Courir 5 km sans s’arrêter: garder la motivation

Sur le papier, cela paraît facile. Le mois dernier, je vous ai livré un plan sur 8 semaines pour parvenir à courir 5 km sans s’arrêter. Physiquement, je suis à peu près sûre que vous allez tous y arriver. Mais l’important est de gérer le mental, les baisses de motivation passagères et les pseudo-excuses que vous allez trouver pour ne pas vous entraîner.

Nous sommes des humains et pas des machines et il est complètement normal de se remettre en question. Mais il existe des techniques pour garder le cap.

Il y en a pour tous les goûts, à vous de faire votre choix parmi les 11 astuces suivantes !

1. Ecrivez comment vous vous sentez après chaque entraînement.
Enlevez vos chaussures, ouvrez votre cahier et notez comment vous vous sentez. Un roman n’est pas nécessaire, mais avant même de prendre votre douche, décrivez en 5 phrases maximum comment vous vous sentez. Lorsque vous aurez une baisse de motivation, ouvrez votre cahier et lisez ces quelques phrases gonflées de sérotonine et de dopamine.

2. Ne lavez vos cheveux que les jours durant lesquels vous courrez.
Si vous repoussez continuellement vos entraînements, vous aurez à assumez vos cheveux gras en société !

3. Courez avec des gens qui vous motivent.
Battre l’asphalte ou les chemins forestiers avec des personnes qui vous glissent combien vous progressez, vous rappellent pourquoi vous avez commencé à courir et vous poussent à enfiler vos chaussures même quand il fait froid ou qu’il pleut sont l’une des meilleures sources de motivation. Les motivateurs vous rendront au moins 20% plus forts.

4. Entraînez-vous pour les photos.
Durant la totalité de votre entraînement, réfléchissez à quelle photo vous partagerez sur Instagram. Trouver l’endroit parfait, la pose originale ainsi que la phrase ou la citation qui accompagnera la photo occuperont tellement votre esprit que vous ne verrez pas le temps passer.

5. Donnez rendez-vous à un(e) ami(e).
Le jour précédent, appelez un(e) ami(e) et convenez de l’heure à laquelle vous courrez ensemble. Le moment venu, aucun moyen de vous défiler ou de trouver une excuse. En plus de transpirer et de vous dépasser, un brin de causette est garanti.

6. Gagnez votre petit-déjeuner.
Associez votre entraînement avec un petit-déjeuner à l’issue de celui-ci. Plusieurs options s’offent à vous : retrouvez des non-coureurs et partagez avec eux un birchermuesli et un café, vous accorder un moment rien qu’à vous et profiter pour écrire comment vous vous sentez ou alors si vous courrez avec un(e) ami(e), c’est l’occasion de prolonger la conversation commencée en courant.

7. Prenez rendez-vous avec… vous-même !
Ouvrez votre agenda et inscrivez les plages que vous réservez pour votre entraînement. De la même manière que l’on prend rendez-vous pour aller chez le médecin ou le dentiste, prenez rendez-vous avec vous même ! Si vous êtes convaincus que vous parviendrez à trouver du temps le moment venu, c’est l’échec assuré. Les chances sont élevées pour qu’une invitation arrive à l’improviste, que vous trouviez une bonne excuse de dernière minute ou que faire une grasse matinée l’emporte sur une heure à courir dans le froid. En les planifiant, vos entraînements prendront ainsi la même valeur qu’une réunion de travail ou qu’un rendez-vous chez le médecin. Vous pouvez utiliser des rappels automatiques par e-mail ou créer des alarmes personnalisées.

8. Signez un contrat d’engagement.
Vous pouvez vous faire une promesse, mais il est prouvé scientifiquement que si vous la faites devant des amis, vous serez mieux à même de la tenir. Vous pouvez par exemple décider de payer 20 CHF un ami à chaque fois que vous renoncez à aller courir. Une nouvelle tendance a vu le jour ces derniers mois : signer un contrat d’engagement en ligne sur le site www.stickk.com. Le site est complètement gratuit. Et la plateforme vous aidera à garder la motivation et à ne pas abandonner.

9. Créez un système de récompenses.
Après chaque entraînement, vous pouvez vous décerner un ou deux points (le nombre de points dépendant de la longueur / difficulté de la session d’entraînement). Quand vous atteignez 25 points, vous gagnez une récompense ! Avant de commencer à collecter les points, décidez quel sera le prix. Quelques idées : un t-shirt de course, une paire de chaussures de ville originale, une paire d’écouteurs sans fil, un nouveau mascara, etc.

10. Courrez avec un chien.
Courir ensemble avec Médor vous permettra de porter votre attention sur lui plutôt que sur vous-même. Si vous n’avez pas de chien, “empruntez” celui de vos voisins ou de vos amis.

11. Renouvelez votre playlist.
N’hésitez pas à modifier vos playlists, à ajouter de nouvelles chansons, peut-être même d’écouter un podcast de temps en temps au lieu de musique.

Cet article est le quatrième et dernier volet de la série “Comment courir 5 km”, vous pouvez retrouvez les trois autres ici:
Courir 5 km sans s’arrêter : avant de commencer
Courir 5 km sans s’arrêter : choisir ses chaussures de course à pied
Courir 5 km sans s’arrêter: l’entraînement

Et si vous avez besoin de quelques idées sur quoi manger avant et après les sport, c’est par ici :
Que manger avant le sport ?
Que manger après le sport ?

