Le palmarès du vote vert – Elections européennes

La vague verte atteint toute l’Europe. Si le score de l’Allemagne, propulsant les Vert.e.s en deuxième place, était presque attendu, les résultats en France, en Irlande, en Finlande ou en Angleterre marquent un important tournant.

En Allemagne, les Vert.e.s sont le premier parti dans la plupart des grandes villes. Les Vert.e.s obtiennent ainsi le 33% des voix à Cologne, ou encore 31% à Münich, Francfort ou Hambourg, ou un plus « modeste » 28% à Berlin. Notons en outre le score historique de Freiburg en Brisgau (au nord-ouest de Bâle) avec 38% de vote vert. Pas si étonnant, considérant la ville de Freiburg comme un modèle en matière de quartiers durables. En effet, le quartier Vauban, construit dès 1996 sur les 40 hectares d’une ancienne caserne militaire, est un des plus grand écoquartier d’Europe, qui ne tolère les voitures que dans quelques « rues de jeu » (« Spielstrassen »), à condition qu’elles ne dépassent pas les 6 km/h.

Dans plusieurs villes françaises, le vote vert séduit entre un quart et un cinquième des votant.e.s : Nantes avec 26%, Grenoble 22%, Toulouse, Lyon, Bordeaux 21%, Strasbourg 20% ou Paris intra-muros 19%.

Dans la région de Genève, le vote vert s’élève à environ 20%, que ce soit à Thonon, Annecy, St-Julien (Haute-Savoie) ou encore Ferney-Voltaire et Gex (Ain). C’est un signal fort pour une région qui doit se penser et se construire au-delà des frontières, c’est la voie verte à un projet d’agglomération durable et solidaire. Place notamment à la mobilité douce, au Léman express et autres développements ferroviaires, aux quartiers durables, aux corridors biologiques et à une agriculture de proximité, par delà les frontières.

Pour l’anecdote, la palme d’or du vote vert revient à la petite commune d’Alando, perchée dans les montagnes corses, qui obtient 95% de votes verts.

Delphine Klopfenstein Broggini

Delphine Klopfenstein Broggini est conseillère nationale et présidente des Vert-e-s genevois-es. Elle est membre des commissions de l'environnement, de l'énergie et de l'aménagement du territoire et des institutions politiques. Au niveau associatif, elle est membre du comité de Pro Natura et vice-présidente de Pro vélo suisse. Elle est sociologue de formation.