Pour le Pape François, le football est un terrain d’entente

“Je tiens à adresser mes salutations aux joueurs, aux fans et aux spectateurs du championnat du monde qui se déroule au Qatar. Que cet événement soit une occasion de rencontre favorisant la fraternité et la paix entre les peuples”.

Tweet de Pape François

Les médias, dont une longue et excellente enquête de la RTS diffusée entre autre avant Infrarouge, ont mis en lumière la corruption au coeur de la “Fédération Internationale de Football Association”. Après la saga médiatique et politique de la FIFA attribuant le mondial de football au Qatar, le jeu et le sport reprennent un peu le dessus. Place au sport.

FIFA Nostra 

Tout ce qui tourne autour “du monstre” crée par Sepp Blatter est entouré par la corruption de l’argent. Le vote de la commission pour le choix du Qatar a été acheté. Une sérieuse erreur de casting, ce pays vivant sous la loi de la charia.

Ce petit monde parallèle au jeu du terrain produit un certain dégout, au point de donner envie à nombres de personnes de simplement boycotter cet événement.

Le foot comme facteur de Paix

Ce n’est pas le cas de François, grand passionné par le ballon et fan depuis toujours de son équipe de San Lorenzo à Buenos Aires. Le Pape s’est fendu d’un tweet positif et encourageant en faveur du ballon rond. Toutefois, la FIFA et les organisateurs ne sont pas mentionnés. Et pour cause, le souverain pontife parle souvent de l’argent comme l’excrément du diable et pourfend la corruption d’où qu’elle provienne.

Ce passionné du foot ne s’adresse qu’aux joueurs, aux fans et aux spectateurs. Pour lui, la rencontre et la confrontation valent mieux que la guerre, les armes. Ne dit-on pas que le sport est une forme de guerre en tant de paix ? Mieux vaut se rencontrer, se mettre ensemble et lutter de cette manière.

Ce mondial voit s’affronter non seulement les nations et leurs équipes de foot, mais la diversité des cultures et des manières d’entrevoir la vie en société. La médiatisation du sport fait affluer la question des personnes homosexuelles, du rapport à la bière et à l’alcool. Difficile de s’entendre lorsque de telles différences apparaissent.

C’est de bonne guerre de surfer sur cette vague médiatique mondiale d’une durée d’un mois. Tous et chacun veut faire passer son idéologie et sa façon de voir les choses. Organiser un tel événement offre une soft power non négligeable.

Durant le mondial, les nations s’engeulent, s’invectivent et s’affrontent avec des fortes émotions, cependant sur le terrain personne ne se fait la guerre ou se tue. Nous pratiquons le même sport et la même passion ensemble. Les règles, les arbitres et les spectateurs sont là et veillent pour que la loi du sport l’emporte. Au moins, dans les stades de sports, les armes se taisent. Jouer ensemble est vraiment “une occasion de rencontre favorisant la fraternité et la paix entre les peuples”. Vive le foot, sur le terrain ! 

Dominique Fabien Rimaz

D'origine fribourgeoise et italienne, né à Bôle (Neuchâtel), Dominique Fabien Rimaz se rêvait pilote militaire. Il passera d'abord par une formation en chimie puis en sciences politiques pour devenir un jour journaliste. Rattrapé par la vocation, il est aujourd’hui prêtre en Veveyse et aumônier des hôpitaux à Fribourg.