Et n’oubliez pas de partager vos progrès sur les médias sociaux. Utilisez les hashtags #LeTemps5km et #5kmAvecCora lorsque que vous parlez de vos expériences sur Twitter et Instagram. Vous pouvez également me mentionner dans vos « stories » et « posts » sur Instagram (www.instagram.com/coraline_chapatte) ou dans vos tweets (www.twitter.com/coraline_ch).

Courir 5 km sans s’arrêter: l’entraînement

Allez, c’est le moment de se lancer ! Le contrôle médical a été fait, l’entourage informé (Courir 5 km sans s’arrêter : avant de commencer) et les chaussures achetées (Courir 5 km sans s’arrêter : choisir ses chaussures de course à pied). C’est le moment d’enfiler ses chaussures et de commencer votre entraînement.

Notre but final est de courir 5 km sans s’arrêter dans deux mois. Chacun a, évidemment, un niveau différent. Le programme que vous trouverez ici s’adresse aux débutants qui n’ont jamais couru ou à ceux qui, après une longue pause, désirent se remettre à la course à pied.

L’entraînement sera réparti sur 3 jours et le temps à y consacrer sera d’au maximum 3 heures par semaines.


Organisation des jours d’entraînements :
– Espacez vos trois jours de course à pied avec au moins un jour de repos entre deux entraînements. Ex. lundi, mercredi et samedi
– Si vous pratiquez d’autres sports, évitez si possible de les pratiquez le même jour que vos entraînements de course ou alors pratiquez vos autres sports à un moment différent de la journée. Ex. yoga le matin et course le soir, course le matin et football le soir


Recommandations :
– utilisez si possible une montre indiquant à la fois le temps écoulé (chronomètre), la distance parcourue (GPS) ainsi que la fréquence cardiaque
– si vous utilisez une montre indiquant la fréquence cardiaque, les périodes de course seront effectuées dans la zone cardiaque 3 ou 4 et ceux de marche dans la zone 1 ou 2. Si vous n’utilisez pas de moniteur cardiaque, gardez en tête que quand vous courrez, vous devriez toujours pouvoir tenir une conversation; si ce n’est pas le cas, ralentissez un peu votre allure.
– à la fin de chaque entraînement, consacrez au moins 10 minutes aux étirements


Le plan d’entraînement :
Dans le cadre de chaque session d’entraînement, commencez avec 10 minutes de marche rapide et ensuite enchaînez avec le programme du jour en question. Une fois le programme terminé, terminez avec 10 minutes de marche rapide et la session d’étirements.

Semaine 1
Entraînement no 1 : 5x 1 min. course / 2 min. marche (total: 15 min)
Entraînement no 2 : 8x 1 min. course / 2 min. marche (total: 24 min)
Entraînement no 3 : 5x 1 min. course / 2 min. marche, 5x 1 min. course / 1 min. marche (total: 25 min)

Semaine 2
Entraînement no 1 : 10x 1 min. course / 1 min. marche (total: 20 min)
Entraînement no 2 : 5x 1 min. course / 1 min. marche, 5x 2 min. course / 1 min. (total: 25 min)
Entraînement no 3 : 8x 2 min. course / 1 min. marche (total: 24 min)

Semaine 3
Entraînement no 1 : 3x 2 min. course / 1 min. marche, 3x 3 min. course / 1 min. marche, 3x 2 min. course / 1 min. marche (total: 30 min)
Entraînement no 2 : 6x 3 min. course / 1 min. marche (total: 24 min)
Entraînement no 3 : 2x 3 min. course / 1 min. marche, 3x 4 min. course / 1 min. marche (total: 23 min)

Semaine 4
Entraînement no 1: 6x 4 min. course / 1 min. marche (total: 30 min)
Entraînement no 2: 4x 5 min. course / 1 min. marche (total: 24 min)
Entraînement no 3: 1x 10 min course / 10 min. marche rapide (total: 20 min)


Semaine 5
Entraînement no 1: 6x 5 min. course / 1 min. marche (total: 36 min)
Entraînement no 2: 2x 6 min. course / 1 min. marche, 3x 5 min. course / 1 min. marche (total: 32 min)
Entraînement no 3: 3x 7 min. course / 1 min. marche (total: 24 min)

Semaine 6
Entraînement no 1: 3x 8 min. course / 1 min. marche (total: 27 min)
Entraînement no 2: 5x 8 min. course / 1 min. marche (total: 45 min)
Entraînement no 3: 3x 9 min. course / 1 min. marche (total: 30 min)

Semaine 7
Entraînement no 1: 1x 15 min / 10 min. marche rapide (total: 35 min)
Entraînement no 2: 2x 10 min. course / 2 min. marche (total: 22 min)
Entraînement no 3: 1x 20 min course / 10 min. marche rapide (total: 30 min)

Semaine 8
Entraînement no 1: 2x 15 min. course / 2 min. marche rapide (total: 32 min)
Entraînement no 2: 1x 25 min course / 15 min. marche rapide (total: 30 min)
Course 5 km ou entraînement 5 km sans s’arrêter !

