Starbucks veut provoquer le débat sur le racisme aux Etats-Unis

La campagne qu’a lancée Starbucks cette semaine dans ses cafés aux Etats-Unis pour provoquer le débat sur le racisme aux Etats-Unis suscite un buzz considérable dans tout le pays. L’idée est simple: en inscrivant l’expression “Race Together (#RaceTogether)” sur les gobelets des clients, les serveurs (appelés baristas) de la chaîne de cafés sont censés inciter les clients à entamer une discussion sur la question du racisme aux Etats-Unis qui est à nouveau au coeur de l’actualité depuis trois ans. Pour le patron de Starbucks, Howard Schultz, c’est la responsabilité et le rôle d’une société comme la sienne d’engager le débat.

Les réactions ont été parfois très dures, certains clients faisant remarquer que la chaîne américaine est gérée par des responsables blancs et que ce sont surtout des Afro-Américains ou des serveurs d’autres minorités qui travaillent comme serveurs pour des salaires qu’on peut imaginer relativement bas. D’autres font remarquer que Starbucks essaie de s’immiscer à bon compte, à des fins commerciales, dans le débat national sur le racisme.

D’autres personnes critiques relèvent qu’elles n’ont aucune envie d’entamer un débat sur le racisme le matin au moment d’aller acheter leur café à Starbucks. Professeur à l’Université de South California, Jeetendr Sehdev est plus cynique. Cité par le New York Times, il relève qu’il est moins question, pour Starbucks, de racisme que de combattre ses concurrents. Car la chaîne de Seattle est en train de se positionner sur un marché des cafés de plus haute qualité. “Il ne s’agit pas de commencer une conversation, avance-t-il. C’est plutôt la guerre du café.”

 

 

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