Avons-nous besoin de trouver un sens dans ce que nous faisons ?

J’ai beaucoup de chance. En tant qu’entrepreneur dans les ressources humaines, je crée du lien. J’apporte de la valeur aussi bien aux entreprises qu’aux candidat(e)s en alignant les besoins des uns et des autres. Tout cela donne un sens à mes activités. Il y a quelques années, je me suis dit, que je pouvais faire plus en aidant des candidats différemment. J’ai créé l’association “Hire Me I’m Fabulous”. Cela fait maintenant 5 ans et c’est une magnifique aventure.

Je ne le fais ni pour la visibilité, ni pour les tapes dans le dos. Je n’en n’ai pas besoin. Cette association m’apporte beaucoup plus. Du SENS. Pourquoi ? Car nous donnons de la visibilité et un réseau à des personnes qui en ont besoin. J’ai donc la chance de pouvoir faire un métier qui me plait et qui me donne la possibilité d’y trouver un sens.

 

L’argent ne fait pas le bonheur, on le sait !

Je me rends compte, à force de côtoyer des hommes et des femmes occupant des postes à valeurs ajoutée, que l’épanouissement professionnel reste un défi même pour les plus formés, compétents.Je constate que les cadres et les employés (hautement qualifiés) ne changent plus d’emploi pour un meilleur salaire. Vous connaissez l’adage “L’argent ne fait pas leur bonheur”. Il est certes une nécessité pour subvenir à ses besoins, mais est rarement le critère numéro 1 pour changer d’emploi.

La perte de sens dans son travail, ou le « brown-out », n’est que le énième terme décrivant ces mal-être au travail. Dès lors que la rémunération n’est plus le moteur numéro 1 pour attirer les talents et les garder, qu’est-ce qui peut les retenir? Quels sont les ingrédients indispensables à leur épanouissement professionnel? De nombreux candidats m’ont donné un argument simple: «Je ne me sens plus en adéquation avec ce que je fais. J’ai envie de trouver un poste qui se rapproche de mes valeurs, qui ait un sens.»

Chacun de nous est habité de valeurs ; dans un monde en changement accéléré, elles sont souvent un socle de stabilité dans nos vies.

 

Osez l’introspection… 

 

 

La vie professionnelle est long fleuve tranquille ou presque !  Votre motivation diminue, aller travailler le lundi matin devient un effort. Peut-être que votre activité n’est plus en lien avec vos valeurs ? Nous tendons tous à rendre le monde meilleur pour nous et surtout nos enfants et nos valeurs sont une sorte de boussole pour se diriger vers ce but.

Osez l’introspection, osez le changement, il sera nécessaire pour ne pas s’émousser et surtout rester motivé et enthousiaste.

Comme dans un mariage qui bât de l’aile, le mécanisme est similaire. Quand les valeurs sont trop divergentes, il devient difficile de continuer main dans la main. Pour retrouver cette étincelle, il est primordial de connaitre ses propres valeurs et celles de son entreprise. Prenez un peu de temps et réfléchissez sur ce qui vous fait ou faisait vibrer, ce qui compte pour vous.

 

Et pour les plus pragmatiques ?

Vous touchez votre salaire à la fin du mois et vous êtes content (ou pas ?) Ne cherchez pas à vous mastiquer le cerveau par rapport au sens de ce que vous faites ? Pas de soucis ! L’épanouissement ne se limite pas au travail et heureusement ! “Nous avons tous (ou presque) des amis peu stimulés par leur emploi, mais qui le gardent parce qu’ils apprécient leurs collègues, ont un bon salaire ou des avantages non négligeables. Il ne s’agit cependant pas d’opposer forcément le sens et d’autres critères, qui peuvent se combiner. Il s’agit de dire que le poids donné au sens n’est pas universel” https://www.letemps.ch/economie/sens-travail

Il est tout à fait possible de bien effectuer son travail et de s’épanouir plus spécifiquement en dehors, de vivre ses valeurs au travers de ses loisirs, de sa famille ou encore d’associations ou de comités bénévoles.

