Expulser Piers Morgan des Etats-Unis: une pétition obtient plus de 100 000 signatures

Après la tragique fusillade de Newtown, dans le Connecticut, perpétrée par un jeune homme de 20 ans dans une école primaire, où 20 enfants et 7 adultes trouvèrent la mort, l'animateur de CNN Piers Morgan a pendant une semaine consacré son émission quotidienne du soir au contrôle des armes. Le journaliste britannique n'a pas fait mystère de son avis sur la question: pour lui, il est temps que l'Amérique contrôle de façon beaucoup plus sévère les 300 millions d'armes possédées par les citoyens américains. A plusieurs reprises, il a mentionné une fusillade similaire à Dunblane en Ecosse en 1996 et souligné que les autorités britanniques avaient pris des mesures sévères pour prévenir ce type de massacre. Aujourd'hui, le Royaume-Uni compte,  selon Piers Morgan, 35 meurtres par armes à feu par an contre plus de 11000 aux Etats-Unis.

Lundi soir, le journaliste britannique a invité un fervent défenseur des armes, l'animateur radio Alex Jones, qui a lancé une pétition pour expulser Piers Morgan du territoire américain, car il a osé s'en prendre au second amendement de la Constitution protégeant le droit du port d'arme. La pétition a déjà récolté plus de 100 000 signatures et la Maison-Blanche sera amené à y répondre.

En se rendant à New York dans les studios de CNN, Alex Jones, fondateur du site internet InfoWars.com, a été momentanément arrêté par les autorités aéroportuaires de Austin-Bergstrom pour avoir refusé d'enlever ses chaussures avant de passer la sécurité. Voici un extrait de l'interview pour le moins difficile d'Alex Jones par Piers Morgan:

 

Etats-Unis en défaut de paiement dès le 16 février?

C'est l'estimation que fait le Bipartisan Policy Center de Washington au sujet du niveau de la dette américaine et la capacité du
000_156395032(1) gouvernement américain de remplir ses obligations pour financer les activités de l'Etat. Comme le souligne le Washington Post, la limite de 16400 milliards de dollars a déjà été atteinte le 31 décembre dernier, mais le Département du Trésor est en mesure d'entreprendre différentes mesures comptables pour repousser l'échéance. Selon le Bipartisan Policy Center, ces artifices ne permettront toutefois pas à l'Amérique de jouer avec le plafond de la dette américaine au-delà du 15 février. C'est beaucoup plus tôt que prévu et les discussions entre le Congrès et la Maison-Blanche promettent d'être très animées.

Leader républicain du Sénat, Mitch McConnell l'a déclaré dimanche à la télévision: tous les moyens sont bons pour forcer Barack Obama à couper de façon drastique dans les dépenses sociales, y compris un défaut de paiement des Etats-Unis. Un tel cas de figure a d'ailleurs failli survenir en été 2011, mais a pu être évité de justesse. L'épisode coûta néanmoins une dégradation de la note de la dette américaine par l'agence de notation Standard and Poor's de AAA à AA+. Quant au président, il a déjà annoncé qu'il refusait de négocier les questions budgétaires sur la base du plafond de la dette que nombre de républicains (photo: le président de la Chambre des représentants John Boehner et le leader républicain Eric Cantor/Alex Wong/AFP) disent ne pas vouloir rehausser. Or comme le disait un expert sur une chaîne câblée, le plafond de la dette est l'illustration du passé (ce que l'Etat américain a déjà emprunté) alors que les problèmes budgétaires à résoudre concernent l'avenir: anticipation du vieillissement de la population, explosion des coûts de la santé et des dépenses sociales. Prendre le second problème en otage en usant du plafond de la dette, c'est confondre manifestement les priorités.

 

Cabinet d’Obama: où sont les femmes?

000_Hkg5663065Les Américaines ont joué un rôle majeur dans la réélection de Barack Obama à la Maison-Blanche le 6 novembre dernier en étant 55% à voter pour lui contre 44% pour le républicain Mitt Romney. Durant la campagne électorale, le président n'a cessé de souligner l'importance de l'égalité entre hommes et femmes. Aujourd'hui, après la nomination du républicain Chuck Hagel à la tête du Pentagone et John Brennan à la direction de la CIA, plusieurs femmes ne cachent pas leur déception. Barack Obama n'a, selon elle, pas tenu parole.