Mon prochain billet parlera de la partie mentale de l’entraînement et je partagerai avec vous des tuyaux pour garder la motivation. D’ici là, sortez vos agendas, planifiez vos jours d’entraînement et commencez à courir !

Je me réjouis de suivre vos progrès sur les médias sociaux. Utilisez les hashtags #LeTemps5km et #5kmAvecCora lorsque que vous partagez vos expériences sur Twitter et Instagram. Vous pouvez également me mentionner dans vos « stories » et « posts » sur Instagram (www.instagram.com/coraline_chapatte) ou dans vos tweets (www.twitter.com/coraline_ch).

Courir 5 km sans s’arrêter : choisir ses chaussures de course à pied

Que diriez-vous de terminer l’année en courant 5 km sans vous arrêter ? Les raisons qui vous poussent à vouloir commencer la course à pied peuvent être multiples : vous faire des amis, perdre du poids, vous remettre au sport, passer du temps seul.

Vous trouverez dans mon précédent billet « Courir 5 km sans s’arrêter : avant de commencer », les trois étapes obligatoires avant même de fouler votre tout premier kilomètre : le contrôle médical, le choix de l’équipement et la gestion des proches.

Parlons aujourd’hui de l’achat des chaussures de course à pied.

 

Les 4 règles d’or de l’achat d’une paire de chaussures de course à pied

– Le prix n’est pas forcément un signe de qualité.
– La marque ou le modèle préféré d’untel n’est pas nécessairement la marque ou le modèle qui vous conviendra.
Essayez toujours vos chaussures avant de les acheter. Donc oui, c’est une mauvaise idée de commander ses chaussures de course à pied sur internet !
– Le type de chaussures varie selon le terrain. Une chaussure pour courir sur l’asphalte n’a pas les même spécificités techniques qu’une chaussure utilisée en forêt.

 

L’achat en magasin

Le mieux est de se rendre dans un magasin offrant la possibilité d’effectuer une analyse de la foulée et des particularités anatomiques du pied (pronation, supination) pour trouver le modèle adapté à votre pied.

Emmenez avec vous des chaussettes de sport (non, pas de jolies et fines soquettes, mais de vraies chaussettes de sport) et portez-les pour essayer vos futures chaussures. Lorsque vous avez trouvé le modèle qui vous convient, demandez impérativement à essayer le pied gauche ET le pied droit. Ceci est important, car il est fréquent qu’un pied soit un peu plus grand que l’autre.

Si possible, gardez le modèle choisi aux pieds au moins dix minutes et promenez-vous avec dans le magasin. Si vous n’êtes pas sûrs à 100%, revenez le lendemain et essayez à nouveau les chaussures ou allez dans un autre magasin pour essayer d’autres modèles. N’achetez jamais une paire de chaussures sans en être totalement convaincue.

 

Conseils d’utilisation et d’entretien des chaussures de course à pied

– N’utilisez pas une chaussure « trail » (destinée aux sentiers et aux chemins forestiers) sur l’asphalte. Vous glisseriez sur l’asphalte et en plus, vous abîmeriez bien trop rapidement la semelle spécialement fabriquée pour être utilisée sur les chemins de terre.
Ne lavez jamais vos chaussures dans la machine à laver. Si elles sont un peu sales ou boueuses, laissez-les sécher et un coup de brosse suffira. Si elles sont vraiment très sales, lavez-les sous un filet d’eau ou dans un seau mais ne les laissez pas tremper plus de 10 ou 15 minutes. Utilisez du shampoing pour les nettoyer (l’assurance que le produit n’est pas trop agressif).
– Ne faites pas sécher vos chaussures sur un radiateur (risque de durcissement des matériaux utilisés), ni en plein soleil.

 

Mon prochain billet vous proposera un plan concret d’entraînement pour courir 5 km sans vous arrêter en deux mois. D’ici là, si ce n’est pas encore fait, lisez mon premier billet « Courir 5 km sans s’arrêter : avant de commencer » et… trouvez une paire de chaussures de course adaptée à vos pieds.

Vous pouvez partager vos expériences sur Twitter et Instagram en utilisant les hashtags suivant #LeTemps5km et #5kmAvecCora. Il sera ainsi plus simple pour moi de suivre vos progrès et de vous motiver !

Courir 5 km sans s’arrêter : avant de commencer

De plus en plus de personnes souhaitent s’adonner à la course à pied. Les raisons sont multiples. Avoir un mode de vie plus sain. Perdre du poids. Passer du temps seul avec soi-même ou alors au contraire courir pour rencontrer de nouvelles personnes. Peut-être même devenir un modèle pour ses enfants.

Pour beaucoup courir représente quelque chose d’impossible. Voire même d’inimaginable. Et il n’est pas rare d’entendre, « Après deux minutes, je suis à bout de souffle. », « J’arrive au maximum à courir 1 km sans m’arrêter. », « Je me demande bien comment ils font pour courir un semi-marathon. ».

Allons-y étape par étape, que diriez-vous de parvenir à courir 5 km sans vous arrêter ? Et en bonus avec le sourire sur les lèvres ? Si vous êtes prêts, allons-y.