Mais vous, avez-vous trouvé du sens ?

Nathalie Brodard

Nathalie Brodard a fondé deux sociétés actives dans les ressources humaines et une association à but non-lucratif (Hire Me I’m Fabulous). Serial entrepreneure, elle a la chance de rencontrer depuis plus de 12 ans des personnes qui font la différence. Elle vous invite dans son espace de partage de confidences des dirigeants, des entrepreneurs, de ces hommes et femmes qui font son quotidien.

6 réponses à “Avons-nous besoin de trouver un sens dans ce que nous faisons ?

  1. Nous avons, certes besoin de trouver un “sens” à ce que nous faisons, à nos actes, qu’ils soient professionnels ou privés, sinon, à quoi bon agir.
    Mais avons nous à ce point besoin de trouver un “sens” à nos êtres ? à ce que nous sommes au plus profond de notre vie ? Philosophiquement, l’Homme est en perpétuelle quête de sens et il se perd, au final dans cette course effrénée au “sens”… qui suis-je ? d’où venons nous et où allons-nous ?
    Et s’il était bien vain de se torturer ainsi, perdant nos vies dans un problème pour lequel nous n’aurons jamais de réponse satisfaisante, quoi qu’il arrive ?
    Et si on arrêtait de penser pour enfin vivre, simplement, sans se poser de questions ? Faire juste ce qui nous rend heureux, nous et nos proches… Pourquoi faudrait-il absolument un sens à la vie, ne se pourrait-il qu’elle n’en ait absolument aucun ?
    Et puis…. c’est quoi, “le sens”, au fait ? 😉
    Belle journée à vous et merci pour votre article

    1. Avez-vous lu le livre Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ? Il traite précisément toutes ces questions que vous posez.
      Cordialement.

    2. Bonjour Monsieur,

      “Et s’il était bien vain de se torturer ainsi, perdant nos vies dans un problème pour lequel nous n’aurons jamais de réponse satisfaisante, quoi qu’il arrive ?”
      Dites-vous.
      Je vous suis aisément dans ce raisonnement.

      Certains prétendent même que cette injonction à la quête de “sens”, si cette quête n’a pas spontanément sa réponse, devient un facteur d’anxiété.
      Il est certain que cette injonction est à la mode, que cela alimente bien des business, mais cette forme de sommation qui nous obligerait à trouver du “sens” pour atteindre un équilibre est probablement plus affaire philosophique qu’affaire managériale.

      Remerciant pour ces échanges,

    3. Voilà une réflexion qui me plaît énormément.., C’est quoi cette injonction sociale du sens? Tous s’y mettent! Vivre ne justifie aucun sens, vivre exige de la présence et de l’attention à ce qu’est traverser les minutes, les secondes et les heures qui constituent 24 heures … joli mardi demain Claire M

  2. “What matters” n’est pas identique si l’on a 20, 30, 50 ou 70 ans et plus…
    Personnellement, le travail fait partie intégrante de ma “toile”. Mais cette toile est immense et j’y tisse chaque jour de nouveau liens, en renforce d’autres, et parfois certains se rompent.
    Certains liens sont primordiaux pour l’équilibre de la toile, d’autres moins. Le lien du travail est vital jusqu’à 65 ans pour la majorité d’entre nous. Si cette rupture vient du lien “travail”, un lien essentiel pour maintenir la solidité des autres liens, alors cela peut vite devenir compliqué, surtout à 57 ans.
    Du haut de mes 35-40 ans ressentis, je continue à tisser chaque jour ce lien vers le travail, une éternelle optimiste !!! What matters ??

  3. Madame,

    Je me permets dans ce fil d’échanges de suggérer la lecture de l’essai ” Happycratie” d’Eva Illouz et Edgar Cabanas, qui, par certains constats et certaines analyses, revisite cette notion de “sens”, et questionne sur l’origine du concept et son intérêt pour certains.

    Vous remerciant pour cet espace,

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