La RSE: “BS” ou incontournable de la marque employeur? 

Il y a 15 ans, je travaillais dans une agence de communication en pleine progression, dans le quartier branché de Covent Garden à Londres (https://www.we-worldwide.com/). J’ai adoré cette époque pendant laquelle je me déplaçais dans le monde entier pour recruter des candidats dans le domaine de la communication. J’ai fait la connaissance de passionnés, d’exaltés, qui avaient rencontré George Clooney ou le Dalaï Lama. Et c’est surtout à cette période que j’ai découvert le monde de la Corporate Social Responsibility ou RSE.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) désigne les initiatives qu’elles prennent dans les domaines suivants: social, environnemental et économique. Ces thématiques sont devenus très en vogue. Malheureusement, la montée en puissance et la popularité de la RSE induisent un nouveau risque : celui de l’instrumentalisation. Pour améliorer leur image, des entreprises sont tentées de miser sur une RSE de façade, en oubliant un peu vite que le manque d’honnêteté peut avoir de lourdes conséquences sur le long terme. « Le RSE washing » est une mauvaise stratégie qui peut coûter cher. https://www.sami.eco/greenwashing

Que vous soyez patron d’une PME ou d’un grand groupe, vous savez qu’aujourd’hui, vous avez besoin d’un environnement stable et responsable pour assurer votre succès à long terme. Que se passe-t-il si les entreprises n’ont pas mis en place une politique RSE ou ne la pratiquent pas ? La société risque d’accuser une perte de consommateurs, mais cela aura également un impact sur sa capacité à attirer les meilleurs talents.

 

 

Nous le voyons tous les jours, les candidats d’aujourd’hui recherchent des employeurs ayant une stratégie de RSE claire et efficace. Ils souhaitent être employés par des entreprises transparentes qui font “du bien”, tout évidemment en réalisant des bénéfices.

L’étude Global Talent Study a montré que plus de  +50 % des employé(e)s en Suisse désirent travailler pour une entreprise qui partage les mêmes valeurs qu’eux/elles en matière de durabilité. Votre engagement profitera donc également à l’attractivité de votre entreprise. https://sengager-pour-le-climat-et-gagner-en-attractivite-en-tant-quentreprise/.

Vous l’aurez compris, la RSE peut jouer un rôle important dans l’attraction et la rétention de talents. Mais avant de faire l’objet de campagnes de communication externes, la RSE doit avant tout être une réalité en interne. Une des meilleures façons pour votre PME de se lancer en RSE est d’effectuer un sondage auprès de vos employés pour vous dire ce qu’ils pensent de votre implication sur les questions environnementales et sociétales et où ils estiment que des améliorations sont à effectuer. On ne peux pas être un acteur responsable dans son réseau de parties prenantes si on n’a pas une culture d’intégrité à l’intérieur. Une entreprise avec une culture toxique n’a pas les compétences ni les fondements moraux d’agir d’une manière crédible.

En vous basant sur vos valeurs et celles chères à votre personnel, vous serez en mesure de créer une véritable culture de travail permettant de proposer des services et des produits qui servent mieux la planète et ses habitants.

Alors on en parle?

NB

Repose-toi ma chérie, c’est la journée de la femme, tu feras demain !

La semaine prochaine, plus précisément le 8 mars, nous allons célébrer, comme toutes les années, la journée internationale des droits de la femme. Je vois déjà certains d’entre vous lever les yeux au ciel….Et mes fils de me demander pourquoi tout ce ramdam autour de cette journée et autour des femmes ? Est-ce que ce n’est pas tous les jours la journée internationale de la femme?

Ateliers, conférences, manifestations… En 2023 cette journée sera célébrée de façon foisonnante grâce à de multiples rendez-vous en Suisse Romande et ailleurs… https://www.femina.ch/8-mars-2023.

Ah, la femme ! Valait-il bien lui dédier une journée pour célébrer son avènement à une égalité bien malmenée encore, depuis la lutte ouvrière en 1917 jusqu’à l’obtention de son droit de vote en 1971 en Suisse, l’un des derniers pays à avoir accordé cet ultime privilège aux femmes en Europe. Faut-il rappeler également que le travail des femmes n’est pas valorisé autant que celui des hommes. Selon le Forum économique mondial, si l’écart de rémunération entre les sexes s’est légèrement amélioré, il faudra 132 ans pour le combler au niveau mondial (https://www.weforum.org/reports/global-gender-gap-report-2022/digest).

Alors, vous allez peut-être être inondés d’articles, initiatives et autres, mais tant que nous n’arriverons pas à une certaine égalité, il faut en parler, non ?

 

 

IMAGINEZ…

Cette femme qui tente de se frayer un chemin sur le long marathon de la vie familiale et carrière professionnelle, et tout cela si possible en talons aiguilles, ou presque ! Cessons cette utopie et revenons à la réalité. Il n’en reste pas moins que le chemin est parfois long et les femmes peinent à décrocher des postes de dirigeantes ou de d’administratrices au sein d’une économie qui n’est pas encore prête à les accommoder (grossesse, retour de maternité, flexibilité quand les enfants sont petits, ménopause…).

Mais qu’arrive-t-il, lorsque finalement elles atteignent ce sommet ? Ces femmes sont alors confrontées à d’autres difficultés. Ce qui amènent certaines d’entre elles à s’essouffler. Selon des données de Lean In et de McKinsey (https://women-in-the-workplace) 43 % des femmes dirigeantes ont déclaré se sentir épuisées, contre 31 % des hommes. Et certaines d’entre elles, avant de toucher le fond, choisissent de quitter le navire pour souffler ou simplement travailler dans un environnement plus proche de leurs valeurs. Cette tendance pourrait compromettre des décennies de progrès en matière d’égalité et de renforcement du leadership féminin sur le lieu de travail.

