La RSE: “BS” ou incontournable de la marque employeur? 

Il y a 15 ans, je travaillais dans une agence de communication en pleine progression, dans le quartier branché de Covent Garden à Londres (https://www.we-worldwide.com/). J’ai adoré cette époque pendant laquelle je me déplaçais dans le monde entier pour recruter des candidats dans le domaine de la communication. J’ai fait la connaissance de passionnés, d’exaltés, qui avaient rencontré George Clooney ou le Dalaï Lama. Et c’est surtout à cette période que j’ai découvert le monde de la Corporate Social Responsibility ou RSE.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) désigne les initiatives qu’elles prennent dans les domaines suivants: social, environnemental et économique. Ces thématiques sont devenus très en vogue. Malheureusement, la montée en puissance et la popularité de la RSE induisent un nouveau risque : celui de l’instrumentalisation. Pour améliorer leur image, des entreprises sont tentées de miser sur une RSE de façade, en oubliant un peu vite que le manque d’honnêteté peut avoir de lourdes conséquences sur le long terme. « Le RSE washing » est une mauvaise stratégie qui peut coûter cher. https://www.sami.eco/greenwashing

Que vous soyez patron d’une PME ou d’un grand groupe, vous savez qu’aujourd’hui, vous avez besoin d’un environnement stable et responsable pour assurer votre succès à long terme. Que se passe-t-il si les entreprises n’ont pas mis en place une politique RSE ou ne la pratiquent pas ? La société risque d’accuser une perte de consommateurs, mais cela aura également un impact sur sa capacité à attirer les meilleurs talents.

 

 

Nous le voyons tous les jours, les candidats d’aujourd’hui recherchent des employeurs ayant une stratégie de RSE claire et efficace. Ils souhaitent être employés par des entreprises transparentes qui font “du bien”, tout évidemment en réalisant des bénéfices.

L’étude Global Talent Study a montré que plus de  +50 % des employé(e)s en Suisse désirent travailler pour une entreprise qui partage les mêmes valeurs qu’eux/elles en matière de durabilité. Votre engagement profitera donc également à l’attractivité de votre entreprise. https://sengager-pour-le-climat-et-gagner-en-attractivite-en-tant-quentreprise/.

Vous l’aurez compris, la RSE peut jouer un rôle important dans l’attraction et la rétention de talents. Mais avant de faire l’objet de campagnes de communication externes, la RSE doit avant tout être une réalité en interne. Une des meilleures façons pour votre PME de se lancer en RSE est d’effectuer un sondage auprès de vos employés pour vous dire ce qu’ils pensent de votre implication sur les questions environnementales et sociétales et où ils estiment que des améliorations sont à effectuer. On ne peux pas être un acteur responsable dans son réseau de parties prenantes si on n’a pas une culture d’intégrité à l’intérieur. Une entreprise avec une culture toxique n’a pas les compétences ni les fondements moraux d’agir d’une manière crédible.

En vous basant sur vos valeurs et celles chères à votre personnel, vous serez en mesure de créer une véritable culture de travail permettant de proposer des services et des produits qui servent mieux la planète et ses habitants.

Alors on en parle?

NB

Repose-toi ma chérie, c’est la journée de la femme, tu feras demain !

La semaine prochaine, plus précisément le 8 mars, nous allons célébrer, comme toutes les années, la journée internationale des droits de la femme. Je vois déjà certains d’entre vous lever les yeux au ciel….Et mes fils de me demander pourquoi tout ce ramdam autour de cette journée et autour des femmes ? Est-ce que ce n’est pas tous les jours la journée internationale de la femme?

Ateliers, conférences, manifestations… En 2023 cette journée sera célébrée de façon foisonnante grâce à de multiples rendez-vous en Suisse Romande et ailleurs… https://www.femina.ch/8-mars-2023.