Durant les deux prochaines semaines, je vous livrerai tous les tuyaux pour courir sans s’arrêter 5 km en l’espace de deux mois. Premier volet aujourd’hui : les trois étapes incontournables avant d’enfiler, pour la toute première fois, ses chaussures de course à pied.

1) Le contrôle médical
Avant de commencer toute activité physique, il est recommandé de prendre rendez-vous avec votre médecin et de lui parler de vos projets. Selon les antécédents médicaux familiaux, il pourra vous demander d’effectuer un électrocardiogramme ou diverses analyses.

 

2) L’équipement
Il est primordial de courir avec des chaussures de… course à pied. Une chaussure de course à pied possède certaines particularités que l’on ne retrouve pas dans d’autres types de chaussure : absorption des chocs, adhérence au sol, tenue du pied, matériel permettant au pied de transpirer. Il n’est pas forcément nécessaire d’acheter la plus chère chaussure mais laissez-vous conseiller et surtout essayez plusieurs modèles avant de faire votre achat. Je reviendrai plus longuement dans mon prochain billet sur le choix des chaussures de course à pied.

Au niveau des vêtements, pas de coton mais des textiles permettant la régulation de l’humidité produite par la transpiration. Le coton, une fois mouillé, sèche difficilement et l’on risque de prendre froid lorsque l’on ralenti ou que l’on s’arrête et en plus, il devient lourd.

 

3) Les proches
Parlez de votre projet avec vos proches. Votre partenaire, vos enfants, votre meilleur(e) ami(e) pourront soit avoir le rôle de « motivateurs » ou de « stoppeurs » dans l’accomplissement de votre projet. Il est donc nécessaire d’identifier qui pourrait vous mettre des batons dans les roues avant de commencer. Tout comme qui sera d’un soutien inconditionnel. En cas de baisse de motivation, il vaudra mieux alors vous tourner vers les « motivateurs » et rester éloigné des « stoppeurs ».

Si vous êtes prêts, d’ici mon prochain billet qui s’intitulera « Courir 5 km sans s’arrêter : choisir ses chaussures de course à pied », prenez rendez-vous avec votre médecin, équipez-vous de vêtements respirant et identifiez les « motivateurs » et les « stoppeurs » qui vous entourent.

 

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La découverte de soi par l’effort

Découvrir son intériorité. Être maître de ses émotions. Se rendre compte de l’impact de ses pensées. Nous pensons tous nous connaître et surtout nous sommes tous persuadés de savoir gérer nos émotions. Et puis tout à coup, un petit grain de sable arrive et c’est l’explosion, un haussement de voix ou un mot de travers. Et puis les regrets et les excuses. Nous avons beau dévorer des livres de psychologie, suivre des séminaires de développement personnel, la perte de contrôle arrive trop vite.

7

Je ne dérogeais pas à la règle. Pire que cela, l’an dernier pour la première fois de ma vie, je flirtais constamment avec la colère et l’exaspération. Au moindre accroc, je me sentais démunie. Personne ne s’en rendait compte peut-être. Mais à l’intérieur, c’était un ouragan que je n’arrivais pas à faire taire. Durant cette période, j’ai participé à un ultra marathon : 250 km durant 6 jours. Le premier jour, les participants prennent le départ avec sur leur dos la nourriture et l’équipement pour toute la semaine. Chaque jour, les kilomètres défilent sous leurs semelles : entre 35 et 45 km avec comme étape finale 105 km.

Le soir arrivé, campement. Chacun sort de son sac sa nourriture, prend une douche et puis s’endort. Et le lendemain le pèlerinage continue. Car oui, participer à un ultra-marathon demande certes des ressources physiques, mais le « tout est dans la tête » prend alors tout son sens.

ultra marathon voie lycienneLes kilomètres défilent. Vingt, puis trente, cinquante. La tête s’habitue. Et surtout, elle n’a plus peur de la notion de distance. En même temps, un certain détachement se produit. Au fil des kilomètres, l’esprit se balade. Les yeux dévorent le paysage, mais l’esprit lui voyage dans d’autres dimensions. Je me rappelle avoir vu le vent. Impossible de vous dire maintenant à quoi cela ressemblait, mais au moment où je l’ai vu, je me rappelle m’être dit que le vent était quelque chose de magique et magnifique.

Passer de longues heures dans un état d’effort et pour la plupart du temps seul donnent le temps de réfléchir. De revenir sur certains épisodes de vie. De les revivre peut-être.

L’ultra marathonien passera de la joie à la colère, de l’euphorie à l’énervement. Alors que dans la vie quotidienne, nous avons tendance à accuser l’autre en cas d’un quelconque problème, le coureur longue distance n’a pas le luxe de trouver un coupable à ses états d’âme. Il vivra ses émotions jusqu’au bout. Et surtout les acceptera.

Le soleil, la fatigue, la solitude, la faim, le découragement et puis la motivation qui revient. La joie de passer la ligne d’arrivée. Autant de moments qui rythment un ultra-marathon composé de plusieurs jours de course.

coraline chapatte arrivée étape voie lycienne
Chaque jour, le bonheur d’avoir atteint la ligne d’arrivée et surtout une énorme joie d’en avoir découvert un peu plus sur soi-même.