Le problème reste qu’il y a trop peu de femmes dans des rôles de leadership. Évidemment il n’y a pas que les femmes qui quittent leur C Level job, des hommes talentueux le font aussi ! Mais du fait que nous ayons si peu de femmes dans des rôles de management, nous analysons différemment leur départ. Si nous avions plus de femmes dirigeantes, premières ministres et leaders, lorsque l’une d’entre elles quitte son poste pour ne rien faire ou faire autre chose, on ne le ressentirait pas comme une telle perte. On célébrerait cette décision !

 

Et dans le monde de l’entrepreneuriat :

Dans le monde des entrepreneurs, principalement masculin, le fait d’être une femme est à double tranchant. Il peut apparaître comme une force lorsque l’on vous rencontre, et que l’on vous trouve sympathique, intelligente et « charmante », autour d’un petit four et d’un verre de vin, mais être une femme peut s’avérer plus compliqué ensuite, car on vous attend au tournant, avec vos compétences et vos talents, et c’est là que le chemin s’escarpe (s’escarpin !!!! ) car il faut prouver pourquoi vous êtes meilleure et gagner la confiance. Et c’est précisément à ce moment-là que l’on peut vraiment faire la différence !

 

 

Je pourrais vous raconter mille anecdotes de mon expérience en tant que femme dans un monde d’hommes. Ces anecdotes me font surtout sourire. Il y en a quelques-unes qui m’ont laissé un goût amer, mais les choses changent depuis quelques années et les anecdotes se font plus rares ou différentes.

Mesdames, si vous êtes dans la salle levez vous !

Nous sommes depuis plusieurs années à la recherche de talents féminins pour des conseils d’administration ou des postes exécutifs et je constate encore et toujours que malgré les demandes et nos efforts, il est difficile de trouver ces talents. Où êtes-vous mesdames ? Je rappelle que même si vous ne cochez pas toutes les cases du descriptif de poste, vous pouvez « tenter » votre chance ! Vos collègues masculins ne se gênent pas et ça fonctionne ! Si cela correspond à ce que vous recherchez dans votre vie professionnelle, donnez-vous l’opportunité et les moyens de casser les plafonds de verre.

 

Et finalement, le 8 mars est une date comme les autres, célébrons les femmes tous les jours en leur donnant la possibilité d’évoluer, grandir et prendre leur place au top tout en respectant les différentes phases de leur vie.

Et vive la diversité !

NB

 

Le jour où j’ai rencontré Monsieur Guy Parmelin…

Depuis le début de ma carrière, je rencontre des hommes et des femmes avec des parcours professionnels intéressants, passionnants et parfois hors du commun.  Des rencontres qui me bouleversent, m’intriguent ou qui m’inspirent. J’ai eu envie de partager ces histoires pour que d’autres puissent être inspirés, motivés, intrigués…. Je ne savais pas vraiment par où commencer, mais l’idée d’une série de vidéos a fait son chemin. Parler d’humain à humain, de leur parcours, de leadership, de ce qui les touchent… sans tabou. J’ai trouvé un caméraman, puis un deuxième et « en voiture Simone » !

« Talk to me you are Fabulous » est née. Comme pour tout, je l’ai fait au début avec les moyens du bord, en éditant moi-même les épisodes le soir, le weekend et les publiant sur ma chaine Youtube:  Talk to me you are Fabulous! Un peu « Geek », j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire, mais ça devenait impossible sur le long terme. Nous avons tourné un dernier épisode pendant le covid et puis j’ai dû m’arrêter. Je devais me concentrer à 300% sur mes petites entreprises et m’assurer que nous allions sortir de cette période difficile.

Lors du Forum des 100 de 2021 (Forum des 100 – édition 2021) en discutant avec quelques personnes du Temps, je leur parle du concept de TTMYAF. L’alchimie est là et on se dit qu’il y a peut-être quelque chose à faire ensemble. À moi maintenant de trouver un sponsor pour qu’on puisse proposer un projet à la hauteur de nos ambitions. Je n’avais jamais cherché de sponsor auparavant ! C’est toujours un peu délicat d’aller frapper à la porte de ses clients pour leur demander de l’argent, quel que soit le projet. Il fallait que je trouve un sponsor avec qui je partageais les mêmes valeurs et qui croyait au projet. J’ai contacté 3 dirigeants de la région que je connaissais bien et c’est en discutant avec l’un d’entre eux (de Cité Gestion) que j’ai su que nous avions trouvé notre sponsor. Nous étions complètement alignés!

De quoi parle-t-on? 

Le concept reste le même, nous continuons nos rencontres d’humain à humain. Nous allons interviewer 5 personnalités par année. Les noms et les idées ne manquent pas. Avec qui commencer? Il fallait que le premier invité fasse la différence, qu’il marque les esprits et le nom de Monsieur Guy Parmelin a été prononcé! Avec ma plus belle plume, je compose en quelques minutes un courriel qui lui explique le concept. Je ne pensais sincèrement pas qu’il accepterait cette rencontre, j’avais honnêtement très peu de chance…. Je lui ai évidemment mentionné dans ce cet email, que je n’étais pas journaliste, mais que d’humain à humain, j’avais envie que nous partagions un moment ensemble. Un jour après l’envoi de ma demande par mail, son équipe de communication me revient avec une réponse positive. Je suis restée prudente… j’attendais de le rencontrer pour me réjouir, mais quel privilège !

En route pour le Palais Fédéral!

Pour différentes raisons, je n’étais pas sûre jusqu’à quelques heures avant la rencontre que cela puisse réellement se faire. Mais finalement, sous une pluie battante, nous nous dirigeons vers le Palais Fédéral. Je m’étais évidemment préparée pour la rencontre, mais je dois avouer que j’étais un “tantinet” nerveuse.

Se retrouver en face de ce grand monsieur, m’a évidemment impressionnée. Le format était clair et nous n’avions pas beaucoup de temps. J’avais envie de rebondir sur ses réponses, d’aller plus en profondeur dans nos discussions, mais ce n’était pas le concept. Étant donné la fonction, je me devais d’avoir un format un peu plus scolaire, tout en essayant de découvrir Monsieur Parmelin d’une manière différente. Le temps passe très vite et la discussion est passionnante. Nous finissons avec une visite de ce magnifique bâtiment et avec le sourire sur nos lèvres. C’est fait ! J’ai interviewé Guy Parmelin. L’équipe du Temps a été incroyable. Bienveillance, professionnalisme, créativité… une équipe de choc pour un projet de dingue !

