“Headhunters, candidats et Banques : ” Digne d’une Commedia dell’arte”

Ces dernières semaines, le marché bancaire a été particulièrement tendu. La colère et la tristesse ont côtoyé l’incompréhension. Mais cette tension ne s’arrête pas uniquement aux banquiers et collaborateurs de banques. En effet, les départements des ressources humaines sont également à cran. Le management leur demande de recruter des talents que tout le monde veut https://www.letemps.ch/banques-revent-recuperer-talents-credit-suisse . Ils reçoivent des dossiers de candidats à double ou triple, de différentes sources, doivent faire la police entre les différents cabinets… C’est digne d’une comédie à l’italienne !

Dans ce contexte, comment ne pas fustiger les cabinets de recrutement ou chasseurs de têtes ?? Cette profession est souvent critiquée et au moment où je vous écris, je vous avoue que je comprends.  Je comprends que certains d’entre vous aient des réserves, surtout quand on tombe sur des malfrats sans scrupules qui harcèlent, mentent et pratiquent l’envoi de CVs sans l’accord des candidats. Ceux qui proposent des profils inadaptés aux besoins des entreprises ou qui s’inventent des relations avec les associés ou dirigeants de banques qu’ils n’ont évidemment pas.

Mais sachez que ces pratiques peu éthiques ne reflètent pas la profession dans son ensemble. Il y a toujours des brebis galeuses dans n’importe quel métier, n’est-ce pas ? Je suis fière de ce que nous faisons pour nos clients et nos candidats et aujourd’hui je peux me regarder dans un miroir et me dire que ce nous faisons fait du sens. La joie sur les visages de nos candidats et clients lorsque nous avons conclu un engagement vaut tout l’or du monde. Nous travaillons avec passion, éthique et professionnalisme. Cette éthique nous fait certainement perdre du business, mais nous préférons rencontrer, échanger avec nos candidats, plutôt que de balancer une liste de noms provenant de linkedin.

La réglementation dans tout ça?

En Suisse, les cabinets de recrutement doivent normalement respecter certaines règles et disposer d’une licence délivrée par le Seco (Secrétariat d’État à l’économie). Cette réglementation garantit un certain niveau de qualité et d’éthique dans les pratiques des cabinets de recrutement. Le SECO peut infliger des amendes allant jusqu’à 100’000 francs suisses aux entreprises qui collaborent avec des cabinets de recrutement illégaux. Il me semble que malgré ces restrictions, peu de contrôles sont effectués… Certains cantons sont plus stricts que d’autres et on les connait 😉.  Mais où sont-ils aujourd’hui par rapport à ces approches non éthiques ?

La frénésie qui règne dans le monde du travail ne durera pas éternellement et tout rentrera bientôt dans l’ordre. Il est important de rappeler que la situation actuelle est exceptionnelle et que nous sommes en pleine période de transition. Bien que les banques cherchent à recruter les meilleurs dans les plus brefs délais, il est important de garder à l’esprit que les décisions prises doivent être réfléchies et sur le long terme. Nous travaillons pour l’avenir, et c’est en se concentrant sur les besoins à long terme de l’entreprise ou de la banque que nous pourrons aider à bâtir des équipes stables et performantes.

Point de vue des candidats

Comme dit Jean De la Fontaine “Rien ne sert de courir, il faut partir à point.” La patience est une vertu, n’est-ce pas? On l’oublie parfois. En effet, dans cette période de frénésie, il peut être tentant de se précipiter sur la première offre d’emploi qui se présente. Cependant, il est essentiel de prendre le temps de réfléchir à ses choix professionnels et de ne pas se précipiter. Prendre des décisions hâtives peut mener à des erreurs qui peuvent être difficiles à corriger par la suite. Prenez donc le temps de réfléchir à vos aspirations professionnelles et à vos priorités avant de vous engager dans une nouvelle opportunité. Et soyez vigilant par rapport aux vendeurs de rêves…Vous n’avez qu’une carrière.

Je vous embrasse

NB

Est-ce que tout ce qu’on fait a vraiment du sens ??

J’ai eu la chance d’être invitée comme conférencière à plusieurs reprises pour échanger sur la diversité de nos rôles. Que vous soyez un homme ou une femme, nous devons tous jongler avec une multitude de rôles. Est-ce que chacun d’eux est nécessaire ? Est-ce qu’ils nous remplissent, nous rendent heureux ?