Ah, la femme ! Valait-il bien lui dédier une journée pour célébrer son avènement à une égalité bien malmenée encore, depuis la lutte ouvrière en 1917 jusqu’à l’obtention de son droit de vote en 1971 en Suisse, l’un des derniers pays à avoir accordé cet ultime privilège aux femmes en Europe. Faut-il rappeler également que le travail des femmes n’est pas valorisé autant que celui des hommes. Selon le Forum économique mondial, si l’écart de rémunération entre les sexes s’est légèrement amélioré, il faudra 132 ans pour le combler au niveau mondial (https://www.weforum.org/reports/global-gender-gap-report-2022/digest).

Alors, vous allez peut-être être inondés d’articles, initiatives et autres, mais tant que nous n’arriverons pas à une certaine égalité, il faut en parler, non ?

 

 

IMAGINEZ…

Cette femme qui tente de se frayer un chemin sur le long marathon de la vie familiale et carrière professionnelle, et tout cela si possible en talons aiguilles, ou presque ! Cessons cette utopie et revenons à la réalité. Il n’en reste pas moins que le chemin est parfois long et les femmes peinent à décrocher des postes de dirigeantes ou de d’administratrices au sein d’une économie qui n’est pas encore prête à les accommoder (grossesse, retour de maternité, flexibilité quand les enfants sont petits, ménopause…).

Mais qu’arrive-t-il, lorsque finalement elles atteignent ce sommet ? Ces femmes sont alors confrontées à d’autres difficultés. Ce qui amènent certaines d’entre elles à s’essouffler. Selon des données de Lean In et de McKinsey (https://women-in-the-workplace) 43 % des femmes dirigeantes ont déclaré se sentir épuisées, contre 31 % des hommes. Et certaines d’entre elles, avant de toucher le fond, choisissent de quitter le navire pour souffler ou simplement travailler dans un environnement plus proche de leurs valeurs. Cette tendance pourrait compromettre des décennies de progrès en matière d’égalité et de renforcement du leadership féminin sur le lieu de travail.

Le problème reste qu’il y a trop peu de femmes dans des rôles de leadership. Évidemment il n’y a pas que les femmes qui quittent leur C Level job, des hommes talentueux le font aussi ! Mais du fait que nous ayons si peu de femmes dans des rôles de management, nous analysons différemment leur départ. Si nous avions plus de femmes dirigeantes, premières ministres et leaders, lorsque l’une d’entre elles quitte son poste pour ne rien faire ou faire autre chose, on ne le ressentirait pas comme une telle perte. On célébrerait cette décision !

 

Et dans le monde de l’entrepreneuriat :

Dans le monde des entrepreneurs, principalement masculin, le fait d’être une femme est à double tranchant. Il peut apparaître comme une force lorsque l’on vous rencontre, et que l’on vous trouve sympathique, intelligente et « charmante », autour d’un petit four et d’un verre de vin, mais être une femme peut s’avérer plus compliqué ensuite, car on vous attend au tournant, avec vos compétences et vos talents, et c’est là que le chemin s’escarpe (s’escarpin !!!! ) car il faut prouver pourquoi vous êtes meilleure et gagner la confiance. Et c’est précisément à ce moment-là que l’on peut vraiment faire la différence !

 

 

Je pourrais vous raconter mille anecdotes de mon expérience en tant que femme dans un monde d’hommes. Ces anecdotes me font surtout sourire. Il y en a quelques-unes qui m’ont laissé un goût amer, mais les choses changent depuis quelques années et les anecdotes se font plus rares ou différentes.

Mesdames, si vous êtes dans la salle levez vous !

Nous sommes depuis plusieurs années à la recherche de talents féminins pour des conseils d’administration ou des postes exécutifs et je constate encore et toujours que malgré les demandes et nos efforts, il est difficile de trouver ces talents. Où êtes-vous mesdames ? Je rappelle que même si vous ne cochez pas toutes les cases du descriptif de poste, vous pouvez « tenter » votre chance ! Vos collègues masculins ne se gênent pas et ça fonctionne ! Si cela correspond à ce que vous recherchez dans votre vie professionnelle, donnez-vous l’opportunité et les moyens de casser les plafonds de verre.

 

Et finalement, le 8 mars est une date comme les autres, célébrons les femmes tous les jours en leur donnant la possibilité d’évoluer, grandir et prendre leur place au top tout en respectant les différentes phases de leur vie.

Et vive la diversité !

NB