Forum Horizon

La vidéo a été partagée au Forum Horizon il y a quelques temps en présence de Monsieur Parmelin.  A la fin de la conférence, je lui ai demandé ce qu’il avait pensé de la vidéo Vidéo – Talk to me you are Fabulous – Guy-Parmelin. Il était content. Nous avons rit sur le fait que j’étais certainement la plus tendue des deux pendant cet entretien.

Mais quel magnifique démarrage pour cette nouvelle édition de « Talk to Me You are Fabulous » ! Je me réjouis des prochains entretiens avec ces personnalités romandes qui font la différence. Qui sera le ou la  prochain(e) selon vous?

A très vite…

NB

Avons-nous besoin de trouver un sens dans ce que nous faisons ?

J’ai beaucoup de chance. En tant qu’entrepreneur dans les ressources humaines, je crée du lien. J’apporte de la valeur aussi bien aux entreprises qu’aux candidat(e)s en alignant les besoins des uns et des autres. Tout cela donne un sens à mes activités. Il y a quelques années, je me suis dit, que je pouvais faire plus en aidant des candidats différemment. J’ai créé l’association “Hire Me I’m Fabulous”. Cela fait maintenant 5 ans et c’est une magnifique aventure.

Je ne le fais ni pour la visibilité, ni pour les tapes dans le dos. Je n’en n’ai pas besoin. Cette association m’apporte beaucoup plus. Du SENS. Pourquoi ? Car nous donnons de la visibilité et un réseau à des personnes qui en ont besoin. J’ai donc la chance de pouvoir faire un métier qui me plait et qui me donne la possibilité d’y trouver un sens.

 

L’argent ne fait pas le bonheur, on le sait !

Je me rends compte, à force de côtoyer des hommes et des femmes occupant des postes à valeurs ajoutée, que l’épanouissement professionnel reste un défi même pour les plus formés, compétents.Je constate que les cadres et les employés (hautement qualifiés) ne changent plus d’emploi pour un meilleur salaire. Vous connaissez l’adage “L’argent ne fait pas leur bonheur”. Il est certes une nécessité pour subvenir à ses besoins, mais est rarement le critère numéro 1 pour changer d’emploi.

La perte de sens dans son travail, ou le « brown-out », n’est que le énième terme décrivant ces mal-être au travail. Dès lors que la rémunération n’est plus le moteur numéro 1 pour attirer les talents et les garder, qu’est-ce qui peut les retenir? Quels sont les ingrédients indispensables à leur épanouissement professionnel? De nombreux candidats m’ont donné un argument simple: «Je ne me sens plus en adéquation avec ce que je fais. J’ai envie de trouver un poste qui se rapproche de mes valeurs, qui ait un sens.»

Chacun de nous est habité de valeurs ; dans un monde en changement accéléré, elles sont souvent un socle de stabilité dans nos vies.

 

Osez l’introspection… 

 

 

La vie professionnelle est long fleuve tranquille ou presque !  Votre motivation diminue, aller travailler le lundi matin devient un effort. Peut-être que votre activité n’est plus en lien avec vos valeurs ? Nous tendons tous à rendre le monde meilleur pour nous et surtout nos enfants et nos valeurs sont une sorte de boussole pour se diriger vers ce but.

Osez l’introspection, osez le changement, il sera nécessaire pour ne pas s’émousser et surtout rester motivé et enthousiaste.

Comme dans un mariage qui bât de l’aile, le mécanisme est similaire. Quand les valeurs sont trop divergentes, il devient difficile de continuer main dans la main. Pour retrouver cette étincelle, il est primordial de connaitre ses propres valeurs et celles de son entreprise. Prenez un peu de temps et réfléchissez sur ce qui vous fait ou faisait vibrer, ce qui compte pour vous.

 

Et pour les plus pragmatiques ?

Vous touchez votre salaire à la fin du mois et vous êtes content (ou pas ?) Ne cherchez pas à vous mastiquer le cerveau par rapport au sens de ce que vous faites ? Pas de soucis ! L’épanouissement ne se limite pas au travail et heureusement ! “Nous avons tous (ou presque) des amis peu stimulés par leur emploi, mais qui le gardent parce qu’ils apprécient leurs collègues, ont un bon salaire ou des avantages non négligeables. Il ne s’agit cependant pas d’opposer forcément le sens et d’autres critères, qui peuvent se combiner. Il s’agit de dire que le poids donné au sens n’est pas universel” https://www.letemps.ch/economie/sens-travail

Il est tout à fait possible de bien effectuer son travail et de s’épanouir plus spécifiquement en dehors, de vivre ses valeurs au travers de ses loisirs, de sa famille ou encore d’associations ou de comités bénévoles.

Mais vous, avez-vous trouvé du sens ?

« L’expérience candidat – une danse à deux »

L’expérience candidat, quèsaco ?

C’est l’ensemble des émotions (rappelez-vous mon précédent billet sur le thème des émotions : https://blogs.letemps.ch/nathalie-brodard/2022/12/21/les-emotions-signes-exterieurs-de-faiblesse/), ou sentiments et impressions que va susciter le processus de recrutement auprès d’un candidat.

En tant que spécialiste du recrutement, j’ai vu passer de nombreux candidats qui revenaient d’un entretien catastrophés par l’attitude de potentiels employeurs. Rater son rendez-vous n’est pas le seul apanage des candidats. Les employeurs aussi peuvent faire fuir de bons éléments par leur attitude : snobisme, manque de respect ou d’intérêt, propos ou questions déplacés.