Pas le temps non plus de passer trop de temps à se lamenter. Il faut avancer. Aller de l’avant. Chaque jour, je me sentais plus forte. J’avais l’impression de revenir aux sources. De retrouver mon caractère brut.

A certains moments, je me glissais dans la peau d’une héroïne d’un autre temps. Aujourd’hui, parée de chaussures de course à pied développées selon les dernières technologies, je parcourais le mystique parcours de la Voie lycienne au Sud de la Turquie. Et si dans un autre temps j’avais déjà longé cette magnifique côte méditerranéenne ? Plusieurs fois, j’ai eu l’impression d’avoir déjà emprunté ces sentiers caillouteux. Mon cerveau me jouait-il des tours ?

Chaque jour, c’est un nouveau départ, de longues heures passées seul dans l’effort. Les jambes avancent, aucun souci de ce côté-là. Le gros travail se passe dans la tête. Se motiver soi-même, courir au lieu de marcher, comprendre quand le corps a faim, s’écouter et reconnaître le besoin de s’arrêter quelques minutes pour reprendre ses esprits.

Et puis les 260 km sont bouclés. Tel le pèlerin qui arrive au sanctuaire tant espéré, la ligne d’arrivée finale est coupée. Retour dans la vie quotidienne. Embouteillages, stress au travail, magasins bondés. La vie continue. Avec le stress et les impératifs. Mais à l’intérieur, un nouveau calme. Une nouvelle force. Une tranquillité. Avais-je découvert une forme d’héroïsme moderne? En effet, j’avais l’impression d’être devenue l’héroïne de ma vie. Qui résistait mieux au stress et aux contraintes. Et qui souriait sans raison. Rien ne me paraissait désormais impossible. Les doutes et les peurs que j’avais depuis l’enfance avaient disparu. La brume qui pesait sur ma confiance en moi avait commencé à se dissiper.

L’endurance. Le dépassement de soi. Le courage de se lancer dans une telle aventure. De continuer quand la tête veut s’arrêter. Avec à la clé : gagner la chance d’être soi-même. Quelle victoire.

coraline chapatte départ 100 km voie lycienne
Départ au milieu de la nuit de l’étape finale de 100 km. Le courage de se lancer dans une telle aventure. Avec à la clé : gagner la chance d’être soi-même.

J’évoquerai entre autres cette aventure ainsi que la thématique du sport et des médias sociaux (évoqué dans mon précédent billet « Le sportif : nouveau héros digital »ce soir vendredi 2 septembre à 17 h dans le cadre de l’événement « Le livre sur les quais » à Morges. J’aurai la chance d’intervenir dans le débat réunissant le célèbre psychologue français Boris Cyrulnik qui présentera son dernier ouvrage intitulé « Besoin de héros ? Sport et connaissance de soi. » et Mark Milton, fondateur et directeur de la fondation suisse Education 4 Peace. Pour plus d’informations et pour réserver vos places, vous pouvez consulter le site internet du Livre sur les quais.

cyrulnik-le livre sur les quais

Cours moins, fais plus de vélo

Comme vous le savez depuis mon précédent article «Le mental du sportif blessé», je suis une coureuse à pied avec une préférence pour la longue ou très longue distance. A la différence de beaucoup de coureurs, j’essaie de diversifier le plus possible mes séances d’entraînements : natation, fitness, marche et depuis quelques mois le vélo. On appelle cela le «cross-training» ou en français entraînement croisé.

Avant de continuer, arrêtons-nous un instant sur ce type de préparation : l’entraînement croisé consiste à améliorer sa condition en pratiquant d’autres sports que sa discipline principale. Pour un nageur, c’est par exemple courir ou faire du ski de fond; pour un cycliste, nager ou faire du fitness et pour un coureur à pied, faire du vélo ou nager.

L’avantage de l’entraînement croisé se situe tant aux niveaux physique que mental. En diversifiant les disciplines, on sollicite des muscles différents : un muscle utilisé comme «principal» sera «secondaire» dans un autre sport et vice-versa. On minimise ainsi les risques de blessure en plus de développer les muscles complémentaires en pratiquant le «cross-training». Quant au niveau mental, on évite ainsi la routine en mixant plusieurs disciplines – quoi de pire que de rechigner à s’entraîner à cause de l’impression de toujours faire la même chose ? Et cerise sur le gâteau, pratiquer plusieurs sports amènera inévitablement à exceller dans certains et à être moins bon dans d’autres. Très bon pour l’égo et le dépassement de soi !

velo de route

 

Les bénéfices du vélo pour les coureurs à pied

Pour les coureurs à pied, les sports les plus appropriés pour l’entraînement croisé sont la natation, le vélo durant la belle saison et le ski de fond en hiver. Avec les beaux jours qui reviennent, penchons-nous aujourd’hui sur le vélo.