En nommant Michelle Flournoy (photo Andy Wong/Pool/AFP) secrétaire à la Défense, Barack Obama aurait permis pour la première fois à une femme d'occuper la fonction. Il a préféré nommer pour la première fois un vétéran du Vietnam. Michelle Flournoy avait pourtant acquis ses lettres de noblesse en tant que secrétaire adjointe à la Défense en 2009 et a conseillé le président lors de sa dernière campagne présidentielle. A l'heure où les droits des femmes sont malmenés, notamment dans les pays qui ont connu le Printemps arabe en 2011, plusieurs femmes estiment que nommer l'une d'elles à la tête du Pentagone aurait été un message fort envoyé hors des Etats-Unis. Certains avanceront que le cabinet Obama fort de 15 membres comprend trois femmes à des postes importants: Janet Napolitano qui dirige le Département de la sécurité intérieure (Homeland Security), Susan Rice, ambassadrice auprès des Nations unies à New York et Kathleen Sebelius, secrétaire à la Santé.

Avec le départ de Timothy Geithner, la Maison-Blanche doit encore nommer un nouveau secrétaire au Trésor. Mais là encore, il y a peu de chance que l'honneur soit réservé à une femme. A en croire les spécialistes, le cabinet d'Obama II pourrait être moins diversifié en termes de composition que ceux de George W. Bush. Ce fait ne va pas sans rappeler le livre du journaliste Ron Suskind, "Confidence Men", dans lequel il laissait plusieurs femmes de l'administration Obama dénoncer le sort qui leur était réservé face à des mâles tels que Lawrence Summers ou Rahm Emanuel. Dirigeant en 2009 les conseillers économiques de Barack Obama, Christina Romer aurait déclaré (même si elle nia avoir tenu de tels propos) à une source de Ron Suskind qu'elle avait eu le sentiment d'avoir été traitée comme un "morceau de viande".

Etrange nouvelle affaire Petraeus

Les époux Frederick et Kimberly Kagan travaillent tous deux pour des think tanks de Washington, l'American Enterprise Institute et l'Institute for the Study of War. Les deux sont considérés comme des faucons néoconservateurs. Ils se sont pourtant portés volontaires pour évoluer "en zone de guerre" aux côtés du général David Petraeus qui était le commandant en chef des forces de la coalition internationale en Afghanistan. Sans toucher le moindre dollar du gouvernement américain.

Cette apparente générosité est troublante quand on se penche de plus près sur ce que les Kagan ont fait pendant près d'un an au quartier général de David Petraeus. Le Washington Post a enquêté. En résumé, ils avaient les accès à des zones ultra-sécurisés, pouvaient participer à des séances sur la stratégie, pouvaient lire des rapports des renseignements remplis d'informations classifiées. Les hauts responsables de la Maison-Blanche et du Pentagone n'étaient pas au courant de l'étendue des accès accordés aux Kagan. Aujourd'hui, des avocats de l'armée analysent ce qui s'est vraiment passé.

En Afghanistan, les Kagan n'avaient pas à suivre une procédure particulière pour accéder à Petraeus. Ils pouvaient lui poser directement leurs questions. Ils ne figuraient nulle part dans l'organigramme de la chaîne de commandement et des officiers sur place s'en sont étonnés. D'autres ont salué le travail qu'ils accomplissaient sept jours sur sept et parfois 18 heures par jour. Au fil du temps, les Kagan ont même eu droit à des places de travail dans le bureau du Strategic Initiatives Group, le groupe de réflexion interne au commandement. David Petraeus s'est chargé de changer leur badge de sécurité pour le faire passer de "secret" à "top secret/information sensible compartimentée", le plus haut niveau connu au sein du gouvernement américain. Cela leur a permis d'accéder au "pit", le Centre hautement sécurisé des opérations conjointes de renseignements. Ils y ont pu lire des transcriptions de conversations téléphoniques ou radio de talibans enregistrées par l'Agence américaine de sécurité nationale. Un colonel américain sur place l'avoue: "Les Kagan ont fait un excellent travail. (…), mais la situation était très très étrange. Ce n'est pas ainsi qu'on gère un QG."