Outre les questions indélicates d’un potentiel employeur, il y a également le «ghosting », qui revient  malheureusement trop souvent dans les feedbacks négatifs. Pour rappel, le ghosting consiste à ne plus donner de réponse, à s’évaporer dans la nature comme une fantôme (ghost). Imaginez, un candidat qui va à un entretien, puis à un deuxième et qui ensuite ne reçoit plus jamais de réponse, ni de la part des ressources humaines, ni du manager. Ça ne devrait pas arriver. La pratique est pourtant fréquente. Selon les résultats d’une étude menée en 2022 par Greenhouse Software, 75 % des candidats ont déjà été “ghostés” après un entretien.  https://www.courrierinternational.com/article/recrutement-le-ghosting-dans-le-milieu-professionnel

Ce n’est pas si difficile de dire à une personne qui a pris le temps de venir dans vos bureaux pour vous rencontrer, qu’il n’a pas été choisi pour le poste, plutôt que de le « ghoster », non ? En tant qu’adultes, nous pouvons accepter que nous n’ayons pas été choisi.  La non-réponse est très difficile à accepter et surtout à comprendre pour le candidat, quel que soit son niveau de séniorité.

On parle aujourd’hui d’«expérience candidat » : qui se traduit par les perceptions de ce dernier en fonction de la façon dont il a été traité lors du processus de recrutement. Traité correctement, même s’il n’obtient pas le poste, le candidat va conserver une image positive de la société. Laisser une bonne impression devrait occuper l’esprit de toute personne qui recrute, car même si la finalité du recrutement est ailleurs, donner une image professionnelle aura des répercussions sur votre marque employeur. Comme dit Jeff Bezos «votre marque est ce que les gens disent de vous lorsque vous n’êtes pas dans la pièce ».

Alors « La marque employeur » un effet marketing ? 

 Les stratégies dites de « marque employeur » se sont largement généralisées ces dernières années. Elles permettent de se différencier sur le marché de l’emploi et de se montrer sous son meilleur jour sur divers canaux. Mais ce marketing RH ne suffit pas à attirer les talents. Aujourd’hui, les candidats vérifient la réputation des entreprises via les sites internet spécialisés, les médias, mais ils vont avant tout se renseigner auprès de leur réseau : amis, anciens collègues, mais aussi chasseurs de têtes ou consultants connaissant l’entreprise.

 

 

« Walk the talk !« 

Effectivement, on voit de très beaux slogans. On vend de l’Authentique, du Respect, de l’Humain, très souvent un esprit d’entrepreneur, du bonheur au travail. Tant mieux, mais qu’en est-il réellement ? Parfois, les plans marketing autour de la « marque employeur» se transforment en messages creux. La réalité est souvent très différente. Pourquoi ? Parce qu’une « marque employeur », ce n’est pas juste le miroir idéalisé d’une institution. Comme dans beaucoup de situations, ce sont les actes qui font la différence.

Le recrutement est « un art ». Lorsqu’une entreprise sabote un processus de recrutement, c’est la réputation qui en pâtit. D’autant que c’est bien connu : il est très difficile de « rattraper » une première mauvaise impression.

Finalement, c’est assez simple : un (futur) employeur doit faire ce qu’il dit ou vend et pas autre chose. Et cela se vérifie dans tous les départements : de la réception, aux ressources humaines, aux dirigeants de la société…. Les actes seront beaucoup plus efficaces que les paroles le fameux « walk the talk » (en d’autres termes : passer des paroles aux actes)!

Je vous souhaite en ce début d’année, santé (le plus important), succès et de magnifiques rencontres, quelles soient lors de vos prochains recrutements ou simplement dans votre vie de tous les jours.

NB

 

Les émotions : signes extérieurs de faiblesse?

Au début de ma carrière, on m’a dit qu’il n’y avait pas de place pour les émotions dans le « business » et encore moins pour une femme dans un milieu d’hommes. Peut-on vraiment travailler dans les ressources humaines en annihilant ses émotions ?  Permettez-moi d’en douter.

Je vis tout à 300%, ma vie, mes rencontres, mes joies et mes déceptions. J’ai beaucoup de peine avec l’injustice. Je me souviens d’une conversation, un après-midi en plein confinement, avec un client qui ne souhaitait pas « honorer » ses engagements et nous payer pour le travail que nous avions fourni. La conversation arrivait après de nombreux courriels et était notre dernière possibilité de trouver un accord. Il est resté sur son piédestal et a maintenu ses positions avec beaucoup d’arrogance et de mauvaise foi : « shit happens ». Ce jour-là, j’ai eu envie de prendre mon manteau et de partir de façon théâtrale en claquant la porte. Je suis finalement parvenue à conserver mon calme et terminer cet entretien en cachant le flot d’émotions qui me traversait. J’ai pris un peu de recul, analysé la situation et entrepris les actions nécessaires.

Colère, tristesse, déception, honte font partie de notre quotidien et sont des sentiments universellement ressentis. Pourtant le monde du travail les perçoit comme négatifs et comme étant l’expression d’un signe extérieur de faiblesse. Les seules émotions tolérées sont la joie, la compassion, l’empathie et l’enthousiasme.

Le mot “émotion” vient du latin “emovere” qui signifie mouvement. Une émotion est donc une énergie qui nous met en mouvement. Connaître l’étymologie du mot permet de comprendre le message que les émotions nous communiquent à travers le corps. L’idée de vouloir cultiver uniquement les émotions positives et de réprimer les négatives est séduisante, mais illusoire. Quelle que soit la nature de l’émotion, son intensité reste la même.  “Il peut arriver qu’une réaction émotionnelle soit inadaptée, mais il est tout à fait rationnel d’avoir peur lorsqu’il y a un danger ou de se mettre en colère quand on nous insulte. Les émotions sont un des éléments qui influencent notre prise de décision” David Sander https://www.letemps.ch/sciences/emotions-souvent-rationnelles.

 

Comment éviter le « pétage de plomb » ?