  • Zéro impacts
    Le vélo est un sport sans impacts où – logiquement – le risque de blessure est minimisé. De plus par rapport à la course à pied, le cyclisme demande une période de récupération plus courte. L’organisme sera moins fatigué et moins mis à contribution et vous pourrez faire votre prochaine session d’entraînement plus rapidement. Pouvoir s’entraîner à intervalles plus courts permet in fine d’avoir un volume total d’entraînement plus élevé.
  • Entraînement de récupération
    Après un entraînement difficile de course à pied ou une compétition, choisissez une petite vitesse et utilisez votre vélo pour la récupération. Pédaler est sans d’impact et active la circulation sanguine dans les muscles, donc accélérera la ré-oxygénation des tissus musculaires.
  • Amélioration de la capacité d’endurance
    Pédaler longtemps à vitesse moyenne permet d’augmenter l’endurance. Les coureurs sont toujours curieux de l’équivalence effort-durée entre le vélo et la course à pied. En fait, il n’y a pas de formule unique. Mais pour faire court, nous pouvons dire que deux heures de vélo équivalent à une heure de course à pied. Évidemment cela change selon la vitesse d’exécution de l’entraînement. Si vous pédalez lentement, deux heures et demie ou trois heures correspondront à une heure de course à pied. Si cela vous intéresse particulièrement, vous trouverez sur internet des formules détaillées pour calculer l’équivalence d’effort course à pied et vélo.
  • Entraînement fractionné
    Le vélo est un excellent moyen de pratiquer l’entraînement fractionné. Petit rappel, l’entraînement fractionné consiste à alterner des périodes d’efforts soutenus avec des périodes de récupération dans le but d’améliorer la capacité aérobie, l’endurance et la vitesse. Les intervalles seront définis selon la condition physique du sportif : par exemple une ou deux minutes à vitesse élevée, suivies de deux à cinq minutes à vitesse normale.
  • Amélioration de la puissance musculaire
    Le vélo est aussi un bon moyen d’améliorer la puissance musculaire. En choisissant un braquet élevé dans les montées, vous pourrez développer la musculature du quadriceps et des ischio-jambiers dans la cuisse et dans les muscles du mollet en particulier le soléaire et le muscle triceps.

 

Comment un coureur à pied peut-il commencer à pratiquer le vélo ?

  • Un bon moyen de vous familiariser avec la pratique du vélo est de participer à des cours de vélo en salle. Appelées « indoor cycling » ou « spinning », ces leçons se déroulent sur un vélo fixé au sol, donc le moyen parfait pour gagner en confiance avant d’utiliser une bicyclette à l’extérieur.
  • Si vous ne possédez pas votre vélo et avant de sauter le pas de l’achat, vous pouvez en louer un pour un ou deux jours. Ceci est un bon moyen de décider quels types et quelles marques vous achèterez. Avant de passer à l’utilisation d’un vélo de route, essayez un vélo de ville ou un VTT qui offrent plus de stabilité.

 

Idées d’entraînement de Cora

coraline chapatte duathlon izmir

Commencez par pédaler à vitesse moyenne durant quinze minutes. Le but est d’augmenter la température des muscles et d’élever le rythme cardiaque. Sans changer le rapport de braquet (si vous avez l’impression de pédaler dans le vide augmentez un peu la résistance), pédalez à vitesse élevée durant une minute. Vous devez avoir l’impression de sprinter. Votre rythme cardiaque va s’élever. Au bout d’une minute, revenez à une vitesse normale pour deux minutes ou au maximum cinq minutes. Durant la première session d’entraînement, répétez cela trois fois et par la suite, augmentez chaque semaine d’une répétition supplémentaire (semaine numéro deux, quatre fois une minute, semaine numéro trois, cinq fois une minutes). Le deuxième mois, revenez à trois répétitions, mais diminuez l’intervalle à vitesse normale entre les répétitions. Terminez votre session d’entraînement avec quinze minutes à allure faible et un petit braquet pour permettre à votre rythme cardiaque de ralentir et revenir au calme.

 

Quelques précieux conseils

  • Portez un casque. Et oui sécurité avant tout. Et attention il ne suffit pas de poser le casque sur la tête, il faut bien fixer et serrer la bride sous le menton. Un bon moyen pour connaître la bonne tension de la bride de casque, c’est de pouvoir passer deux doigts sous la bride en position debout avec la tête droite.
  • Portez des gants. Ils permettent de protéger du frottement et empêchent la formation de corne dans les mains.
  • Portez des lunettes. Cela évitera aux petits moucherons d’entrer dans vos yeux et au vent de vous faire pleurer. Et selon l’état de la chaussée, les lunettes vous protégeront d’éventuels gravillons et poussières.
  • Portez un short équipé d’un insert (anciennement appelée peau de chamois). Sincèrement, aucune raison d’y renoncer. C’est une question de confort et l’idéal pour éviter les traditionnels problèmes d’irritation, principale cause de «blessure » chez les cyclistes !
  • Emportez avec vous une gourde remplie d’eau et buvez régulièrement.
  • Avec le retour des beaux jours et du soleil, n’oubliez pas d’appliquer de la crème solaire. En pédalant et avec l’effet du vent, on se rend difficilement compte des rayons du soleil.
  • Dans la circulation, ne cherchez pas à jouer aux héros. Les voitures, camions, autobus seront toujours plus grands et plus forts que vous. Il est donc absolument pas nécessaire d’entrer dans ce jeu-là et soyez à chaque instant attentif. Afin de pouvoir vous concentrer sans danger sur les phases d’entraînement citées ci-dessus, il est important de déterminer un parcours évitant au maximum le trafic.