Frederick et Kimberly Kagan ont beaucoup écrit sur les questions de sécurité nationale. Universitaires peu connus diplômés de Yale et de West Point, ils sont devenus de vrais amis de David Petraeus. Mais leur aventure afghane pose de nombreuses questions. Ainsi, grâce à cette proximité, Kimberly Kagan a pu attirer des sociétés de sécurité privées qui financent l'Institute for the Study of War. Le Washington Post se demande par ailleurs si David Petraeus, que le patron de Fox News aurait bien aimé inciter à se lancer dans la course à la Maison-Blanche pour les républicains, n'a pas profité de la présence des Kagan pour accroître le soutien à sa stratégie militaire auprès des responsables républicains du Congrès.

Quand le président Barack Obama commença à parler de réduire la présence américaine en Afghanistan, David Petraeus a accentué les attaques des bastions d'insurgés. Les Kagan appelaient une telle stratégie de leurs voeux et se sont mis à analyser le réseau Haqqani supposé être soutenu par les services de renseignements pakistanais. Pour eux, ils fallaient attaquer ce réseau. Ils partagèrent leurs vues avec des officiers de terrain qui s'étonnèrent de cette attitude. "Cela créa une grande confusion", releva l'un d'eux, ne sachant plus si les Kagan parlaient en leur nom ou au nom de Petraeus.

Aujourd'hui, l'accès privilégié qu'a eu Paula Broadwell au général Petraeus pour écrire une biographie, paraît mineure en comparaison des Kagan. Sur les chaînes de télévison américaines, certains commentateurs se demandent si David Petraeus a joué franc jeu. Ils s'interrogent sur sa loyauté envers le président Barack Obama quand il était encore commandant en chef en Afghanistan. Maintenant qu'il a démissionné de son poste de patron de la CIA cet automne, l'enquête du WP prend un relief tout particulier.

Voici les explications de l'enquêteur du Washington Post:

Tragédie de Newtown: la fin de l’anarchie pour le port d’armes?

NewtLa tragédie de Newtown (photo John Moore/Getty Images/AFP), où 20 enfants de 6 et 7 ans et huit adultes (y compris le tueur et sa mère) ont été tués vendredi par un jeune homme de 20 ans armé de deux pistolets et d'un fusil d'assaut, donne lieu à d'étonnants retournements face à l'indignation de l'opinion publique américaine. Quelques exemples:

– Mardi, le gouverneur républicain du Michigan, Rick Snyder, a opposé son veto à une loi qui a été adoptée un jour avant la tuerie par le Congrès de l'Etat du Michigan, dominé par les républicains. Cette loi prévoyait d'autoriser les armes dans les écoles, les églises et les écoles maternelles.

– La Caisse de pension des enseignants de l'Etat de Californie (CalSTRS) a décidé de revoir son investissement de 751 millions de dollars réalisé cet année avec la société de capital-investissement Cerberus Capital Management qui a le contrôle de la société Bushmaster, celle qui produit le fusil d'assaut utilisé par le tueur vendredi dernier à Sandy Hook, l'école primaire de Newtown. A la suite de ces pressions, Cerberus s'est sentie obligée de réagir publiquement en déclarant qu'elle allait se retirer de la société Bushmaster.

– Barack Obama a dit qu'il soutenait la démarche de la sénatrice Dianne Feinstein visant à proposer un projet de loi dès le 3 janvier au Congrès pour interdire les fusils d'assaut. Il a par ailleurs réuni plusieurs responsables de son administration (sécurité, santé, etc.) pour élaborer un plan "hollistique" pour répondre à la tragédie de Newtown.

– Plusieurs pétitions, dont certaines postées sur le site de la Maison-Blanche, ont récolté plusieurs centaines de milliers de signatures pour changer la législation en matière de port d'armes.

