Après un week-end très fort symboliquement, marqué par le 50e anniversaire de la marche Selma-Montgomery en faveur du droit de vote menée par le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, la vidéo diffusée lundi par les télévisions américaines n’a pas manqué de choquer.
Dans un bus de la fraternité Sigma Alpha Epsilon de l’Université d’Oklahoma, des membres de ce groupe d’étudiants chantent des chants racistes d’une rare violence. “Il n’y aura jamais de …n(ègre) à la fraternité SAE. Tu peux le pendre à un arbre, mais il n’adhérera jamais (à SAE) avec moi.”
L’épisode s’ajoute à un climat racial lourd depuis que plusieurs jeunes Afro-Américains ont été abattus par des policiers qui n’ont, pour la plupart, pas été inquiétés par la justice. Le président de l’Université d’Oklahoma David Boren n’a pas caché lundi soir sur les chaines américaines qu’il était choqué par les images qu’il a vues. Il a ordonné immédiatement la fermeture et l’expulsion de la fraternité de l’alma mater. Il réfléchit encore aux moyens qui sont à sa disposition pour sévir contre chaque membre individuel de la fraternité. Mais à ses yeux, il n’y a aucun doute: face à de tels actes racistes, c’est le principe de la tolérance zéro qui doit s’appliquer.
Après ce nouveau scandale, les étudiants de l’Université d’Oklahoma se sont mobilisés pour dénoncer ce type d’attitude d’un autre âge.
This is how @UofOklahoma students used #SAEHatesMe to protest the fraternity chapter’s racist video: http://t.co/2RhGjb1Ntt
— NowThis (@nowthisnews) 9 Mars 2015