Bon week-end sportif. Les beaux jours sont revenus, plus aucune excuse, enfilez vos basket et filez vous défouler !

Le mental du sportif blessé

Chers lectrices et lecteurs du Temps, pour mon premier billet j’ai décidé d’évoquer la gestion mentale d’une blessure sportive.

Sportive depuis mon enfance avec un parcours allant de la danse classique au volley-ball, en passant par l’athlétisme, le ski, la gymnastique et même l’escrime durant mes années universitaires, la course à pied a toujours été un fil rouge dans ma vie quotidienne et sportive. Depuis trois ans, j’ai augmenté la distance et suis passée à la discipline que l’on appelle l’ultra-marathon (distances supérieures au marathon traditionnel de 42 km). Au mois d’octobre dernier j’ai participé à l’ultra marathon de la Voie lycienne dans le Sud de la Turquie. Durant six jours, j’ai couru 250 km en transportant mes vêtements et ma nourriture. Vous pouvez retrouver le récit de cette aventure (en anglais) sur mon blog www.runcora.com.

Pour avoir porté des chaussettes inappropriées, j’ai terminé la course… avec une fracture de fatigue ! Qui dit mauvaises chaussettes pensent immédiatement cloques. Et lorsque la course dure plusieurs jours d’affilée, les conséquences deviennent rapidement importantes. Les lésions à chaire vive ont rendu impossible la pose du pied de façon naturelle et correcte. L’articulation de la cheville a été un peu trop sollicité et crac, fracture de fatigue.

Pour la petite histoire, une fracture de fatigue n’est pas une réelle cassure mais plutôt un œdème dans l’os. Une telle blessure nécessite généralement trois à quatre mois de guérison, alors qu’une fracture réelle nécessite un mois. Je ne m’en sors donc finalement pas si mal, puisqu’il m’aura fallu trois mois pour que ma cheville soit à nouveau totalement fonctionnelle. Même si je fais du sport depuis mon plus jeune âge, j’ai été très rarement blessée : ces trois mois durant lesquels j’ai dû freiner mon activité sportive ont été une bonne opportunité de développer certaines stratégies pour revenir au sport plus rapidement sans connaître la baisse de moral que les sportifs blessés vivent en général.

J’aimerais donc aujourd’hui partager ces stratégies pour vous permettre aussi de gérer au mieux une possible période de blessure et de récupération.

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Stopper l’activité sportive. Si vous sentez une douleur, la toute première chose à faire est de vous arrêter. Imaginez que vous êtes en train de faire votre longue sortie de 30 km hebdomadaire : au douzième kilomètre, alors que vous courrez à allure modérée, une douleur surgit. Vous continuez quelques minutes, mais la douleur ne disparaît pas. Aucun autre choix que de vous arrêter, marcher et retourner chez vous. La plupart du temps, appliquer de la glace sur la partie douloureuse vous fera du bien. Ensuite, aller chez le médecin.

Beaucoup de sportifs ne veulent pas entendre les signaux émis par le corps et ne s’arrêteront pas. Continuer l’effort dans la douleur aggravera la situation. Une douleur ressentie n’est rien d’autre que le signal nerveux envoyé par un membre afin de signaler au cerveau que cette partie du corps est endommagée et doit être réparée. De la même manière que le pneu d’une voiture doit être réparé avant de pouvoir continuer, la blessure devra être soignée.

Apprenez quelle est votre blessure. Allez chez le docteur, apprenez de quoi vous souffrez et comment vous soignerez votre blessure. Ce sont généralement les orthopédistes qui sont le mieux à même de traiter les blessures dues au sport. Si possible, demandez conseil pour trouver le bon docteur. Vos amis sportifs ont eux aussi très certainement et malheureusement été victimes de blessures et ils seront de bons conseils. Une fois un docteur trouvé, écoutez-le attentivement et posez-lui toutes les questions que vous aurez. Comprendre de quoi vous souffrez et vous imaginer le plus réellement possible la blessure sont essentiels pour accepter la blessure et la guérir.

Visualisez votre guérison. Si vous souffrez d’une fracture, passez cinq ou dix minutes à visualiser la guérison de l’os. Imaginez dans votre esprit les globules rouges approvisionnant la partie endommagée de l’os pour faciliter la réparation de l’os. Il n’y a pas de preuves scientifiques garantissant l’accélération de la guérison, mais tentez l’expérience et vous pouvez être sûrs que vous vous sentirez prendre le contrôle de votre guérison et de façon générale, vous gagnerez en positivisme.

Soyez tristes. Oui. Donnez-vous le droit d’être triste. Ne refoulez pas vos sentiments. Pour un sportif, être blessé est une situation triste. Pour guérir plus rapidement, l’athlète doit accepter la blessure et vivre et ressentir ses émotions.

Ne vivez pas dans le monde du rêve et de l’utopie. Vous êtes blessé et vous devrez rester éloigner des terrains d’entraînement, renoncer à participer à plusieurs courses ou peut-être même à disputer une saison entière de championnat. Lorsque vous consultez les résultats d’une course à laquelle vous auriez dû participer, ne vous dites pas « Si j’avais pu courir, j’aurais terminé en x minutes » ou encore « Si j’avais participé, c’est clair que j’aurais terminé au troisième rang. » Utilisez plutôt votre énergie pour soigner votre blessure plutôt que spéculer sur des performances et des événements auxquels vous ne pouvez pas participer.