– La National Rifle Association (NRA) s'est enfin exprimée après un silence assourdissant, déclarant: "Par respect pour les familles et par décence, nous avons pris le temps du deuil, de la prière et le temps de voir l'enquête menée à bien avant de faire un commentaire." Certains critiques estiment que la NRA attend que l'émotion se tasse pour reprendre l'initiative et combattre les différents projets visant à durcir le contrôle des armes.

– Plusieurs foires des armes à Westchester et ailleurs ont été annulées.

Bémol: le gouverneur du Texas, Rick Perry, a affirmé qu'il soutenait le droit pour les instituteurs de porter leur arme s'ils ont un permis.

Oba ma: la mystérieuse offre polonaise

C'est une publicité d'une société de télécommunications polonaise, Plus, qui utilise le nom du président américain, Obama, pour promouvoir une offre spéciale pour smartphone et tablette de type iPad. Car Oba ma en polonais signifie "il a les deux". Comme le raconte Buzzfeed, la publicité met en scène le président américain, qu'on ne voit toutefois pas à l'écran et qui remercie un associé polonais.

Voici la traduction de la conversation réalisée pour Buzzfeed par la journaliste polonaise Paulina Kozlowska:

– Oba ma? (Il a les deux)
– Oui
– Smartphone ma? (dit de façon un peu barbare: vous avez un smartphone?)
– Oui
– Tablet ma? (vous avez une tablette?)
– Oui.
– Alors qu'est-ce que vous dites?
– Dziekuję – Thank you (avec un fort accent américain).

Pour Barack Obama, cette publicité est plutôt une bonne nouvelle. La Pologne a été longtemps une alliée proche de l'Amérique de George W. Bush.

 

L’épopée des Iraniens d’Amérique

Aujourd'hui, les tensions entre Washington et Téhéran ont rarement été aussi fortes. D'un côté, le régime iranien continue d'enrichir de l'uranium à des fins que beaucoup jugent militaires. De l'autre, Washington a tout fait à l'ONU à New York pour imposer les sanctions les plus dures jamais appliquées à la République islamique. Avec Israël, les Etats-Unis ont aussi entamé une guerre cybernétique en développant un virus informatique, Stuxnet, qui a dévasté une partie des installations nucléaires iraniennes.

Et pourtant, dans un reportage remarquable que vient de diffuser la chaîne publique PBS (Public Broadcasting Service) intitulé The Iranian Americans, on y découvre la manière dont des dizaines de milliers d'Iraniens qui ont quitté leur pays à l'époque de la révolution, en 1979, se familiarisent avec la société américaine. Un interlocuteur ne s'en cache pas: la plupart des Iraniens immigrés avaient longtemps une "suitcase mentality". Ils n'étaient pas prêts à défaire leurs valises, sûrs qu'un jour ils retourneraient au pays. Une Iranienne, dont les enfants sont nés aux Etats-Unis, qui y a fait ses études et qui se sent très bien en Amérique, rêve néanmoins de retourner dans son pays. Elle n'a pour l'heure toujours pas pu se rendre sur la tombe de sa mère décédée voici 21 ans. Et son père, qui vit toujours en Iran, est âgé de 94 ans.

Ce qui a frappé une bonne partie des immigrés iraniens, c'est la notion de famille qui n'est pas du tout la même aux Etats-Unis. Pour les Iraniens, elle est centrale. Quand ils sont arrivés aux Etats-Unis, tout le monde ne les a pas accueillis les bras ouverts. Sur les routes, des slogans disaient: "Iranians go home". Aujourd'hui, ils sont très intégrés. Jimmy Delshad, qui quitta Shiraz à l'âge de 19 ans, en est l'un des exemples les plus parlants. Il est devenu le premier maire irano-américain des Etats-Unis, à Beverly Hills. Juif persan, il estime que les Iraniens ont bien réussi dans le monde de l'économie, mais qu'ils se doivent de s'impliquer dans la vie politique américaine.

Culturellement, Firouz Naderi, ingénieur à la NASA, ne s'est jamais vraiment demandé s'il était plus Iranien ou plus Américain. "Je suis comme un œuf brouillé", dit-il. Il se sentait d'ailleurs plutôt distant de la culture iranienne jusqu'en 2000. A cette date, il devint le chef du programme spatial de Mars élaboré par la NASA. La nouvelle lui valut une avalanche de réactions d'Iraniens d'Iran, mais aussi de la diaspora qui exprimaient à quel point ils étaient fiers de voir l'un des leurs accéder à un poste aussi prestigieux. Le phénomène lui fit prendre conscience de son iranité.