L’une de ces conférences avait pour titre : « Sommes-nous des Super-Héroines ?? »  La soirée, comme vous pourrez vous en douter, s’adressait à des femmes. Le but était le partage d’expériences et l’identification de nos rôles, ceux qui nous plaisent, ceux qui nous stressent, ceux qui nous ressemblent et ceux que nous n’aimerions plus jouer.  Dans quel rôle sommes-nous le plus épanouis et quel temps accordons-nous à ces rôles précisément ?

Est-ce que je me considère comme une super-héroïne ? Il y a l’image figée sur les réseaux et bien entendu la réalité de tous les jours. Comme beaucoup d’entre vous, je jongle entre ma vie privée et professionnelle.  J’ai choisi de devenir une entrepreneur il y a maintenant 13 ans, alors que je revenais du Moyen Orient avec mon mari et mes deux très jeunes garçons.

A ce stade de ma vie, j’ai écouté la petite voix qui m’a fait prendre la route de l’indépendance.  Je ne me suis pas posée beaucoup de questions, mais je me suis lancée dans l’eau froide et j’ai nagé. J’ai pris le courage d’affronter les refus et de construire ma petite entreprise. Chaque jour, chaque année, est une nouvelle étape et je continue à jongler avec mes différents rôles. Comme vous, certainement, je me remets sans cesse en question. Il y a toujours une partie de moi qui n’aura jamais confiance et qui recherchera toujours plus ou différent. Et il y a des jours ou on à l’impression que rien ne fonctionne, le black out. La course sans cesse à vouloir être parfaite. Mais pourquoi et pour qui surtout ?

Lors de cette conférence entre femmes, je me suis rendue compte, que ces merveilleuses participantes étaient toutes dans des situations différentes de la mienne, mais pas si différentes que ça. Elles étaient grand-mère à la retraite, employée de banque, épouse, mère célibataire, ….

Toutes avaient des rôles qui leur prenaient plus de temps que d’autres et ces rôles n’étaient pas forcément ceux qu’elles chérissaient. Mais il y a une chose qui ressortait assez fortement, c’était le manque de temps qu’elles prenaient pour elle. Elles n’y pensaient juste pas….. Je parle des femmes, mais je pense qu’aujourd’hui beaucoup d’hommes constatent les mêmes choses. Les rôles ont foncièrement changé ces dernières années et nous ne pouvons plus les généraliser.

Alors, Mesdames, Messieurs, pourquoi ne pas s’offrir du temps, ne serait-ce qu’un jour, qu’une heure où nous prendrions un peu de recul pour nous ressourcer et nous poser ? Cela nous permettrait peut-être de relativiser et de repartir avec les bonnes énergies. Le fait de prendre du recul vous permettra de vous pencher sur vos divers rôles.

Est-ce que vous avez déjà tenu un agenda ou un journal de toutes les activités que vous effectuez par jour ? Posez-vous la question, quels sont les rôles qui m’épanouissent et combien de temps je leur accorde ?

Certains rôles ne sont pas gravés dans la pierre et peuvent être changés ou abandonnés.

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il pourrait advenir de pire si vous cessiez par exemple de vous engager bénévolement pour une association? Que se passerait-il si vous décidiez de ne plus répondre à chacun des appels de votre mère?

Vous constateriez que rien de vraiment grave ne se produirait dans la plupart des cas.

Il est bien entendu que nous devons vivre et que certains rôles ne peuvent pas être échangés.  En revanche, il peut être utile de s’apercevoir que certains d’entre eux ne sont pas obligatoires et que les laisser un peu de côté n’est pas si grave que ça.

Arrêtons de nous mettre autant de pression… Le fait de nous accepter comme nous sommes avec dignité, humilité, en respectant nos limites et en écoutant un peu plus de ce nous souhaitons, nous amènera vers plus d’épanouissement personnel et professionnel.

Il s’agit d’assumer activement la responsabilité de la manière dont nous façonnons notre vie. De ne pas nous laisser guider par les urgences d’autrui, mais de mettre nos propres urgences et désirs au premier plan, puis d’harmoniser nos vies en conséquence.

Je vous souhaite de tenir les rênes de votre vie entre vos mains et de concevoir vos rôles de manière à ce qu’ils enrichissent votre vie. “Façonnez votre environnement, sinon il vous façonnera !”

Je vous embrasse,

NB