Une de mes sociétés accompagne des dirigeants d’entreprises dans des mandats de gestion de ressources humaines et également dans le développement de leur leadership. Le facteur émotions fait partie des défis à relever. Nous aimons penser que nous maitrisons tout, y compris nos émotions. Apprendre à les reconnaitre, nous permet de mieux canaliser leur énergie pour avancer et de construire des relations plus saines et honnête avec nous-mêmes et les autres. Car à trop vouloir brider nos émotions et les enfouir dans nos entrailles, elles finissent par ressortir. C’est l’explosion, “le pétage du plomb” ou l’usure émotionnelle, voire le burn out.

Alors comment gérer certaines situations à fort potentiel émotionnel, telles que la non-reconnaissance de votre travail, la mauvaise foi d’un collègue, l’incompétence de votre hiérarchie ou encore l’injustice de la part de votre direction ou les critiques injustifiées ?

Il faut tenter de prendre du recul. Plus facile à dire, qu’à faire, surtout lorsque la situation est déjà tendue! Chacun peut trouver une méthode qui fonctionne, que ce soit une marche à l’extérieur, l’écoute de son podcast préféré, la méditation, ou en encore une discussion avec un ami… tout est bon finalement pour s’arrêter et se poser les bonnes questions, en toute conscience, sur la suite des événements.

 

Les émotions sont universelles et nous les retrouvons partout.

Je ne pouvais pas parler d’émotions sans parler de sport. Je suis un “autre animal” lorsque je suis devant mon petit écran à regarder notre équipe nationale en coupe du monde  ou un match de tennis. Et qui dit tennis, dit évidemment le « one and only » Roger. Que de chemin parcouru depuis l’adolescent colérique qui “explosait” et cassait à répétition ses raquettes. En reconnaissant mieux ses émotions, il a su les apprivoiser pour en faire une force. En les transformant en alliées, il a pu tout naturellement vivre et partager avec son public et son meilleur adversaire (Rafa) les émotions puissantes qui accompagnent le changement lié à une fin de carrière. Et quelles émotions! https://www.24heures.ch/federer-des-visages-et-de-lemotion-dont-je-me-rappellerai-122337513786

Que ce soit dans votre vie de tous les jours ou dans le monde professionnel, je vous souhaite d’apprendre à reconnaitre et apprivoiser vos émotions qu’elles soient positives ou négatives. J’espère que vous prendrez du recul et que vous pourrez naviguer dans un monde professionnel en étant conscient de l’énergie contenues dans tout ce que vous ressentez : joie, colère, tristesse, etc. Ainsi vous arriverez à être vous-même. Les émotions ont à la fois le pouvoir de nous rapprocher des autres que de nous en éloigner. Elles contribuent dans tous les cas à rendre nos relations et notre vie uniques.

Pourquoi le succès fait-il peur ?

Je vais vous parler du succès, celui qui fait peur. Cela arrive plus souvent que ce que l’on pense. Cette peur qui se caractérise très souvent par la procrastination au moment du lancement d’un projet ou alors lorsque nous sommes à deux doigts d’atteindre nos objectifs. Étrangement, on s’aperçoit qu’il y a toujours un frein pour finaliser nos objectifs. En travaillant proches de gens, j’ai identifié cinq raisons fréquentes pour lesquelles certains d’entre nous craignent le succès :

Syndrome de l’imposteur :
Est-ce que je mérite ce succès ? Qui ne s’est jamais posé cette question ? Le syndrome de l’imposteur se traduit par des sentiments de doute de soi qui persistent malgré la formation, l’expérience et les nombreuses réalisations. Alors que les autres louent vos talents, vous attribuez vos triomphes au hasard ou à la chance. Vous vous sentez illégitime, d’où le terme d’imposteur.

La peur du changement
L’une des raisons les plus courantes pour lesquelles nous laissons notre peur du succès nous freiner est la crainte du changement. En tant qu’êtres humains, nous nous épanouissons dans la routine et nous avons tendance à éviter l’inconnu. Si vous essayez quelque chose et échouez, vous retournerez très probablement à ce que vous connaissez. Mais si vous essayez quelque chose et que vous réussissez, vous vous dirigez soudainement vers un territoire inexploré et ça fait peur.

La peur d’être rejeté
Beaucoup d’entre nous ont une peur intolérable d’être rejetés s’ils se mettent en avant de quelque manière que ce soit. Malheureusement, celle-ci nous retient et peut nous empêcher de saisir des opportunités cruciales qui pourraient nous mener au bonheur et à l’épanouissement. De plus, pour être dans les normes sociales en Suisse, il ne faut pas faire trop de vagues, rester discret et surtout ne pas parler de ses succès.

La peur de perdre son entourage
Effectivement, vous pourriez perdre certaines personnes sur la route de votre succès. Certains amis ne vous suivront plus, alors que ceux qui sont réellement proches vous applaudirons lors de vos succès et vous ouvriront leurs bras réconfortants lors de vos échecs. Une fois que vous aurez laissé tomber les relations sans intérêt ou toxiques, vous pourrez vous concentrer sur les choses essentielles de la vie et continuez votre chemin.

Vais-je devenir esclave de mon succès ?
Le succès amène d’autres succès. Vous allez peut-être travailler plus, mais vous aurez également la possibilité de déléguer, d’engager d’autres personnes qui vous déchargeront de certaines tâches. Personne ne veut et peut travailler sans arrêt. C’est pourquoi il est si important de fixer des limites saines.

 

La peur du succès est une lutte bien réelle pour beaucoup. Mais elle n’est pas insurmontable. Au lieu de se sentir fier, de booster l’estime de soi, d’avancer continuellement, de grandir toujours un peu, on finit par stagner.

Alors, que mettre en place pour combattre cette peur de réussir ?