Voici un extrait du reportage de PBS:

 

Deux drames, Benghazi et Newtown, deux approches

Le Département d'Etat vient d'annoncer lundi que vient d'être achevé le rapport sur la tragédie de Benghazi, où quatre Américains dont l'ambassadeur américain en Libye Christopher Stevens furent tués lors d'un raid de salafistes contre le consulat américain. Il met un point final à l'enquête dirigée par l'ancien ambassadeur Thomas Pickering et par l'amiral et ex-chef de l'état-major interarmées Mike Mullen. Divisé en une partie classifié et une partie non classifiée, il sera distribué au Congrès cette semaine. Les journalistes pourront aussi en prendre connaissance, mais devront se contenter de lire  la partie non classifiée.

MccainLe rapport devrait apporter une lumière nouvelle sur les événements de Benghazi qui ont été l'un des principaux chevaux de bataille des sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham (photo Kevin Lamarque/Reuters) durant la campagne présidentielle. Pour les deux membres du Congrès, la Maison-Blanche, par l'intermédiaire de l'ambassadrice américaine à l'ONU à New York Susan Rice, aurait caché le fait que l'attaque de Benghazi relevait d'un acte terroriste et non d'une réaction spontanée à la diffusion d'une vidéo anti-Islam. Pour John McCain, qui a fait de l'affaire un combat personnel et obsessionnel, il s'agit d'une question de respect pour quatre citoyens qui ont donné leur vie pour l'Amérique.

Plusieurs observateurs de la vie politique américaine auraient aimé aussi entendre John McCain et Lindsey Graham intervenir ces jours-ci pour condamner la violence des armes à feu après la terrible fusillade dans l'école primaire Sandy Hook à Newtown dans le Connecticut. 20 enfants âgés de 6 et 7 ans et sept adultes ont été massacrés par un jeune homme de 20 ans qui a déchargé son fusil d'assaut Bushmaster dans l'établissement scolaire. Lindsey Graham n'a pas non plus été entendu. A croire que la National Rifle Association exerce toujours une influence certaine sur ces deux politiques jamais avares de condamnations.

Tim Scott, un Afro-Américain du Sud, conquiert le Sénat

L'élection de l'Afro-Américain Barack Obama à la Maison-Blanche fut une première historique en 2008. Sa réélection le 6
Scottnovembre 2012 fut tout aussi importante. Elle confirmait que ce n'était pas un accident de l'Histoire. Tim Scott, 47 ans (photo Mike Segar/Reuters), de Caroline du Sud, est le premier Noir du Sud des Etats-Unis qui siégera au Sénat à Washington. Il vient d'être désigné par la gouverneure (d'origine indienne) Nikki Haley qui a hérité de ce pouvoir quand le sénateur du Tea Party Jim DeMint a annoncé sa démission pour aller diriger le groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation. Il sera le seul Noir au Sénat et le septième Afro-Américain à pouvoir siéger à la Chambre haute du Congrès.

La Caroline du Sud a été pourtant un Etat très ségrégationniste, contestant l'extension des droits civiques jusque dans les années 1960. L'un de ses sénateurs, James Strom Thurmond, qui a toujours refusé l'étiquette de raciste, a pourtant contesté la fin de la ségrégation et s'est opposé au Civil Rigths Act de 1964 et au Voting Act de 1965. La nomination de Tim Scott, qui pourra siéger au Sénat jusqu'à la prochaine élection du Sénat en 2014, montre le chemin parcouru par la Caroline du Sud.

Un autre aspect de la désignation de Tim Scott attire l'attention: ce dernier, qui siège actuellement à la Chambre des représentants, n'est pas démocrate. Or on sait que 93% des Afro-Américains ont soutenu Barack Obama en novembre dernier. Il est très conservateur et a été soutenu par le Tea Party, un mouvement qui défend plutôt les intérêts des Blancs. Il est pour une réduction importante des dépenses et des impôts. Il serait prêt à faire abroger l'ObamaCare, la réforme de la santé et plébiscite la loi anti-immigration d'Arizona. Autre ironie: c'est précisément l'un des chantres du Tea Party, Jim DeMint, qui lui ouvre les portes du Sénat.

