55 litres par année. Voici la consommation de bière moyenne des Suisses.
Cela représente 460 millions de litres dégustés chaque année de cette boisson houblonnée et fait donc de la bière la boisson alcoolisée favorite des Suisses.
Pour faire de la bière, quatre ingrédients sont nécessaires.
Ainsi, pour faire 1L de bière, il faut environ 10L d’eau, 200g de céréales maltées, 6g de levures et 5g de houblon.
Multipliez ces quantités par la consommation annuelle de bière en Suisse et vous vous rendrez compte du besoin impressionnant de matières premières.
Rien que pour satisfaire le besoin des brasseries en malt, nos agriculteurs devraient produire l’équivalent de 100’000 tonnes d’orge brassicole par année. Malheureusement, la Suisse ne produit actuellement pas suffisamment de ces céréales et recourt donc quasi exclusivement à l’importation pour satisfaire aux besoins des brasseries.
Aussi, il est temps de prendre en main cette problématique et de réunir les forces pour changer cette situation.
Le changement peut commencer à petite échelle, au niveau régional.
Nous comptons désormais près de 1’000 brasseries en Suisse dont la grande majorité sont des microbrasseries produisant de manière artisanale et commercialisant des bières dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres.
Rien que sur le canton de Vaud, nous dénombrons plus d’une cinquantaine de brasseries inscrites. Ces brasseries locales doivent aujourd’hui commander des matières provenant d’Europe voire des Etats-Unis pour réaliser la production de leurs recettes.
Ce n’est pas pour des raisons de cout mais bien de disponibilité que ces petites structures doivent passer par un approvisionnement international.
Quelques initiatives sont aujourd’hui mises sur pieds pour changer les choses et permettre aux brasseurs et aux consommateurs de déguster des bières 100% locales.
Notons notamment les premières récoltes de houblon à Grancour et à Bex ainsi que la production et la transformation de céréales en malt à Bavois.
Ces signes ne trompent pas, le temps de consommer une bière vraiment locale est venu.
Alors, afin d’atteindre l’objectif d’une bière 100% locale, chaque acteur de la chaine est appelé à faire un pas vers l’autre.
Le consommateur est appelé à affirmer sa préférence pour un produit du cru, le brasseur à chercher un approvisionnement en malt et houblons suisses et les agriculteurs à s’intéresser à la production de céréales brassicoles et à la plantation de houblons.
Finalement, chacun à nôtre niveau nous pouvons faire en sorte de démarrer une nouvelle ère pour des bières de qualité 100% made in « chez nous » !
En terme de transport, premier secteur d’émissions de gaz à effets de serre, garagistes et concessionnaires ne devraient plus vendre de véhicules électriques dont le prix d’achat plus élevé que celui des voitures thermiques freine leur adoption. Ils devraient plutôt en garder la propriété et vendre un service de mobilité électrique personnel composé d’une voiture et de sa borne de recharge voire de ses panneaux solaires. Le garage facturera alors les kilomètres effectués ou un prix mensuel fixe calculé sur la durée de vie du véhicule, donc abordable. Un véhicule électrique coûte globalement la même chose qu’un véhicule thermique pendant sa durée de vie, les garages auraient donc l’occasion d’assurer un revenu récurrent sécurisant tout en augmentant la qualité de service à sa clientèle.