  1. Essayez de comprendre son origine : La clé pour la vaincre est de comprendre son origine et de travailler sur ses émotions. De quoi faut-il parvenir à se détacher pour oser briller ? On revient toujours à l’importance de comprendre nos syndromes pour parvenir à nous en défaire. Une fois que vous saurez ce qui vous effraie réellement, vous pouvez agir pour renverser la situation et essayer de le surmonter.
  2.  Stop à la procrastination: L’une des formes les plus courantes d’auto-sabotage consiste à remettre à plus tard d’importantes tâches jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Si vous voulez cesser de craindre le succès, éliminez la procrastination de votre vie.
  3. Donnez la priorité à votre vie: Prenez le temps de décider de ce qui est important pour vous et de la façon de le garder dans votre vie. Établir des priorités peut vous aider à vaincre cette peur de réussir : vous pouvez en fait vous rendre compte qu’il ne sera pas nécessaire de sacrifier ce qui est important pour vous (famille, amis, loisirs)
  4. Chaque expérience est un succès: Si vous vous ne savez pas comment surmonter la peur du succès commencez par faire en sorte que tout soit pour vous une occasion d’apprendre. Permettez-vous de laisser plus de place à l’erreur dans votre vie professionnelle. Si votre projet échoue ou ne se développe pas comme prévu, demandez-vous ce que vous avez appris, au lieu de vous réprimander.
  5. Essayez le lâcher-prise:  Acceptez que certains aspects de votre projet/succès soient hors de votre contrôle. Le lâcher prise est essentiel pour rester concentré sur ce qui est à votre portée. Pour y arriver, vous devez vous préserver des nombreuses pensées négatives liées à la culpabilité, l’auto-dénigrement ou la peur du jugement….
  6. Fixer vous des défis: Les défis ou objectifs sont l’une des meilleures réponses à la question “comment surmonter la peur du succès ?”. Cette stratégie vous permet de vous centrer sur la ligne d’arrivée et ne pas vous noyer dans un flot de doutes et d’hésitations. Sortez des sentiers battus afin de vous adapter à des objectifs de plus en plus complexes et prenez du plaisir !
  7. N’hésitez pas à demander de l’aide professionnelle: Bien qu’il soit bon d’essayer de comprendre votre propre peur de réussir et de prendre des mesures pour la surmonter par vous-même – si cela devient problématique dans votre vie, il serait bon de vous accompagner de la bonne personne. Que ce soit un thérapeute ou un coach.

Pour finir et en philosophant ce matin sur la question de la peur du succès avec un de mes contacts, le Dr. Antoine Acker, il me pause la question suivante : “Est-ce que le succès qui nous fait le plus peur est celui que l’on désire le plus ou simplement le seul qui compte vraiment? ” Qu’en pensez-vous?

 

 

Quitter son employeur avec panache!

« Je suis venue te dire que je m’en vais…. et tes larmes ne pourront rien changer…» En rédigeant cet article, la chanson de Gainsbourg me trotte dans la tête….Apparement, un salarié suisse sur cinq envisage de changer d’emploi dans les 12 prochains mois (Article de la RTS). Quitter son employeur, fait partie de la vie professionnelle.

Annoncer une démission, c’est un peu comme une rupture : il faut faire les choses correctement. Alors on oublie les messages WhatsApp de démission, la bombe lâchée avec nonchalance à l’apéro ou encore les « ce n’est pas toi, c’est moi… » et on suit quelques règles de base pour mettre fin à son contrat avec humanité et professionnalisme.

 

 

Avant que je ne vous livre mes secrets sur l’art de la démission, je commence par préciser quelques points à ne pas négliger : pourquoi est-ce si important de savoir quitter son entreprise ?

  • D’abord, parce qu’entre le moment où vous donnez votre lettre de démission et le jour de votre départ, entre un et trois mois peuvent s’écouler pendant lesquels vous allez continuer à venir au bureau, côtoyer vos collègues et votre patron tous les jours.
  • Par ailleurs, soigner votre démission est important pour garantir votre avenir professionnel. Partir sur une bonne note vous assure de laisser un bon souvenir dans l’esprit de votre patron et de vos collègues. Cela vous permettra de vous créer d’éventuelles opportunités dans le futur. Vous connaissez le dicton : Your Network is your Networth !

 

Cinq étapes à respecter pour partir le cœur léger

  • Anticiper ;

Dans un premier temps, il est important de préparer votre départ et de penser à ce qu’il va changer pour vous et pour votre employeur. Pendant cette phase d’interrogation personnelle, veillez à rester discret. Pas question de vous épancher auprès de vos collègues avant d’avoir prévenu votre hiérarchie. Même en cas de mésentente, il est important que votre chef apprenne votre départ de votre bouche et non par des bruits de couloir : cela facilitera la procédure de départ. N’oubliez pas de préparer une lettre recommandée que vous adresserez à votre patron ou aux ressources humaines. Autres pièges à éviter: https://www.letemps.ch/economie/quitter-poste-un-passer-prudhommes

  • Communiquer

Afin de soigner son départ, il est recommandé de se mettre d’accord avec votre hiérarchie sur la communication à adopter en interne et en externe. Il est important également de définir quand la communication doit se faire. Votre patron souhaitera peut-être attendre d’avoir trouvé votre remplaçant avant de communiquer votre décision à l’externe, par exemple.

  • Etre honnête

Tout se sait ou finit par se savoir. Vous avez été approché par un client ? Vous partez pour un meilleur salaire ? Vous quittez votre poste parce que vous vous ennuyé ? Quelle que soit la raison, soyez honnête, tout en restant professionnel. N’oubliez pas que la relation employé-employeur est avant tout une relation d’humain à humain. Votre retour permettra au patron de s’améliorer peut-être dans le futur !

  • Passer le relai

Il s’agit de bien anticiper les délais de préavis, surtout dans le cas d’une nouvelle prise de poste. Ce temps permet aussi de clore les dossiers en cours et de passer le relais à un éventuel remplaçant. Vous montrez investi pendant votre préavis pourra faire la différence et le départ se passera au mieux.

  • Dire au revoir

Prenez le temps de dire au revoir à tout le monde.  Ne négligez pas l’apéro de départ ! Si vous le pouvez, envoyez un message personnalisé aux collègues dont vous êtes le plus proches ainsi qu’à ceux qui vous ont aidé dans votre parcours. Exprimez votre reconnaissance.

Même si la fin de la relation est parfois tendue, partir de manière positive, professionnelle et humaine permettra aux deux parties de pouvoir clore ce chapitre sans regret et sans amertume. Vous êtes l’auteur des dernières pages de cette aventure professionnelle.