Histoires poignantes au sujet des victimes de Newtown

Newtown1C'est le site internet du Daily Beast qui a compilé plusieurs histoires poignantes au sujet des victimes de la tragédie de l'école primaire de Sandy Hook, à Newtown (photo Emmanuel Dunand/AFP). En voici un extrait:

Dawn Hochsprung
was a beloved principal who lost her life trying to lunge at the
gunman. Jesse Lewis was praised as always being able to “put a smile on
your face.” Jessica Rekos dreamed of horses and asked for new cowgirl
boots and a hat this Christmas. See photos of the victims, young and
old, who tragically lost their lives on Friday at Sandy Hook Elementary.

Charlotte Bacon, 6

On
Friday morning, Charlotte Bacon begged her mother to let her wear a new
pink dress and white boots to school—her Christmas outfit—and won. “She
was going to go some places in this world,” her uncle said in an interview with Newsday.
The Bacon family tragedy could have been worse yet—Charlotte’s older
brother, Guy, also attended Sandy Hook but survived the attack.

Daniel Barden, 7

Daniel Barden’s father, a longtime area musician,
affectionately called his red-headed boy “Daniel the Maniel” on his
blog, and Daniel and his family would often go to his father’s shows.
“Words really cannot express what a special boy Daniel was…a constant
source of laughter and joy. He earned his ripped jeans and missing two
front teeth. Despite that, he was, as his mother said, ‘Just so good.’
He embodied everything that is wholesome and innocent in the world. Our
hearts break over losing him,” the Barden family wrote of their son.

Olivia Engel, 6

Olivia Engel’s parents, too distraught to speak in public, asked a cousin to relay some memories
about their little girl to the press. The brightly smiling child seen
in pictures loved school, drawing, soccer, and theater, and danced
ballet and hip-hop. Olivia had landed the role of an angel at a nativity
performance on Friday night, which she had been looking forward to. On a
Facebook memorial, one post remembered
her bright demeanor: “I can not stop thinking about her beautiful
smile, her sweet voice, and her infectious laugh. Heaven got a beautiful
little angel and I know her grandpa is loving every moment, getting to
know this precious little girl.”

Josephine Gay, 7

Josephine Gay had just celebrated her seventh birthday three days before she was tragically killed in the Sandy Hook shooting.

Ana Marquez-Greene, 6

Ana
Marquez-Green moved to Newtown just this past summer from Manitoba,
Canada, with her parents and older brother. “As we work through this
nightmare, we’re reminded how much we’re loved and supported on this
earth and by our Father in heaven. As much as she’s needed here and
missed by her mother, brother and me, Ana beat us all to paradise. I
love you sweetie girl,” her father, Jimmy Greene, a jazz saxophonist,
wrote on his Facebook page. Ana’s brother, 9-year-old Isaiah, escaped
the school unharmed. A friend of the family described
Ana and her brother as “really talented, beautiful children.
Picture-book children and obedient and spiritual—you know, the kind of
kids you want moving in next door.”

Dylan Hockley, 6

The
Hockley family moved to Connecticut almost two years ago from England,
where they had lived for the last 18 years. Tragically, on Friday,
6-year-old Dylan was killed at Sandy Hook Elementary by a man who lived just 100 feet
from the Hockleys’ house. “I didn’t know there was a killer in my
street,” Dylan’s devastated mother reportedly told his grandmother.
“Dylan was a lovely boy. He had dimples and blue eyes and a mischievous
grin,” his grandmother told the Daily Mail. “We are shattered and will never be the same.”

Madeleine Hsu, 6

Catherine Hubbard, 6

“We
are greatly saddened by the loss of our beautiful daughter, Catherine
Violet, and our thoughts and prayers are with the other families who
have been affected by this tragedy,” Jennifer and Matthew Hubbard said in a statement. “We ask that you continue to pray for us and the other families who have experienced loss in this tragedy.”