois accords en une journée
La journée de mardi en a été l’illustration: trois accords ont été trouvés entre les Etats européens et les membres du Parlement européen sur l’établissement de salaires minimaux, l’instauration d’un quota visant à garantir un équilibre femmes-hommes au sein des conseils d’administration et l’imposition d’un chargeur universel USB-C sur le marché des appareils électroniques. Ces décisions sont l’aboutissement de débats complexes. Elles ne sont pas anodines, illustrant les ambitions européennes en matière de politiques sociales ou encore de protection des consommatrices et consommateurs.
Une réforme des traités?
Par ailleurs, lundi 30 mai dernier, le Centre Dusan Sidjanski de l’Université de Genève accueillait une conférence consacrée à l’avenir de l’Europe avec notamment les parlementaires européens Guy Verhofstadt, Sandro Gozi, Daniel Freund et Marc Angel. A cette occasion, les intervenants ont fait part de leur volonté de réformer les institutions européennes, suite à la Conférence sur l’avenir de l’Europe, en proposant une modification des traités – ces derniers étant inchangés depuis l’adoption du traité de Lisbonne en 2009. Le Parlement européen s’est d’ailleurs prononcé hier en faveur de la convocation d’une convention pour réviser les traités. Les parlementaires veulent aller vite: les prochaines élections européennes sont prévues en 2024, impossible dès lors de trainer les pieds!
Fini les moteurs thermiques!
Enfin, je pourrais encore citer les débats animés de mercredi au Parlement européen sur les propositions législatives devant permettre à l’Union européenne d’atteindre ses objectifs en matière de transition écologique. Ainsi, les eurodéputé∙es ont soutenu l’interdiction de vente de voitures neuves équipées de moteurs diesel, essence ou hybride dès 2035. En revanche, la réforme du marché carbone européen, le mécanisme d’ajustement des émissions carbone aux frontières et le fonds social pour le climat retournent en commission.
Et la Suisse?
Au-delà de la guerre atroce qui se poursuit en Ukraine, et de ses conséquences dramatiques, l’Union européenne est en pleine transformation – les yeux rivés sur l’avenir. Et qu’elle le veuille ou non, la Suisse suivra, entraînée dans son sillage. La question d’une participation pleine et entière aux décisions qui se prennent – et qui nous concernent! – (re)devient ainsi plus que jamais d’actualité. Si une adhésion n’est peut-être pas pour demain, veillons au moins à avancer sur le bon chemin.
Texte publié le 9 juin 2022 sous forme d’édito dans la Newsletter du Mouvement européen Suisse.