 

 

 

 

Ménopause…. Est-ce que cela vous gêne d’en parler ?  

J’ai toujours eu de la peine à comprendre pourquoi certains sujets étaient tabou dans le monde du travail et de manière générale. Pourquoi ne pourrait-on pas aborder tous les sujets qui nous touchent de près ou de loin ? Aujourd’hui oserait-on lever le voile sur le sujet délicat qu’est la ménopause… Cela vous concerne ou vous concernera, directement si vous êtes une femme, mais indirectement aussi, si vous avez une épouse, une sœur, une mère, une employée…une collègue… Donc nous tous !

Idées reçues …

Pour être honnête, la ménopause, je ne m’y suis jamais vraiment intéressée. On n’en parlait tout simplement pas à la maison et je n’ai jamais vraiment discuté de cela avec mes amies ou collègues plus âgées.

J’avais, comme beaucoup de personnes je pense, des images très stéréotypées de la femme ménopausée.  Rien de sexy, vraiment. J’avais évidemment entendu que certaines femmes souffraient de bouffées de chaleur, prenaient du poids, avaient le moral dans les chaussettes, ressentaient une perte de libido…. Pour moi cela arrivait tard dans la vie d’une femme. Plus loin je pouvais mettre cette transition dans mon planning de vie, mieux je m’en porterais.

Il y a quelques années, une de mes collaboratrices a été très transparente avec moi et mes collaborateurs. Plus jeune que moi de quelques années elle m’expliquait qu’elle était en péri-ménopause – période qui précède la ménopause et qu’elle souffrait de plusieurs symptômes désagréables. Le fait qu’elle soit à l’aise d’en parler nous a tous mis à l’aise. Nous pouvions rire avec elle des bouffées de chaleur, comprendre lorsqu’elle était fatiguée parce qu’elle n’avait pas dormi de la nuit. Nous avons pu mettre des mots sur des émotions et avons réussi à aménager du temps pour elle lorsqu’elle en avait besoin.  Cela m’a fait prendre conscience que 1) cela n’arrivait pas uniquement à partir de 50 ans et 2) que ça allait m’arriver avant que je puisse y être prête. J’ai commencé à lire tout ce que je pouvais sur le sujet plus ou moins encourageant, inquiétant ou drôle : https://www.letemps.ch/societe/premenopause-on-un-plat

Soutien de l’employeur ?

Lorsque j’ai lu dans The Guardian que près d’un million de femmes pourraient quitter leur emploi en raison des symptômes de la ménopause, j’ai été choquée. (https://www.theguardian.com/society/2022/jan/17/more-than-1m-uk-women-could-quit-their-jobs-through-lack-of-menopause-support) Une enquête menée auprès de 2 000 femmes âgées de 45 à 67 ans au Royaume-Uni et présentant des symptômes de la ménopause a révélé que ce manque de soutien a un impact direct sur leur décision. Selon elle, c’était le deuxième facteur le plus dévastateur sur leur carrière à ce jour, juste après le fait d’avoir des enfants. Les problèmes les plus courants qui surviennent pendant cette période de vie comprennent une capacité de concentration réduite, un sentiment de stress accru et moins de patience avec les clients et les collègues. De plus, cela fragilise les femmes dans une période de leur carrière où la vie professionnelle devient plus risquée et où il faut se montrer performante quoiqu’il arrive.

Le plus tôt tu l’auras, le plus tabou ça sera…

Lorsque j’ai commencé à en parler avec des femmes autour de moi, je me suis rendu compte, à quel point cela touchait non seulement mes amies de la fin de la quarantaine, mais également quelques femmes plus jeunes. Et c’est encore plus tabou ! Une ménopause qui survient avant l’âge de 40 ans est considérée comme précoce et concerne environ une femme sur 10’000 avant 20 ans, une femme sur 1000 avant 30 ans et une femme sur 100 avant 40 ans.

Il faut que les choses changent radicalement !

Mettre des mots sur des maux. Accompagner les employés dans leur transition de vie, n’est-ce pas ce qu’on attend de leader, manager et chef d’entreprise ? Pourquoi ne pas encourager les conversations ouvertes et sensibles avec ses collaborateurs ?

Nous avons encore beaucoup de progrès à faire sur le lieu de travail pour ouvrir le dialogue sur des sujets délicats et personnels qui ont cependant des répercussions sur le business.

Lorsque vous mettez en lumière des conversations inconfortables, elles deviennent plus faciles. Des progrès sont réalisés. Pourquoi ce sujet particulier a-t-il pris tant de temps ?

Luttons contre la stigmatisation, le secret et la honte que nous avons ressentis et contribuons à créer une base plus saine pour les générations futures.

La ménopause, n’est pas une maladie, c’est une étape dans une vie. Pas très agréable parfois, déstabilisante souvent, elle reste une phase. Pour ma part, je vais célébrer ma féminité et ce passage avec beaucoup de bienveillance et de grâce en prenant chaque étape comme une renaissance (enfin j’essaye). Vieillir reste un privilège…

Et qu’en est-il de l’andropause ? Est-ce qu’on peut en parler ?

Aventures médiatiques…

J’ai vécu un truc incroyable ces derniers mois : je me suis retrouvée sous les feux des projecteurs plusieurs fois de suite. Je me suis posée beaucoup de questions avant d’accepter les différentes « interventions ».  Comment naviguer dans ce monde des médias sans se prendre les pieds dans le tapis et en restant authentique ? Est-ce que le fait d’être visible allait m’aider dans mon business ?

Petit retour sur cet « emballement médiatique » et ses conséquences.