Gardez un rôle actif durant la guérison. Mettez la même énergie dans votre rééducation que celle que vous mettiez pour vous entraîner. Investissez-vous totalement dans votre traitement de physiothérapie. Si votre médecin vous prescrit des exercices, faites-les. Cela paraît simple, mais beaucoup de sportifs renoncent à les faire par paresse ou alors parce que par rapport à leur entraînement habituel, ces exercices paraissent faciles. Un peu comme ils ont tendance à sauter les étirements après leur entraînement. Nous ne sommes pas dans le domaine de la performance, mais dans celui de la rééducation. Oubliez votre égo et faites vos devoirs.

Passez du temps avec amis sportifs et coéquipiers. Allez assister aux courses, voir les matches. Peut-être pourrez-vous vous rendre utile d’une autre façon. Par exemple, en étant bénévole aux points de ravitaillement d’une course à pied ou responsable des médias sociaux pour votre équipe. Pour beaucoup sportifs, les coéquipiers ou leurs concurrents le temps de la course sont aussi des amis. Si vous vous éloignez du milieu sportif lorsque vous êtes blessés, vous perdez en même temps le contact avec vos amis. Or vous aurez plus que jamais besoin de soutien et d’attention durant cette phase.

Continuez de vous entraîner. Si votre blessure vous permet de continuer une partie de votre entraînement, faites-le ! Je me permets d’évoquer ici ma propre expérience : pour soigner ma fracture de fatigue au pied gauche, je devais porter une attelle sous la forme de botte. Mon médecin m’a demandé de continuer de m’entraîner en portant mon attelle. Évidemment, pas de sauts, mais j’ai pu continuer le quatre-vingts pour-cent de mon entraînement musculaire. Et pour conserver ma condition, j’ai choisi de nager. Au final, je n’ai pas seulement conserver ma condition, je l’ai améliorée et me suis rendue compte qu’ajouter de la natation à mon plan d’entraînement habituel était bénéfique. Je l’ai adapté pour pouvoir y ajouter deux sessions de natation hebdomadaires après avoir guéri de ma blessure. Bien sûr, chaque cas est différent et avant de continuer de vous entraîner lorsque vous êtes blessés, parlez-en avec votre médecin.

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Blessée, attelle au pied, l’entraînement continue.

Fixez-vous de nouveaux buts et des objectifs réalistes. Les succès que vous atteindrez durant votre période de guérison seront différents. Marcher sans béquilles sera peut-être votre première victoire. Et la seconde ne plus ressentir de douleurs. Un beau jour, vous courrez à nouveau deux kilomètres (alors que normalement votre distance d’entraînement est de 30 km). Chaque progrès sera un succès en soi et devra être fêté comme tel. Vous devrez totalement oublier vos anciens objectifs.

Et lorsque vous pourrez faire votre retour, fixez-vous alors un objectif réaliste mais qui sort du commun. Une course à l’étranger ou une randonnée sac au dos de plusieurs jours. Il ne s’agira pas seulement d’un défi sportif, mais d’une organisation qui vous occupera et apportera une motivation supplémentaire à votre entraînement.

Soyez patients. Ne brûlez pas les étapes. Il ne sert absolument à rien de vouloir recommencer deux semaines plus vite que prévu. Il est important que votre blessure soit totalement soignée avant de reprendre l’entraînement. Si vous n’attendez pas suffisamment, vous courrez le risque que votre blessure devienne chronique. Allez-y lentement, mais arrivez au but plus vite !

Utilisez ce que vous avez appris par le sport dans la vie de tous les jours. Pour être un athlète de bon niveau, vous avez depuis des années fait preuve de motivation et détermination, vous avez appris à gérer votre temps, à faire des sacrifices. Utilisez ces qualités hors du commun dans la vie de tous les jours et votre vie quotidienne.

Quoiqu’il arrive, soyez positif. La pensée positive accélère le processus de guérison et diminue la douleur émotionnelle que vous ressentez. Quand vous entrez dans une phase de négativisme, vous ralentissez le processus de guérison, vous péjorez votre moral et tout cela aboutira au fait que vous sentirez encore plus mal. C’est entre vos mains. Évitez tout simplement la pensée négative, elle n’apporte rien de bon.

En cas de besoin, demandez de l’aide. Si vous vous sentez déprimé, que vos habitudes alimentaires changent ou que vous souffrez de trouble du sommeil, demandez de l’aide de la part d’un professionnel car cela signifie que votre propre énergie n’est pas suffisante pour surmonter la douleur émotionnelle provoquée par la blessure. Avoir recours à un psychologue n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt de force.

Chers lectrices et lecteurs, n’oubliez pas qu’avant de gagner, d’accumuler les succès, le premier but du sport est d’être en bonne santé. Ecoutez-vous, ayez du plaisir lorsque vous faites du sport et courrez le sourire aux lèvres !

Je vous souhaite à toutes et à tous une belle fin de semaine placée sous le signe du sport.