 

Tout commence l’automne passé :

L’aventure commence par ma nomination au forum des 100 l’année dernière. https://forumdes100.ch/speaker/9edd73aa-d426-ec11-ae72-c896658c7478. Je ne m’y attendais pas du tout. Lorsque j’ai reçu l’email, j’ai cru que c’était une démarche marketing et j’allais devoir casser la tirelire pour participer. Je n’y ai vraiment cru que lorsque le journaliste du Temps m’a expliqué le concept et m’a informé que j’avais été choisie parmi des milliers de candidats proposés. J’étais en partie rassurée, mais qui a bien pu donner mon nom à la rédaction ? Était-ce une histoire de quotas de femmes à remplir ? Voilà , le fameux syndrome de l’imposteur qui revient au grand galop ! Après plusieurs méditations et quelques cafés, je me suis détendue et j’ai apprécié cette magnifique reconnaissance.

Cette nomination m’a fait particulièrement plaisir. Elle récompense l’énergie mise dans toutes mes initiatives en dehors de mes sociétés. Cette expérience m’a appris à ne jamais plus douter de l’impact que l’on peut avoir. Visiblement, la passion que l’on met dans ce que l’on réalise touche toujours quelqu’un quelque part.

 

Buzz sur les réseaux sociaux :

Quelques semaines plus tard, je décide de raconter mon histoire « atypique » sur les réseaux sociaux, suite à l’initiative #thislittlegirlisme. Cette campagne permet à des femmes avec des carrières intéressantes de raconter leur histoire. Une étude démontre que 70% des filles se sentent plus confiantes dans leur avenir après avoir entendu d’autres femmes (rôles modèles) raconter leur histoire. Je suis honorée de le faire. Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais raconté mon histoire et voilà que des milliers de personnes la lisent. Cela m’a donné le vertige : voir que mon histoire était reprise par des personnes que je ne connaissais pas, que ma photo circulait dans le monde entier… tout ça était assez troublant. J’avais très peur du regard de mes clients. Aujourd’hui, je réalise que l’impact de ce poste a été énorme et a pratiquement changé ma vie. 

https://www.linkedin.com/posts/stretchyourmindandfly_thislittlegirlisme-diversity-womenempowerment-activity-6846006023740768256-urSW?utm_source=linkedin_share&utm_medium=member_desktop_web.

 

Peu de temps après, le magazine L’Illustré me contacte. Le buzz sur les réseaux sociaux a piqué la curiosité de la rédaction. Voilà donc que j’accueille la journaliste et la photographe dans nos bureaux à Genève. Je ne les connais pas et à nouveau, je raconte mon histoire. Je parle des miens, de ces personnes qui ont compté pour moi, de ma mère… L’émotion est présente et troublante, mais ces deux femmes me mettent très vite à l’aise. Leur professionnalisme et humanité m’ont permis de réaliser cet exercice auquel je n’étais pas préparée. https://www.illustre.ch/magazine/lentrepreneuse-nathalie-brodard-a-remue-linkedin-avec-son-enfance-mouvementee

 

L’effet boule de neige 

Comme les planètes sont souvent alignées, j’ai été contactée pratiquement en même temps par l’équipe de la RTS pour l’émission Drôle d’époque. Elle souhaitait que je parle de mon parcours, mais pendant deux heures ! J’appréhendais beaucoup, cela m’a rappelé un épisode traumatisant vécu au même endroit pendant mon adolescence.  Un des amis de la « famille » m’y avait emmenée pour visiter la radio. Nous y sommes restés toute la journée. Il a passé son temps à la cafétéria à boire. A la fin de la journée, pratiquement ivre, il a des gestes plus que déplacés. J’avais 14 ans.  Ce n’était pas la première fois que je devais trouver une porte de sortie à une situation délicate. Mon esprit travaille rapidement. J’explique à cet homme que je dois être impérativement de retour chez ma mère pour voir un film qui (souvenez-vous, c’était avant la fonction replay) commençait à une heure précise. Il accepte de démarrer la voiture et de me raccompagner. Je ne l’ai évidemment plus revu.

Bref, y retourner me donnait des sueurs froides. Je préfère en parler à la journaliste pour qu’elle connaisse mon angoisse et elle décide de venir me chercher pour me mettre tout de suite à l’aise. Quelle expérience ! Le casque sur les oreilles, le micro devant soi… et deux pros en face.  Mon téléphone collé à ma main, je vois les messages passés.  Mes fils écoutent l’émission en direct, tout comme certains clients. Tout cela me met du baume au cœur. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer sur l’âgisme au travail, la santé mentale et l’employabilité, le fait d’être maman et entrepreneur. Je crois sincèrement que parler de tout cela permet de changer les perceptions. https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/nathalie-brodard-entrepreneuse-directrice-et-fondatrice-de-brodard-executive-search-cabinet-de-recrutement-de-cadres-25811769.html

 

L’intérêt médiatique ne s’arrête pas là : la Radio Fribourgeoise a lu l’article de l’Illustré et souhaite également faire le portait de cette Fribourgeoise entrepreneure que je suis. Elle me demande si je suis d’accord de revenir dans cette pouponnière qui m’a accueillie. J’ai hésité, beaucoup, longtemps. Je craignais de ne pas pouvoir maitriser mes émotions dans le cadre d’une émission radio professionnelle. Mais finalement j’ai accepté avec plaisir de retourner dans cet endroit merveilleux. https://player.fm/series/radiofrch-eclairage/ep-09052022-le-parcours-atypique-de-nathalie-brodard-22

 

Une expérience enrichissante

Cette expérience me permet de tirer trois enseignements, que je vous livre ici afin de vous permettre de vous préparer si vous deviez vivre un jour la même chose que moi.

  • Ne jamais douter de l’impact que votre histoire peut avoir sur d’autres personnes
  • Le fait de dépasser ses peurs, ses angoisses, ses traumas permet sans aucun doute de grandir personnellement et professionnellement.
  • Si vous avez la chance de pouvoir vous exprimer, de raconter votre histoire ou votre point de vue, faites-le ! Si ce n’est pas pour vous, faites-le pour tous ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir s’exprimer.

L’aventure continue et d’autres émissions, conférences sont prévues à l’agenda. Je continuerai avec cette même authenticité, beaucoup d’humilité et de gratitude de pouvoir faire ce que j’aime : partager.